Journal C'est à Dire 141 - Février 2009

É C O N O M I E

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Un Prêtre au chevet de l’horloge de la cathédrale de Chartres Entreprise L’entreprise horlogère Prêtre, créée à Bretonvillers et aujourd’hui installée à Mami- rolle, a été missionnée pour restaurer le cadran de l’horloge astronomique de l’édifice religieux. Cette pièce d’horlogerie est sans doute une des plus anciennes de France.

L e chœur de la cathédra- le de Chartres est privé pour l’instant de son hor- loge astronomique. Cel- le-ci a été extraite de sa couron- ne de pierre pour être restau- rée. Le Conservatoire Européen des Horloges et des Cloches qui est à l’origine de cette initiative menée en accord avec les Bâti- ments de France, a confié ce pro- jet à lamaisonPrêtre.Cette entre- prise horlogère familiale, parmi les plus anciennes de France (elle existe depuis 1780), est spécia-

lisée dans l’horlogerie d’édifice. La petite équipe de campanistes animée par Christian Prêtre a l’habitude de s’occuper de pièces

“le plus vieux de France !” Il n’en existe que deux exemplaires connus, dont le second est à Bourges. Malheureusement,

monumentales qui ornent par exemple le clocher des églises.Elle fabrique, réno- ve, installe, modernise le mécanisme si besoin, sui- vant le projet qui lui est soumis.

l’horloge de Chartes a été malmenée par l’histoire. “Lemouvement de l’horloge aurait dis- paru lors de la Révolu- tion. Il ne reste aujour-

“On ne peut pas faire ce que l’on veut.”

d’hui que le cadran.C’est ce cadran qu’on nous demande de restau- rer” explique Christian Prêtre. La pièce d’unmètre de diamètre offre plusieurs niveaux de lecture. “Elle indique les 24 heures du jour,mais aussi le jour lunaire et les phases de lune, ainsi que les signes du zodiaque et la hauteur du soleil au cours de l’année” détaille le spécialiste. Toute la difficulté est de faire fonctionner à nouveau ce cadran à complications en respectant scrupuleusement la consigne. Les horlogers doivent s’adapter à l’existant sans le dénaturer, et prévoir une rénovation qui ne soit pas irréversible. À partir de là, à eux d’imaginer les solutions tech- niques pérennes. Avant d’agir, Christian Prêtre doit soumettre à validation à ses donneurs d’ordres la nature de l’opération.

Cette fois-ci, elle a pour consigne d’intervenir avec la plus grande minutie sur le cadran de cette hor- loge astronomique datée de 1407,

Christian Prêtre effectue tout un travail de recherche avant de rénover ce cadran.

quantes qui doivent se rappro- cher le plus possible des façons de faire de l’époque. L’entreprise Prêtre a commen- cé à examiner ce cadran qui a été démonté le 17 novembre. Elle devra le tester pour être certai- ne que tous les niveaux de lec- tures fonctionnent à nouveau.

“On ne peut pas faire ce que l’on veut. Déplacer un axe par exemple n’est imaginable dit-il. Cependant, il manque quelques pièces dont un pignon que nous allons devoir fabriquer. Il y a un travail impor- tant de recherche.” Le détail est poussé jusque dans la manière de fabriquer les pièces man-

“L’idéal pour nous est que le tra- vail puisse être terminé au mois d’août.” Comme le mécanisme de l’horloge qui activait les diffé- rentes fonctions du cadran a dis- paru, il sera remplacé par une nouvelle horloge… électronique cette fois. T.C.

Un observatoire des difficultés des entreprises Justice La crise incite le tribunal de commerce de Besançon à mettre en place un observatoire des difficultés des entre- prises. Objectif : déceler le plus en amont possible les problèmes économiques.

Renseignements au 03 81 65 13 88

“D étecterlesdifficultésetagir avant d’avoir à prendre desmesuresjudiciaires” , c’est l’objectif poursuivi à travers la création très récente d’un obser- vatoire des difficultés des entre- prises. Ce dispositif chapeauté par le tribunal de commerce de Besançon se réunira, à raison d’une fois par mois, et recevra les chefs d’entreprises qui res- sentiraient le besoin d’un sou-

tien financier pour traverser la tempête économique actuelle. L’observatoire se réunira pour la première fois début mars. Outre le président du tribunal de com- merce, il sera composé du tré- sorier-payeur général, du direc- teur de la Banque de France de Besançon, d’un représentant des services fiscaux du Doubs, du parquet et de l’U.R.S.S.A.F. “Le principe est de se situer très en

amont, dans un cadre tout à fait confidentiel et anonyme, résu- me Jacques Dardy, le président du tribunal. À la moindre défaillance signalée par une entreprise, nous recevrons son dirigeant pour lui présenter les différentes mesures auxquels il peut prétendre : étalement de la dette…”

La finalité de cet observatoire est donc bien de “raccourcir les délais de la prévention par une meilleure réactivité du tribunal chargé de la traiter afin d’accélérer le traitement des dossiers de pré- vention.” J.-F.H.

L’horloge astronomique dont il ne reste que le cadran, est située au chœur de la cathédrale de Chartres.

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La création de cet observatoire a été annoncée lors de l’audience de rentrée du tribunal de commerce en janvier.

Pas encore d’explosion

encore calme, mais on ne peut pas en tirer de conclusion pour autant” ajoute le président Dar- dy. En 2008, le tribunal de commer- ce a enregistré 1 135 nouvelles immatriculations dʼentreprises et 1 080 radiations, soit une balan- ce positive de 55 créations. Au chapitre des affaires en diffi- culté, 295 procédures collectives ont été ouvertes en 2008 qui ont donné lieu à : 124 redressements judiciaires (contre 107 lʼannée précédente), 142 liquidations judi- ciaires (contre 414), 25 résolu- tions de plans et 6 jugements de sauvegarde.

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des procédures On craint le pire en ce qui concer- ne le nombre de procédures de redressements et de liquidations judiciaires qui seront prononcées en 2009 par le tribunal de com- merce de Besançon. Tout en croi- sant les doigts car, “pour l’instant, il n’y a pas d’augmentation sen- sible. Mais ça peut venir très rapi- dement” tempère maître Alain Pierrat, un des deux greffiers de la juridiction commerciale. “C’est

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