La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

PONTARLIER 16

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

Le Docteur Serdar CAVAN a le plaisir de vous faire part de son installation en qualité de spécialiste en Médecine Générale à Avenue du Bois du Roi

CULTURE

De nouveaux aménagements scéniques

L’espace Pourny a de nouvelles cordes à son arc Les nouveaux aménagements scéniques (300 000 euros) profiteront aux associations locales

25370 MÉTABIEF Tél. 03.81.89.58.86

Les consultations sont sur rendez-vous, tous les jours de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 19h00 et le samedi uniquement le matin. Le cabinet sera fermé le jeudi.

de l’année. “Les jours où l’espace est libre, c’est pour le nettoyage, les tra- vaux…” indique un salarié de la Vil- le. Grâce à une amélioration des parties électriques, du lot scénique avec huit nouvelles perches auxquelles les tour- neurs pourront accrocher jusqu’à 1 tonne de matériel. 12 enceintes der- nier cri ont été également accrochées au mur. “Cet investissement, on l’at- tendait” résume Rod Barthet, musi- cien pontissalien. Même son de cloche du côté de l’Harmonie municipale ou de l’Orchestre symphonique : “Effec- tivement, nous n’aurons plus besoin de matériel d’appoint” concède Hubert Querry, de l’Harmonie municipale. C’est une ingénieure scénique pon- tissalienne (Juliette Pierangelo) qui a pensé le système en collaboration avec Raphaël Cretin, régisseur géné- ral de laVille. Les loges pour les artistes, qui ressemblaient davantage à des vestiaires d’une équipe de foot, ont été améliorées pour davantage de confort. Le prix de la location de la salle en change pas : entre 600 et 1 800 euros pour les associations et 3 500 euros pour un tourneur. L’investissement a déjà trouvé écho dans le milieu : Jeff Panacloc le ventriloque et sa célèbre marionnette Jean-Marc sont attendus en 2017. D’autres surprises sont à venir… “Nous avons une vie culturel- le dynamique pour une ville de 20 000 habitants, note Gérard Voinnet, conseiller municipal. Grâce à cet équi- pement, nous ne serons plus obligés d’aller à Besançon ou Lausanne.” Aux tourneurs intéressés de prendre les devants car le calendrier des réser- vations risque de s’allonger. n

et permettront à de grands noms du spectacle de se produire à Pontarlier dès cette année.

R ien de clinquant. Et pourtant, l’investissement en matériel scénique réalisé en fin d’année dernière augure une nouvelle ère pour l’espace Pourny à Pontarlier. De grands noms de la chanson, du théâtre, de la musique classique, pour- ront se produire ici. Selon la configu- ration de la scène, entre 600 et 2 000 spectateurs seront accueillis. “On nous reprochait d’être chers en location. La Ville avec cet investissement en maté- riel scénique a fait un gros effort pour les associations et les tourneurs. Grâ-

ce à ces équipements, ils verront leur facture de location de matériel dimi- nuer” annonce René Émilli, adjoint en charge de la culture à Pontarlier. Ce qui était reproché au site : ne pas dis- poser du matériel (lumières, enceintes, perches…) nécessaire à la tenue d’un spectacle. Les organisateurs étaient donc obligés de parfois débourser jus- qu’à 8 000 euros pour louer le maté- riel. L’investissement réalisé par Pon- tarlier (environ 300 000 euros) va servir. Créé en 2005, l’espace est en effet utilisé quasiment tous les jours

René Émilli, adjoint à la culture : “Nous avons souhaité prioriser les associa- tions.”

Raphaël Cretin, régisseur, explique les aménagements techniques réalisés. Les perches pourront supporter jusqu’à 1 tonne de matériel.

CULTURE

Fermeture prochaine Pascal Brisebard n’en a pas fini avec l’art

La galerie Art et Lithographies était devenue une institution pour les amateurs d’art et les artistes. Elle fermera ses portes prochainement.

travaillé aux “Représentants unis” de Doubs qui vendait des livres et des lithographies. C’est au contact du responsable de l’entreprise, Henri Jarroux, qu’il a commencé à combler son appé- tence pour l’art. En 1986, deux avant de créer Art et Lithogra- phies, il a commencé à voler de ses propres ailes, encouragé par son épouse Bibiane. Si l’aventure commerciale s’achè- ve pour lui à Pontarlier, Pascal Brisebard ne rompra pas les liens avec sa passion. “Je ne suis pas aigri. Je ne suis pas nostal- gique non plus. Je garderai un lien avec ce métier passionnant, mais je ne sais pas encore sous quelle forme” confie celui qui veut se donner le temps de la réflexion. En attendant, il accom- pagne tranquillement la ferme- ture de la galerie où il reste enco- re quelques œuvres à découvrir. Bientôt, un autre commerce s’im- plantera à la place, mais pour l’instant le maître des lieux veut rester discret sur la future acti- vité tant que les derniers détails administratifs ne sont pas réglés. n T.C.

P ascal Brisebard est sur le départ. Il s’apprête à fermer définitivement la porte de la galerie Art et Lithographies qu’il a créée au centre-ville de Pontarlier en 1989 avec Laurent Millot, son asso- cié, encadreur de métier. Ce grand gaillard avenant de 62 ans, passionné de peinture et de littérature, prend sa retraite avec le sentiment d’avoir fait “du beau travail” dit-il en décou- vrant lesmots de sympathie lais- sés par ses clients à l’occasion de la dernière exposition qui achève une aventure de 28 ans. Pour ce “baroud d’honneur” qui a démarré en octobre et qui pren- dra fin dans quelques semaines, le galeriste a réuni des artistes dont il vend les œuvres pour cer- tains depuis plus de deux décen- nies. Parmi eux, il y a les peintres francs-comtois tels que Jean- Marie Vuillier, Jean Brissoni, Éric Équoy, Annie Decaens, et pour la nouvelle génération Marion Émonin et Sophie Bour- gon.

Mais Art et Lithographies n’a pas été qu’un repaire culturel pour les peintres régionaux. La galerie située au coin de la rue Montrieux et de la rue de la République fut aussi une esca- le pour des talents rencontrés ici et là un peu partout en Fran- ce. Ainsi les murs de l’établis- sement ont porté les tableaux de Jacques Goupil,Micha, Chris- tianVassort, Sylvia Karle-Mar- quet, Jacqueline Tollet-Loeb ou Annick Dumarchey. Un parti pris assumé par Pas- cal Brisebard et Laurent Millot qui dénotaient à l’époque dans le paysage des galeristes locaux.

riété sur cette singularité. Les amateurs d’art passaient la por- te de la galerie, curieux de savoir ce qu’ils allaient y découvrir dans un registre figuratif. “Nous avons eu des contacts avec la galerie Vendôme à Paris. C’est d’ailleurs comme cela que nous avons pu commencer à exposer Goupil et Micha. Au total, on a travaillé avec une trentaine d’artistes, sculpteurs compris” raconte Pas- cal Brisebard qui a noué des liens d’amitié avec la plupart d’entre eux. Avec la fin d’Art et Lithogra- phies qui n’a pas de repreneur, c’est une porte ouverte sur la culture qui se ferme à Pontar- lier. Regrettons-le. Ici, toute per- sonne qui voulait venir décou- vrir des œuvres juste pour le plaisir des yeux était la bienve- nue. En tirant le rideau, ces “pas- seurs d’émotion” privent les ama- teurs d’art d’un lieu de découverte, et les artistes d’un endroit qui donnait de la réso- nance à leur travail en même temps qu’il le crédibilisait.

Pascal Brisebard a vécu une belle histoire professionnelle et amicale à travers Art et Lithographies.

Dès le départ, ces esprits curieux ont choisi d’ouvrir leur espace à des artistes profes- sionnels pour les- quels ils avaient eu le coup de cœur, peu importe leur région d’origine. L’endroit a construit sa noto-

Mais les temps ont changé. Il n’était plus tenable pour Pascal Brisebard de continuer à tenir la galerie à bout de bras. “Nous sommes à la fin d’un cycle. L’art sort désormais d’un circuit tra- ditionnel tel que nous l’avons connu jusqu’à présent. Il passe par Internet notamment. Il y a encore de belles galeries, une acti- vité d’encadrement, mais ce

réseau s’est restreint au fil du temps.EnFranche-Comté,lorsque nous nous sommes installés à Pontarlier, il y avait des dizaines de galeries. Aujourd’hui, on les compte sur les doigts de lamain” regrette Pascal Brisebard qui n’était pas prédestiné à cemétier. Ancien agent S.N.C.F., il a quit- té le milieu ferroviaire pour d’autres jobs. Il a notamment

“Je ne suis pas aigri.”

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