La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Une année sans Pont...

...n’annonce rien de bon !

2, 60 €

JANVIER 2017

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

N° 207

LE “RACISME ANTI- FRONTALIER” SE RENFORCE

LE VOTE RÉCENT DE LA LOI “CONTRE L’IMMIGRATION DE MASSE” CRÉE DES TENSIONS DANS LES ENTREPRISES

Une affiche de propagande de l’U.D.C. en Suisse.

l’événement en p. 6 à 8

p. 12

p. 20 à 24

politique

le dossier

Primaires de la gauche Le Parti socialiste veut se faire entendre

Réforme des territoires Le grand chambardement

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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

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Une cascade de glace à escalader à Métabief

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le collège de la Source inauguré à Mouthe

Démolition Comment une décision politique, dic- tée par des considérations tactiques et politiciennes sous couvert d’une pseudo-efficacité, a contribué à sabor- der l’équilibre de nos territoires et pire, à créer des tensions infinies, voire des drames humains. Cette décision porte un nom, c’est la loi N.O.T.R.E. comme Nouvelle Organisation Territoriale de la République. C’est elle qui a révisé le périmètre des nouvelles régions. C’est encore elle qui a bouleversé le paysage des intercommunalités. En ce début janvier 2017, des petites communautés de communes rurales ont disparu - inefficaces a-t-on argué - et avec elle, ce dont personne n’a jamais parlé, des dizaines de salariés, certes réaffectés dans d’autres col- lectivités pour ceux qui ont la chance d’être mobiles, ou simplement laissés en bord de route à leur destin. C’est encore cette loi qui a redistribué les cartes entre les collectivités territo- riales au nom d’une plus grande clarté et d’une meilleure efficience. Les dégâts sont là encore nombreux, se passant dans l’indifférence quasi géné- rale. C’est cette même loi N.O.T.R.E. qui a notamment contribué à la liqui- dation en fin d’année dernière de Déve- loppement 25, l’agence économique du Doubs. Et avec elle, les salariés ballottés depuis des mois entre incer- titudes sur leur sort et désespoir lié à la fin tragique de leur aventure pro- fessionnelle. Dans certaines commu- nautés de communes au périmètre augmenté parfois en dépit de toute logique de territoire - rappelons l’in- congruité de Loue-Lison qui s’étale de Mouthier-Hautepierre à Arc-et- Senans aux portes du Jura -, des agents territoriaux ne savaient même pas en arrivant dans leurs nouvelles fonctions au 1 er janvier où ils seront affectés ni quelle sera la nature de leur mission ! Cette réforme mal fice- lée a enfin eu comme conséquence dramatique de mettre à dos les terri- toires les uns contre les autres alors qu’ils avaient mis des années, le temps nécessaire, à apprendre à tra- vailler ensemble pour le bien com- mun. C’est donc à une opération de démolition territoriale que l’on assiste là sous le regard effaré des élus locaux, la circonspection des admi- nistrés et le désarroi de milliers d’agents en France. On est en pré- sence ici, certes pas de la plus média- tisée, mais sans doute de la pire réforme du quinquennat Hollande. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Janvier 2017 Commission paritaire : 0217 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, L. Georges - C.D. 25.

C’ est unique dans le Jura. Et c’est à Métabief que cela se passe, à proximité de la piste de ski de la Berche. Sur une paroi rocheuse, mur d’es- calade en été, l’équipe Roc’Émotion et le guide de haute montagne Benjamin Soufflot ont créé une cascade de glace artificielle de 15 mètres de hauteur par 15 de large. “Nous avons eu l’ac- cord de la station pour conduire de l’eau. En l’espace de 4 jours, la glace s’est bien solidifiée et nous avons pu créer deux parcours : un facile, un plus technique. C’est ludique et ouvert à tous” indique Benjamin Soufflot. Le guide de haute montagne, seul habilité à pouvoir enca- drer cette discipline, propose depuis le 4 janvier des mon- tées sur la glace, un terrain inédit dans le Haut-Doubs. Pas besoin d’être un profes- sionnel de l’escalade. Les montées peuvent se faire accompagner du guide pour un forfait à la demi-journée pour 30 euros. L’ensemble du matériel est fourni (crampons, piolet, casque, baudrier) ainsi que les conseils du spécia- liste. Les réservations sont conseillées. Les aguerris aux montées de cascade de glace peuvent emprunter le site à condition d’avoir appelé et prévenu le responsable qui donne l’état de glace et coupe accessoirement l’eau pour que la glace prenne. Son contact est indiqué au pied de la falaise ainsi que les conseils en matière de sécu- rité et de grimpe.

L e 6 décembre dernier, la présidente du Département du Doubs Christine Bouquin a inauguré le collège La Source à Mouthe, en présence des élus locaux, des services de l’État et de l’Éducation Nationale, et de Pas- cal Morel, le principal du collège. La réhabili- tation des bâtiments d’externat et de demi- pension (deux bâtiments), et la construction de trois bâtiments neufs pour les autres fonction- nalités du collège auront coûté 13,2 millions d’euros. La maîtrise d’œuvre de ce projet de réhabilitation a été assurée par le cabinet Archi+Tech. Le collège de Mouthe avait été construit en 1968 en béton préfabriqué, le gymnase en 2002. “Les cinq bâtiments étaient vétustes et peu iso- lés” , justifient les services du Conseil dépar- temental, maître d’ouvrage du projet. Plus pré- cisément, les travaux réalisés ont porté sur la construction en ossature bois préfabriquée de trois bâtiments neufs, la restructuration de deux bâtiments existants, et l’aménagement com-

plémentaire (acoustique, occultation et reprise du sol sportif) du gymnase existant. À la ren- trée 2016, le collège de Mouthe accueillait 452 élèves, dont 436 demi-pensionnaires. À ce jour, vingt-huit restructurations, dont celle du collège La Source, et deux constructions neuves ont été achevées dans le Doubs dans le cadre du vaste plan de rénovation des col- lèges lancé par la majorité précédente. Un nou- veau programme de modernisation des col- lèges a été voté 17 octobre dernier. “Il concerne l’ensemble des collèges, la priorité étant cepen- dant donnée aux 17 établissements n’ayant pas fait l’objet d’une restructuration à ce jour” note le Conseil départemental. Un des prochains collèges concernés sera celui de Frasne… si les finances départementales le permettent, un élément qui a suscité les doutes de l’opposi- tion lors de la dernière session publique du Département le 19 décembre. “La rénovation du collège de Frasne se fera comme annoncé” réaffirme Christine Bouquin. n

L’accès peut se faire à pied depuis la station ou à ski. “Les personnes peuvent descen- dre à ski depuis le Morond. Elles n’ont pas besoin de déchausser” indique le pro- fessionnel. Les touristes sont déjà au rendez-vous dont les Belges actuellement en vacances. “Beaucoup de locaux veulent tester” témoigne le bureau. Sauf redoux très marqué, la paroi pourrait tenir l’hiver. L’ac- cumulation de glace est importante. Sur cette cas- cade où l’on peut trouver des colonnes, bosses, méduses, rideaux, free-standing, cha- cun y trouvera une façon ludique de découvrir ce sport. Les réservations peuvent se faire à l’école de ski interna- tionale (E.S.I.) ou auprès de Roc’Émotion. À l’heure où la neige fait défaut en ce début de saison, cette activité hiver- nale pourrait vite trouver sa place ! n La première cascade de glace à grimper en toute sécurité ouverte depuis le 4 janvier à Métabief.

La présidente du Département accompagnait

les élèves dans leur

nouvelle salle informatique le 6 décembre dernier

(photo L. Georges - C.D. 25).

Renseignement : Roc’Émotion Benjamin Soufflot : 06 85 16 58 63

Pontarlier perd près de 900 habitants

L’ I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche- Comté vient de rendre son ver- dict en tout début d’année en révélant ses dernières statistiques en matière de population. Le décret authen- tifiant les populations légales est paru au Journal Officiel. Ainsi, on apprend que les derniers chiffres officiels font état d’une population légale à Pontar- lier s’établissant désormais à 18 167 habitants. La même population légale était de 19 050 habitants cinq ans plus tôt. Pontarlier a donc perdu dans l’in- tervalle quelque 883 habitants. La ten- dance de transfert de population entre la ville-centre et les communes péri- phériques se confirme donc encore, au grand dam de la municipalité de Pon- tarlier qui tente pourtant de réagir pour enrayer le phénomène, notamment en lançant un grand plan d’urbanisme dont nous avons déjà parlé plusieurs fois

dans ces colonnes. Mais le temps que se réalisent ces nouveaux programmes immobiliers, la tendance baissière s’est donc confirmée. Dans cette même étude, l’I.N.S.E.E. régional donne les dernières tendances démographiques de notre nouvelle grande région qui compte désormais officiellement 2 820 623 habitants. La Bourgogne-Franche-Comté rassemble 4,4 % de la population régionale de France métropolitaine et conserve son onzième rang pour la population parmi les treize grandes régions métropoli- taines, devant le Centre-Val-de-Loire et la Corse. Depuis 2009, la région a gagné près de 10 000 habitants. Tou- tefois sa croissance démographique, 0,1 % en moyenne annuelle entre 2009 et 2014, est la plus faible de France métropolitaine. Les 23 communes de plus de 10 000 habitants, dont Pontar-

Pontarlier ne compte “plus”

que 18 167 habitants.

lier, concentrent 26 % de la population régionale. Les évolutions démogra- phiques diffèrent d’un département à l’autre. La Côte-d’Or, le Doubs, le Ter- ritoire de Belfort et plus faiblement la Saône-et-Loire gagnent des habitants.

En revanche, la population diminue dans les autres départements, en par- ticulier dans la Nièvre qui, avec - 0,6 % en moyenne annuelle, connaît la plus forte baisse des départements de France métropolitaine. n

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

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ÉCONOMIE

Dominique Roy, le président de la C.C.I. du Doubs “Nous devons changer

de modèle économique”

L a Presse Pontissalienne : Lors des récentes élections, la C.C.I. du Doubs a été renouvelée à plus de 70 %. Ce besoin de renouvellement était néces- saire ? Dominique Roy : Il nous a surtout per- mis d’atteindre la quasi-parité entre hommes et femmes puisque nous comp- tons désormais 18 femmes et 22 hommes au conseil d’administration de la Chambre. Sachant que dans l’in- dustrie, à peine 10 % des chefs d’en- treprise sont des femmes, c’est une réelle performance et c’est très bien d’avoir pu impliquer autant de femmes. L.P.P. : En tant que président, vous avez été réélu à l’unanimité. Vous n’aviez pas envie de passer la main ? D.R. : Si je suis reparti pour un man- dat de cinq ans, c’est pour mettre en œuvre tous les projets que nous n’avons pas pu activer ces trois dernières années à cause des ponctions de Bercy sur le budget des C.C.I., et notamment le pro- jet d’implantation à Pontarlier. L.P.P. : Rappelez-nous le contexte ? D.R. : Un an et demi après mon arrivée à la tête de la Chambre, nous avons été frappés par la trajectoire trienna- le de Bercy qui a abouti à une première ponction de 2 millions d’euros, puis une seconde de 8 millions sur nos réserves financières. La technique du gouvernement a été de piquer dans les poches de ceux qui avaient la chance d’implantation de la C.C.I. à Pontarlier est néanmoins maintenu. Explications. Réélu à la tête de la Chambre de commerce et d’industrie du Doubs, Dominique Roy souhaite changer la gouvernance de cette institution souvent critiquée par les acteurs de l’économie. Revu à la baisse, le projet

Dominique Roy a été réélu à l’unanimité président de la C.C.I. du Doubs pour un mandat de cinq ans.

dans les deux mois à venir sur cette question. Clairement, les gens sont inquiets parce qu’ils n’ont pas de visi- bilité sur leurs missions. Il est clair que les conditions de travail ne sont plus aussi favorables qu’elles ont pu l’être dans le passé. L.P.P. : Sur le plan économique, comment appréhendez-vous 2017 ? D.R. : L’année 2017 reste fragile. Je suis toujours un peu inquiet par rapport aux années électorales qui ne sont jamais euphoriques. En plus, l’écono- mie marche à la confiance et on ne peut pas dire qu’on ait eu des marques de confiance ces dernières années. 2017 ne devrait pas être une année avec de vraies perspectives de consommation ou d’investissement. Il y a tout de même des motifs de satisfaction avec l’im- mense succès de la Peugeot 3008 qui se répercute sur tout le territoire avec de beaux projets d’investissement sur le site de Sochaux. Il y a aussi ce bal- lon d’oxygène pour Alstom qui nous conforte ici pour Ornans. Ma princi- pale source d’inquiétude concernerait plutôt le commerce de proximité en centre-ville. À Besançon, on n’a pas encore retrouvé le niveau d’activité de l’avant-tram. Heureusement il y a enco- re des zones qui échappent à cette situation. C’est le cas bien évidemment à Pontarlier où le centre-ville reste flo- rissant. L.P.P. : Un mot de la Suisse ? D.R. : La Suisse a toujours connu des fluctuations, mais il y a aussi des cycles longs et là, il semble qu’on ait affaire à un cycle long. On assiste peut-être aussi à un changement de modèle côté suisse. n Propos recueillis par J.-F.H.

D.R. : Si la loi de finances passait en l’état, les C.C.I. étaient à nouveau ponction- nées de 60 millions d’euros sur le plan national. Nos res- sources de fonction- nement sont basées à hauteur de 60 % sur la ressource fiscale : C.F.E. et C.V.A.E. issues de l’ancienne taxe professionnelle. Cette ressource avait baissé de 37% ces der- nières années. Je sou- haite désormais tra- vailler avec les intercommunalités du Doubs, notamment en signant des conven- tions avec elles pour

en termes d’évaluation des pollutions, à l’emplacement des anciens ateliers municipaux. Et donc, ce projet a buté contre ces fameux problèmes de finan- cement liés aux ponctions de l’État sur notre budget. Mais avec la nouvelle équipe, nous relançons ce projet, mais en moins coûteux. Nous cherchons désormais un bâtiment existant à amé- nager. L’objectif est maintenant d’al- ler vite. Je souhaite que l’acquisition de ce bâtiment, voire les travaux d’amé- nagement, puissent se faire en 2017. L.P.P. : L’heure n’est-elle pas plutôt à la régio- nalisation ? L’échelon départemental a-t-il encore un sens pour la C.C.I. ? D.R. : Le niveau régional sert à définir des stratégies, à développer l’innova- tion, les expertises. Mais les territoires resteront les niveaux les plus perti- nents pour agir. C’est la raison pour laquelle j’ai fait valider courant 2016 l’idée d’une présence différente de la C.C.I. sur les territoires et d’une gou- vernance différente. L.P.P. : Et par quoi cette nouvelle gouvernan- ce va-t-elle se traduire concrètement ? D.R. : Jusqu’à maintenant, on a une C.C.I. dirigée depuis Besançon, avec un président, un bureau, qui organi- se des Assemblées générales quatre ou cinq fois dans l’année. Je souhaite désormais avoir une implication des élus au quotidien sur leur territoire. Pour moi, l’utilité de la Chambre, c’est d’anticiper les besoins des entreprises, les accompagner sur leur territoire. C’est la raison pour laquelle nous avons défini sept grands périmètres dans le Doubs, correspondant aux différents S.C.O.T. (schémas de cohérence terri- toriale) et j’ai fait désigner un chef de file référent pour chaque secteur qu’on

appelle désormais des G.E.T. (groupe- ments d’entreprises territoriales). Pour le Haut-Doubs pontissalien, ce sera Thierry Pétament, pour le Haut-Doubs Horloger Philippe Gille, Lucile Cadrot- Bertin pour les Portes du Haut-Doubs, etc. L.P.P. : Quel sera leur rôle ? D.R. : Il sera de rassembler de maniè- re informelle quelques entreprises emblématiques de leur territoire, et quelques élus, de manière à organiser régulièrement des réunions par rap- port à des sujets émergents. L’idée est d’être impliqués en amont et pas après coup. Comme sur le projet éolien du Doubs central où on n’a pas été asso- ciés en amont et c’est regrettable. Je souhaite donc changer de méthode. L.P.P. : Que vous inspire le taux de participa- tion très faible lors des dernières élections à la C.C.I. : 11,5 % seulement ? D.R. : Plus une Chambre a un périmètre large, plus ce taux est faible. Il a été d’à peine 3 % à Paris, et de 20 % dans le Territoire de Belfort. Cela signifie que la Chambre semble toujours éloi- gnée des préoccupations des chefs d’en- treprise. Les gens ont l’air désenchantés de tout car en France, le chômage est endémique et que de fait, on a ainsi l’impression que toutes les structures associées à l’emploi ne servent à rien. La C.C.I. n’y échappe pas. Un de mes principaux objectifs est bien d’amener à prouver toute notre utilité sur ce ter- ritoire. L.P.P. : Avant le vote de la loi de finances 2017, les syndicats exprimaient toutes leurs craintes concernant l’avenir des C.C.I. et la pérennité des emplois. Ces craintes sont-elles justi- fiées ?

“On assiste à un changement de modèle côté suisse.”

d’avoir des réserves. Tout cela pour verser au tonneau des Danaïdes de l’État… Cette méthode a litté- ralement marqué un coup d’arrêt à tous nos grands projets, notam- ment celui de créer un centre de compétences horloger au sein de la C.C.I. L.P.P. : Le projet de construi- re une antenne de la C.C.I. à Pontarlier a également été abandonné ? D.R. : L’idée était d’ins- taller une présence de la Chambre dans le Haut-Doubs dans un bâtiment bien visible, dont les étages auraient été consacrés à un centre de formation pour répondre aux besoins du bassin d’em- ploi. Nous avons d’abord été confrontés à un terrain compliqué

“Les craintes pour l’emploi sont légitimes.”

leur fournir du conseil plutôt qu’elles fassent appel à d’autres cabinets ou agences. Je souhaite que le rapport entre nos ressources fiscales et nos autres recettes liées à notre activité s’inverse. Que le rapport 60-40 devien- ne 40-60. Nous devons changer de modèle économique. Nous devons pas- ser d’une Chambre consommatrice de ressources fiscales à une Chambre génératrice de recettes. Au sujet des craintes concernant l’em- ploi, elles sont légitimes.Avec les ponc- tions passées, nous avons dû par exemple fermer une de nos deux écoles de formation. L’évolution des effectifs sera liée à nos besoins futurs et à nos moyens. Je pense que certains effec- tifs seront supprimés sur le plan régio- nal, d’autres redéployés sur les terri- toiresmais à condition que les territoires aient les moyens en face. Tout se joue

HAUT-DOUBS

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

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VILLE-DU-PONT Une filière locale Des produits cosmétiques Made in Haut-Doubs Après une expérience dans l’industrie du luxe, Émilie Cuenot concrétise sa formation en cosmétique. Elle lance sa propre ligne de produits sous la marque Samélie Plantes. Bio et local.

Émilie Cuenot va bientôt commercialiser sa première gamme de produits cosmétiques disponibles dans les magasins

I l faudra encore patienter quelques semaines avant de pouvoir se procurer la pre- mière gamme de produits soins du corps et du visage de la marque Samélie Plantes. “On est dans l’attente des dernières validations” , explique Émilie Cuenot qui ne peut pas encore annoncer de date précise si ce

duction. Les acteurs indépendants se comptent sur les doigts de la main dans l’univers des parfums et produits cosmétiques où pré- dominent des grands groupes. Pour Émilie Cuenot, cette ins- tallation ne faisait guère de dou- te. Titulaire d’une formation Bac + 2 dans le domaine des cosmé- tiques, elle comptait bien ten- ter sa chance mais en mettant tous les atouts de son côté. D’abord acquérir de l’expérien- ce en gestion, communication, marketing. Pour ce faire, direc- tion la Suisse et l’industrie hor- logère où elle exercera pendant une douzaine d’années. Lamatu- rité aidant, elle s’engage dans son projet personnel en 2016 bien accompagnée par les pro- fessionnels et partenaires locaux qui gravitent dans la création d’entreprise. “Je voulais me rap- procher des valeurs auxquelles j’adhère : respect de la nature, de l’environnement et des êtres vivants.”

n’est que tout devrait rentrer dans l’ordre au premier trimestre 2017. En spécifiant aussi qu’el- le distribuera dans un premier temps sa gamme dans les Bio- coop deMorteau et Montbéliard. Ceci par reconnaissance envers Pierre-Étienne Aria, le proprié- taire des deux boutiques qui a accepté de valoriser ainsi sa pro-

Biocoop de Morteau et Montbéliard.

re à partir du 1 er janvier pour ceux qui se revendiquent de la cosmétique naturelle et biolo- gique. C’est l’équivalent de la cer- tification A.B. pour l’alimentai- re.” En se positionnant sur ce cré- neau, Samélie Plantes s’inscrit ainsi pleinement dans le biomili- tant. “C’est aussi une façon de fonctionner en réseau, d’échan- ger avec les producteurs” , pour- suit celle qui a choisi de s’orien- ter dans une démarche qui nécessite beaucoup d’autonomie. D’où l’intérêt de développer des relations avec des fournisseurs locaux. “On ne sent un peumoins seule. C’est très enrichissant sur le plan humain.” n F.C.

en privilégiant également les producteurs locaux susceptibles de lui fournir les plantes ou ingré- dients dont elle a besoin. “Les ingrédients actifs présents dans nos formules sont gorgés de richesses et bienfaits issus des plantes de nos montagnes : gené- vrier, sapin, calendula, camo- mille, menthe,mélisse, thym, ver- veine, tilleul, noisette…” Après les soins du corps et du visage, la formulatrice compte bien étoffer ses gammes, se diver- sifier vers les produits capillaires et répondre aux besoins d’une clientèle masculine de plus en plus versée dans les cosmétiques. “On a aussi fait le choix de la certification Cosmos Organic. Ce référentiel est devenu obligatoi-

D’abord trouver un nom de marque. “Je n’avais pas envie d’afficher ouvertement une éti- quette bio car c’est trop souvent galvaudé. Samélie fusionne le prénomde monmari Samuel au mien.” Ensuite investir dans l’aménagement d’un labo avant d’entamer le long chemin de croix qui caractérise l’élaboration d’un produit cosmétique. “Il ne s’agit pas seulement de créer une for- mule, de la mettre en flacon et de la vendre. Le processus est plus long et complexe, surtout quand on travaille en solo.” Recherche et développement, sélection desmatières premières, formulation, tests laboratoire, produits finis avant analyse et labellisation biologique Cosmos Organic. Car Samélie Plantes se positionne sur le bio à 100 %

Samélie Plantes s’inscrit dans une démarche éco-responsable à chaque étape de la fabrication d’un produit cosmétique : produit locaux, pas d’O.G.M., respect de l’environnement…

Renseignements sur www.samelieplantes.com

L’ÉVÉNEMENT

LES FRONTALIERS MONTRÉS DU DOIGT La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

Depuis la votation du 9 février 2014 où le peuple suisse s’est prononcé à une courte majorité “contre l’immigration de masse”, les travailleurs frontaliers sont la cible de discriminations plus ou moins fortes selon les cantons. Les débats politiques qui ont conduit jusqu’au vote de la loi par le Parlement le 16 décembre dernier n’ont fait que nourrir ce climat pesant.

l Votation

Trois ans de débat “Contre l’immigration de masse”, le paradoxe suisse Il y a en Suisse une forme de paradoxe.

D’un côté son économie encore prospère a recours à la main-d’œuvre étrangère pour fonctionner, et de l’autre ce pays légifère pour inciter les entreprises à recruter en priorité des résidents suisses.

L a loi votée par le Parlement fédéral suisse le 16 décembre dernier ne reflète pas l’esprit de l’initiative populaire de février 2014 “contre l’immigration de masse.” Les élus ont rejeté le prin- cipe d’introduire, par exemple, des quo- tas migratoires comme veut en ins- taurer le parti populiste U.D.C. à l’origine du référendum. Mécontents, ses représentants accusent désormais le Parlement d’avoir capitulé devant l’Union Européenne au nom du res- pect des accords bilatéraux qui lient la Suisse à l’U.E. et qui garantissent la libre circulation des personnes. En revanche, le Parlement fédéral a acté le principe d’inciter tant que pos- sible les entreprises à privilégier une main-d’œuvre locale dans leur poli- tique de recrutement en lien avec les Offices Régionaux de Placement (l’équi- valent de Pôle Emploi en France). Une mesure qui est toutefois contrainte puisqu’elle ne peut s’appliquer, par exemple, que dans les régions où le taux de chômage est supérieur à la moyenne. Sur le fond, le vote du Parlement a contenté l’Union Européenne qui avait engagé un bras de fer avec Berne sur ce dossier. Dans la foulée du vote du 16 décembre, le gouvernement helvé-

tique doit maintenant émettre une ordonnance d’application d’ici le 9 février. Le texte devrait donc pro- chainement entrer en vigueur. Si les élus du Parlement suisse se sont entendus sur une interprétation lar- gement moins radicale que la votation d’il y a trois ans contre l’immigration de masse, la question de la préféren- ce nationale (ou locale) suscite des interrogations du côté des acteurs de l’économie, même si cette mesure est

Dans le canton de Genève, le nombre de frontaliers progresse encore malgré le contexte.

assortie d’un certain nombre de contraintes. “Lorsqu’un employeur suisse embauche un fron- talier, c’est parce qu’il n’a pas trouvé les com- pétences équivalentes parmi les résidents suisses” remarque Jean- François Besson, le secrétaire général du Groupement Trans- frontalier Européen. La compétence prime donc, y compris sur le risque de dumping salarial. “C’est d’ailleurs indis- pensable qu’un fronta- lier soit embauché aux mêmes conditions qu’un Suisse, afin que les gens

La Suisse n’a pas le choix.

crimination, conséquence collatérale de tout le débat qui a animé l’opinion publique entre le référendum de 2014 et le vote du parlement de décembre dernier. Pour se préserver des remarques désobligeantes dont ils font l’objet, une des solutions qui s’offre à eux est d’abandonner un statut de pen- dulaire pour s’installer en Suisse. n T.C.

que le “racisme” anti-frontalier est très fort, et que la poussée politique pour la “préférence cantonale” est active ! La Suisse n’a pas le choix. Elle recru- te à l’extérieur car elle n’a pas toutes les compétences, ni toute la main- d’œuvre suffisante pour faire fonc- tionner son économie. Les frontaliers nourrissent l’économie suisse, mais ils sont victimes de dis-

comprennent qu’il n’a pas été recruté par une entreprise au motif qu’il aurait accepté un bas salaire, mais bien par- ce qu’il est compétent pour le poste” ajoute-t-il. Le réalisme et le bon sens économique l’emportent sur la posture politique. La preuve, dans le canton de Genève où le nombre de travailleurs fronta- liers a encore augmenté de 6 % alors

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

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l Neuchâtel

New Deal pour l’emploi

Le canton est-il en train de se replier sur lui-même ? Le canton de Neuchâtel veut éviter l’amalgame entre son “New Deal pour l’emploi” qui pousse les entreprises

suisses à recruter localement et la votation de février 2014 contre l’immigration de masse. Malgré tout, ce dispositif induit une notion de préférence locale dans le recrutement.

“L’ État de Neuchâtel avait ciblé 30 grandes entreprises de plus de 250 salariés installées sur le canton. Les 2/3 ont accepté d’en- trer dans une collaboration “NewDeal”, un dispositif mis en place depuis quelques mois par les pouvoirs publics cantonaux pour faire baisser le taux de chômage. Cela signifie que ces entreprises s’en- gagent désormais à transmettre la lis- te de leurs postes vacants en priorité à l’Office Régional de Placement (O.R.P.) qui s’occupe de reclasser les deman- deurs d’emploi domiciliés sur le can- ton. Cette mesure vise à encourager la recherche endogène de compétences avant de faire appel à la main-d’œuvre des cantons voisins, ou française. C’est ce que craignent les travailleurs fron- taliers qui sentent monter des ani- mosités à leur égard depuis la vota- tion du 9 février 2014 “contre l'immigration de masse” qui induit la notion de “préférence nationale” (et locale) dans le recrutement des entre- prises. Le canton de Neuchâtel se défend de vouloir fermer la porte aux frontaliers et d’œuvrer dans le sens du repli sur soi. “Tout d’abord, les électeurs du can- ton ont voté majoritairement “non” au référendum de février 2014. Ensuite, on sait par avance que nous ne pour- rons pas répondre à tous les besoins de

recrutement dans les entreprises avec la main-d’œuvre locale” dit-on du côté des autorités cantonales. Pour autant, ce New Deal induit bien l’idée d’un arbitrage dans le recrutement, avec, le cas échéant, une préférence pour un habitant du canton. “Nous voulons agir pour que des demandeurs d’emploi aient accès à des postes auxquels n’avaient plus accès jusqu’à présent. Aussi, le New Deal n’est pas qu’un par- tenariat avec les entreprises, c’est aus- si une refonte complète du dispositif d’accompagnement des demandeurs d’emploi. L’esprit du New Deal n’est pas celui qui a conduit à la votation de février 2014.” Le canton de Neu- châtel espère faire baisser ainsi son

Repère L’exemple de Neuchâtel Le principe du New Deal pour l’emploi Les services de l’emploi du canton de Neuchâtel livrent les grands principes du dispositif “New Deal pour l’emploi” qui doit permettre de réduire le taux de chômage dans le canton.

1 - En quoi consiste le New Deal pour l’emploi ? Dans les grandes lignes, le New Deal pour l’emploi est avant tout le renfor- cement des partenariats, dans le cadre d’une relation privilégiée, avec les entre- prises du canton de Neuchâtel dans l’objectif de mieux identifier leurs besoins, notamment s’agissant de la formation (projets spécifiques) et de l’évolution des compétences. Il a éga- lement pour objectif de mieux saisir les enjeux et les opportunités pour facili- ter l’accès à l’emploi. Enfin, il prévoit de donner une priorité aux offices régio- naux de placement : les entreprises signataires du New Deal proposent les postes vacants aux O.R.P. (offices régio- naux de placement, équivalent de Pôle emploi) qui ont 48 heures pour offrir

des profils correspondants. Le New Deal ne se veut pas une approche idéo- logique mais une approche orientée clients qui s’inscrit parfaitement dans la réforme du service de l’emploi. 2 - Des consignes ont-elles été données aux agences de placement et aux entreprises pour recruter en priorité des personnes domiciliées dans le canton ? Le New Deal n’est pas contraignant, n’a pas force de loi. C’est un engage- ment “partenaire” qui s’inscrit dans la culture de partenariat social que connaît la Suisse depuis des décennies. Il va de soi que le service de l’emploi a déve- loppé plus particulièrement une pres- tation (déjà existante) qui permet de répondre à nos engagements de pro-

poser des profils adéquats dans les 48 heures aux entreprises qui nous sol- licitent. 3 - Les entreprises qui ne jouent pas le jeu peuvent-elles s’exposer à des sanctions financières ? Non, en aucun cas. 4 - Le “New Deal” ne va-t-il pas compliquer sérieusement la recherche d’emploi pour les travailleurs frontaliers ? Le New Deal ne complique pas la recherche d’emploi pour un frontalier dès lors que cet accord est respec- tueux des accords bilatéraux. n

taux de chômage qui est supérieur à 5 % et ainsi diminuer le mon- tant des aides sociales versées aux chômeurs. Le taux est supérieur de plus de 2 points au taux national. Le can- ton veut le ramener à 1 point de différence, ce qui était encore le cas en 2008. Or, actuel- lement plus de 20 % des gens qui travaillent dans le canton n’y rési- dent pas. Lamoitié sont des frontaliers. Il y en a 10 000. n

“Nous ne pourrons pas répondre à tous les besoins”

Source : service de l’emploi canton de Neuchâtel

l Social

Conséquence du référendum Le sentiment anti-frontaliers grandit

Le référendum de février 2014 et les débats qui ont suivi laissent des traces dans les cantons frontaliers francophones où progresse toujours le sentiment anti-frontaliers. Les difficultés écono- miques qui pointent en Suisse, notamment dans l’industrie horlogère, ne font que le renforcer.

François Besson. Nos voisins suisses ont créé des problèmes là où il n’y en avait pas, ou peu. L’histoire donne un ton officiel à l’idée caricaturale selon laquel- le les frontaliers prennent le boulot des Suisses. “Nous sommes en plus dans une pério- de économique difficile. Il faut trouver un bouc émissaire. Ce bouc émissaire est le frontalier. Il est le coupable tout trouvé” s’inquiète Valérie Pagnot de l’Amicale des Frontaliers. Si “la transcription de la votation de février 2014 reste favorable à l’emploi frontalier” dit-elle, tous ces débats autour de la ques- tion de l’immigration de masse ont accentué les rancœurs de citoyens helvétiques à l’égard de travailleurs étrangers. “C’est contre-productif. Sur le secteur de Genève, on commence à voir des frontaliers au profil très qua- lifié quitter la Suisse car ils n’en peuvent plus des réflexions à la limite du racisme qu’ils subis-

Mais les idées qui ont été véhi- culées ces trois dernières années réveillent un sentiment natio- naliste en Suisse que subissent désormais beaucoup de tra- vailleurs frontaliers, à des degrés différents suivant les cantons. ÀNeuchâtel,“le racisme” contre les pendulaires tricolores est sans communemesure avec celui observé à Genève où il est exa-

“T out ça pour ça !” résume Jean- François Besson, le secrétaire général du Groupement Trans- frontalier Européen, en par- courant le texte de loi voté par le Parlement Suisse le 16 décembre. Les députés ont rendu finalement une version bien édulcorée du référendum du 9 février 2014 à l’issue duquel le peuple helvétique s’était pro- noncé, à une courte majorité (50,3 %) “contre l’immigration de masse.” A l’arrivée, point de quotas migratoires et de posi- tions radicales comme on le

redoutait, mais une incitation par exemple, pour les entre- prises suisses, à recruter en prio- rité sur le marché local de l’em- ploi avant d’aller chercher des compétences à l’étranger, en France en particulier. Le Parlement a peut-être fait machine arrière au terme d’âpres discussions avec l’Union Euro- péenne. Le texte a certes été assoupli comparé à celui du réfé- rendumporté par le parti conser- vateur U.D.C. La loi ne com- promet pas l’avenir des travailleurs frontaliers en ter- re helvétique comme on le redou- tait.

cerbé. “On peut comprendre qu’un canton cherche à privilégier ses chô- meurs, et que des mesures soient prises pour cela. Mais l’instaura- tion de cette notion de préférence nationale (N.D.L.R. : et can- tonale) crée un malaise et des ten- sions dans beau- coup d’entreprises” déplore Jean-

“Je pars car je les supporte plus.”

Dans le canton de Genève, des Français au profil qualifié quittent la Suisse, las de souffrir d’une forme de racisme à leur égard.

où les échanges se font depuis des décennies dans un intérêt commun. Souhaitons que ces tensions finissent par s’apaiser. Une embellie économique faci- literait les choses. n T.C.

sent au quotidien. Des adhérents me disent “je pars car je les sup- porte plus.” Il y a dix ans je n’en- tendais pas cela” remarque Jean- François Besson. Le climat des relations humaines se dégrade sur une frontière franco-suisse

L’ÉVÉNEMENT 8

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

l Canton de Neuchâtel

Recrutement Adecco jouera le jeu jusqu’à un certain point

L’avis des agences de placement

Elles veulent continuer à recruter en dehors de la Suisse Pour l’instant, les agences de placement ne sont pas concernées par le “New Deal pour l’emploi” qui est entré en vigueur dans le canton de Neuchâtel afin de réduire le taux de chômage. Elles redoutent néanmoins de devoir appliquer cette mesure qui vise à placer en priorité les chômeurs suisses dans les entreprises.

fédérales ont accepté récemment un modèle visant à créer l’obligation léga- le pour les entreprises de soumettre sys- tématiquement leurs postes vacants aux O.R.P. (offices régionaux de pla- cement). Ce modèle qui entrera en vigueur en 2018 fera l’objet de “réglages” et sera déployé de manière plus ou moins contraignante en fonction des régions-cantons, de leur tissu écono- mique et de leur taux de chômage” conclut l’administration cantonale, laissant entendre que le cas échéant elle pourrait renforcer le dispositif pour lutter contre le chômage. n T.C. ration des dispositions d’exécution de l’ordonnance, nous continuerons à nous engager en faveur d’une solution appli- cable en pratique, libérée des contraintes administratives, et néanmoins efficace.” Adecco veut pouvoir continuer à recru- ter des compétences à l’étranger pour répondre aux besoins de ses clients. “Nous devons encore avoir la possibili- té de recruter la main-d’œuvre indigène et étrangère qualifiée, rapidement et sans bureaucratie. Cela dépend fortement de la mise en œuvre technique de l’initiati- ve, qui n’a pas encore été réglée en détail jusqu’à présent. Le Conseil fédéral doit encore clarifier des détails importants par voie d’ordonnance. Une obligation de préciser dans les offres d’emploi “Rési- dent suisse” serait discriminatoire.” n

Brenets. À l’inverse, on sait qu’un fron- talier est disposé à faire plus d’une heu- re de voiture pour un travail. Le fron- talier est forcément mobile” dit-il, redoutant que le canton de Neuchâtel finisse par imposer “la préférence can- tonale” comme l’a fait le Tessin. “Ce sera pénible pour nous et plus diffici- le pour les frontaliers de trouver un travail.” Car il n’est pas dit qu’à l’avenir le “New Deal” ne prenne pas la forme d’une obligation légale comme l’indique le Service cantonal de l’emploi. “Dans le cadre de la mise en œuvre de la vota- tion du 9 février 2014, les chambres la “préférence nationale” mais jusqu’à un certain point. “Nous défendons la solution pour la mise en œuvre de l’ini- tiative contre l’immigration de masse décidée par les Chambres, même si cel- le-ci ne tient pas pleinement compte de toutes les préoccupations et de tous les intérêts de l’économie. Lors de l’élabo- L’organisme de placement est disposé à appliquer la “préférence nationale” dans sa politique de recrutement. Mais il veut aussi continuer à faire appel à des compétences étrangères pour répondre aux attentes de ses clients . A decco, un des plus importants orga- nismes de placement du canton de Neuchâtel, est prêt à jouer le jeu de

L es agences de placement du canton n’ont pas encore reçu de consigne de l’État de Neu- châtel. Mais dans les pro- chains mois, il pourrait les pousser à orienter leur procédure de recrutement pour privilégier l’inser- tion professionnelle des demandeurs d’emploi suisses de la région, avant de recourir à la main-d’œuvre étrangère. Cette évolution se ferait dans le cadre du “New Deal pour l’emploi” mis en place par le président du gouverne- ment neuchâtelois, Jean-Nat Kara- kash. Pour tenter de faire baisser le taux de chômage sur son territoire où il est un des plus élevés de Suisse (5,2 %), l’élu socialiste a imaginé ce dispositif qui repose sur un partenariat entre l’Of- fice régional de placement et les employeurs privés et publics. Le prin- cipe est de présenter des candidats suisses à l’embauche dans un délai de 48 heures à des entreprises qui recru- tent. Si ce “New Deal” n’est pas assor- ti d’une obligation légale pour les

employeurs d’y adhérer, on sent néan- moins la volonté de l’État de Neuchâ- tel d’encourager la “préférence canto- nale” dans la politique de recrutement. Pour l’instant, les agences de place- ment ne sont pas concernées par cet- te mesure. Mais elles doivent se pré-

sonne de nationalité suisse” indique une agence voisine. Certains professionnels de la place ne voient pas d’un très bon œil ce “New Deal” qui va à l’encontre de la réalité économique de ce territoire frontalier où le recours à la main-d’œuvre fran- çaise est massif dans les entreprises. Il y a 11 000 frontaliers dans le can- ton. “Ce qui intéresse nos clients, c’est qu’on leur propose une personne com- pétente qui réponde au profil recher- ché pour le poste, peu importe qu’elle soit suisse ou française. On est conscient que des Français sont plus qualifiés que certains Suisses” indique une agen- ce de La Chaux-de-Fonds qui place en moyenne deux frontaliers sur cinq recrutements. D’après ce spécialiste, il est même souvent plus facile de trou- ver des candidats français à l’emploi. “La question de la mobilité est centrale. Or, beaucoup de personnes suisses ne sont pas prêtes à prendre un poste trop éloigné de leur domicile. Par exemple, un demandeur d’emploi de La Chaux- de-Fonds ne se déplacera pas jusqu’aux

parer à prendre le train en marche. “Elles seront concernées par le New Deal qui sera adapté mais dans un deuxième temps” annonce le Service de l’emploi du canton de Neuchâtel. “On ne sait pas du tout comment ça va se passer. Il n’y a aucune directive” indique une agence intérim de La Chaux- de-Fonds. “Pour l’ins- tant, nous ne chan- geons pas nos habitudes, sauf si notre client nous demande de recruter une per-

“Il est souvent plus facile de trou- ver des candi- dats fran- çais.”

État civil de décembre 2016

déCèS 07/12/16 – André GAUDILLÈRE, 85 ans, retrai- té, domicilié à Reculfoz (Doubs), époux de Ray- monde MOLLARD. 08/12/16 –Bernadette PRESEAU, 78 ans, retrai- tée, domiciliée à Jougne (Doubs), veuve de Ser- ge BOURLA. 09/12/16 – Valérie JANIN, 49 ans, horlogère, domiciliéeàLesFins (Doubs),épousedeEmma- nuel MAIRE. 09/12/16 – Joëlle MESNIER, 61 ans, sans pro- fession, domiciliée à Les Herbiers (Vendée), par- tenaire de Jean-Pierre FRANZIN. 11/12/16 – Odette FORIEN, 89 ans, retraitée, domiciliée à Remoray-Boujeons (Doubs), veuve de Louis PERRIN. 10/12/16 – Monique RACLE, 85 ans, retraitée, domiciliéeàPontarlier (Doubs),veuvedeCharles JONGHI. 09/12/16 – Marie-Claude BONNEFOI, 71 ans, retraitée,domiciliéeàOrchamps-Vennes (Doubs). 12/12/16 – Jacques BILLAMBOZ, 71 ans, retrai- té commercial, domicilié à Pontarlier (Doubs). 10/12/16 – Francesca MONTEMAGNO, 57 ans, assistante maternelle, domiciliée à Nods, Les PremiersSapins (Doubs),épousedeAndréFON- TANA. 13/12/16 – Lucienne POUX, 83 ans, retraitée, domiciliée à Foncine-le-Haut (Jura), épouse de Henri BOULLIER. 13/12/16 – Jean JOUILLEROT, 88 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Christia- ne JACOULOT. 14/12/16 – Gilbert VOUILLOT, 89 ans, retraité, domicilié à Rantechaux, Les Premiers Sapins (Doubs), veuf de Andrée VOUILLOT. 13/12/16–RosaMIRELLI,84ans,retraitée,domi- ciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Antonio CRESPINO. 14/12/16 – Alain MALLET, 60 ans, intermittent du spectacle, domicilié à Labergement-Sainte- Marie (Doubs), époux de Mireille MASSON. 15/12/16 – Paulette BOILLOT, 91 ans, retraitée, domiciliée à Gilley (Doubs) veuve de Auguste BOLE-FEYSOT. 14/12/16 – Maria DIOGO PEDRO, 70 ans, retrai- tée, domiciliée à Villers-Le-Lac (Doubs) veuve de Aurélio BARROCA. 16/12/16 – Marcelle PAILLARD, 99 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Camille BERTHET-JACQUES. 17/12/16 – Jean-Marie TRIPONNEY, 64 ans, décolleteur,domiciliéFrambouhans (Doubs)époux de Françoise LABERTERIE. 19/12/16 – Hélène PINTO-MARCELINO, 49 ans, opératrice, domiciliée à Doubs (Doubs) épouse de Antonio RODRIGUES ABRANTES. 20/12/16 – Georges VIONNET, 88 ans, retraité, domicilié à Mouthe (Doubs) époux de Yvette LONCHAMPT.

22/12/16 – Suzanne CLERC, 81 ans, retraitée, domiciliéeàDommartin (Doubs)épousedeAndré ROY. 23/12/16–AndréWETZEL,91ans, retraité,domi- ciliéàMorteau (Doubs)épouxdeMoniqueGREF- FIER. 24/12/16 – Denise VERMOT-DESROCHES, 76 ans, retraitée,domiciliéeàPontarlier (Doubs)veu- ve de René DONIER. 24/12/16 – Rémy GIRE, 36 ans, cadre horloger, domicilié à Morteau (Doubs), époux de Caroline CABOCHE. 25/12/16–CharlesBADOZ,93ans,retraité,domi- cilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Yvonne DRE- ZET. 27/12/16 – Jeanne CHUARD, 88 ans, retraitée, domiciliée à Vaux-et-Chantegrue (Doubs), veu- ve de Gilbert DROZ-BARTHOLET. 28/12/16 – Martha GRUNDER, 97 ans, retraitée, domiciliée à Nods, Les Premiers Sapins (Doubs), veuve de Pierre PEUGEOT. 29/12/16 – Andrée FUX, 85 ans, retraitée, domi- ciliée à Morteau (Doubs), célibataire. 29/12/16 – Jacques FAURE, 91 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Margue- rite BESSET. 29/12/16 – Ginette ROSAT, 88 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Mar- cel ANGLEROT. 02/01/17 – Anne MILLESSE, 99 ans, domiciliée à Mont-de-Laval (Doubs), veuve de Edmond BOISSENIN. 01/01/17 – Charly HEID, 81 ans, domicilié à Jougne (Doubs), époux de Marie-Rose BOLLI. 02/01/17–JacquesVEILLE-PETIT,85ans,domi- ciliéàPontarlier (Doubs),veufdePauletteGUYON. 31/12/16 – Jeanne PIDOUX, 89 ans, domiciliée à Mièges (Jura), veuf de Jean PERRIN. 02/01/17–AnnaROSIAKOWSKA,100ans,domi- ciliéeàPontarlier (Doubs),veuvedeAdamOLENS- KI. 03/01/17 – Michel RAMPIN, 79 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs),épouxdeMarcelleGAILLARD. 29/12/16 – Christophe GOGUER, 42 ans, domi- cilié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 04/01/17 – Eugène MARGUIER, 89 ans, domi- ciliéàLevier (Doubs),veufdeMarieBOURGEOIS. 04/01/17 – Louis RAMSEYER, 91 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de France DAVID. 04/01/17 – André CHANEY, 80 ans, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Colette MAILLOT. 02/01/17 – Stéphane NICOLET, 25 ans, domici- lié à Pontarlier (Doubs), célibataire. 05/01/17 – Renée BERGER, 93 ans, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Roger GUINARD. 05/01/17 – Madeleine BLANC, 90 ans, domici- liée à Pontarlier (Doubs), veuve de Henri MAR- QUELET.

26/12/16–OrianadeVictorMOUSSERON,agent de production et de Bélinda GAILLER, équipiè- re polyvalente. 26/12/16 – Louka de Nicolas TELLE, ouvrier et de Tiffany BELMOUMENE, employée commerciale. 24/12/16 – Jonas de Yannick BLONDEAU, ingé- nieur informatiqueetdeAurélieBOILLOT,conseillè- re emploi formation. 26/12/16 – Thaïs de Samuel BOURLIER, anima- teur sécurité et de Serine GONTARA, employée. 28/12/16 – Gabin de Julien BALANCHE, méca- niciendans les travauxpublicsetdeMarineMEU- NIER, agent de service hospitalier. 28/12/16–LuciedeSébastienBRUNNER,employé communaletdeElodieDORNIER,sansprofession. 30/12/16 – Talia de Frédéric FERREUX, exploi- tant agricole et de Sarah BAILLY, technicienne de laboratoire. 29/12/16 – Leonor de Leandro Miguel FER- NANDES DA SILVA, opérateur sur machine et de Vera Monica DA SILVA ALHEIRO, contrôleuse. 30/12/16 – Théa de Romuald JUIF, carrossier et de Anaïs ROY, ouvrière. 31/12/16 – Thibaud de Jérôme BLANC, électri- cien et de Déborah FAIVRE, adjointe adminis- trative. 31/12/16 – Maëlyne de Bastien SEYS, techni- cienenélectroménageretMilèneJACQUOT,aide à la personne. 31/12/16 – Zoé de Fernand BULLE-PIOUROT, technicien industriel en horlogerie et de Marjo- laine HUG, mécanicienne prototypiste. 02/01/17 – Anouche de Laurent SEYRANIAN, directeur financier et de Irène SAVOVIC, sans profession. 01/01/17 – Randy de Johann BOUHELIER, pré- parateur véhicules d’occasion et de Céline PAQUETTE, animatrice périscolaire. 03/01/17–DiegodeYoannBELTRAMELLI,entre- preneur travaux publics et de Anaïs MONTAN- DON, gouvernante. 04/01/17 – Laélya de Romain SCHELLE, méca- nicien et de Vanessa BURGAUD, sans profes- sion. 04/01/17 – Norah de Arnaud NICOLAS, techni- cien de production et de Muriel HÖRING, tech- nicienne de laboratoire. 04/01/17 – Enora de Geoffrey PERRET, mécani- cien industriel et de Fiona VINCENTZ, secrétai- re d’atelier. 05/01/17 – Sonia de Nadeer SAVONET, régleur de production et de Mylène BERTRAND, opéra- trice de production. 06/01/17 – Clémence de Damien BETTINELLI, agriculteur et de Laetitia BONNET, agricultrice. MARIAGES 31/12/16–BaptisteCANNELLE,militaireetBlan- dine MARGUIER-PONCHON, auxiliaire de pué- riculture.

NAISSANCES 02/12/16 – Jérémy de Florian GARDIEN, techni- cien en électronique et de Aurélie BAUDEGARD, responsable de recrutement. 02/12/16 – Meldiyana de Nermin HUSELJIC, façadier et de Fatima BOUNOUA, assistante d'éducation. 02/12/16 – Tristan de Julien VIENNET, agricul- teur et de Jessica COPPOLA, sans profession. 03/12/16 – Lison de Benjamin MULET, artisan et de Pauline LARESCHE, vendeuse. 03/12/16 – Tobias de Maxence EVERS, intéri- maire et de Jessica SEGANTINI, opératrice en horlogerie. 04/12/16 – Maxence de Cédric VERDOT, tech- nicien industrialisation en horlogerie et de Lae- titia GALLIOT, professeur des écoles. 04/12/16 – Walter de Johan MACKOWIAK, tech- nicien télécommunications et de Marie WHITE, brocanteuse et couturière. 06/12/16 – Maxime de Frédéric GASNOT, cadre et de Caroline ROY, sans profession. 06/12/16 – Louise de Mickaël GUYON, chauffeur livreur et de Camille BIDALOT, aide-soignante. 06/12/16 – Yasmine de Sief-Eddine ZEBIRI, res- ponsable conditionnement et de Amira ZEBIRI, assistante marketing. 06/12/16–MaysadeAurélienBURLAND,ouvrier et de Fatima AJAMAA, sans profession. 06/12/16 – Nohan de Aurélien BAREIL-COLLIN, opérateur et de Lucie VASSER, opératrice en horlogerie. 07/12/16 – Liam de Frankie MOUREY, antennis- te et de Elodie PERSON, responsable magasin. 07/12/16 – Nolan de Thomas TAILLARD, élec- tricien et de Estelle BOEGLY, sans profession. 07/12/16 – Rose de Julien STASZEWSKI, édu- cateursportifspécialiséetdePaulineJACQUOT, secrétaire juridique. 07/12/16 – Tinaël de Loïc COMPARET, facteur et de Chloé MOMBAILLY, assistante d'éducation. 07/12/16 – Jules de Jean-Louis ROY, fromager et de Reine MAMET, agricultrice. 07/12/16–LiamdeThierryKOSSIGNON,menui- sier ébéniste et de Delphine NICOLAS, infirmiè- re puéricultrice. 07/12/16–SaitdeAbdullahGEDIK, régleurcom- mande numérique et de Aleyna USLU, sans pro- fession. 08/12/16 – Nino de Nicolas LONCHAMPT, mon- teur pneumatique et de Ophélie ROBELIN, sans profession. 09/12/16 – Nolan de Christian PITALLIER, aide- monteur et de Laura VADOT, sans profession. 10/12/16 – Céleste de Yohan BOUJON, méca- nicien de précision et de Laura MOUROT, opé- ratrice en horlogerie.

10/12/16 – Léane de Cédric GUIGON, pro- grammeur régleur et de Nathalie VIENOT, infir- mière. 11/12/16 – Aloïs de Adrien VUILLAUME, froma- ger et de Dorothée CHABOD, laborantine. 12/12/16 – Inaya de Robert MATEO DIAZ, opé- rateur en horlogerie et de Pascale BOSCHUNG, gestionnaire de stock. 12/12/16 – Ayden de Bastien TRICOT, horloger et de Marjorie SILVESTRE, agent administratif. 13/12/16 – Malo de Jean-Noël JEANNEROD, ingénieur et de Déborah TOULOUSE, professeur des écoles. 13/12/16 – Célestin de Denis BAUD, agriculteur et de Anne-Laure LANQUETIN, professeur des écoles. 13/12/16 – Yaëlle de Fabrice BOLE, technicien et de Estelle PICHETTI, professeur d’anglais. 13/12/16 – Anissa de Cédric ROUSSEL, traiteur et de Myriam CLECH, sans profession. 13/12/16 – Leonie de Jérémy NOWOTARSKI, ouvrier et de Aurélie LOCHE, fromagère. 14/12/16 – Capucine de Florian CUINET, agri- culteur et de Eugénie MARESCHAL, infirmière. 14/12/16 – Amine de Abdelkrim ALIOUANE, fri- goriste et de Nesrine GUERGOURI, sans pro- fession. 14/12/16–MaëlysdeGuillaumeMONNIER-BENOIT, électricien et de Marine LAMI, serveuse. 14/12/16 – Asya de Ilhan TUGAY, sans profes- sion et de Yonca ADIGUZEL, horlogère. 15/12/16 – Isaline de Alexandre BITARD, ouvrier agricoleetdeCharlotteVUITTENEZ, technicienne de production. 16/12/16–CamilledeChristopheGAUME,direc- teur de travaux et de Sophie RAPIN, secrétaire. 16/12/16 – Evan de Xavier VIENNET, agriculteur etdeLuciePETITE,assistantedevieaux familles. 16/12/16 – Simon de Julien FAIVRE, technicien télécommunications et de Marie BENOIT, assis- tante commerciale. 17/12/16–AnaïsdeYannNGUYENHUU,méde- cin urologue et de Marie GRANGEON, médecin. 18/12/16–QuentindeJean-BaptisteGUYOT,menui- sier et de Julie BOUSSIOUX, aide à domicile. 19/12/16 – Malo de Guillaume MAGNIN, ven- deur et de Mélanie BALSALOBRE, conseillère en transactions immobilières. 20/12/16 – Charlotte de Julien TOULET, sage- femme et de Yadmila RODRIGUEZ PASIVE, infir- mière. 20/12/16 – Lubin de Frédéric PECCAUD, élec- tricien et de Estelle GENCE, assistante mater- nelle. 20/12/16– ImrandeYoussefBENSELLA,contrô- leur qualité et de Magguy FARLAË SIMISSIEL, gestionnaire en cuisine de collectivité.

20/12/16 – Élie de Maxime WENGER, infirmier et de Marie VUILLEMIN, employée de commer- ce. 20/12/16 – Elyas de Samir MAKRANI, cariste et de Pauline THOMAS, aide-soignante. 20/12/16–NathandeEdouardMAIGNIEN, infor- maticien et de Laurence DEPOUTOT, prépara- trice en pharmacie. 20/12/16 – Nina de Mickaël BOURNEL-BOS- SON, agriculteur et de Marie MARMET, auxiliai- re de Puériculture. 20/12/16 – Ylan de Nicolas PARIS, agent d’en- tretien qualifié et de Célia HADDAD, vendeuse. 20/12/16 – Jeanne de Laurent CHAILLET, res- ponsablewebmarketingetdeLaetitiaVUILLIER, employée de libre-service. 20/12/16 – Clémence de Grégory FAIVRE, chef de cuisine et de Anaïs VERMOT-PETIT-OUTHE- NIN, aide de cuisine. 21/12/16 – Lya de Hugues PEPIOT, menuisier charpentieretdeCindyFEVRE, responsabled’in- dustrialisation. 21/12/16–RaphaeldeNicolasJACOTTET, tech- nicien et de Ludmila MEDNE, assistante mater- nelle. 21/12/16 – Gabin de Sébastien GINDRE, infor- maticien et de Martine GAIFFE, infirmière. 22/12/16 – Noé de Cyril CHATRENET, ascenso- riste et de Marie-Laure GARRIGNOT, éducatri- ce de jeunes enfants. 22/12/16–MathéodeJonathanDARROT,ouvrier sylviculteur et de Célia GUILLAUME, vendeuse. 22/12/16 – Lou de Olivier OGIER, conseiller en gestion de patrimoine et de Carine BROCHET, assistante commerciale. 22/12/16 – Selena de Yoann TOUBOULIC, gen- darme et de Zennur CIYIM, agent de sécurité. 23/12/16 – Alix de Dorian BOVET, dessinateur et de Sarah GROSREY, infirmière. 24/12/16 – Ethan de Tristan CARRY, monteur photovoltaïque et de Anaïs CAILLE, employée commerciale. 25/12/16 – Tahys de Hamidou BACO, plaquiste et de Céline POIMBOEUF, réceptionniste. 25/12/16 – Gaston de Aldric BERNET, manu- tentionnaire et de Rachel BOUCHAR, animatri- ce. 25/12/16 – Margaux de Bertrand DUBOZ, fac- teur et de Charlotte BLANCHARD, ouvrière. 25/12/16 – Syméo de Pierrick BOURRICAUD, angleur et de Anaïs LECOMTE, monitrice édu- catrice. 26/12/16 – Victoria de Gazmend SYLEJMANI, gérantd’entrepriseetdeAlineVARESCON,adjoin- te administrative. 26/12/16–MilandeYohannPENSABENE,régleur et de Lucie MAILLET, infirmière.

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