La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

ÉCONOMIE

500 places

Discothèque à Pontarlier : une “Première” Véritable serpent de mer qui n’avait jusqu’alors jamais abouti, le projet d’une discothèque dans Pontarlier intra-muros semble enfin se concrétiser. À vos platines.

“Je travaille sur ce projet depuis deux ans”, confie Marc Vernier, le patron de La Première.

M arc Vernier le patron de La Première, c’est son nom, dis- cothèque pontissalienne espé- rait accueillir ses premiers clients pour Noël. Cela risquait de fai- re un peu juste, vu l’état du chantier à une semaine de l’ouverture sachant que les visites de sécurité n’avaient pas encore eu lieu. “Ce n’est pas non plus un drame si on a un peu retard. Les Pontissaliens attendent depuis si long- temps qu’ils n’en sont plus à quelques jours près” , indique celui qui a tenu pendant trois ans la discothèque du V.S.D. à Fleurier. Là où a germé l’idée de créer une boîte de nuit sur Pontar- lier. “On recevait beaucoup de clients français. Certains regrettaient qu’il n’y

ait rien dans la capitale duHaut-Doubs.” Marc Vernier n’est pas le premier à tenter sa chance en ville. Jusqu’à pré- sent, aucun projet n’a abouti. Pourtant, il y a forcément du potentiel pour une

MarcVernier n’a pas l’intention de s’en- fermer dans un style spécifique. Il défend une programmation assez généraliste. Dans le déroulé administratif du pro- jet, celui qui précise n’avoir aucun asso- cié, n’a pas rencontré de problème majeur. “On a tout fait dans les règles de l’art, notamment au niveau de l’iso- lation phonique et des risques incen- die.” La discothèque doit fonctionner du jeu- di au samedi. À partir de là, tout est envisageable. Il vise par exemple une

discothèque intra-muros. Encore faut-il faire les choses dans les règles de l’art. “C’est très compli- qué de trouver un site adapté. Il faut concilier facilité de parking, proxi- mité du centre-ville,acces- sibilité. L’endroit doit être relativement isolé pour ne pas nuire à d’éven- tuels riverains. On doit aussi prendre en comp-

clientèle professionnelle pour occuper l’espace le jeudi soir. “On peut très bien imaginer un produit clé en main pour célébrer un événement particulier. Il y aura aussi des soirées thématiques et des après-midi destinés aux jeunes de 14 à 17 ans.” En soirée, la discothèque n’est pas accessible aux mineurs et le patron de La Première ne compte pas déroger à la règle. Il s’appuie aussi sur une dizaine d’employés à temps par- tiel pour faire fonctionner sa boutique. n F.C.

te des données techniques et sécuri- taires.” Mélangez le tout. Cap sur la zone indus- trielle et l’ex-site F.C.I. rue Claude- Chappe. La Première occupe les anciens locaux de l’entreprise Climent qui s’est déplacée sur la droite. À l’intérieur, 600m 2 de plancher.Assez pour accueillir jusqu’à 500 personnes. “Sans dévoiler complètement le concept d’aménage- ment, on peut signaler qu’il y a deux espaces dont un destiné aux plus de 25 ans.”

Ne pas s’enfermer dans un style spécifique.

ENVIRONNEMENT Une campagne de bio-surveillance Du miel au bon goût de valorisation de déchets Le rucher installé près des unités de tri,

de la communication à Préval. L’abeille n’est pas seulement pro- ductrice de miel. C’est aussi une véritable sentinelle de l’envi- ronnement. D’où l’idée d’inté- grer ces ruches dans une cam- pagne dite de “bio-surveillance” de la qualité de l’air autour du site. Ce travail a été confié à A.T.M.O. Franche-Comté, l’as- sociation agréée par le ministè- re en charge de l’Environnement pour la surveillance de la quali- té de l’air dans la région. “Le principe de la bio-surveillance consiste à évaluer l’impact de la pollution sur les êtres vivants” , précise Karine Lefèvre, chargée

d’étude à l’A.T.M.O.-F.C. “L’abeille intervient dans tous les com- partiments : l’eau, l’air, les végé- taux. On estime qu’une ruche effectue près de 10 millions de prélèvements dans un rayon de 3 km” , complète Anaïs Detour- nay, responsable étude et com- munication à A.T.M.O.-F.C. Organisée du 9 mai au 10 juin derniers, la campagne impliquait aussi l’installation de quatre ruches en zone rurale. En l’oc- currence à La Rivière-Drugeon loin des sources de pollution (tra- fic routier, activités industrielles) qu’on retrouve du côté de Valo- pôle. Tout simplement de façon à pouvoir procéder à des com- paraisons. La conduite des ruches et les prélèvements ont été assu- rés par Gérard Clerc, apiculteur partenaire de l’opération. En parallèle, des mesures de la qua- lité de l’air par préleveurs spé- cifiques ont été effectuées sous les vents dominants de l’instal- lation auniveau de l’Espace Pour- ny et à La Rivière-Drugeon. Trois familles de polluants étaient surveillées. Les H.A.P. ouHydro- carbures Aromatiques Polycy- cliques qui sont les traceurs révé- lant des combustions des secteurs routiers, résidentiels ou liés aux activités d’incinération des déchets. L’analyse portait aussi sur la présence ou pas demétaux toxiques : plomb, mercure, arse- nic, nickel…Derniers polluants contrôlés,les dioxines et furannes qui se forment involontairement

de broyage et de valorisation des déchets de Pontarlier a servi de base à une campagne d’analyse sur les métaux lourds, dioxines et hydrocarbures. Aucune anomalie décelée.

V oilà de quoi rassurer les clients du futur hôtel Kyriad situé en face de Valopôle Haut-Doubs. Ici, à la périphérie de Pontarlier l’air est aussi pur qu’en pleine cam- pagne. La proximité des zones d’activité et des unités de valo- risation des déchets n’a prati- quement aucune incidence sur

la qualité de l’air ambiant. Et l’analyse des produits de la ruche confirme ces résultats. Enmai 2015,Préval et Suez pren- nent l’initiative d’installer cinq ruches sur le site de Valopôle Haut-Doubs. “Il s’agissait au départ d’un engagement pour favoriser la bio-diversité” , rap- pelle Gaëlle Journot, responsable

lors de certaines combustions. Tous les indicateurs sont au vert. “Au final, on constate une très bonne qualité de l’air pendant la campagne de mesures. On a du pollen et du miel de qualité sur les deux sites d’observation. Le fonctionnement de Valopôle n’a pratiquement aucun impact sur l’environnement” , conclut Anaïs Detourney. Préval et Suez envi- sagent donc de poursuivre cette démarche de biosurveillance par le miel et le pollen en 2017. n F.C. La campagne bio- surveillance s’est déroulée du 9 mai au 10 juin 2016 (photo Préval).

Résultats sur les produits de la ruche l Pas de H.A.P. ni dans le miel ni dans le pollen. l Pour chaque site, des traces de métaux en quantités large- ment inférieures aux suivis auto- risés (pollens), voire indétec- tables (miel). l Respect des limites de l’O.M.S. pour les dioxines et les furannes dans les pollens com- me dans les miels. Par ailleurs, le miel de la zone industrielle a présenté les mêmes résultats que celui de la zone rurale. n

Karine Lefèvre et Anaïs Detournay d’A.T.M.O. Franche-Comté ont piloté la campagne de biosurveillance menée sur le site de Préval présidé par Claude Dussouillez.

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