Journal C'est à Dire 141 - Février 2009

V A L D E M O R T E A U

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

La nouvelle fromagerie des Fins est tournée vers l’avenir

L’actualité bouge, les dossiers

est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2009 Créditsphotos: C’estàdire,associations,DavidAubry- J.M.Choulet,AudemarsPiguet,Dartagnan,HenriLei- ser,Hôpitalmédian,MireilleRenaud,VilledeMorteau. Système D La crise serait-elle salutaire ? Naturellement, les victimes des licenciements en cours dans plu- sieurs entreprises du Haut-Doubs - et désormais de Suisse voisi- ne - prendront cette question comme un affront, et ils auront raison. Des symboles de lʼindustrie locale, comme Ebel ou Girard-Perregaux, parmi les plus grandes marques horlogères, sont en train de réduire leurs effectifs. Précaution nécessaire pour traverser lʼorage ou pré- mices dʼun drame économique plus profond, nul ne peut enco- re le savoir. Mais paradoxale- ment, la crise économique que traverse notre pays est peut-être en train dʼengendrer une muta- tion des modèles économiques éprouvés de longue date et tend, peu à peu, au retour dʼun ordre ancien qui faisait la part belle à des notions qui étaient en voie de disparition : la proximité, lʼentraide, la débrouille voire le système D. En témoigne le retour en force de métiers que lʼon croyait définitivement enterrés comme cordonnier ou retou- cheuse. Lʼère du “tout jetable” où lʼon achète, on consomme un peu et on jette, avant dʼacheter le modèle dernier cri et de recom- mencer, a peut-être vécu et cʼest tant mieux. Même mouvement perceptible pour la notion de ser- vice, de proximité, qui voient éclo- re de nouveaux métiers liés au service à la personne, qui voient aussi renaître, doucement, des petits commerces de proximité que font vivre des consomma- teurs qui ont de plus en plus lʼimpression de se faire arnaquer par une grande distribution qui sʼest servie de lʼarrivée de lʼeuro pour noyer les clients. La crise est aussi favorable aux initiatives dʼentrepreneurs qui saisissent, on le verra dans ce numéro, une nouvelle mesure créée récem- ment par le gouvernement et qui permet de créer son entreprise en 15 minutes chrono, dʼun simple clic sur Internet. La mesure qui rencontre déjà un vif succès est censée libérer lʼesprit dʼentreprise, loin des lourdeurs connues de lʼadministration du travail. Le dis- positif, lancé en août dernier, avant même les premiers signes de la crise, tombe peut-être à point nommé dans ce contexte où lʼinitiative individuelle, la débrouille, le système D et la créativité devront forcément être les valeurs à promouvoir dans les tout prochains mois, avant le retour des éclaircies dans le ciel de lʼéconomie française. J ean-François Hauser

A vec 59,6 % des voix favo- rables à la reconduction de la libre circulation des personnes et son exten- sion à la Bulgarie et à la Rou- manie, le résultat du referendum du 8 février dernier est sans appel. Si lʼissue du scrutin semble assez logique, cʼest surtout son ampleur qui surprend. La conjoncture dif- ficile, les réticences suscitées à ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

no Billod-Laillet, jeune agriculteur, pré- sident de la Coopérative Les Fins Com- té. Pour continuer à évoluer, les socié- taires nʼavaient pas dʼautre choix que de moderniser cet atelier de fabrica- tion pour faire face aux nouveaux enjeux de la filière comté qui se réor- ganise actuellement. Le Chalet des Frenelots était devenu obsolète et inadapté aux besoins de la coopé- rative dont les fromages ont été récom- pensés à plusieurs reprises depuis 2005 lors du salon de lʼagriculture à Paris. Cette qualité, la coopérative la doit aussi à Thierry Arnoux, respon- sable de la fabrication et à son équi- pe. Lʼoutil de travail ne suffit pas à faire un bon fromage, il faut aussi le tour de main.

2009 est une année importante pour la Coopérative Les Fins Comté qui vient dʼinaugurer son nouvel atelier de fabri- cation. Cʼest sur les hauteurs du vil- lage, à proximité du stade de foot Titi Pourchet, que la fromagerie a été construite. Fonctionnel et spacieux, agrémenté dʼun magasin de vente de produits régionaux, ce bâtiment moder- ne tourne vers lʼavenir cette coopé- rative qui regroupe 31 exploitations agricoles. Ensemble, elles produisent 5,2 millions de litres de lait à comté chaque année. Au total, 500 tonnes de fromage issues de cet établissement sont affinées tous les ans. 2 millions dʼeuros ont été investis dans cette fruitière qui “témoigne du dyna- misme, de la vivacité et de la compli- cité du monde agricole local” note Bru-

La nouvelle fruitière à comté des Frene Les Fins Après un mois de suspension, la fabrication a repris le 24 septembre pour gerie des Frenelots dans le nouvel atelier construit sur la route des Fins à

C e

lancement marque l’aboutissementd’unprojet qui a nécessité plusieurs

assuré par la maison Rivoire- Jacquemin à Montmorot. Ces données restent inchangées. Pourquoi alors investir dans un projetflambantneuf ? “L’ancien bâtiment s’avérait difficilement transformable.Onavaitdéjàétu- diél’optiondelerénovermaisça ne présentait guère d’intérêt vu lescoûtsinduitsparl’opération. C’est pour ça qu’on est parti sur

15 Depuis le début de la mi 1 500 de ces échassiers par la Ligue de Protecti Franche-Comté qui a pu gine. “Nous avons de l ron un tiers des indivi s’est arrêté à Saint-Vi ornithologuesontpuleso vue. Il s’avère que ces d’Allemagne et d’Alsac Petitjean de la L.P.O. d Ces oiseaux ne sont pa hasard d ns le secteur.L etplusglobalementlema tuent un couloir import de ces oiseaux,qui conve la vallée du Rhône avant descente sur l’Afrique. Le passage de la Médit hauteur du Détroit de G re le choix du parcour cigognes ont des ailes la mettentd’utiliserlesasce D es habitants de re la chance d’as cigognes. Depui d’août,d’importants gro migrateurs se sont p le Doubs comme à Sai le 10 août, 270 individ comptés dans un pré.L 150 cigognes blanches ( te des noires plus disc à Mamirolle, et plus ta sé 30 à Osse, 82 à Pont Liesle.Beaucoup d’autr le Haut-Doubs. La Franch Quelques cigognes migrent vers l’Afriq Environnement également un jeune Kevin Fortin. À l’arrière du local d tion se trouve la pièc un bain de saumure trempés les comtés d 6heuresenvued’opti croûtage. Aujourd’h troisouquatrefruitièr téontunteléquipemen de pré-affinage dispo capacité de 1 000 plac L’un des grands chan apportésparrapportàl fruitièrerésidedansle de vente directe.À de la R.D. 437, l’ouvertu nouvellefruitièrenepo re faire l’impasse d’u sinàpartentière.Touj pardeuxvendeusesdon de Thierry Arnoux, il

annéesderéflexion.Chantierréa- lisédanslesdélais,perspectivede bénéficierd’unenvironnementde travail spacieux et fonctionnel, attrait d’un emplacement parti- culièrement attractif sur un axe à fort trafic, le moral est plutôt au beau fixe chez les sociétaires

commeparmileper- sonnel de la coopé- rativedesFrenelots. Tous s’impatientent presque à l’idée de prendrepossessionde

une création complè- te.Lacommuneajoué le jeu en nous propo- sant ce terrain bien situé à un prix rai- sonnable.” Lecabinet

Près de 2 millions d’euros d’investissement.

leurnouveloutil.Onlescomprend. À près de 2 millions d’euros d’investissement,onaenvied’en profiter. “Onavaitstoppélafabri- cation dans l’ancienne coop à partir du 1 er septembre de façon àtransférerunepartiedumaté- rielsur le nouveau site.Pendant ce temps, le lait était provisoi- rement livré aux Monts de Joux à Bannans” , précise Jean-Paul Billod, le président de la coop qui réunit 31 exploitations et transforme5,4millionsdelitres delaitencomté.L’affinageétant

d’architecture Artica à Dole a dessiné les plans du nouveau bâtiment qui couvre 750 m 2 de surface. Àl’intérieur,c’estdugrandluxe. Tous les murs de l’atelier de transformation sont recouverts en inox laqué. “Cet investisse- mentreprésenteleplusgrospos- te de dépense sur le budget construction.” Tout a été conçu pourfaciliterletravaildumaître fromager Thierry Arnoux et de ses seconds Claude Bernard et Didier Prêtre. L’équipe compte

Les Suisses disent “oui” à la voie bilatérale

lʼégard des deux nouveaux membres de lʼUnion européenne laissaient supposer un vote plus serré. Lʼenjeu de ce référendum était donc suivi de très près par Berne et Bruxelles. Le rejet de la libre circulation aurait eu pour conséquences de remettre en cau- se les 6 autres accords facilitant les échanges commerciaux entre la Confédération et les membres

de lʼU.E. La participation a atteint 50,9 %. Au final, un peu plus de 1,51 million de citoyens ont suivi le Conseil fédéral, lʼéconomie et la majorité des partis. Les oppo- sants, U.D.C. en tête, ont obtenu environ 1,02 million de suffrages. 22 cantons sur 26 ont dit “oui”. Comme on pouvait sʼen douter, les cantons de la Suisse roman- de se sont largement mobilisés

sur cette question du libre accès des citoyens européens au mar- ché du travail helvétique. La pal- me revient aux Vaudois avec 70,2 % dʼavis positifs. Neuchâ- tel occupe la seconde place (69,4 %). Suivent le Jura (66,9 %) et Bâle-Ville (66,8 %). La pour- suite de la libre circulation trouve également grâce aux yeux des Fribourgeois (64,5 %), des Ber- nois (62,9 %) et des Genevois (62,4 %). Plusieurs cantons qui avaient refusé la précédente ouver- ture à lʼEst en 2005 ont changé dʼopinion. Il sʼagit de Nidwald, Uri et Obwald. Les quatre cantons qui ont dit “non” sont Tessin (65,8 %), Schwyz (56,6 %), Appenzell Rhodes-Intérieures (53,4 %) et Glaris (51 %). Refus sans gran- de surprise dans ces cantons qui se sont toujours positionnés contre tous les scrutins européens. La majorité des partis helvétiques et les milieux économiques, lar- gement favorables à la recon- D epuis la fermeture du “Moulin” il y a un an, la boîte de nuit de à Méta- bief, il nʼy avait plus de disco- thèque dans cette partie du Haut- Doubs. Lʼouverture du “Qué- sako” par le Maîchois Pierre- Henri Éthalon a comblé cette lacune. La course contre la montre aura duré moins dʼun mois mais lʼobjectif est atteint : ouvrir pour les vacances dʼhiver. Les touristes et les habitants du coin ont donc la possibilité de prolonger leurs soirées de vacances au Quésako, la nou- velle boîte de nuit de Métabief. Lʼancien “Karédis”, rebaptisé le “Moulin”, avait fermé ses portes en janvier 2008 suite au décès brutal de son responsable. À la tête de la société Quésako Production et ancien disc-jockey, Pierre-Henri Éthalon (alias P.H., dans le milieu de la nuit) a saisi

duction des accords, se sont bien sûr félicités de cette victoire. Le peuple suisse nʼa pas sombré dans la peur du moment. Ce vote consti- tue indéniablement un coup dur pour lʼUnion démocratique du centre (U.D.C., droite populiste) qui a milité activement contre la poursuite et lʼextension des échanges avec Bruxelles. Référendum Bernard Soguel : “Je pense qu’il y a un grand danger pour la Suisse” Le peuple suisse se prononcera le 8 février sur la reconduction de l’accord sur la librecirculationdespersonnesetsonextensionàlaRoumanieetàlaBulgarie.L’issue deceréférendumarrachéauxforcepsparquatrepetitspartisd’extrême-droiteinquiè- teàjustetitrelesautoritésdescantonsfrontaliers.Unvotenégatifremettraittouten cause,ycompris le premier paquet d’accords passésavec l’Union Européenne lié parlaclausedite“guillotine”àlapoursuitedelalibrecirculationaprèsmai2009. À Neuchâtel, on se mobilise en faveur du “oui”. Entretien avec Bernard Soguel, conseillerd’État,chefdudépartementdel’économie. DOSSIER APPARTEMENT DUPLEX COMPENANT CUISINE EQUIPEE OUVERTE SUR SALON-SEJOUR, 4 CHAMBRES, MEZZANINE, SDB, WC, CAVE, GRENIER ET GARAGE.

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C’ estàdire:Quelleest lapositiondesauto- ritéscantonalessur ceréférendum? BernardSoguel: Ons’oppose farouchementàlaremiseen causedesaccordsbilatéraux. Onadéjàdéposéunrapportau GrandConseilpourl’approbation decesaccords. Càd: D’où vient ce refus d’ouverture vers l’Union Européenne? B.S.: C’esttoujourslecombat delafrangepopulistesuissepar- tisandu“Alleingang”,cequi signifie“Yallerseul”.Cerefe- rendumn’émanepasdel’U.D.C. maiscurieusementd’autrespar- tisd’extrême-droitequiontobte-

nujustelenombredesignatures nécessaires(51348,leseuilétant de50000).Çaafaillinepas aboutir. Càd:LaConfédérationpeut- elle se débrouiller sans l’UnionEuropéenne? B.S.: C’esttoutàfaitimpos- sibleànosyeux.Lavitalitéde l’économiesuissereposesurles exportations.Àcetitre,Neu- châtelestle2 ème cantonleplus tournéversl’export.60%de ce que l’on produit part à l’étrangeretprincipalementvers l’UnionEuropéenne.L’ouverture estnécessaire.Sanslesaccords, onsubiraituneterribleréces- sionéconomique.

Càd:Cesaccordsprofitent largementàl’économiesuis- se? B.S.: Ellen’entirequedesavan- tagesetlapoursuitedesbila- téralesvafavoriserl’extension dubassindemain-d’œuvre.La collaborationavecl’Europenous permet d’accéder aux pro- grammesderecherche.Facili- terleséchangescommerciaux génèreunebaissedesprixpour lesconsommateurssuisses. Càd:Lesopposantsàlalibre circulationdespersonnes craignaientd’êtreenvahis parunemain-d’œuvreenpro- venancedespaysd’Europe del’Est.Qu’enpensez-vous? B.S.: Detoutefaçon,siledéve-

loppementéconomiq Suissesepoursuit,on rademain-d’œuvre. plusintelligentdepa accordsaveccespayss mation,plutôtqued’a positionduhérisson. Càd:Lerisqued’u auréférendumsem àfaitimprobable? B.S.: Ilyaunmois,j’é optimistesurlaquesti difficultésqu’onteuesle tatairesàprovoquerce tionpopulaire.Maisla aévolué.Avecleseffets semonétaireetfinanc paysonttendanceàs quevillersureux-mêmes d’hui,jepensequ’ilya dangerpourlaSuisse malheurcesaccords remisencause,ceser véritablecatastrophequ ceraitledébutdudéc nomiquedelaSuisse. Grand angle Accueillir Luttercontreledép duChablais(Haute- téssuissesenFranc E n Franche-Co dans le Haut- départ de quel labandefrontalièrev raitdemeilleurescon deschargesmoinslo sieursdéparts de ce typeontétédéplorés dans le PaysHorlo- ger.Maisjamais,jus- qu’ici,uneentrepri- se helvétique a ma s’implanterdececôt DanslarégionRhône cemouvementpeutégal sens. “S’installerenFr Proposrecueillispa

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cette opportunité et veut faire du site de lʼancien moulin de Méta- bief un nouveau pôle dʼattraction pour les noctambules. “La salle du bas est dédiée à la discothèque proprement dite, avec musique des années soixante à nos jours, pour tous les goûts. À l’étage, nous avons aménagé la salle en club lounge à l’ambiance déten- te, où sont servis de bons pro- duits avec musique douce en ambiance” résume le nouveau gérant. Pour les vacanciers le Quésako ouvre ses portes du mercredi soir au dimanche soir. Hors vacances, la discothèque sera ouverte du vendredi au dimanche, ainsi que le premier jeudi du mois pour les concerts. Une dizaine de per- sonnes travailleront dans cette nouvelle structure dédiée aux noc- tambules et gérée par ce Maî- chois bien connu sur le Plateau.

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