La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

JURA VOISIN

25 La Presse Pontissalienne n° 207- Janvier 2017

PRÉMANON 10 millions d’euros La station des Rousses joue la carte polaire Projet porté par la communauté de communes de la station des Rousses, l’espace des Mondes polaires Paul-Émile Victor abrite dans un complexe de 5 300 m 2 musée, restaurant, patinoire, office de tourisme, salle polyvalente, auditorium, locaux techniques…

“On a travaillé l’espace muséogra- phique avec le souci d’aborder les enjeux autour des mondes polaires”, explique

poste détaché. Indépendante du musée, la patinoire- banquise de 510 m 2 fonctionnera à la mi-janvier. Elle dispose d’une location de patins et d’un jardin d’enfants sur glace pour les plus jeunes. “On a jus- te gardé le ring de l’ancienne patinoi- re existante. La glace est fabriquée à partir de l’eau de toiture. Tout le site est chauffé par géothermie” , souligne Gilles Ferreux. Un restaurant confié à un prestataire privé complète les infrastructures d’accueil public. L’espace desMondes Polaires est exploi- té en régie publique directe par la com- munauté de communes. “Cela va repré- senter 8,5 équivalents temps plein sur l’année et la fréquentation attendue devrait varier entre 50 000 et 70 000 entrées” , indiqueAnthony Renou, char- gé des publics et de la communica- tion. n F.C. L e fils de l’explorateur décédé le 28 décembre dernier avait participé acti- vement au projet scientifique lié à l’Es- pace des Mondes polaires.” “À la mort demon père, on s’est retrouvé avec une masse considérable de documents, d’ob- jets issus des collections amassées au fil de sa vie. On aœuvré de concert avec Stéphane Niveau en étant très soutenu par les élus qui ont adhéré tout de sui- te au projet. Aujourd’hui, quand je vois le résultat, je suis ébloui” nous confiait- il quelques jours avant sa mort. n Jean-Christophe Victor était ébloui par le résultat

Stéphane Niveau, le directeur du musée.

C et équipement de culture scien- tifique et de loisirs n’aurait pas existé sans Paul-Émile Victor. En effet, tout est lié à l’origine jurassienne du célèbre explorateur qui créa en 1988 à Prémanon le Centre Paul-Émile Victor. La structure qui lui succède aujourd’hui est sans commu- ne mesure. “On exerce essentiellement une compétence touristique qui s’ap- puie sur un contrat de station misant sur le tourisme 4 saisons. Cet Espace des Mondes Polaires qui s’inscrit dans cette dynamique sera un lieu de ren- contre scientifique, ludique et sportif” , rappelle Bernard Mamet, le président de la communauté de communes de la station des Rousses, maître d’ouvra- ge de cette belle réalisation. Un pro- jet ambitieux dont le montant global s’élève à près de 10 millions d’euros avec 60 % de subventions apportés par les collectivités locales et territoriales, l’État, l’Europe et des partenaires pri- vés : Longines, Paulsen, fondation du Crédit Agricole… Conçu dans un souci d’intégration au cœur du village de Prémanon, le bâti- ment vise à une autonomie énergé-

tique et à un faible impact écologique de la construction sur l’environnement. De l’extérieur, il n’est pas sans rappe- ler la banquise et ses icebergs. Jean- Christophe Victor, le fils de l’explora- teur et Stéphane Niveau ont piloté depuis sa création le projet scienti- fique de l’espace des mondes polaires. Ils ont œuvré au sein comité d’experts composé d’explorateurs, ethnologues, glaciologues, géographes et autres spé- cialistes des pôles. Cette immersion au cœur des régions arctique et antarctique nous convie à découvrir d’abord une salle d’exposi- tion permanente. Cet espace de 650 m 2 dresse un état des lieux passé et pré- sent des régions polaires. L’histoire se mêle aux sciences du vivant et de la Terre, l’ethnologie à la glaciologie, l’éco- nomie à l’écologie. “On évoque sans détours les enjeux de demain” , souligne Stéphane Niveau, directeur du musée. La visite se poursuit dans les salles d’expositions temporaires. “La partie muséographique ouvrira aux vacances

de février. La première exposition sera consacrée à l’Arctique. Lui succédera en avril une seconde exposition sur les tourbières.” Les deux architectes Gilles Ferreux et Gilles Reichardt qui ont conçu le bâti- ment ont été particulièrement atten- tifs à recréer une ambiance de cir- constance, chargée d’émotion pour valoriser encore le contenu scienti- fique. Troisième étape : l’auditorium de 80 places assises où l’on peut visua- liser des projections sur des sujets polaires. “Ce bel outil peut aussi ser- vir pour des conférences.” L’espace des mondes polaires abrite toutes les archives et documents ayant appar- tenu à Paul-Émile Victor. Ce qui en fait un centre de ressources à desti- nation des chercheurs, étudiants. On y trouve aussi un atelier pédagogique rattaché à un service éducatif où exer- ce depuis trois ans un enseignant en

“Je suis satisfait, content et heureux. C’est une belle réussite”, estimait Jean-Christophe Victor quelques jours avant sa mort le 28 décembre.

Espaces des mondes polaires - Tél. : 03 39 50 80 20 www.espacedesmondespolaires.org

PUBLI-INFORMATION SERVICES-A-DOMICILES.COM ouvre sa boutique en ligne L'entreprise figure parmi les premières à proposer la réservation en ligne de services. En quelques clics la prestation est commandée.

I nternet fait désormais partie de notre quotidien. Déclarations, fac- tures de toutes sortes se règlent de plus en plus en ligne. À l’heu- re du numérique, on peut désor- mais réserver une nounou, des heures deménage, du jardinage sur services- a-domiciles.com. “Dans nos échanges avec les particuliers, on reçoit de plus en plus de demandes par mail. Les gens nous contactent fréquemment via le site Internet de l’entreprise”, explique Emmanuel Chauvin qui a

fondé services-a-domiciles.com en 2009. D’abord à Labergement-Sain- te-Marie avant de conforter sa pré- sence sur la bande frontalière en ouvrant des bureaux d’ac- cueil à Pontarlier en 2014 et depuis quelques semaines à Morteau. En réponse à ces demandes numériques,l’entreprise a déve- loppé un outil informatique per- mettant aux clients de réserver des prestations à partir d’ordinateur, de

smartphone, de tablette. “À ma connaissance, on est sans doute par- mi les premiers à proposer locale- ment cette possibilité dans le secteur du service à la person- ne” , poursuit le gérant. L’ac- cent a été mis sur le côté pra- tique, la facilité d’emploi et la réactivité avec l’entreprise. En l’occurrence avec Tiffany qui centralise les demandes et assure la gestion de cette plateforme. Désor- mais, l’option “commande en ligne de services” apparaît sur la page d’ac- cueil du site services-a-domicile.com. Le reste n’est qu’une affaire de clics, de sélection de services en précisant le lieu, la date, la durée, l’heure d’in- tervention. “On demande aussi de préciser les particularités du domi- cile : présence d’animaux, système de sécurité” , souligne Tiffany. Après la commande, la procédure habituelle pour la gestion des demandes s’applique. “Après avoir enregistré les besoins du client, on effectue une visite sur place pour vali- der la commande. Cette rencontre est primordiale surtout quand il s’agit d’un nouveau client qui a besoin d’être mis en confiance, de savoir à qui il va confier ses enfants ou ouvrir son logement. À partir de là, on peut lui présenter la personne qui effectuera

Tiffany centralise les demandes et assure la gestion de cette plateforme.

L’accent a été mis sur le côté pratique.

le service commandé” , complète Emmanuel Chauvin qui enregistre déjà des retours positifs depuis la mise en place du système début novembre. Si la technologie apporte ici du confort, elle ne remplace pas la relation direc- te, nécessaire et indispensable dans

ce secteur d’activité. La plateforme offre aussi la possibilité de régler en ligne en sachant que le client paie toujours après coup. “On est toujours dans une démarche qualitative qui permet de simplifier les commandes, de ne pas être tributaire des horaires d’ouverture.” n

Renseignements au 03 81 69 75 10 www.services-a-domiciles.com E-mail : contact@services-a-domiciles.com

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