La Presse Pontissalienne 228 - Octobre 2018
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
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OCTOBRE 2018
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
N° 228
LES DÉMISSIONS SE MULTIPLIENT LE BLUES DES ÉLUS RURAUX
l’événement en p. 6 et 7
le dossier p. 17 à 36 LE CAHIER SPÉCIAL HABITAT Rénover son logement : aides, conseils, tendances…
RÉVISION DES PLANS D’URBANISME De plus en plus difficile de trouver un terrain constructible immobilier p. 16
Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 228 - Octobre 2018
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Cap sur la proximité pour le nouveau sous-préfet
Blues Méprisés, délaissés, pas écoutés, pres- surisés… Les élus locaux ont le blues et les démissions se succèdent. Depuis les dernières municipales de 2014, le nombre de maires ayant quitté leur fonc- tion serait en hausse de plus de 50 % par rapport à la précédente mandature. Il faut dire que dès leur entrée en fonc- tion ils n’avaient pas été épargnés par une réforme de la carte intercommunale engagée à la hussarde par le gouver- nement socialiste et dont il reste des cicatrices aujourd’hui sur les territoires, et des séquelles sur le moral des élus ruraux. Après 2017, ce furent les annonces du nouveau gouvernement à propos des baisses successives des dotations aux collectivités locales et, ajoutons à cela les annonces sur la sup- pression de la taxe d’habitation, le prin- cipal levier fiscal des communes, et on a fini d’achever certains élus qui déci- dent donc de jeter l’éponge avant la fin dumandat. Dans le Haut-Doubs, le départ de plusieurs conseillers oblige à renou- veler certains conseils municipaux. Si aucun maire du Haut-Doubs n’a encore jeté l’éponge, certains n’en sont pas loin à entendre le représentant départemental des maires ruraux Daniel Cassard. Le coup de grâce, on le pressent déjà, c’est le transfert de certaines compétences au bénéfice des intercommunalités (comme les plans locaux d’urbanisme ou la voirie par exemple) et qui privera de tout pouvoir le maire, réduit à admi- nistrer son état civil, son cimetière et ses quelques bâtiments communaux. Bref, des maires privés de toute latitude et dépendant de plus en plus du pouvoir central. On est bien loin des belles idées de décentralisation déployées en France au début des années quatre-vingt. On assisterait au contraire à un regain de centralisation. Le 19ème congrès de l’association nationale des élus de mon- tagne (A.N.E.M.) qui a lieu cette année à Morteau les 18 et 19 octobre, asso- ciation dont la députéeAnnie Genevard deviendra la présidente à partir du 19 octobre, donnera peut-être l’occa- sion à tous ces élus qui se sentent mépri- sés d’exprimer leur sentiment face à deux ministres qui ont annoncé leur pré- sence : Stéphane Travers à l’Agriculture et Jacques Mézard pour la Cohésion des territoires. Sauront-ils faire remon- ter le message jusqu’à Paris ? Sans doute. Ce message sera-t-il entendu par son destinataire jupitérien ? Rien n’est moins sûr. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2018 Commission paritaire : 0222D79291 Crédits photos : L.P.P., Atelier Photographique Pontissalien, M.B.A., C. Mengelti, M. Noël, Semons l’espoir.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Une heure de travail en plus pour les agents de la Ville et de la C.C.G.P.
À Pontarlier, Jean Almazan va gérer sa cinquième sous- préfecture.
D émissions en cascade, absentéisme, démotivation : la mutualisation enga- gée entre la Ville de Pontarlier et la com- munauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.) a causé pas mal de tensions et de colère chez les agents. D’où l’importance de rétablir le dialogue et d’aboutir à des solutions par le biais du pacte social négocié depuis plus deux ans. “Un groupe de travail a été constitué avec des élus, la D.R.H., la direc- tion générale et quatre membres du person- nel adhérents à la C.F.D.T.” , explique Béatrice Schuh-Neff, secrétaire de la section C.F.D.T. au niveau de la Ville, de la C.C.G.P. et du C.C.A.S. Cette démarche répondait aussi aux critiques de la chambre régionale des comptes qui dénonçait le nombre d’heures insuffisant effec-
J ean Almazan a pris offi- ciellement ses fonctions le 24 septembre. “C’est ma cinquième sous-préfec- ture et ce qui m’intéresse dans ce métier, c’est la proximité, le terrain, le contact avec les élus et les acteurs locaux” , explique celui qui ne devrait pas être déçu du voyage en faisant la tournée des comices. À 61 ans, le nou- veau sous-préfet de Pontar- lier affiche un parcours pour le moins diversifié, à la fois pédagogique, sportif et exo- tique. L’homme a le goût du changement. Espagnol d’origine, il est arrivé en France à l’âge de 8 ans. Il fut tour à tour enseignant, entraîneur de foot, directeur général du club de foot du Mans, inspecteur Jeu- nesse et Sports avant de d’entrer dans la préfectorale avec un premier poste à Cla- mecy. Il enchaîne ensuite avec la Martinique, Vichy, Mayotte, de nouveau la Martinique où il prolonge son séjour par un détachement au poste de directeur général des services de l’agglomération Cap Nord Martinique. Ce sera sa der- nière affectation avant Pon- tarlier et le Haut-Doubs. “On ne choisit pas où l’on va être nommé. Pour moi, la préfec- torale est un parcours de vie que je veux le plus riche pos- sible.” Fort de ces multiples expé- riences, il affiche une séré- nité à toute épreuve. Sur la
tué par les agents, d’où l’obligation de se met- tre en conformité. “On a eu des échanges hou- leux, puis constructifs. Au final, on va deman- der aux agents de travailler une heure de plus par semaine. Ce qui permettra d’arriver à l’ob- jectif de 1 607 heures annuelles. En contre- partie, les agents obtiennent plus de flexibi- lité dans l’organisation, la reconnaissance des heures supplémentaires et d’autres avancées sociales. C’est un bon accord. Il sera appli- qué à partir du 1 er janvier 2019. Il restera ensuite à négocier la seconde partie du pacte qui por- tera notamment sur la remise à plat des primes. La C.F.D.T. n’est, par exemple, pas du tout favorable au principe des primes au mérite.” La seconde tranche de négociation débutera en juin 2019. n
sécheresse persistante, “on doit veiller à faire respecter les restrictions. Il faut atten- dre que la ressource se régé- nère mais il n’y a pas lieu d’être inquiet” dit-il. R.N. 57 et franchissement de Pon- tarlier : “Une consultation publique va être lancée et on va animer les comités de pilo- tage dans l’objectif de lancer les travaux en 2021.” Fidèle à ses prérogatives, le sous-préfet assumera les mis- sions régaliennes en termes de sécurité, santé, aména- gement. “Notre base de tra- vail s’articule autour de l’ac- compagnement des collectivités. On a la chance d’avoir une sous-préfecture ouverte au public. Il faut que les citoyens et les collectivi- tés utilisent nos compétences. Je souhaite qu’on soit ouvert, qu’on accueille tout le monde, qu’on apporte une plus-value au territoire en termes d’ac- compagnement. On va aussi participer à la création du parc naturel du Doubs Horloger, à la mise en place du S.C.O.T. du Pays du Haut-Doubs…” Et Jean Almazan de conclure son propos par la gestion de la Dotation des Équipements des Territoires Ruraux, soit une enveloppe de 11 millions d’euros pour financer les pro- jets des petites communes du Doubs et de la Dotation de Soutien à l’Investissement Local qui s’élève à 4,4 mil- lions toujours à l’échelle départementale. n
La C.F.D.T. était sur le terrain le 17 septembre à Pontarlier dans le cadre de l’action “La caravane de vos droits”.
Premières vendanges de l’espoir à laMaison des familles
L a vigne plantée il y a deux ans sur le terrain de la Maison des familles vers le C.H.U. de Besan- çon, un projet de l’association Semons l’espoir, a donné ses premières grappes. Les toutes premières ven- danges des familles se sont dérou- lées dimanche 16 septembre, réu- nissant des vendangeurs de toutes générations autour de ce projet soli- daire. “Il y a eu un vrai élan de soli- darité autour de ces premières ven- danges. La vigne n’a que deux ans, elle n’a donc pas donné énormément, mais il y aura de quoi faire environ 200 bouteilles de vin blanc type char- donnay” observe Pierre Dornier, le fondateur de Semons l’espoir. Le vin
sera préparé et travaillé par Raphaël Monnier, un vigneron d’Arc-et-Senans. Il faudra encore patienter quelques mois pour déguster cette première cuvée de l’espoir puisque les bou- teilles, remises aux bénévoles, pour- ront être obtenues par souscription à l’association Semons l’espoir à par- tir de l’été prochain. La veille, le 15 septembre, Semons l’espoir faisait ses vendanges en Arbois où une centaine de vendangeurs s’ac- tivaient. Là-bas, les vendanges de l’espoir avaient lieu pour la 24 ème fois. Dans la même ambiance, chaleu- reuse, et pour une “récolte excep- tionnelle” note Pierre Dornier. n
Les vendangeurs d’un jour réunis à la Maison des familles.
RINT APKPI
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 228 - Octobre 2018
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POLITIQUE
Marie-Guite Dufay
“Je reste socialiste, je ne suis pas macroniste” La présidente de la Région Bourgogne- Franche-Comté en visite dans le Haut-Doubs
L a Presse Pontissalienne : Lors de votre visite dans le Haut-Doubs les 18 et 19 septembre derniers, vous avez notamment rencontré des responsables industriels, agricoles et des acteurs du tou- risme. Quels messages avez-vous entendus de ces entrepreneurs ? Marie-Guite Dufay : Je suis venu à la ren- contre des chefs d’entreprise, des acteurs du territoire pour lesquels la Région travaille, comme une fruitière en effet pour laquelle nous avons participé au financement de leur nouveau robot de brossage des meules. J’ai également visité Plastivaloire à Morteau. C’est l’exemple d’une entreprise qui a de gros projets d’investissement sur le secteur et il était intéressant de com- prendre la vision industrielle de ses dirigeants. Le groupe Plastivaloire compte près de 6 000 salariés en Fran- ce et dans le monde et il était inté- ressant de comprendre pourquoi c’est dans le Haut-Doubs qu’ils ont leur principal projet de développement. Essentiellement parce que c’est ici qu’ils trouvent la main-d’œuvre la plus compétente et la plus qualifiée. Il y a un vrai savoir-faire dans ce Haut- Doubs. L.P.P. : Comment la Région valorise-t-elle la partie haute de la région, le Haut-Doubs, et le massif du Jura notamment ? La Région va-t- elle renforcer son aide à la valorisation de la station de Métabief, que vous avez visitée également ? M.-G.D. : Le développement d’une éco- nomie touristique durable et créatri- ce d’emplois dans le Haut-Doubs fait partie de mes priorités. Il se traduit par des investissements importants et la plupart de ces investissements se font dans le cadre d’un “contrat de station”. J’avais soutenu l’idée d’un “contrat de station” unique pour les deux communautés de communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs et pour le Grand Pontarlier, qui sont par- venues à un accord sur ce sujet. Des projets d’envergure sont par ailleurs prévus, comme l’investissement dans le projet de développement du Châ- teau de Joux et le développement de la station de Métabief. À ce propos, j’ai donc souhaité prendre connaissance, sur le terrain, du projet de moderni- sation de l’offre alpine sur la station de Métabief, et notamment de l’inves- tissement dans les remontées méca- niques du secteur “Piquemiette”, aux côtés de Philippe Alpy, président du Syndicat Mixte du Mont d’Or, Jean- Marie Saillard, président de la Com- munauté de Communes des Lacs et Montagnes du Haut-Doubs et Olivier Érard, directeur de la station. L.P.P. : Qu’avez-vous constaté sur place ? M.-G.D. : Il s’agit ici d’une démarche mi-septembre a fait une halte à la rédaction de La Presse Pontissalienne. L’occasion de faire le point sur les dossiers structurants de notre territoire.
La présidente de Région Marie-Guite Dufay en visite à la rédaction de La Presse Pontissalienne : “Je ne me retrouve pas dans les déci- sions actuelles du président Macron.”
gogne-Franche-Comté une lettre de clôture, datant d’août 2018, donnant quitus à la Région sur ce sujet. L.P.P. : La Région gère également les lycées. Quels investissements sont prévus sur les lycées du Haut-Doubs pontissaliens (Xavier- Marmier, Toussaint-Louverture…). M.-G.D. : En ce qui concerne le Doubs d’abord, plusieurs projets de travaux sont en cours ou le seront prochaine- ment. Parmi ceux-ci, la modernisation des ateliers forestiers du lycée agri- cole de Dannemarie-sur-Crète, site Châteaufarine (5,4 millions d’euros), la rénovation du site haut lycée Edgar- Faure à Morteau (19,9 millions), la rénovation de l’hébergement et de la restauration du lycée Germaine-Til- lion à Montbéliard (15 millions), et l’ac- cueil de Bac pro au lycée Pâris à Besan- çon : pour 900 000 euros. D’autres projets le seront prochainement, com- me dans le Haut-Doubs avec l’aug- mentation de la capacité d’héberge- ment au lycée Marmier à Pontarlier (6,2 millions d’euros) en lien avec le lycée Toussaint-Louverture. L.P.P. : Un mot plus “politique” pour termi- ner. Vous qui avez soutenu Emmanuel Macron à la présidentielle, quelle est votre position aujourd’hui ? M.-G.D. : Je l’ai soutenu en effet, mais cela ne fait pas de moi une macronis- te et je suis toujours restée socialiste. Je regrette qu’il n’ait pas la possibili- té d’appliquer en ce moment sa vision pour l’Europe. Sur le plan national, je ne vois pas l’équilibre entre son côté social et son côté libéral. Ce dernier a clairement pris le dessus. Je ne me retrouve pas dans ses décisions actuelles. Son plan pauvreté est une bonne chose, mais que représente-t-il par rapport à tout ce qu’il a baissé en parallèle concernant les prestations familiales, logement, ou de retraite ? n Propos recueillis par J.-F.H.
suisse ont déjà bénéfi- cié de 36 millions d’eu- ros de F.E.D.E.R. et près de 19,6 millions de francs suisses (fonds fédéraux et cantonaux), soit 54,3 % de l’enve- loppe programmée. L.P.P. : Lors du précédent programme, des crédits pour plusieurs millions d’euros n’avaient pas été consom- més. À quoi sont dus ces “dysfonctionnements” ? M.-G.D. : Le précédent programme s’étalait sur la période 2007-2013 (55 millions d’euros de fonds F.E.D.E.R.). Nous sommes en 2018 et les choses avancent désor- mais dans le bon sens.
pilote pour augmenter les performances des remontées mécaniques et ratio- naliser les équipements. Ce program- me permettra d’envisager non seule- ment une meilleure gestion des flux des skieurs, mais aussi de développer le tourisme “quatre saisons”, avec le développement d’activités estivales. L.P.P. : De manière plus large, quels efforts financiers la Région fait-elle pour promouvoir et développer le tourisme ? M.-G.D. : La Région investira 100 mil- lions d’euros pour le tourisme sur la durée du mandat, dont 18 millions d’euros pour l’hébergement touristique, 36 millions pour les grands équipe- ments structurants, 22 millions pour l’itinérance et 15 millions pour les acti- vités touristiques. L.P.P. : Le Haut-Doubs est privilégié sur le plan de l’emploi par rapport à d’autres zones de la région en déshérence, notamment côté Yonne et Nièvre. Il souffre néanmoins de cer- taines carences, en matière d’infrastructures notamment. À quand par exemple l’amélio-
ration de cette ligne est un investis- sement prioritaire pour notre région. Sur la ligne Pontarlier-Frasne-Vallor- be, elle n’a pas été construite en sub- stitution d’une desserte T.G.V. Il s’agit d’une ligne expérimentale lancée en 2013 pour les frontaliers qui sera main- tenue sans modification en 2019. L.P.P. : Et concernant la R.N. 57 où on ne voit toujours pas d’investissement ? M.-G.D. : Les engorgements concernent d’un côté le contournement de Besan- çon et pour le Haut-Doubs, le contour- nement de Pontarlier. Il convient de souligner que 10 millions d’euros sont inscrits au Contrat de plan État-Région actuel pour l’amélioration de la flui- dité de la traversée de Pontarlier par la R.N. 57, ce n’est pas rien. L.P.P. : Un message pour le monde agricole préoccupé notamment par les aléas clima- tiques et la réforme de la P.A.C. ? M.-G.D. : La sécheresse a surtout tou- ché le secteur bas de la Franche-Com- té, mais c’est maintenant que le Haut- Doubs est le plus concerné. Il n’y aura sans doute pas de plan “calamité natu- relle” à l’échelle de la région malgré nos demandes. Quant à la P.A.C., l’État n’a pas défendu avec la vigueur néces- saire la cause des agriculteurs fran- çais. Je vais me rendre prochainement à Bruxelles pour monter une action de lobbying avec la profession pour défendre les intérêts de la filière, com- té notamment, un produit qui ne doit pas perdre son identité dans le contex- te de libre-échange. L.P.P. : Sur le volet transfrontalier cette fois : quels moyens met la Région Bourgogne- Franche-Comté dans la coopération trans- frontalière (Interreg…) ? M.-G.D. : Le programme Interreg Fran- ce-Suisse 2014-2020 poursuit sa pro- grammation dynamique. Au total, 79 projets couvrant le territoire franco-
“L’État n’a pas assez défendu la cause des agriculteurs.”
Aujourd’hui, le programme Interreg France-Suisse 2014-2020 poursuit sa programmation dynamique.Mais, pour répondre plus précisément, en 2010, l’ex-Région Franche-Comté a, en effet, dû faire face à deux dégagements d’of- fice, induisant une perte d’1,4 million d’euros de F.E.D.E.R. L’ex-Région Franche-Comté venait alors de prendre la mission d’autorité de gestion. Il s’agissait donc d’organiser un service entier sur la base d’exigences euro- péennes très fortes. En termes de ryth- me de programmation et de sécurité juridique, la ressource humaine et tech- nique - au sein des services de la Région - a dû être mise à niveau. Ainsi, le contrôle sévère de la Commission euro- péenne a paralysé la programmation durant une année. Néanmoins, il est à noter qu’en 2013, date de fin du pro- gramme Interreg, la totalité de l’en- veloppe restante, soit près de 54 mil- lions d’euros, avait été consommée. À ce sujet, la Commission européenne a d’ailleurs adressé à la Région Bour-
ration de la ligne ferroviaire des horlogers, ou la ligne Pon- tarlier-Frasne-Vallorbe empruntée par les frontaliers ? M.-G.D. : L’État s’est offi- ciellement engagé à ce que les “petites” lignes ayant intégré les contrats de plan avec les Régions ne soient pas supprimées et même améliorées. J’at- tends maintenant qu’il confirme ses engage- ments et je ne vois rien venir. L’État est claire- ment responsable de la lenteur de ce dossier, c’est le message que je vou- lais porter à la ministre des Transports que je devais rencontrer ces pro- chains jours. L’amélio-
“À Métabief, il s’agit d’une démarche pilote.”
PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 228 - Octobre 2018
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AÉROMODÉLISME
40 ans d’existence Les frissons du pilotage en gardant les pieds sur terre
Le club d’aéromodélisme R.M.C. Les Balbuzards se retrouve le mercredi et le samedi après-midi entre l’aérodrome et Préval pour s’exercer au pilotage de toutes sortes d’aéronefs. Décollage.
Ça plane pour lui Passionné d’aéromodélisme et licencié au club des Balbuzards, Jérôme Crinquand a découvert il y a cinq ans sur Internet le pla- neur lancé-main ou F3K. Un coup de foudre. “J’ai essayé et comme j’étais le seul à pra- tiquer au club, j’ai opté pour la compétition” , explique Jérôme Crinquand qui a terminé l’an dernier troisième des championnats de France. Les planeurs F3K font 1,5 m d’envergure maximale et pèsent entre 200 et 300 grammes. “Cette catégorie sportive deman- de une bonne condition physique pour le lancer, des connaissances en aérologie et une grande finesse dans le pilotage. La manière de lancer s’apparente au lancer du disque en athlétisme. Cette technique permet d’envoyer l’avion jusqu’à 70 m de haut.” Jérôme Crinquant se déplace en Ita- lie, enAllemagne, en Suisse pour disputer des eurotours. La passion voyageuse. Les compétiteurs ont à effectuer diverses “tâches” pendant un temps de vol déterminé de l’ordre de 10 minutes. “Il s’agit le plus sou- vent de réaliser un vol de 5minutes ou deux vols de 4 minutes ou encore trois vols de 3 minutes” , poursuit celui s’est fixé comme objectif d’être sélectionné en équipe de France pour disputer les championnats du monde. Compter un budget de 300 à 400 euros pour débuter. n
Q uand on lui demande pour- quoi il n’a jamais eu l’envie de piloter un vrai avion,Alain Couturier le président des Balbuzards rétorque. “Ce n’est pas la première fois que l’on me pose cette question. Ce qui me plaît avant tout dans l’aéromodélisme, c’est de pouvoir piloter dans une même séan- ce un planeur, un avion de voltige, un hélico. Les règles de pilotage : décol- lage, vol, atterrissage sont sensible- ment identiques. C’est un loisir beau- coup plus accessible. Si l’on est un tout petit peu bricoleur, on peut voler pour moins de 100 euros” , explique le plus ancien membre d’un club qui fête son 40 ème anniversaire cette année. En toute discrétion. La création de l’association répondait surtout au besoin d’avoir le statut adé- quat pour solliciter un terrain d’en- traînement à la Ville de Pontarlier. Demande exaucée. Les Balbuzards ont pris l’habitude de se retrouver le mercredi et le samedi après-midi dans la plaine d’Houtaud à quelques hec- tomètres du terrain d’aviation. Une cohabitation sans problème sachant que les uns n’empiètent pas chez les autres. “On doit respecter des limites
d’altitude, de vitesse, comme de ne pas voler à plus de 150 mètres du sol avec des avions dont le poids n’excède pas 12 kg” , confirme Stéphane Baverel, autre membre du club en pilotant un avion de voltige qui exécute les mêmes figures qu’un vrai. Il faut compter un ou deux ans de pra- tique pour maîtriser les commandes. Sinon, gare à la casse. C’est tout l’in- térêt de venir dans un club où l’on saura vous conseiller, vous former en
Le club rassemble des passionnés d’aéromodélisme de tout âge.
limitant les frais et la casse. “On rassemble une vingtaine de membres de 10 à 78 ans. La seule condition pour ce loisir, c’est de voir clair. On ini- tie les nouveaux puis on fait des vols en double radio. Le club est école de pilotage pour les avions et les planeurs avec des moniteurs qui ont passé les qualifica- tions requises. On enseigne les subtilités techniques du pilotage, les règles de sécurité, ce qu’il est nécessaire de savoir par rapport à
l’aviation civile…” Le club participe de temps en temps à des meetings. Certains font de la compétition comme Jérôme Crinquant qui vient de terminer 10 ème aux cham- pionnats de France de planeur lancé main. “On n’est pas du tout porté sur la performance. L’ambiance est très amicale et on pratique plus l’aéromo- délisme comme un loisir, un amuse- ment.” Les Balbuzards rendent volon- tiers visite à d’autres clubs. Sur le secteur, il en existe à Bulle et à Mor- teau. “On est peu concerné par le phé- nomène des drones qui ne relève pas
du même registre. Ce type d’appareil revient se poser tout seul à vos pieds sans rien faire.” Avant d’être un as des commandes avec un avion à la hauteur, les débu- tants peuvent se faire la main sur les kits pratiquement prêts à voler. “On appelle cela le “ready to fly”. C’est assez pratique car on arrive vite aux sen- sations” , conclut Alain Couturier sans oublier de signaler la séance indoor du dimanche matin au gymnase Léo- Lagrange avec l’utilisation de modèles spécifiques. n F.C.
Une école de pilotage.
Renseignements sur rmc-balbu-pontarlier.clubeo.com
La Presse Pontissalienne n° 228 - Octobre 2018 L’ÉVÉNEMENT LES MAIRES RURAUX EN PLEINE CRISE DE FOI
À l’échelle nationale, plus de mille maires ont rendu leur écharpe depuis les dernières élections municipales en 2014. La crise des élus locaux s’est encore renforcée ces dernières années et tous pointent aujourd’hui du doigt la disparition programmée des communes. Dans le Haut-Doubs, le blues des élus ruraux est également palpable.
l Société
Politique rurale Démissions en série chez les élus municipaux
L’inquiétude grandit sur le manque de candidats aux élections municipales. Ce phénomène est d’ampleur nationale. Les démissions d’élus se multiplient, notamment dans les communes rurales, à l’instar de Courvières et d’Arc-sous-Monte- not. À quoi cela est-il dû ?
E n 2014, 64 communes n’avaient pas trouvé de candidats en France. Dans le contexte actuel, il faut s’attendre à ce que ce chiffre augmente en 2020, d’au- tant plus que certains villages se voient dans l’obligation de revoter en cours de mandat, sous le coup de trop nombreuses démissions. Alors qu’avant, “ça se bousculait au portillon pour les élections municipales” , aujour- d’hui, les candidats manquent à l’appel ou quittent le navire enmarche. Du jamais vu, à l’ima- ge des communes de Courvières et d’Arc-sous-Montenot pour ne citer qu’elles, où l’électorat devra revoter car les démissions repré- sentent plus de 30 % de l’effec- tif prévu par le Code Général des Collectivités. “Suite à la démission de conseillers municipaux, nous
sommes en effet dans l’obliga- tion de réorganiser des élections les 7 et 14 octobre” , annonce Éric Liégeon, maire de Courvières, qui déplore cette situation et les tensions créées. Autre facteur aggravant qu’évoque l’élu, les maires sont progressivement dépossédés de leurs pouvoirs au profit des intercommunalités.
Courvières est une des communes du Haut-Doubs où les démissions d’élus obligent à refaire des élections.
“Quand on se pré- sente à une élec- tion, c’est pour agir, mener des projets. Or les candidats poten- tiels commencent à se dire que les marges de manœuvre sont devenues faibles.” De même, à Arc- sous-Montenot, un premier tour de vote a eu lieu
La crise des vocations risque de s’accentuer en 2020.
annonceAndré Laignel, premier vice-président exécutif de l’As- sociation des maires de France. La crise des vocations risque de se multiplier en 2020, car, au- delà des démissions, beaucoup plus d’élus démotivés répugnent à abandonner leur poste mais s’en iront en fin de mandat. Ce risque va-t-il commencer à inquiéter l’État ? n
de Dussouillez, maire de Ban- nans depuis 1983, élu depuis 1977 et président de la C.F.D. Pour l’Association des maires de France, près d’un maire sur deux devrait jeter l’éponge en 2020, alors que le taux de renou- vellement était de 40 % en 2014. “Les maires sont face à un brouillard absolu, pire que lors des deux derniers quinquennats” ,
dimanche 30 septembre. Les démissions d’élus de plus en plus fréquentes sont le signe que la situation des mairies se dégrade. Baisse des dotations, suppression à venir de la taxe d’habitation et des emplois aidés… Les maires disent ne plus avoir les moyens d’assurer correctement leur mission. “Tout est fait actuellement pour décou-
rager les bonnes volontés, la rura- lité et les élus ruraux, jusqu’au jour où il n’y en aura plus. Pas étonnant que le monde devien- ne individualiste. Les élus arrê- tent parce que c’est trop com- pliqué, il n’y a pas assez de liberté. Tout est régi par le gouverne- ment dont la politique est plus ouverte pour les urbains que pour les ruraux” , confirme Clau-
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l Réaction Le président des maires ruraux “Un maire sur deux pourrait ne pas se représenter” Président des maires ruraux du Doubs depuis 18 ans, Daniel Cassard n’a jamais vu une telle ambiance chez ses collègues maires dépités par les dernières lois qui les étouffent.
L a Presse Pontissalienne : Vous avez assisté au dernier congrès natio- nal des maires ruraux qui se tenait le 22 septembre dans les Hautes- Alpes. Quelle était l’ambiance ? Daniel Cassard : Notre président natio- nal et les élus présents ont bien fait comprendre que la coupe était plei- ne et qu’ils en ont marre de se faire “emmerder”. Voilà quatre ans qu’on n’a pas arrêté de nous empiler des lois les unes sur les autres, notam- ment cette fameuse loi N.O.T.R.E. qui prévoit le transfert aux intercom- munalités de la compétence eau et
assainissement. Avec les baisses de dotations qui sont venues s’ajouter à toutes ces lois, les maires n’en peu- vent plus.Voici 35 ans que je suis mai- re et 18 ans à la tête de l’association des maires ruraux du Doubs, je n’ai jamais vu une ambiance aussi moro- se entre nous. L.P.P. : Mais la baisse des dotations semble enfin stoppée ? D.C. : Les dotations de solidarité rura- le n’ont pas effacé le déficit de dota- tions cumulé sur les trois dernières années. Le problème n’a pas changé.
Pour l’État, un urbain, ça vaut deux ruraux. Quand Besançon touche 128 euros de dotations, Belmont ou une autre commune rurale touche 64 euros. L.P.P. : Quels messages faites-vous passer au plus haut niveau ? D.C. : On a pris une résolution, certes symbolique, de ne pas transmettre les résultats des prochaines élections européennes à la préfecture. Les résul- tats seront juste mis à disposition des préfectures qui pourront en prendre connaissance et les récupérer aux horaires d’ouverture des mairies. Cet- te action a été décidée afin d’inter- peller l’opinion publique. L.P.P. : De nombreux maires ruraux sem- blent donc vouloir jeter l’éponge ? D.C. : Personnellement, j’aurai 76 ans à la fin du mandat, il est normal que j’arrête. Mais bien d’autres élus plus jeunes m’ont dit qu’ils arrêteraient également. J’ai fait un rapide tour de table récemment au bureau de l’as- sociation des maires ruraux du Doubs. Sur 13 maires, seuls 2 m’ont dit qu’ils repartiraient ! D’habitude, on tour- ne à environ 30 % de non-renouvel- lement. Aux prochaines municipales, je pense qu’on va atteindre 50 % et qu’un maire sur deux ne voudra pas se représenter. C’est sans doute le but recherché par nos gouvernants qui veulent faire des intercommunalités et des métropoles toujours plus grandes. n Propos recueillis par J.-F.H. de la politique de ville qu’on adapte à la campagne.” Il cite par exemple la question des rythmes scolaires à l’époque des neuf demi-journées : une aberration. Idem pour la parité dans les conseils : “Pour trouver quatre élues féminines, on a dû en solliciter une quarantaine !” Il n’est pas contre la mutualisation, dans certaines cir- constances. “On travaille sur la construction d’une caserne de pom- piers intercommunale qui sera basée à Labergement. À cause des baisses constantes de la D.G.F., on a décidé de mutualiser le terrain avec neuf com- munes. Résultat : on s’est fait retoquer par l’État. Quand on veut œuvrer ensemble pour une cause utile, on nous bloque. On est en train de démolir le statut de maire. Si c’est la volonté de l’État, qu’on nous le dise !” Autre exemple, en 2017, le transfert de l’instruction des cartes d’identité au niveau des gros bourgs-centres comme Mouthe ou Pontarlier géné- rait pas mal de retard. “Pour faciliter les choses, on avait décidé d’acheter le boîtier, là aussi, on a essuyé un refus. Je pense qu’on va tout droit vers la disparition programmée des mairies et des maires.” n
Michel Seguin, La Planée
Son premier mandat sera-t-il le der- nier ? Pas si sûr. “Je ne suis pas du gen- re à baisser les bras. J’aime toujours autant les gens et j’ai aussi envie d’ac- complir, de terminer des choses pour la commune avant qu’elle soit gérée par des administratifs.” n “On est les mal aimés”
Daniel Cassard, président des maires ruraux du Doubs, ne se
C onnu pour sa franchise, le mai- re de La Planée qui accomplit son premier mandat d’élu est particulièrement remonté contre la volonté des pouvoirs publics de privilégier sans cesse l’échelon inter- communal au détriment de la com- mune. “Transfert de fiscalité, de com- pétences, subventions aux projets, tout est fait pour favoriser le regroupement qui coûte plus cher sans être plus effi- cace. Que va-t-il advenir de nos employés communaux avec les fusions ?” Michel Seguin constate une augmentation régulière de la fiscalité intercommu- nale sans pour autant qu’elle soit com- pensée par une baisse de l’impôt com- munal. “C’est assez logique car les communes sont aussi engagées dans des projets qu’elles doivent financer par elles-mêmes. Au final, les dindons de la farce seront les habitants.” Il s’interroge aussi sur C@p 25, le nou- veau dispositif d’aide mis en place par le Département qui implique aux com- munes de se projeter sur cinq ans. “C’est très compliqué d’avoir autant de visi- bilité.” En s’engageant dans la vie publique en 2014, sa vision de la fonc- tion de maire ne s’inscrivait pas tout à fait dans cette logique. “On sacrifie la proximité. Toutes les nouvelles lois vont dans le sens de l’intercommuna- lité et moi j’en suis malade. On est les
représentera pas non plus aux prochaines élections.
l Témoignages
Deux maires du haut-Doubs
Daniel Pasquier, Labergement-Sainte-Marie “On est en train de démolir le statut de maire”
“C’ était beaucoup plus intéressant en 1995” , se souvient Daniel Pasquier qui avait déjà tenu les commandes de Laber- gement de 1995 à 2008 avant de pas- ser les rênes à Claude Page pour un mandat et de revenir aux affaires en 2014. “Je plains les jeunes élus qui démarrent et ne sont plus épaulés. On avait des services d’État à notre écou- te pour nous conseiller et nous aider alors qu’aujourd’hui on a besoin de prendre des cabinets d’études. Plus cela va de l’avant, plus on nous reti- re des compétences sous prétexte de la mutualisation des moyens.” Il s’éton- ne aussi qu’on n’utilise pas davanta-
victimes de la technocrati- sation en passant notre temps à passer des conven- tions. Quand on agit au niveau communal, les béné- voles s’engagent ce qui n’est plus le cas à l’échelon supé- rieur. Au niveau du conseil, à part les adjoints, cela devient difficile d’impli- quer les conseillers qui ont le sentiment de voter des choses imposées par la com- munauté de communes donc par l’État. On devient un organisme qui valide des décisions externes sans savoir pourquoi.”
ge l’outil informatique pour instrui- re les permis de construire. Une pro- cédure qu’il assimile à une avalanche de paperasserie. “Si les maires sont restreints aux missions de second
“J’en suis malade” dit-il.
œuvre, la fonction va perdre beaucoup d’at- tractivité. Actuelle- ment à la commune on travaille sur l’eau, sur l’agence postale, c’est concret, hyper- intéressant. On s’in- vestit vraiment au ser- vice de nos citoyens. Plus on transfère des compétences, plus on noie le poisson. On fait
“On fait de la politique de ville qu’on adapte à la campagne.”.
Le maire de La Planée estime que les communes ont perdu beaucoup trop de marges de manœuvre.
PONTARLIER 8
La Presse Pontissalienne n° 228 - Octobre 2018
AVENTURE HUMANITAIRE
Rallye 100 % féminin
Passionnément Roses des Sables Karine Bailly-Maître, Pontissalienne et Myriam Burlion-Lestoille, Jurassienne, se connaissent depuis une dizaine d’années et ont décidé de participer pour la première fois au Trophée Rose des Sables. Le départ est prévu le 8 octobre.
C ela fait un an et demi qu’elles préparent cet événement sportif et soli- daire. “La décision a été prise en mars 2016, puis nous avons dû créer une association baptisée Les Tournesols Roses afin d’être totalement transpa- rentes vis-à-vis de nos parte- naires, organiser des activités de financement dans un cadre légal et récolter les dons maté- riels et financiers qui nous per- mettront d’aboutir à ce rêve” , explique Karine, la pilote du 4 X 4. Car l’inscription à ce ral- lye 100 % féminin s’élève à 7 500 euros, qui seront entiè- rement reversés aux associa- tions Les Enfants du Désert, La Lutte contre le Cancer du Sein et La Croix Rouge Française. “C’est avant tout un défi huma- nitaire, mais nous espérons ne pas arriver avant-dernières” , NAISSANCES 30/08/18 – Nolan de Clément UZAN, ser- rurier métallier et de Melissa DECLERCQ, assistante de vie. 02/09/18 – Aron de BashkimQALAJ, ouvrier et de Ganimete BERISHA, bibliothécaire. 01/09/18 – Mila de Rémy CONSCIENCE, ouvrier et de Julie CORDONE, sage-fem- me. 30/08/18 – Noah de Paul JOBARD, ingé- nieur en mécanique et de Sarah BETTI- NELLI, vendeuse. 31/08/18 – Maélie de Gérald BOUVERET, chauffeur poids lourds et de Eugénie TABAL- LET, adjoint technique. 31/08/18 – Elaya de Dimitri BASSET, tech- nicien qualité et de Nadia KRASNICI, sans profession. 31/08/18 – Margot de Bruno BILLOD- LAILLET, agriculteur et de Marielle DELA- CROIX, comptable. 01/09/18 – Tiwaho de Rémy DESCAMPS, mécanicien automobile et de Elodie GIROD, employée de banque. 31/08/18 – Robin de Vincent DEYNOUT, cuisinier et de Fanny NOVO, infirmière. 01/09/18 – Adonis de Brice DEL-AMO, tech- nicien et de Léa CHAGUÉ, sans profession. 02/09/18 – Louisa de Matthieu BÉLIARD, charpentier et de Claudie COLLETTE, pro- fesseur d’activité physique adaptée. 03/09/18 – Soan de David GALLOIS, tech- nicien et de Andréa FOUCAULT, sans pro- fession. 27/08/18 – Rose de Daniel LOPES NEVES, contremaître et de Anaïs BALLIOT, sans pro- fession. 02/09/18 – Léa de Jérôme FAIVRE, techni- cien agricole et de Anne-Lyse BOLE, géran- te de commerce de détail. 04/09/18 – Maé de Djilali BENSMAIL, opé- rateur et de Laurie BRUYERE, agent admi- nistratif. 04/09/18 – Maïssa de Romain CALVAT, élec- tricien et de Johanna BOULEBIAR, assis- tante dentaire. 04/09/18 – Axel de Yohann AYMONIN, élec-
annoncent les filles. Ce sera une première pour Myriam, la copilote. “Le désert, le rallye, l’action humanitaire… c’est un vieux rêve qu’il semble possible d’atteindre” , dévoile cet- te infirmière de 46 ans, maman de 3 enfants, vivant à Long- chaumois. Karine, gestionnaire stocks et achats à Pontarlier,
challenge, d’autant plus lorsque ceux-ci riment avec partage, soli- darité et humanitaire.Déjà adep- te des rallyes automobiles en tant que co-pilote, la découverte du désert, avec tout ce que cela implique, est pour moi un rêve de longue date” , développe-t-elle. Issu de la pure tradition des Ral- lyes Raids Africains, le Trophée Roses des Sables est une cour- se d’orientation réservée aux femmes de plus de 18 ans qui se déroule du 10 au 21 octobre. L’objectif est de rallier l’étape du jour exclusivement à l’aide d’un road-book, d’une carte et d’une boussole, en respectant les différents contrôles de pas- sage. Chaque étape (6 au total) dans le désert marocain se conclut le soir par un bivouac organisé, où les aventurières pourront communiquer avec leurs familles, se délecter des 08/09/18 – Léandre de Maximilien MICHE- LI, gérant et de Maud SAINTE MÈNE, ingé- nieur en validation. 08/09/18 - Alizée de Antoine BERNARD, ingénieur et de Eloïse SCHNEIDER, res- ponsable communication. 08/09/18 – Timaë de Franck GOUT, sou- deur et de Margaux PONTHIER, vendeuse. 09/09/18 – Océane de Jean-Baptiste GAL- LIOT, technicien bovins et de Aurore MAU- GAIN, agent de voyage. 09/09/18 – Joshua de Eddy ESTUR, ouvrier en scierie et de Vicky VINCENTI, infirmière. 09/09/18 – Marin de Aldric BERNET, agent de contrôle et de Rachel BOUCHARD, animatri- ce. 10/09/18 – Louane de Anthony BAVEREL, couvreur et de Mathilde BAHY, préparatri- ce en pharmacie et vendeuse. 10/09/18 – Taïna de Mickaël LAMBERT, mécanicien et de Patricia GIRARD, secré- taire. 11/09/18 – Théo de Florent MATHIS, tech- nicien d’atelier et de Julie VERGER, direc- trice communication et relations publiques. 11/09/18 – Léo de David CANNELLE, ven- deur automobile et de Aline PAGNOT, ouvriè- re de production. 12/09/18 –Maëlann de Jean-Philippe FAIVRE, responsable mécanicien en horlogerie et de Sabrina ROGNON, horlogère. 12/09/18 – Robin et Loïs de Damien COUR- DIER, magasinier et de Jennifer BRESSAND, chargée de relations usagers. 14/09/18 – Léo de Florian EWRARD, inté- rimaire, et de Gaëlle JOBERT, auxiliaire vété- rinaire. 14/09/18 – Louis de Sébastien RIFFIOD, électricien et de Elsa FLEURY, contrôleuse en horlogerie. 15/09/18 – Lahire de Thibaut NAVARRO, technicien fibre optique et de Amina MES- BAH, sans profession. 14/09/18 – Thiméo de Kevin LOBRY, ouvrier spécialisé et de Alexandra PARRIAUX, géran- te magasin.
Karine Bailly-Maître et Myriam Burlion-Lestoille, devant leur 4 X 4, partagent les mêmes valeurs et sont prêtes à vivre ensemble cette aventure avec un grand A.
connaît le milieu du rallye puis- qu’à 45 ans. Cet- te maman d’une petite fille de 9 ans a déjà concouru en tant que co-pilote avec son conjoint Nicolas.Mais cet- te fois, elle sera pilote. “Je suis toujours prête lorsqu’il s’agit d’aventure et de
plats marocains cuisinés sur le bivouac ou découvrir encore les produits régionaux des 250 autres équipages. “La philoso- phie du Trophée repose, par le biais d’un financement réaliste, sur la possibilité offerte à chaque femme d’accéder à une compéti- tion internationale dotée d’une forte dimension humaine, tout en participant à une action soli- daire à destination des enfants du sudmarocain” , explique Kari- ne. C’est en effet le coffre rempli de 14/09/18 – Matéo et Sasha de Sébastien URSIC, charpentier et de Rachel MULLER, sans profession. 14/09/18 – Antoine de KujtimSHALA, ouvrier et de Mélanie RIFFIOD, opératrice en hor- logerie. 14/09/18 – Lili-Rose de Emmanuel POUR- CHET, agriculteur et de Alexia DROZ-VIN- CENT, infirmière. 16/09/18 – Gaston de Romain COUVAL, chef d’équipe et de Jennifer MOUGET, fro- magère. 16/09/18 – Robin de Félicien JOLY, horlo- ger et de Céline CARREZ, infirmière. 16/09/18 – Marilou de Guillaume DEVILARD, ébéniste et de Coralie GARZONI, polyde- signer 3 D. 16/09/18 – Alice de Paul VERMOT-PETIT- OUTHENIN, menuisier et de Camille VER- GIN, agent de voyage. 17/09/18 – Paul de Romain GUILLAUME, conducteur d’engins et de Emmanuelle DAL- BARD, animatrice périscolaire. 17/09/18 – Eva de Alexandre NICOD, agent de maintenance et de Mélanie PAQUETTE, chargée de communication. 17/09/18 – Eylül de Servet YÜREKLI, polis- seur et de Nimet KESKIN, aide-soignane. 18/09/18 – Julian de Jérémy CART-COL- TAT, cuniculteur, et de Gaëlle MONNIER, salariée agricole. 18/09/18 – Agathe de Mathieu MICHEL, ouvrier et de Laurene PIERRE, sage-fem- me. 20/09/18 – Juliette de Frédéric GEN- RE-JAZELET, fromager et de Elise RIGO- LOT, fleuriste. 20/09/18 – Nathan de Victorien PONÇOT, responsable technique et de VirginieMARION, tatoueuse. 20/09/18 – Zakaria de Hicham BOUZINE, maçon et de Lise RATTE, caissière. 21/09/18 – Janaa de Dylan CHEVALIER, conseiller de vente et de Myriam MAHRA- CH, aide-soignante. 21/09/18 – Eline de Kévin LAB, agriculteur et de Sandra IELSCH, pilote de pasteuri- sation. 21/09/18 – Ethan de Thomas RABA, régleur et de Jennifer VIEILLE, agent de service hospitalier.
matériel sanitaire (couches, bibe- rons, instruments médicaux, 50 kg de nourriture, fournitures scolaires qu’elles ont pu récu- pérer grâce à des collectes) qu’elles quitteront la Franche- Comté pour rejoindre le Maroc. Il est possible de suivre leur par- cours sur leur blog http://pas- sionnementroses.trophee-roses- des-sables.org et leur page Facebook : Trophée Roses des Sables 2018 - Equipage87 Pas- sionnément Roses. De leur côté, Karine et Myriam 21/09/18 – Ezio de Cyril GUILLOCHON, électricien et de Lisa RZASA, ouvrière. 22/09/18 – Paloma de Miguel DA SILVA, aide soignant et de Fabienne BUISSART, professeur des écoles. 22/09/18 – Meghan de Frédéric GEYER, ouvrier qualifié et de Seang Eng KUCH, aide- cuisinière. 23/09/18 – Lenny de Alexandre FAIVRE, éclairagiste évenementiel et de Mathilde VIBRAC, assistante administrative. 24/09/18 – Clara de QuentinMOREL, menui- sier charpentier et de Mallaury ROUSSET, assistante dentaire. 21/09/18 – Kylian de Kevin PERRIN, intéri- maire en scierie et de Aurélie GIL, aide à domicile. 25/09/18 – Alyssa de Cédric LEROUX, opé- rateur régleur et de Sabrina GIRARDET, sty- liste ongulaire. 26/09/18 – Gabin de Mickaël MARGUIER, électricien et de Audrey JEANNEROD, opti- cienne. 26/09/18 – Camille de Charles CLAUDET, sapeur pompier et de Adeline BOUVERET, infirmière. 26/09/18 – Alp de Cengiz ÖZTÜRK, logis- ticien et de Filiz ÖZTÜRK, préparatrice en pharmacie. 27/09/18 – Mia de Samuel MAGNIN, agri- culteur et de Lisa CRETENET, sans profes- sion. 27/09/18 – Tiago de Manuel GOMES DOMINGUES, maçon et de Ana RODRIGUES ESTEVES, femme de ménage. mArIAgES 08/09/18 – Simon PETITE, représentant automobile et Mathilde FONTAINE, infir- mière. 08/09/18 – Thierry POINSOT, magasinier cariste et Mylène ROY, agent de service. 08/09/18 – Charles BAUMONT, marbrier et Laurie GENRE, sage-femme. 22/09/18 – Benoit BERGER, télévendeur et Laurence PAGNOUX, responsable vendeu- se. 29/09/18 – Engin ÇAGLAR, opérateur et Ebru ESEN, vendeuse.
sont toujours à la recherche de partenaires et de sponsors pour financer les postes budgétaires de ce voyage, tels que le véhi- cule, les équipements de sécu- rité, le carburant pour la durée totale de la course, le compteur kilométrique Tripy et la balise de géolocalisation. Pour contacter l’équipage : kari- nebm@yahoo.fr ou 06 82 11 58 54, et burlionles- toille@orange.fr ou 06 32 84 74 37. n M.T. DéCèS 02/09/18 – André JEUNET, 79 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 04/09/18 – Jean THIRIET, 90 ans, retraité, domicilié à Besançon (Doubs), époux de Anne-Marie VILLAUME. 04/09/18 – Charles JACQUOT, 71 ans, retrai- té, domicilié à Fournets-Luisans (Doubs), époux de Christiane GAIFFE. 05/09/18 – Michel DESHAYES, 80 ans, retrai- té, domicilié à Manosque (Alpes-de-Haute- Provence), époux de Anne-Marie VIDAL. 05/09/18 – Marie-Thérèse LOYE, 88 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), veu- ve de Max JACQUIN. 06/09/18 – Roger MARMIER, 87 ans, retrai- té, domicilié à Frasne (Doubs), veuf de Léo- ne MATHIEU. 07/09/18 – Claude ZURLINDEN, 67 ans, ouvrier, domicilié à Pontarlier (Doubs), céli- bataire. 08/09/18 – Michel VERMOT-DESROCHES, 82 ans, retraité, domicilié à Le Russey (Doubs), époux de Anne-Marie CUCHE. 11/09/18 – Odette BOUVERET, 92 ans, retrai- tée, domiciliée à Chapelle-des-Bois (Doubs), veuve de Joseph MICHEL. 10/09/18 – Jean-Michel RIAT, 71 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Rita GULDIMANN. 12/09/18 – Martine HUMBERT, 68 ans, retrai- tée commerçante, domiciliée à Granges- Narboz (Doubs), pacsée à Didier OEGGERLI. 17/09/18 – Marcelle VUILLIN, 94 ans, retrai- tée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), céli- bataire. 17/09/18 – Jacqueline SIX, 81 ans, clerc de notaire retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Jean MASUREL. 21/09/18 – Hubert CLERC, 85 ans, retrai- té, domicilié à Les Fourgs (Doubs), époux de Alice TIROLE. 22/09/18 – Louis BRESCH, 91 ans, retrai- té, domicilié à l’Isle sur la Sorgue (Vauclu- se), époux de Simone GACHOD. 30/09/18 – Raymond BENOIT, 84 ans, retrai- té, domicilié Chaux-Neuve (Doubs).
7 500 euros qui seront reversés à des associations.
État civil de septembre 2018
tricien et de Marie GAIFFE, coiffeuse. 05/09/18 – Théotim de Romain LANGLOIS, poseur de panneaux photovoltaïques et de Stéphanie GUYOT, assistante petite enfan- ce. 05/09/18 – Pauline de Simon LEGRAIN, res- ponsable d’équipe et de Blandine CLÉ- MENT, auxiliaire puéricultrice. 05/09/18 – Léontine de Lucas RENAUD, sapeur-pompier et de Margaux KWITA, étu- diante langues étrangères. 05/09/18 – Timothé de Frédéric CRETIN, mécanicien poids lourds et de Adeline ANCIANT, paysagiste. 06/09/18 – Eliz de Ümit ZERENTÜRK, polis- seur et de Sevinç ERDEM, visiteuse en hor- logerie. 06/09/18 – Maël de Anthony JEANNIN, char- pentier couvreur et de Elodie LOCATELLI, vendeuse. 06/09/18 – Lily de Jérémy FACCHIN, ouvrier agricole et de Jessica NICOD, aide-soi- gnante. 06/09/18 – Malo et Lola de David LON- CHAMPT, opérateur de production et de Vanessa DELACROIX, responsable adjoin- te. 07/09/18 – Yanis de Houssine BEN MOHA- MED, chef d’équipe et de Laetitia GRE- MILLET, sans profession. 07/09/18 – Marina de Thomas SANAGUS- TIN, chauffeur et de Floriane BESANÇON, sans profession. 07/09/18 – Camille de Sylvain MINARY, arti- san et de Claire JACQUEMARD, techni- cienne de laboratoire. 08/09/18 – Lexy de Jonathan DELVAL, piz- zaïolo et de Alison TULLII, employée libre service. 08/09/18 – Clémence de Vincent POIVREL, horloger et de Claudie HADEY, émailleuse et graveuse. 08/09/18 – Tiago de Stéphane INACIO, chef d’équipe et de Nadège IURETIG, auxiliaire de vie sociale.
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