Journal C'est à Dire 141 - Février 2009

Le journal gratuit du Haut-Doubs

23 février 2009 N° 141

Le journal du Haut-Doubs

1, RUE DE LA B RASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - F AX 03 81 67 90 81 I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

S O M M A I R E

Cormorans : la hantise. Une fois la glace fondue, les cormorans devraient à nou- veau se poser sur les bassins du Doubs pour y établir leur quartier d’été. À quelques jours de l’ouverture, les pêcheurs se mobilisent contre l’oiseau. Mais le problème ne se situerait-il pas ailleurs ? (page 4) Claude Vermot se confie. Un des personnages les plus emblématiques de la poli- tique locale ces 25 dernières années sort de sa réserve et juge l’évolution du Haut-Doubs, cinq ans après son retrait de la scène publique. Un entretien sans concession. (page 6) 2,5 millions dans le vent. Le nou- veau radar météorologique situé à Montancy (can- ton de Saint-Hippolyte) est un outil redoutable pour affiner les prévisions. Mais la création d’éoliennes en Suisse pourrait perturber son fonc- tionnement. Sous la pression, les éoliennes pour- raient être abandonnées. (page 18) La “Morteau” s’affiche. Les pro- fessionnels de la saucisse de Morteau lancent une ambitieuse campagne de communication pour promouvoir le produit-phare de la gastro- nomie locale. (page 29) Autoentreprenez ! Tout sur ce nou- veau statut qui permet, en quelques clics et en moins d’1/4 d’heure de créer sa propre entre- prise. Le démarrage est prometteur, les exemples de créations se multiplient. (page 30)

ÉCONOMIE : et si la Suisse s’effondrait ?

(Dossier pages 11 à 16)

V A L D E M O R T E A U

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

La nouvelle fromagerie des Fins est tournée vers l’avenir

L’actualité bouge, les dossiers

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2009 Créditsphotos: C’estàdire,associations,DavidAubry- J.M.Choulet,AudemarsPiguet,Dartagnan,HenriLei- ser,Hôpitalmédian,MireilleRenaud,VilledeMorteau. Système D La crise serait-elle salutaire ? Naturellement, les victimes des licenciements en cours dans plu- sieurs entreprises du Haut-Doubs - et désormais de Suisse voisi- ne - prendront cette question comme un affront, et ils auront raison. Des symboles de lʼindustrie locale, comme Ebel ou Girard-Perregaux, parmi les plus grandes marques horlogères, sont en train de réduire leurs effectifs. Précaution nécessaire pour traverser lʼorage ou pré- mices dʼun drame économique plus profond, nul ne peut enco- re le savoir. Mais paradoxale- ment, la crise économique que traverse notre pays est peut-être en train dʼengendrer une muta- tion des modèles économiques éprouvés de longue date et tend, peu à peu, au retour dʼun ordre ancien qui faisait la part belle à des notions qui étaient en voie de disparition : la proximité, lʼentraide, la débrouille voire le système D. En témoigne le retour en force de métiers que lʼon croyait définitivement enterrés comme cordonnier ou retou- cheuse. Lʼère du “tout jetable” où lʼon achète, on consomme un peu et on jette, avant dʼacheter le modèle dernier cri et de recom- mencer, a peut-être vécu et cʼest tant mieux. Même mouvement perceptible pour la notion de ser- vice, de proximité, qui voient éclo- re de nouveaux métiers liés au service à la personne, qui voient aussi renaître, doucement, des petits commerces de proximité que font vivre des consomma- teurs qui ont de plus en plus lʼimpression de se faire arnaquer par une grande distribution qui sʼest servie de lʼarrivée de lʼeuro pour noyer les clients. La crise est aussi favorable aux initiatives dʼentrepreneurs qui saisissent, on le verra dans ce numéro, une nouvelle mesure créée récem- ment par le gouvernement et qui permet de créer son entreprise en 15 minutes chrono, dʼun simple clic sur Internet. La mesure qui rencontre déjà un vif succès est censée libérer lʼesprit dʼentreprise, loin des lourdeurs connues de lʼadministration du travail. Le dis- positif, lancé en août dernier, avant même les premiers signes de la crise, tombe peut-être à point nommé dans ce contexte où lʼinitiative individuelle, la débrouille, le système D et la créativité devront forcément être les valeurs à promouvoir dans les tout prochains mois, avant le retour des éclaircies dans le ciel de lʼéconomie française. J ean-François Hauser

A vec 59,6 % des voix favo- rables à la reconduction de la libre circulation des personnes et son exten- sion à la Bulgarie et à la Rou- manie, le résultat du referendum du 8 février dernier est sans appel. Si lʼissue du scrutin semble assez logique, cʼest surtout son ampleur qui surprend. La conjoncture dif- ficile, les réticences suscitées à ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

no Billod-Laillet, jeune agriculteur, pré- sident de la Coopérative Les Fins Com- té. Pour continuer à évoluer, les socié- taires nʼavaient pas dʼautre choix que de moderniser cet atelier de fabrica- tion pour faire face aux nouveaux enjeux de la filière comté qui se réor- ganise actuellement. Le Chalet des Frenelots était devenu obsolète et inadapté aux besoins de la coopé- rative dont les fromages ont été récom- pensés à plusieurs reprises depuis 2005 lors du salon de lʼagriculture à Paris. Cette qualité, la coopérative la doit aussi à Thierry Arnoux, respon- sable de la fabrication et à son équi- pe. Lʼoutil de travail ne suffit pas à faire un bon fromage, il faut aussi le tour de main.

2009 est une année importante pour la Coopérative Les Fins Comté qui vient dʼinaugurer son nouvel atelier de fabri- cation. Cʼest sur les hauteurs du vil- lage, à proximité du stade de foot Titi Pourchet, que la fromagerie a été construite. Fonctionnel et spacieux, agrémenté dʼun magasin de vente de produits régionaux, ce bâtiment moder- ne tourne vers lʼavenir cette coopé- rative qui regroupe 31 exploitations agricoles. Ensemble, elles produisent 5,2 millions de litres de lait à comté chaque année. Au total, 500 tonnes de fromage issues de cet établissement sont affinées tous les ans. 2 millions dʼeuros ont été investis dans cette fruitière qui “témoigne du dyna- misme, de la vivacité et de la compli- cité du monde agricole local” note Bru-

La nouvelle fruitière à comté des Frene Les Fins Après un mois de suspension, la fabrication a repris le 24 septembre pour gerie des Frenelots dans le nouvel atelier construit sur la route des Fins à

C e

lancement marque l’aboutissementd’unprojet qui a nécessité plusieurs

assuré par la maison Rivoire- Jacquemin à Montmorot. Ces données restent inchangées. Pourquoi alors investir dans un projetflambantneuf ? “L’ancien bâtiment s’avérait difficilement transformable.Onavaitdéjàétu- diél’optiondelerénovermaisça ne présentait guère d’intérêt vu lescoûtsinduitsparl’opération. C’est pour ça qu’on est parti sur

15 Depuis le début de la mi 1 500 de ces échassiers par la Ligue de Protecti Franche-Comté qui a pu gine. “Nous avons de l ron un tiers des indivi s’est arrêté à Saint-Vi ornithologuesontpuleso vue. Il s’avère que ces d’Allemagne et d’Alsac Petitjean de la L.P.O. d Ces oiseaux ne sont pa hasard d ns le secteur.L etplusglobalementlema tuent un couloir import de ces oiseaux,qui conve la vallée du Rhône avant descente sur l’Afrique. Le passage de la Médit hauteur du Détroit de G re le choix du parcour cigognes ont des ailes la mettentd’utiliserlesasce D es habitants de re la chance d’as cigognes. Depui d’août,d’importants gro migrateurs se sont p le Doubs comme à Sai le 10 août, 270 individ comptés dans un pré.L 150 cigognes blanches ( te des noires plus disc à Mamirolle, et plus ta sé 30 à Osse, 82 à Pont Liesle.Beaucoup d’autr le Haut-Doubs. La Franch Quelques cigognes migrent vers l’Afriq Environnement également un jeune Kevin Fortin. À l’arrière du local d tion se trouve la pièc un bain de saumure trempés les comtés d 6heuresenvued’opti croûtage. Aujourd’h troisouquatrefruitièr téontunteléquipemen de pré-affinage dispo capacité de 1 000 plac L’un des grands chan apportésparrapportàl fruitièrerésidedansle de vente directe.À de la R.D. 437, l’ouvertu nouvellefruitièrenepo re faire l’impasse d’u sinàpartentière.Touj pardeuxvendeusesdon de Thierry Arnoux, il

annéesderéflexion.Chantierréa- lisédanslesdélais,perspectivede bénéficierd’unenvironnementde travail spacieux et fonctionnel, attrait d’un emplacement parti- culièrement attractif sur un axe à fort trafic, le moral est plutôt au beau fixe chez les sociétaires

commeparmileper- sonnel de la coopé- rativedesFrenelots. Tous s’impatientent presque à l’idée de prendrepossessionde

une création complè- te.Lacommuneajoué le jeu en nous propo- sant ce terrain bien situé à un prix rai- sonnable.” Lecabinet

Près de 2 millions d’euros d’investissement.

leurnouveloutil.Onlescomprend. À près de 2 millions d’euros d’investissement,onaenvied’en profiter. “Onavaitstoppélafabri- cation dans l’ancienne coop à partir du 1 er septembre de façon àtransférerunepartiedumaté- rielsur le nouveau site.Pendant ce temps, le lait était provisoi- rement livré aux Monts de Joux à Bannans” , précise Jean-Paul Billod, le président de la coop qui réunit 31 exploitations et transforme5,4millionsdelitres delaitencomté.L’affinageétant

d’architecture Artica à Dole a dessiné les plans du nouveau bâtiment qui couvre 750 m 2 de surface. Àl’intérieur,c’estdugrandluxe. Tous les murs de l’atelier de transformation sont recouverts en inox laqué. “Cet investisse- mentreprésenteleplusgrospos- te de dépense sur le budget construction.” Tout a été conçu pourfaciliterletravaildumaître fromager Thierry Arnoux et de ses seconds Claude Bernard et Didier Prêtre. L’équipe compte

Les Suisses disent “oui” à la voie bilatérale

lʼégard des deux nouveaux membres de lʼUnion européenne laissaient supposer un vote plus serré. Lʼenjeu de ce référendum était donc suivi de très près par Berne et Bruxelles. Le rejet de la libre circulation aurait eu pour conséquences de remettre en cau- se les 6 autres accords facilitant les échanges commerciaux entre la Confédération et les membres

de lʼU.E. La participation a atteint 50,9 %. Au final, un peu plus de 1,51 million de citoyens ont suivi le Conseil fédéral, lʼéconomie et la majorité des partis. Les oppo- sants, U.D.C. en tête, ont obtenu environ 1,02 million de suffrages. 22 cantons sur 26 ont dit “oui”. Comme on pouvait sʼen douter, les cantons de la Suisse roman- de se sont largement mobilisés

sur cette question du libre accès des citoyens européens au mar- ché du travail helvétique. La pal- me revient aux Vaudois avec 70,2 % dʼavis positifs. Neuchâ- tel occupe la seconde place (69,4 %). Suivent le Jura (66,9 %) et Bâle-Ville (66,8 %). La pour- suite de la libre circulation trouve également grâce aux yeux des Fribourgeois (64,5 %), des Ber- nois (62,9 %) et des Genevois (62,4 %). Plusieurs cantons qui avaient refusé la précédente ouver- ture à lʼEst en 2005 ont changé dʼopinion. Il sʼagit de Nidwald, Uri et Obwald. Les quatre cantons qui ont dit “non” sont Tessin (65,8 %), Schwyz (56,6 %), Appenzell Rhodes-Intérieures (53,4 %) et Glaris (51 %). Refus sans gran- de surprise dans ces cantons qui se sont toujours positionnés contre tous les scrutins européens. La majorité des partis helvétiques et les milieux économiques, lar- gement favorables à la recon- D epuis la fermeture du “Moulin” il y a un an, la boîte de nuit de à Méta- bief, il nʼy avait plus de disco- thèque dans cette partie du Haut- Doubs. Lʼouverture du “Qué- sako” par le Maîchois Pierre- Henri Éthalon a comblé cette lacune. La course contre la montre aura duré moins dʼun mois mais lʼobjectif est atteint : ouvrir pour les vacances dʼhiver. Les touristes et les habitants du coin ont donc la possibilité de prolonger leurs soirées de vacances au Quésako, la nou- velle boîte de nuit de Métabief. Lʼancien “Karédis”, rebaptisé le “Moulin”, avait fermé ses portes en janvier 2008 suite au décès brutal de son responsable. À la tête de la société Quésako Production et ancien disc-jockey, Pierre-Henri Éthalon (alias P.H., dans le milieu de la nuit) a saisi

duction des accords, se sont bien sûr félicités de cette victoire. Le peuple suisse nʼa pas sombré dans la peur du moment. Ce vote consti- tue indéniablement un coup dur pour lʼUnion démocratique du centre (U.D.C., droite populiste) qui a milité activement contre la poursuite et lʼextension des échanges avec Bruxelles. Référendum Bernard Soguel : “Je pense qu’il y a un grand danger pour la Suisse” Le peuple suisse se prononcera le 8 février sur la reconduction de l’accord sur la librecirculationdespersonnesetsonextensionàlaRoumanieetàlaBulgarie.L’issue deceréférendumarrachéauxforcepsparquatrepetitspartisd’extrême-droiteinquiè- teàjustetitrelesautoritésdescantonsfrontaliers.Unvotenégatifremettraittouten cause,ycompris le premier paquet d’accords passésavec l’Union Européenne lié parlaclausedite“guillotine”àlapoursuitedelalibrecirculationaprèsmai2009. À Neuchâtel, on se mobilise en faveur du “oui”. Entretien avec Bernard Soguel, conseillerd’État,chefdudépartementdel’économie. DOSSIER APPARTEMENT DUPLEX COMPENANT CUISINE EQUIPEE OUVERTE SUR SALON-SEJOUR, 4 CHAMBRES, MEZZANINE, SDB, WC, CAVE, GRENIER ET GARAGE.

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C’ estàdire:Quelleest lapositiondesauto- ritéscantonalessur ceréférendum? BernardSoguel: Ons’oppose farouchementàlaremiseen causedesaccordsbilatéraux. Onadéjàdéposéunrapportau GrandConseilpourl’approbation decesaccords. Càd: D’où vient ce refus d’ouverture vers l’Union Européenne? B.S.: C’esttoujourslecombat delafrangepopulistesuissepar- tisandu“Alleingang”,cequi signifie“Yallerseul”.Cerefe- rendumn’émanepasdel’U.D.C. maiscurieusementd’autrespar- tisd’extrême-droitequiontobte-

nujustelenombredesignatures nécessaires(51348,leseuilétant de50000).Çaafaillinepas aboutir. Càd:LaConfédérationpeut- elle se débrouiller sans l’UnionEuropéenne? B.S.: C’esttoutàfaitimpos- sibleànosyeux.Lavitalitéde l’économiesuissereposesurles exportations.Àcetitre,Neu- châtelestle2 ème cantonleplus tournéversl’export.60%de ce que l’on produit part à l’étrangeretprincipalementvers l’UnionEuropéenne.L’ouverture estnécessaire.Sanslesaccords, onsubiraituneterribleréces- sionéconomique.

Càd:Cesaccordsprofitent largementàl’économiesuis- se? B.S.: Ellen’entirequedesavan- tagesetlapoursuitedesbila- téralesvafavoriserl’extension dubassindemain-d’œuvre.La collaborationavecl’Europenous permet d’accéder aux pro- grammesderecherche.Facili- terleséchangescommerciaux génèreunebaissedesprixpour lesconsommateurssuisses. Càd:Lesopposantsàlalibre circulationdespersonnes craignaientd’êtreenvahis parunemain-d’œuvreenpro- venancedespaysd’Europe del’Est.Qu’enpensez-vous? B.S.: Detoutefaçon,siledéve-

loppementéconomiq Suissesepoursuit,on rademain-d’œuvre. plusintelligentdepa accordsaveccespayss mation,plutôtqued’a positionduhérisson. Càd:Lerisqued’u auréférendumsem àfaitimprobable? B.S.: Ilyaunmois,j’é optimistesurlaquesti difficultésqu’onteuesle tatairesàprovoquerce tionpopulaire.Maisla aévolué.Avecleseffets semonétaireetfinanc paysonttendanceàs quevillersureux-mêmes d’hui,jepensequ’ilya dangerpourlaSuisse malheurcesaccords remisencause,ceser véritablecatastrophequ ceraitledébutdudéc nomiquedelaSuisse. Grand angle Accueillir Luttercontreledép duChablais(Haute- téssuissesenFranc E n Franche-Co dans le Haut- départ de quel labandefrontalièrev raitdemeilleurescon deschargesmoinslo sieursdéparts de ce typeontétédéplorés dans le PaysHorlo- ger.Maisjamais,jus- qu’ici,uneentrepri- se helvétique a ma s’implanterdececôt DanslarégionRhône cemouvementpeutégal sens. “S’installerenFr Proposrecueillispa

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cette opportunité et veut faire du site de lʼancien moulin de Méta- bief un nouveau pôle dʼattraction pour les noctambules. “La salle du bas est dédiée à la discothèque proprement dite, avec musique des années soixante à nos jours, pour tous les goûts. À l’étage, nous avons aménagé la salle en club lounge à l’ambiance déten- te, où sont servis de bons pro- duits avec musique douce en ambiance” résume le nouveau gérant. Pour les vacanciers le Quésako ouvre ses portes du mercredi soir au dimanche soir. Hors vacances, la discothèque sera ouverte du vendredi au dimanche, ainsi que le premier jeudi du mois pour les concerts. Une dizaine de per- sonnes travailleront dans cette nouvelle structure dédiée aux noc- tambules et gérée par ce Maî- chois bien connu sur le Plateau.

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V A L D E M O R T E A U

Retour annoncé et redouté des cormorans La glace une fois fondue, les cormorans devraient à nou- veau se poser sur les bassins du Doubs pour y établir leur quartier d’été. À quelques jours de l’ouverture, les pêcheurs se mobilisent. Le problème n’est-il pas ailleurs ? Villers-le-Lac

En bref…

Administration Depuis le début de lʼannée, lʼarrondissement de Pontar- lier compte trois cantons sup- plémentaires : Pierrefontaine- les-Varans, vercel et Le Rus- sey, ce qui porte la population totale de lʼarrondissement à 103 634 habitants pour 155 communes. Voyages La Carte Avantages Jeunes offre la possibilité de décou- vrir lʼEurope. 4 week-ends à prix réduits sont proposés : Barcelone les 7 et 8 mars, Prague les 28 et 29 mars, Venise les 18 et 19 avril et Rome du 25 au 27 avril. Inscriptions aux C.R.I.J. AU 03 81 21 16 16. www.avantagesjeunes.com. Archevêque Le vicaire général de lʼarchidiocèse de Besançon Philippe Ballot a été nommé le 14 janvier dernier par le pape Benoît XVI archevêque de Chambéry, évêque de Mau- rienne et de Tarentaise. Pèlerinage Le 61 ème pèlerinage montfor- tain à Lourdes se déroulera du 19 au 25 avril prochains. Renseignements et inscrip- tions : François Simon au 03 81 58 53 01.

T out est prêt, le fil chan- gé, les hameçons affûtés et les leurres astiqués pour mieux briller afin d’attirer truites et autres brochets. L’ouverture de la pêche en pre- mière catégorie, c’est pour le 14mars. Les pêcheurs sont prêts. Qu’mporte la météo, tous seront au bord du Doubs pour taquiner le jour J les 330 kg de truites déversées par la “Gaule Mor- tuacienne”. Néanmoins, ils sont de plus en plus nombreux à dres-

morans différents ont été comp- tabilisés. “Quand vous savez qu’ils mangent jusqu’à 500 grammes de poisson par jour… faites le calcul” , argumente le pêcheur âgé de 78 ans qui achè- tera néanmoins une carte pour la saison 2009. Sa grande voracité et son impact écologique sur les espèces de petite taille ainsi que sur les juvéniles, lui valent cette hai- ne. La loi autorise en France l’abattage par des personnes

ser le même constat : les pêches sont deve- nues moins miracu- leuses sur le Doubs, que ce soit du côté de Villers-le-Lac ou en amont, du côté de Remonot. “L’année der- nière, je n’ai pas pris grand-chose” , témoigne Michel Rigoulet, de Villers-

accréditées de 32 000 corbeaux de mer. Mais cela n’influe en rien sur le nombre d’oiseaux, qui semble se stabiliser natu- rellement. Protégés, les cormorans le seront encore en 2009 même si des tirs sont effectués par des per- sonnes assermentées.

Plus que les cormorans, les silures seraient devenus les principaux prédateurs du Doubs.

le-Lac, qui pêche depuis 1958 sur les bassins. Pour ce disciple de Saint-Pierre, la raison est toute trouvée : “Ce sont les cor- morans !” C’est vrai que l’oiseau est un fin pêcheur. Très à l’aise sous l’eau, il peut nager en apnée jusqu’à une quarantaine de mètres de profondeur pendant plus de deux minutes, mais en général, il n’excède pas les dix mètres. En pleine saison, jusqu’à 42 cor-

Problème : le nombre de prélè- vements n’est pas assez impor- tant selon les pêcheurs et l’oiseau semble difficile à approcher. Député du Territoire-de-Belfort, Damien Meslot a récemment présenté un rapport devant l’Assemblée nationale pour mettre en place un fonds d’indemnisation destiné à sou- tenir les exploitations piscicoles les plus touchées. Rien pour le moment pour les associations

Le cormoran n’est pas le seul à se servir.

de pêche. Néanmoins, le cormoran n’est pas le seul à se servir. Les silures seraient en effet devenus les principaux prédateurs des bas- sins du Doubs. Présents depuis

une dizaine d’années notam- ment à proximité du barrage du Châtelot, certains spécimens attendraient les 2,50 m et affi- cheraient quarante kilos sur la balance ! Paraît que les pêcheurs

mortuaciens ne sont pas des Marseillais. La régulation de la chaîne alimentaire est un vas- te problème. Surtout lorsque la pollution s’en mêle. E.Ch.

Solidarité Les Restos du Cœur affichent une hausse de 25 % Conséquence directe de la crise, les inscriptions aux Restos du Cœur ont explosé dans le Val de Morteau. Résultat : pour la première fois, les bénévoles organisent une seconde collecte. Le 7 mars dans les grandes surfaces.

S amedi 7 mars, que per- sonne ne s’étonne de voir dans 5 grandes surfaces du Val de Morteau les bénévoles des Restos duCœur sol- liciter pour la seconde fois de la

ont fondu” reconnaît M. Lobre. D’où l’organisation de cette exceptionnelle collecte pro- grammée samedi 7 mars dans les supermarchés suivants : Intermarché, Champion, Casi- no et Lidl à Morteau ainsi qu’Atac à Villers-le-Lac. “Nous manquons de conserves, de gâteaux et nous accepterons volontiers les produits frais, fruits et légumes…” Ce n’est pas pour le plaisir que les bénévoles des Restos met- tent sur pied ce nouvel appel à la générosité, mais bien par impérieuse nécessité. Une nou- velle fois, ils comptent sur vous ! J.-F.H.

se de 25 % des bénéficiaires”, constate Jean-Claude Lobre, le président de l’antenne loca- le. En nombre de repas servis, cette hausse s’envole à + 37 %. Le nombre de bénéficiaires les plus démunis a plus que doublé. saison hivernale n’est pas enco- re terminée. L’an dernier, sur l’ensemble de la campagne d’hiver, les Restos ont vu défi- ler 61 familles, soit 113 per- sonnes. “On ne s’attendait pas à une hausse de cette ampleur. Nos stocks de la collecte d’octobre 79 familles, soit 145 personnes, sollicitent les Restos dans le Val de Morteau, mais la

saison la générosité des consommateurs. Pour la première fois de son his- toire, l’antenne mortua- cienne des Restos se voit contrainte d’organiser une

79 familles bénéficiaires, soit 145 personnes.

deuxième collecte après celle de la fin octobre. Car le risque est bien de voir le stock de vivres dis- tribuées aux bénéficiaires, épui- sé. “Au bout de 11 semaines, c’est- à-dire six semaines avant la fin de la campagne d’hiver, nous avons déjà enregistré une haus-

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Les bénévoles des Restos n’ont jamais autant été sollicités que cette année.

V A L D E M O R T E A U

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Michel Vardanega raccroche le maillot Président depuis 34 ans du vélo club cycliste de Mor- teau-Montbenoît, Michel Vardanega passe le relais à Jean-François Ducrot. La fin d’une longue étape pour celui qui a conduit le V.C.C.M.M. sur les som- mets. La ville lui rend hommage. Vie sportive

de sa création et à sa tête depuis 1975, il descend de la selle lais- sant à Jean-François Ducrot la responsabilité de conduire le pelo- ton mortuacien vers de nouvelles courses. “Avec le V.C.C.M.M., j’ai tout vécu” lâche Michel. En retour, il n’a jamais rien deman- dé préférant parler des autres que de lui. “Avec moi, j’avais des personnes pour mener à bien nos projets. Jamais nous n’avons mis

la charrue avant les bœufs : c’est ce qui nous a permis de devenir le premier club de France au nombre des licences” dit le retrai- té en expliquant son départ. “Cela faisait quelques moments que je voulais prendre du recul. Lorsque Jean-François est venu me voir pour prendre la prési- dence, j’ai accepté de suite en disant que je restais là pour l’aider.” Pas facile en effet de tout lâcher, de tout quitter. Même Lelette, son épouse, acquiesce : “Il était plus souvent avec le club qu’avec sa famille” dit-elle, pendant que son mari cherche des papiers retraçant l’histoire du club. Car Michel Vardanega est ainsi : il aime avoir un œil sur tout. C’est tout lui, à la fois entier, amou- reux de son sport et des per- sonnes. S’il a voulu raccrocher le vélo, c’est aussi pour s’occuper de son fils Serge, paralysé après une chute à vélo dans la descente de Biaufond. Évoquer le sujet demeure douloureux pour l’hyper président. La gorge nouée, les

M ichel Vardanega. Un nom, un personnage, à la fois connu et reconnu dans le

cyclisme régional et français. Le Mortuacien, président du club cycliste de Morteau-Montbenoît vient de lâcher le guidon.À l’origine

Michel Vardanega en bref Naissance à Morteau le 26 octobre 1932. Coureur cycliste à la Pédale mortuacienne de 1950 à 1952. En 1972, création de lʼécole de cyclisme. Chaque année, une dizaine de vélos est achetée grâce à des subventions de la C.A.F. Un atelier de répara- tion est mis à disposition. Il transforme son sous-sol en sal- le de musculation. Président du V.C.C.M.M. depuis 1975. Il est aussi vice-président du comité régional, responsable du développement et de la sécu- rité, membre du comité direc- teur de la F.F.C. jusquʼen 2000. 1999 : il est élu meilleur diri- geant de France, le V.C.C.M.M. est lauréat du challenge de meilleur club de France. Il obtient la médaille dʼor délivrée par la F.F.C. 2004 : Croix de Vermeil pour services exceptionnels rendus à la collectivité humaine.

Michel Vardanega et le V.C.C.M.M. ont été les premiers à créer une école de cyclisme en Franche-Conmté.

petit-fils. Une autre étape pour celui qui a conduit le V.C.C.M.M. au sommet. “Au club, nous avons toujours été les pionniers…Nous avons été le premier club de Franche-Comté à créer une éco- le de cyclisme, une section vélo loisir et le premier à offrir un suivi médicalisé à nos coureurs, à lancer un club de parte- naires…” Désigné meilleur diri- geant de France (1999) puis déco- ré de la Croix de Vermeil pour

yeux rougis, il arrive à trouver la force tout en gardant un optimiste impressionnant. “Vous savez, dit Michel, lorsque

services exceptionnels rendus à la collectivité humaine en 2004, Michel accumule les titres tout en restant humble. Sa

Sa force, c’est son cœur.

force, c’est son cœur. La Ville de Morteau a décidé d’honorer ce serviteur du mon- de associatif en baptisant la mai- son du cycliste du nom de l’ancien président. Tout un sym- bole qui vaut les plus longs dis- cours. Chapeau bas Monsieur Vardanega.

mon fils Serge était à l’hôpital de Genève, des personnes nous ont conduits moi et ma femme chaque jour à l’hôpital. Je n’oublierai jamais.” Après avoir pensé aux autres, Michel va penser à sa famille, à son fils et sa fille, ses trois petits-enfants et son arrière-

Les cycles Billod ferment Après la liquidation du magasin “Alexand’Ro” situé au Bélieu, c’est au tour des “cycles Billod” de cesser leur activité. Il ne reste plus que deux marchands de vélo à Morteau. Commerce. Michel Vardanega, fier de sa Croix de Vermeil, remise pour services exceptionnels rendus à la collectivité. Plus que des titres, il a permis au V.C.C.M.M. d’obtenir une renommée pas encore égalée.

Fête des Grand-Mères Les Jardins Comtois

Dimanche 1 er mars

H uit ans de savoir-faire et de connaissance du cyclis- me qui s’en vont. Instal- lé depuis 2000 aux Fins, Stéphane Billod des “cycles Billod” met un terme à son activité de ven-

Maîche. Après la fermeture du magasin tenu par Alexandre Rognon au Bélieu, il ne reste en effet plus que deux magasins de vélo et de réparation de cycles à Morteau.

pensais que la cessation d’activité d’Alexandre Rognon allait me permettre de retrouver une nou- velle clientèle.” Cela n’a pas été le cas, si bien qu’avant de courir à sa perte, Stéphane a préféré prendre cette décision. Conces- sionnaire des marques Scott, Specialized et BH, il avait réus- si à se créer une fidèle clientèle. Il reste dans le milieu du cyclis- me mais cette fois, il ne sera plus chef d’entreprise. “C’était beau- coup de tracas” conclut Stépha- ne Billod . Une nouvelle étape se profile pour l’ancien coureur amateur.

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te et de réparation de vélos et V.T.T. Son entre- prise a été placée en liqui- dation depuis le 18 février. Jusqu’à lami-mars, il res-

La décision de mettre la clé sous la porte a été prise à la fin du mois d’octobre. “ Même si les gens ont un fort pouvoir

“Nous étions trop nombreux.”

tera de bonnes affaires à réali- ser dans son magasin situé aux Fins, rue de Villers-le-Lac. Cette annonce est un nouveau coup dur pour le peloton du grand Morteau et du plateau de

d’achat ici, nous étions trop nom- breux à vendre des vélos sur le secteur” analyse Stéphane Billod. La crise économique aurait-elle eu raison de son magasin ? “Un peu” répond-t-il. “Au départ, je

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OUVERT 7 / 7 JOURS

Stéphane Billod vendait et réparait des vélos depuis neuf ans aux Fins. Il arrête son activité pour une “raison économique.”

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V A L D E M O R T E A U

Claude Vermot : “J’ai toujours été un partisan de l’ordre” Villers-le-Lac L’ancien élu local, maire de Villers-le-Lac et conseiller général du canton de Morteau, a délaissé il y a cinq ans la vie publique. Aujourd’hui observateur de la vie locale, il juge, avec son expérience et la sagesse de l’âge, l’évolution des grands dossiers qui ont fait l’actualité du Haut-Doubs depuis 25 ans. Son franc-parler ne l’a pas quitté…

Claude Vermot a

animé la vie politique du canton de Morteau pendant près de 20 ans. À 81 ans, il est toujours actif sur le plan professionnel.

C’ est à dire : Vous vous êtes retiré de la vie publique en 2004. Cette vie-là vous manque-t- elle ? Claude Vermot : Pas du tout. Je suis plutôt satisfait d’être déchargé de ces choses publiques qui me prenaient énormément de temps, énormément de dis- cussions, pour peu de résultats, tant le système de décision en France est lourd. Càd : Comment analysez-vous le déclin industriel du Haut- Doubs ? C.V. : Le déclin du Haut-Doubs est à l’image du déclin écono- mique de la France dans le mon- de. À mon point de vue, ceci est dû à la mentalité française qui, discours, j’ai dit, “n’oublions pas nous allons vers une guerre éco- nomique qui sera aussi difficile que les conflits que nous avons vécus.” Hélas, cette façon de voir de la plupart des Français fait qu’on ne voit pas les enjeux éco- nomiques. On n’est pas prêt à gagner la bataille économique : c’est notamment dû au manque de dynamisme de notre admi- nistration, trop souvent dirigée par des gens bardés de diplômes mais qui n’ont pas le sens des réalités. économiquement, ne comprend pas les enjeux de la mon- dialisation. Quand je suis arrivé au pos- te de maire en 1983, dans mon premier

à vous engager dans la vie publique ? C.V. : Cette envie remonte à l’âge de 16 ans, quand j’avais un idéal : je pensais qu’en entrant dans la vie publique, on avait des chances de faire avancer les choses. Cela s’est vérifié, en partie. Càd : Que retenez-vous des deux mandats de maire que vous avez effectués à la tête de la commune de Villers-le- Lac, élu une première fois en 1983, puis réélu en 1989 ? C.V. : Ces deux mandats, je pen- se, ont été très bénéfiques pour cette commune. Je retiendrai d’abord la gestion financière de la commune. Malgré la déva- luation de ces douze années, j’avais réduit la dette de plus de 30 %. Mon objectif a été de désen- detter complètement la com- mune car j’ai toujours estimé que l’argent que l’on donnait en intérêts est de l’argent perdu. Côté investissements, je retien- drai plusieurs choses : nous avons agrandi le patrimoine com- munal de 24 hectares par l’achat de terrains qui ont été d’une importance capitale pour le déve- loppement de la commune (au Rond Buchet, sous le Cernem- bert…). Nous avons racheté l’accès au belvédère qui appar- tenait à des particuliers, rache- té de nombreuses usines à des prix dérisoires (France Ébauches, établissements Marius Angue- not, l’usine Parrenin…). Sur ces acquisitions, l’avenir nous a don- nés raison. Dans les investis-

Càd : Quels exemples avez- vous pour étayer ces propos ? C.V. : Prenons l’exemple du can- ton de Morteau. Après la guer- re, le secteur s’est développé presque uniquement grâce à des autodidactes : les Remonnay à la Fabi, Émile Cattin, René Biné- truy qui a étudié seul avant de lancer I.S.A., la famille Dubois qui a créé près de 500 emplois, Gilbert Petitjean, etc. Dans le même temps, les entreprises diri- gées par des gens qui sont bar- dés de diplômes ont disparu. Càd : Qu’est-ce qui “cloche” dans le système d’éducation français ? C.V. : Avant, on avait une Édu- cation nationale qui formait des

sements également, il y a eu aus- si l’achat de terrain pour la construction de la nouvelle usi- ne Parrenin-F.F.B., etc. Càd : Sur ce dernier dossier, comme sur d’autres, vous avez construit votre répu- tation de “franc-tireur enne- mi de l’administration” ! C.V. : Sans doute. En ce qui concerne Parrenin, j’avais don- né le permis de construire sans autorisation de la D.D.E. et de l’État. Les dirigeants anglais de Parrenin voulaient une usine dans les six mois, sinon ils par- taient en Angleterre. Or, le ter- rain n’était pas constructible. Je suis passé outre, je n’ai pas tenu compte des règlements. L’usine était couverte que la pré- fecture n’avait toujours pas don- né son feu vert. Une centaine d’emplois était à la clé, je n’avais pas d’autre choix. Autre exemple, à l’époque où le pont de la route des Microtech- niques a été construit, j’ai pen- sé qu’il était nécessaire de tra- cer un chemin de débardage pour accéder à la forêt communale. On m’a répondu qu’il fallait fai- re une étude. Un matin, j’ai pris un bulldozer, tracé le chemin. Ça a coûté à la commune 3 000 euros, en tout et pour tout.

des valeurs familiales. Si un pays ne les applique pas, il tombe en décadence. Càd : Après votre retrait du Conseil général, la tradition qui voulait que le conseiller général du canton deMorteau soit un élu de Villers, a été rompue avec l’élection d’Albert Rognon. À vos yeux, votre suc- cesseur défend-il bien les inté- rêts du canton ? C.V. : Il y a un point qui a été mal défendu à mon avis, c’est la ques- tion du pont de la Combe Geay. Tout était ficelé avant que je quit- te monmandat et j’avais une exi- gence, que le nouveau tracé sui- ve la voie ferrée pour qu’ainsi tous les virages soient coupés. Il n’a pas défendu le problème dans ce sens-là. Càd : Quel est votre sentiment sur les Pays, le Pays Horloger notamment, présidé parAnnie Genevard ? C.V. : Quand les Pays ont été créés, au milieu des années quatre-vingt-dix, j’ai été le seul au sein du District à m’y oppo- ser. J’estimais que c’était une enti- té supplémentaire qui un jour ou l’autre exigerait d’avoir une admi- nistration à elle et un finance- ment. On avait déjà trop d’échelons pour devoir en créer un nouveau. La réalité doit me donner raison parce qu’on par- le aujourd’hui de les supprimer. Càd : Votre avis sur la réfor- me des institutions ? C.V. : Entre le département et la Région, il y aurait la nécessité de supprimer un des deux échelons, c’est évident.Tout comme les can- tons et les communautés de com- munes : on doit n’en faire plus qu’une entité d’autant que leurs territoires bien souvent se confon- dent. Comme avec le dévelop- pement des communications, l’existence des sous-préfectures se justifie-t-elle encore ? Càd : Faut-il réformer le sta- tut de l’élu local ? C.V. : En France, il y a différentes corporations que l’on peut iden- tifier : les commerçants et arti- sans, la grande industrie, les sala- riés du privé, les fonctionnaires… Il faudrait que toutes ces caté- gories soient représentées pro- portionnellement à l’Assemblée Nationale à ce qu’elles repré- sentent dans la Nation. Les déci- sions prises par ces élus seraient bien différentes de ce qu’elles sont. Càd : À 81 ans passés, vous êtes toujours aussi actif ? C.V. : Malheureusement, mes forces, ma souplesse ont décliné. Mes réactions ne sont plus aus- si rapides qu’il y a 25 ans. Mais je continue à être actif, je mon- te encore sur les toits. Un hom- me qui n’agit pas est un hom- me qui décline.

Càd : Pourquoi avez-vous lais- sé les rênes de la mairie de Villers en 1995, à 67 ans ? C.V. : Ma logique a toujours été de laisser la place aux plus jeunes. Càd : En tant que conseiller général du canton de Mor- teau, vous avez remplacé Henri Cuenot en 1985, vous resterez pendant 19 ans conseiller général. Quel aura été votre principal chantier ? C.V. : En arrivant au Conseil général, mon idée principale était de désenclaver le Haut- Doubs pour favoriser son déve- loppement industriel. J’avais un cheval de bataille : les routes. C’est la raison pour laquelle j’ai présenté au Conseil général le projet de route des Microtech- niques. J’ai eu la chance d’avoir un président, Georges Gruillot, qui a saisi l’importance de ce dossier. Càd : Cette route n’a pas enrayé le déclin économique du Haut-Doubs ? C.V. : Cette route a vraiment servi au désenclavement du sec- teur, croyez-moi. Un seul exemple, pour les scieries : avant que la route existe, les camions hésitaient à venir chercher du bois dans le Haut-Doubs. On mettait 1 h 30 pour faire Villers- Besançon, il faut à peine 50 minutes aujourd’hui. Et la rou- te du Col a permis largement l’accélération des flux fronta- liers. Càd : L’épisode “sombre” de votre mandat de conseiller général a été votre exclusion du groupe majoritaire par- ce que vous aviez donné votre parrainage à Jean-Marie Le Pen pour la présidentielle de 2002. Vous revendiquez tou- jours vos affinités avec le par- ti d’extrême-droite ? C.V. : J’ai toujours été un parti- san de l’ordre. Je trouvais que Le Pen, avec le F.N., avait de bonnes idées. La meilleure preuve, c’est que Nicolas Sarkozy en a repris pas mal dans sa campagne. Quand j’ai donné ma signature à Le Pen, ça a beaucoup ennuyé mes collègues conseillers géné- raux à Besançon. Résultat, sous lamenace d’une virulente attaque du groupe socialiste, onm’a exclu du groupe majoritaire.Mais pour moi, cette exclusion n’a eu aucu- ne importance, cela ne m’a pas empêché de continuer à assumer monmandat pleinement et serei- nement. Càd : Vos idées ont pu choquer certains… C.V. : J’affirme que certaines notions qui sont entachées aujour- d’hui d’un caractère péjoratif, car liées à une époque sombre, devraient être mises en appli- cation. C’est le cas de la notion de travail, de défense de la nation,

hommes. Mainte- nant, on a une ins- truction nationale : on donne du savoir mais pas la volonté et le punch qu’il faut pour mettre ses

“La France ne comprend pas les enjeux de la mondialisation.”

qualités en valeur.

Càd : L’esprit suisse, diffé- rent du nôtre, explique donc la réussite économique de nos voisins ? C.V. : L’esprit suisse est beau- coup plus rigoureux et le sys- tème différent. Avec les charges, un salaire français revient aus- si cher qu’un salaire suisse pour- tant beaucoup plus élevé. Càd : Remontons les années. Qu’est-ce qui vous a incité

Propos recueillis par J.-F.H.

V A L D E M O R T E A U

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Morteau Les “Looney Tunes” complètement timbrés Qui n’a jamais gardé dans une enveloppe au moins quelques timbres ? Véritables petits tableaux, ils suscitent toujours des passions qui se ravivent lors de la fête du timbre.

Villers-le-Lac Une trekkeuse à la découverte du grand Nord Passionnée de ski et des pays du Nord, Mireille Renaud a déjà effectué deux voyages en Laponie et au Canada. Son prochain objectif est la Russie.

D u28 février au 1 er mars, comme dans 116 autres villes de Fran- ce, Morteau accueille la fête du timbre. La manifes- tation est relayée localement

plus déjantés de la série sont le sujet des timbres sur lesquels on les voit pratiquer une acti- vité sportive de plein air. À cet- te occasion, La Poste émet une série spéciale toujours très pri-

l’évolution de la ville dans le temps. On pourra voir égale- ment une collection de timbres sur le thème des Jeux Olym- piques. Les adultes de l’Adapei exposeront également. Des ani- mations très ludiques, pour enfants sont aussi au program- me. Pendant cette fête, le public pourra gagner des bons cadeaux de 30 euros toutes les heures en jouant à la tombola gratui- te. Les plus chanceux seront retenus pour le tirage national. Si le hasard leur sourit, ils rem- porteront un ensemble multi- médias.

L e rêve deMireilleRenaud était de découvrir “les pays froids” … à ski ! À 67 ans, cette habitan- te de Villers-le-Lac habituée aux voyages a attendu de mettre un terme à son activité profession- nelle pour pouvoir le concréti-

a d’ailleurs tenu pendant 12 ans le magasin “Sport et Détente” àVillers-le-Lac - la pousse à mon- ter sur les skis quotidiennement quelle que soit la météo. Elle part seule en vadrouille. “Je randon- ne du côté de Gardot ou de laVue des Alpes. Quand je ne prends pas mes skis, je chausse les raquettes, c’est encore plus phy- sique.” Après la Laponie, Mireille Renaud a voyagé au Québec en février 2008 avec le même gui- de. Avec ses compagnons d’aventure, elle a effectué la Tra- versée du Charlevoix. Le Cana- da, ses grands espaces, son immensité naturelle et sa faune a quelque chose de saisissant qui fait naître un sentiment d’humilité dans le cœur des visi- teurs qui le parcourent à ski com- me à pied. Et voilà un souvenir de plus gra- vé dans la mémoire de Mireille Renaud qui avait prévu de par- tir en Russie cette année. Mais le voyage a été annulé et déca- lé à l’année prochaine. “Nous irons peut-être effectuer un périple dans le Massif Central” annonce-t-elle un brin déçue de ne pas pouvoir s’envoler pour l’étranger avec ses skis et son sac à dos. En attendant, la ran- donneuse se contentera des mon- tagnes du Haut-Doubs qui ont aussi un charme sauvage.

a été le froid. La température atteignait parfois les - 28 degrés. Je ne cache pas que je craignais de ne pas être à la hauteur. Mais finalement, une fois dedans, c’est super” dit-elle. Dès les premiers kilomètres Mireille Renaud a vite levé ses

par le club philatélique du Val de Morteau qui réunit une quarantai- ne de membres à la passion communicati- ve. Cette année, les stars de la fête du

sée des collectionneurs, dont les enveloppes premier jour à l’effigie des Tunes. La manifestation se déroule à la salle des fêtes où plusieurs ani-

Exposition de cartes postales de Morteau.

ser. En 2006, pour sa première expédition, elle s’est envolée pour un trek de 12 jours en Lapo- nie. Avec un petit grou-

timbre sont les “Looney tunes” ! Daffy Duck, Bugs Bunny, Titi et Grosminet, Bip Bip et Vil Coyote, tous les personnages les

doutes sur sa condition physique. Il faut dire que cette sexagénaire s’entraîne et travaille son endurance “mais je ne

mations sont prévues comme une exposition de cartes pos- tales de Morteau qui permettra au visiteur de mesurer

“La première sensation a été le froid.”

pe d’une dizaine de personnes, elle a parcouru 100 km à travers un espace blanc fouetté par le blizzard. “La première sensation

suis pas une foudre” sourit-elle. Ce n’est pas la compétition qui l’anime, mais le plaisir de skier. Sa passion pour le sport - elle

Livre Comme que comme, c’est pas fini ! Brice Leibundgut met un point final à “Comme que comme” avec “le R’virot”. L’ouvrage qui rend hommage à la locution franc-comtoise sera disponible en librairie mi-mars.

A vec “Comme que comme et autres tranches de Comté”, son premier ouvrage du gen- re, Brice Leibundgut a mis l’eau à la bouche de ses lecteurs. Ils ont découvert - ou redécouvert - sous forme de petites histoires, quelques-unes de ces savoureuses expressions franc-comtoises tirées de notre patrimoine linguistique. Localement, le livre a rencontré un tel succès auprès des lecteurs que l’auteur a promis qu’il en écrirait la suite. Installé en région parisienne, mais néanmoins très attaché à ses racines comtoises, Brice Lei- bundgut a tenu sa promesse. Il met un point final à “Comme que Comme” avec “le R’virot” qui sortira dans 25 librairies librairie mi-mars. Sept chapitres et une soixantaine de petites his- toires, voilà ce qui attend le lecteur disposé à

sourire, interpellé par des expressions comme “pleurer la michotte” (se plaindre) ou “mettre au riblon”, ce qui veut dire jeter à la ferraille. Cette dernière locution a une signification par- ticulière pour l’auteur. “Derrière ces mots, il y a une histoire qui est celle de l’horlogerie. Je suis issu d’une famille horlogère. Ce qui m’intéresse, c’est d’établir la généalogie des expressions. En cela, ce livre est un trait d’union entre les gens” dit-il. Les mots ne sont pas toujours typiquement franc- comtois, mais ils ont parfois sur cette terre une signification particulière. C’est sur ces petites histoires dans lesquelles on croise des person- nages étonnants et attachants que se refer- mera l’aventure “Comme que comme”. Après cela, Brice Leibundgut tournera la page.

Mireille Renaud part en trek avec un groupe d’une dizaine de personnes.

PUBLI-INFORMATION Constructions du Haut-Doubs : la garantie d’un projet bien bâti

Nicolas Barrey, gérant de C.H.-D. devant son nou- veau bâtiment situé à Orchamps -Vennes.

Installée dans ses nouveaux locaux, cette entreprise de maçonnerie générale propose différents domaines d’inter- vention; cela va de la construction de maison individuelle en passant par la rénovation et les aménagements extérieurs.

par exemple participé à la réhabi- litation de l’ancienne école d’Or- champs-Vennes transformée en appartements. Nous sommes éga- lement compétents pour réaliser des extensions de pavillon et sou- bassements de véranda. Pour ce genre d’intervention, nous sommes à même de proposer à nos clients la prise en charge complète du lot gros-œuvre; à savoir : terrassement, maçonnerie, chape et carrelage.” ajoute-t-il. Constructions du Haut-Doubs tra- vaille aussi sur des chantiers indus- triels comme c’est le cas en ce moment à Avoudrey dans les locaux

L a société Constructions du Haut-Doubs vient de s’instal- ler dans ses nouveaux locaux situés dans la zone industriel- le d’Orchamps-Vennes. Le bâtiment de 500 m 2 , fonctionnel et accueillant, témoigne de la croissance de cet- te entreprise de maçonnerie géné- rale créée il y a cinq ans. “Cet inves- tissement était nécessaire. Il est la preuve de notre développement” explique le gérant Nicolas Barrey qui est à la tête d’une équipe de 12 personnes.

Ces locaux de qualité sont à la hau- teur de la réputation dont dispo- se cette entreprise auprès de la clientèle qui sollicite ses services pour des chantiers de construction neuve, de rénovation ou d’aména- gements extérieurs. “Nous réali- sons doncla maçonnerie de mai- sons individuelles. En rénovation, nous intervenons pour la restruc- turation de fermes comtoises, pour des projets d’extension de bâtiment voire la transformation d’anciens ateliers en habitation. Nous avons

la réalisation des plans jusqu’à la livraison du bien ” explique Nicolas Barrey. L’entreprise CHD n’a pas directement le statut de construc- teur de maison individuelle mais elle a rejoint la Coopérative Construction Bois Myotte-Duquet

la construction de maisons tradi- tionnelles (qu’il s’agisse d’agglomé- rés ou de briques monomur.) “Le fait de travailler en coopéra- tive est un réel gage de qualité pour le client. En effet, le contrat de construction offre au client l’en- semble des garanties qui y sont rat- tachées comme celle de rembour- sement et de livraison, à prix et délais convenus avec toutes les assu- rances nécessaires” pousuit-il. Là encore, grâce à ces mouvements coopérateurs l’entreprise CHD peut proposer au client qui a un pro- jet de construction, une solution clé en main. L’implication dans ces coopératives n’empêche pas Constructions du Haut-Doubs de garder son indépen- dance pour répondre à des demandes de clients particuliers et professionnels à la recherche d’une entreprise de maçonnerie qualifiée dont le savoir-faire est reconnu.

de la société S.I.S. L’entre- prise d’Orchamps-Vennes réalise enfin des aména- gements extérieurs : ter- rasses, escaliers, dallage en béton désactivé. Là enco- re, son domaine d’interven- tion est vaste. Par ailleurs, depuis quelques mois, de nouvelles perspectives de développe-

de Fournets-Luisans qui associe les compétences de huit entreprises arti- sanales. Ce groupement construit des maisons ossature bois dans le cadre du contrat de construction de maison individuelle (CCMI) qui offre au client toutes les garanties.

“Nous sommes capables de proposer

une étude complète.”

ment s’ouvrent pour Constructions du Haut-Doubs toujours à la recherche d’activités innovantes. “Nous sommes capables de propo- ser une étude complète pour les per- sonnes qui ont un projet de construc- tion demaison individuelle, depuis

Constructions du Haut-Doubs est partenaire d’une autre coopérative artisanale créée à Orchamps-Vennes par Les Charpentes Boillod. Il s’agit du Groupement des Artisans Constructeurs qui, outre l’ossatu- re bois est également spécialisé dans

Un des collectifs dont la maçonnerie a été réalisée par l’entreprise Constructions du Haut-Doubs.

constructions.duhautdoubs@wanadoo.fr

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