La Presse Pontissalienne 228 - Octobre 2018

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 228 - Octobre 2018

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AÉROMODÉLISME

40 ans d’existence Les frissons du pilotage en gardant les pieds sur terre

Le club d’aéromodélisme R.M.C. Les Balbuzards se retrouve le mercredi et le samedi après-midi entre l’aérodrome et Préval pour s’exercer au pilotage de toutes sortes d’aéronefs. Décollage.

Ça plane pour lui Passionné d’aéromodélisme et licencié au club des Balbuzards, Jérôme Crinquand a découvert il y a cinq ans sur Internet le pla- neur lancé-main ou F3K. Un coup de foudre. “J’ai essayé et comme j’étais le seul à pra- tiquer au club, j’ai opté pour la compétition” , explique Jérôme Crinquand qui a terminé l’an dernier troisième des championnats de France. Les planeurs F3K font 1,5 m d’envergure maximale et pèsent entre 200 et 300 grammes. “Cette catégorie sportive deman- de une bonne condition physique pour le lancer, des connaissances en aérologie et une grande finesse dans le pilotage. La manière de lancer s’apparente au lancer du disque en athlétisme. Cette technique permet d’envoyer l’avion jusqu’à 70 m de haut.” Jérôme Crinquant se déplace en Ita- lie, enAllemagne, en Suisse pour disputer des eurotours. La passion voyageuse. Les compétiteurs ont à effectuer diverses “tâches” pendant un temps de vol déterminé de l’ordre de 10 minutes. “Il s’agit le plus sou- vent de réaliser un vol de 5minutes ou deux vols de 4 minutes ou encore trois vols de 3 minutes” , poursuit celui s’est fixé comme objectif d’être sélectionné en équipe de France pour disputer les championnats du monde. Compter un budget de 300 à 400 euros pour débuter. n

Q uand on lui demande pour- quoi il n’a jamais eu l’envie de piloter un vrai avion,Alain Couturier le président des Balbuzards rétorque. “Ce n’est pas la première fois que l’on me pose cette question. Ce qui me plaît avant tout dans l’aéromodélisme, c’est de pouvoir piloter dans une même séan- ce un planeur, un avion de voltige, un hélico. Les règles de pilotage : décol- lage, vol, atterrissage sont sensible- ment identiques. C’est un loisir beau- coup plus accessible. Si l’on est un tout petit peu bricoleur, on peut voler pour moins de 100 euros” , explique le plus ancien membre d’un club qui fête son 40 ème anniversaire cette année. En toute discrétion. La création de l’association répondait surtout au besoin d’avoir le statut adé- quat pour solliciter un terrain d’en- traînement à la Ville de Pontarlier. Demande exaucée. Les Balbuzards ont pris l’habitude de se retrouver le mercredi et le samedi après-midi dans la plaine d’Houtaud à quelques hec- tomètres du terrain d’aviation. Une cohabitation sans problème sachant que les uns n’empiètent pas chez les autres. “On doit respecter des limites

d’altitude, de vitesse, comme de ne pas voler à plus de 150 mètres du sol avec des avions dont le poids n’excède pas 12 kg” , confirme Stéphane Baverel, autre membre du club en pilotant un avion de voltige qui exécute les mêmes figures qu’un vrai. Il faut compter un ou deux ans de pra- tique pour maîtriser les commandes. Sinon, gare à la casse. C’est tout l’in- térêt de venir dans un club où l’on saura vous conseiller, vous former en

Le club rassemble des passionnés d’aéromodélisme de tout âge.

limitant les frais et la casse. “On rassemble une vingtaine de membres de 10 à 78 ans. La seule condition pour ce loisir, c’est de voir clair. On ini- tie les nouveaux puis on fait des vols en double radio. Le club est école de pilotage pour les avions et les planeurs avec des moniteurs qui ont passé les qualifica- tions requises. On enseigne les subtilités techniques du pilotage, les règles de sécurité, ce qu’il est nécessaire de savoir par rapport à

l’aviation civile…” Le club participe de temps en temps à des meetings. Certains font de la compétition comme Jérôme Crinquant qui vient de terminer 10 ème aux cham- pionnats de France de planeur lancé main. “On n’est pas du tout porté sur la performance. L’ambiance est très amicale et on pratique plus l’aéromo- délisme comme un loisir, un amuse- ment.” Les Balbuzards rendent volon- tiers visite à d’autres clubs. Sur le secteur, il en existe à Bulle et à Mor- teau. “On est peu concerné par le phé- nomène des drones qui ne relève pas

du même registre. Ce type d’appareil revient se poser tout seul à vos pieds sans rien faire.” Avant d’être un as des commandes avec un avion à la hauteur, les débu- tants peuvent se faire la main sur les kits pratiquement prêts à voler. “On appelle cela le “ready to fly”. C’est assez pratique car on arrive vite aux sen- sations” , conclut Alain Couturier sans oublier de signaler la séance indoor du dimanche matin au gymnase Léo- Lagrange avec l’utilisation de modèles spécifiques. n F.C.

Une école de pilotage.

Renseignements sur rmc-balbu-pontarlier.clubeo.com

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