Journal C'est à Dire 141 - Février 2009

A G E N D A

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La vraie nature d’Émile Péquignet L’ancien industriel horloger retrouve ses racines saugettes où l’accordéon fai- sait partie du quotidien. À l’occasion de la sortie de son troisième album, il don- ne un concert à l’Espace Pourny le 27 février… Il affiche déjà complet. Musique

D ans son havre, là-haut entre Les Combes et Fournets-Luisans, Émi- le Péquignet a certai- nement retrouvé un peu de la sérénité desAlliés, le village sau- get qui l’a vu grandir. C’est là, au milieu de ses quatre sœurs, que le petit Émile a commencé à pia- noter sur l’accordéon diatonique de papa. “Cette ambiance festi- ve a contribué à mon bonheur d’enfant et a sans doute fait naître une certaine fascination pour l’accordéon, ses odeurs par- ticulières, celle du cuir notam- ment, ses matières inhabituelles comme la nacre et enfin sa capa- cité à installer la joie dans la maison” confie aujourd’hui le musicien. Il s’initie peu à peu aux sons de l’instrument, avant de l’adopter définitivement. Dès l’âge de 13 ans, il anime ses premiers mariages, avec son com- plice de l’époque Claude Cordier. Jusqu’à 20 ans, il écumera les

C’est dans sa ferme du Pré Oudot qu’Émile Péquignet s’adonne ces loisirs.

de l’horloger, il reprend l’instrument pour animer les fêtes de famille ou encore lors des “séminaires des neiges” qu’il organise une fois par an à des- tination de ses principaux clients. “Tout cela m’a redonné le goût de me produire devant un public.” Girard : 4 titres puisés dans le répertoire folklorique des valses jurassiennes. Premier succès d’estime. Certains, qui avaient l’image un peu solennelle du capi- taine d’industrie, s’en sont éton- nés. Les autres, qui le connais- saient, ont retrouvé le vrai Émi- le Péquignet, dans son authen- tique sincérité. En 1998, il décide d’enregistrer un pre- mier disque avec l’accordéoniste Daniel

Le musicien amateur récidive- ra quelques années plus tard avec la sortie d’un deuxième C.D., né de la rencontre avec René Grand, un musicien profession- nel reconnu dans le milieu. Avec ses sonorités tango, ce deuxiè- me album a rencontré un autre public. Pour ce troisième opus, “Écho des montagnes”, Émile Péqui- gnet a retrouvé ses fondamen- taux. “Je m’aperçois que les gens d’ici sont très friands de muset- te et de folklore, j’ai repris ce thè- me-là, avec des grands stan- dards que je jouais dans mon adolescence” indique M. Péquignet. Cette fois-ci, c’est André Hawrilko qui a signé les arrangements. Fort de ce troisième album, Émi- le Péquignet a donc décidé de

remonter sur les planches. Avec ses complices et de jeunes talents de la scène accordéon, et sous l’égide du club Mélody, il a concocté un gala sous for- me de dîner dansant, à l’Espace Pourny de Pontarlier, vendredi 27 février. Pour ceux qui sou- haiteraient découvrir le vrai visage d’Émile Péquignet, à moins d’un désistement, il fau- dra réclamer à l’accordéoniste une autre date. Car ce gala pon- tissalien affiche complet depuis la mi-février. De quoi donner des ailes au jeune retraité que la passion de l’accordéon dévo- re de plus belle. J.-F.H.

bals du Haut-Doubs avec son petit orchestre. Le service militaire, puis le plongeon dans la carriè- re horlogère, ouvriront une longue parenthèse

“Tout cela m’a redonné le goût de me produire.”

sans accordéon. “Au milieu des années soixante, à l’époque où je m’installais dans la vie, j’ai même été contraint de vendre mon accor- déon pour payer des portes de placard” se souvient celui qui n’était pas encore le chef d’entreprise reconnu dans le mon- de de l’horlogerie. Le piano à bre- telles reviendra vite dans la vie

“L’Écho des montagnes” En vente au 03 81 67 02 31

Avec les chevaux, l’autre passion d’Émile Péquignet, la musique tient une grande place dans sa vie.

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