Journal C'est à Dire 141 - Février 2009

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P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

Laviron Chevaux traceurs de piste Habitant de Laviron, Beat Fontana utilise ses chevaux comtois pour tracer les pistes de ski de fond du village. Original et écologique.

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En tirant une plaque en fer, les deux chevaux comtois font naître deux traces. Les skieurs n’ont plus qu’à glisser.

U ne fine couche de neige recouvre le Mont Peu. Au sommet, balayé par un léger vent, se dessine en contrebas le village de Laviron. De l’autre côté du versant : les crêtes du Lomont. C’est cet uni- vers paisible, pour ne pas dire perdu, qu’a choi- si Beat Fontana pour vivre avec sa femme Syl- vie. À 800 mètres d’altitude, avec pour seul voi- sin la forêt et deux autres fermes sises à plus de 500 mètres, le couple s’est installé dans une bâtisse typique du plateau où la fumée s’échappant de la chemi- née rappelle qu’elle est bien habitée. Un pari. Mais à écouter l’homme de maison, on com- prend son choix. Il aime la terre, les ani- maux, les saisons. Il aime cet espace.Alors, lorsque la mairie de Laviron a vu sa dameuse rendre l’âme à la suite d’une panne mécanique, les villageois l’ont appelé au secours pour qu’il dame les pistes… avec ses chevaux. “J’y connaissais pas grand- chose en damage” , s’amuse Beat Fontana, qui manie parfaitement notre langue. “Je connaissais un peu le débardage” si bien que ce Suisse Allemand originaire de Berne est entré en piste. Laviron compte 8 km de piste de ski de fond. Ses trois

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superbes juments comtoises nommées Bella, Qui- nois et Quenotte sortent alors de l’étable pour fou- ler le sol lorsque celui-ci est suffisamment ennei- gé. Attelées avec un large collier, elles tirent une plaque en fer. Le tour est joué.Au son de sa voix, Beat diri- ge et donne les ordres à ses deux bêtes pendant qu’il s’installe sur la plaque, laquelle fait naître deux rails. Les skieurs n’ont plus qu’à placer leurs spatules et glisser… Cette saison, le tra- çage des pistes a pu se réaliser à Noël. Ce fut plus délicat ensuite car “la neige gelée faisait glisser la plaque, laquelle pouvait blesser les chevaux” , explique le cocher. Prudence donc. Ici, pas de panne de machine. Encore moins de passage à la pompe. Les chevaux, parfois dis- sipés, obéissent plutôt bien. Pour les puristes de la glisse, le traçage ne ressemble en rien à celui d’une dameuse : “En fait, c’est difficile de tracer des lignes droites. Les chevaux font en fonction du terrain. Les taupinières : c’est terrible ! Les bêtes font attention. Il faut du temps, de la patience.” Beat Fontana ne comprend pas toujours certaines réactions. Notamment celles d’agriculteurs, anciens propriétaires de chevaux, qui plaignent ses ani-

*Voir conditions en magasin.

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maux : “Il n’y a rien de pire qu’un cheval qui s’ennuie dans sa pâture. Le cheval est intelligent mais il faut savoir s’adapter. Je ne sais d’ailleurs pas de com- bien d’énergie ils dépensent dans la neige” , admet le propriétaire qui aimerait développer d’autres activités avec ses compagnons. “Je laboure le ter- rain, débarde le bois, coupe l’herbe… Je suis pour une culture biodynamique.” Avec patience, amour, il sort ses comtois par n’importe quel temps tout en admettant qu’il fait plus attention lorsque la neige est lourde. “Vous savez, ce n’est pas pire que le macadam ! Le che- val, c’est un peu comme l’homme : s’il est habitué à marcher dans la neige, il n’y a pas de souci.” Sans fers aux sabots, les deux mastodontes transpirant la force se déplacent facilement.Autre travail effec- tué par le propriétaire : le déneigement de son che- min avec une lame tirée par les équidés. Parfois,

il sort la calèche pour des promenades et “lorsqu’il faut descendre au village, on prend les chevaux.Au lieu de ramasser les sapins de Noël avec les trac- teurs polluants, j’aurais pu le faire…” , sourit le Gri- vois (habitant de Laviron). Écolo, il s’insurge contre les monocultures. Son jardin est d’ailleurs retour- né sur une profondeur de 12 cm, grand maximum. “La terre a besoin de l’homme pour développer sa fécondité” , concède-t-il tout en admettant que cer- taines mentalités ont changé, notamment chez les agriculteurs qui font de plus en plus attention au territoire. Des progrès restent à faire. Une fois par an, Laviron vit au rythme du passé avec sa fête “Laviron 1900”. Un rendez-vous incon- tournable. Beat Fontana fait, lui, revivre le pas- sé tout au long de l’année. Un sacré personna- ge ! E.Ch.

“Difficile de tracer des lignes droites.”

Boxe Orchamps-Vennes enfile les gants Première à Orchamps-Vennes où un club de boxe vient d’être créé. L’association initie les débutants et prépare ses futurs champions. À vos gants…

I ls sont une dizaine.Tous passion- nés par le “noble art”, tous amou- reux de la boxe anglaise. Depuis fin janvier, Orchamps-Vennes est doté d’un club de boxe anglaise :“Le gant d’Orchamps-Vennes”. Présidée par

Gérald Chabert, artisan à Orchamps, l’association démarre lentement. Pour l’heure, pas encore de salle mise à dis- position. Encoremoinsunring.Les entraî- nements se font…dans le garage d’André Velerbow,l’entraîneur désigné. “On attend

au moins une année pour voir comment l’activité fonctionne” , précise le prési- dent qui n’aurait pas franchi les cordes sans l’appui du coach André Velerbow. Survêtement sur le dos et baskets aux pieds, ce dernier a repris du service après avoir raccroché les gants. “J’étais entraîneur avant. J’ai décidé de reprendre mais sans l’appui de Gérald, c’était impossible.” Profitant des conseils

de Gérald, lui-même conseillé par son père Gérard - vice-président du club de Besançon Boxe anglaise -, il a décidé de conseiller une dizaine de

“Pas la boxe de Rocky.”

personnes. Pour l’heure, deux filles ont enfilé les gants. “ Pour voir” , disent- elles. Les garçons, eux, se préparent pour de futurs combats. Trois entraînements sont organisés : les lundis, mardis et vendredis, de 18 heures à 20 heures. “Ici, ce n’est pas la boxe de Rocky” , rappelle André, qui s’insurge contre les fausses idées. “La boxe est un des sports où il y a le moins de blessés.” David, Maryline, Claren-

Une dizaine de personnes fait partie du nouveau club de boxe d’Orchamps-Vennes. Pour l’instant, les entraînements se font dans le garage de l’entraîneur.

ce, Mickaël, Gaver et les autres se pré- parent avant de porter haut les cou- leurs de leur club. L’association a d’ores et déjà prévu d’organiser une démonstration pour les habitants. Histoire de montrer de quel gant elle se chauffe…

Renseignement : Le Gant d’Orchamps-Vennes Tél. : 06 80 64 31 07 Entraînements les lundis, mardis et vendredis de 18 heures à 20 heures

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