La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

FRASNE - LEVIER

31 La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

Le cœur de village fait sa mise à jour VILLERS-SOUS-CHALAMONT 422 000 euros Programmé après les travaux d’assainissement, ce projet comprend différents aménagements allant dans le sens de la sécurisation et de l’embellissement du cadre de vie villageois. Détails.

tallation qui remonte sans doute aux années soixante-dix. La pétition qui a recueilli près de 90 signatures dans ce village de 290 habi- tants se veut aussi constructive en suggérant des idées de jeux qui cor- respondent aux attentes de la jeunesse actuelle. Si la méthode surprend un peu, le maire, passé l’effet de surpri- se, a plutôt bien encaissé le coup. “Je partage le constat et je comprends leur impatience” dit-il. La réflexion sur l’intérêt de sécuriser le cœur du village remonte à 2013 sui- te à la visite d’une commission com- posée de représentants du C.A.U.E., de la D.D.T. et du Conseil général du Doubs. “On avait fait le choix d’une assistance àmaîtrise d’ouvrage (A.M.O.). Puis on a lancé un concours pour rete- nir un cabinet d’aménagement en sou- mettant un cahier des charges avec un montant de travaux bloqué. En résu- mant, on a choisi l’idée et on a impo- sé le prix. En faisant l’A.M.O., on avait organisé une journée de présentation publique à Villers-sous-Chalamont. L’opération s’est tenue un samedi avec une très faible participation” , déplore l’élu en estimant que la concertation a bien eu lieu. En 2013, ce projet cœur de village ne figurait pas encore par- mi les priorités car il restait encore à réaliser des tranches d’assainissement. La mise en séparatif des réseaux s’est terminée en 2016. Comme dans tant d’autres villages, la traversée de Vil- lers-sous-Chalamont faisait jadis la part belle aux usagers de la route : une large chaussée bien dégagée. Du bon- heur aujourd’hui pour ceux qui ont le pied lourd et oublient qu’ils circulent dans une zone habitée. “Tout le projet

C haque chose en son temps. C’est en substance ce que laisse entendre Claude Courvoisier le maire de Villers-sous-Chala- mont à ceux qui s’impatientent que rien ne change au cœur du village. Même les jeunes ont fait savoir leur

mécontentement. À leur initiative, le lancement d’une pétition où deux d’entre eux pointaient du doigt l’état du terrain de jeu où se battent en duel deux panneaux de basket dans la plus triste désolation. Cet équipement n’a pas changé d’un iota depuis son ins-

La mise en accessibilité de l’église fait grincer les dents chez certains habitants.

travaux qui vont dans le sens du cadre de vie et notamment le terrain multi- sports qui remplacera courant 2017 les panneaux de basket vintage. “Ce projet global est facteur de progrès. Son montant est fixé à 422 000 euros hors subventions.Avec des entreprises prêtes à casser les prix pour avoir les mar- chés publics et des taux qui n’ont jamais été aussi bas, les conditions sont très favorables. J’estime qu’il n’y a rien d’ex- travagant dans ces aménagements. On ne sera même pas obligé d’augmenter les impôts, ni de procéder à des expro- priations” , justifie le maire en esti- mant que s’opposer à la sécurité et l’accessibilité dans un tel contexte relè- ve d’une réaction purement “rétro- grade.” À bon entendeur… n F.C.

s’articule autour de la sécurité notam- ment au niveau de l’école et des carre- fours. On va donc procéder à un rétré- cissement de l’artère principale. On ne mettra pas de plateaux surélevés car cela perturbe trop les activités fores- tières et agricoles. Sans compter les nuisances sonores pour les riverains.” Aujourd’hui, sécurité rime aussi avec accessibilité. À Villers, cela se traduit notamment par la construction d’une rampe permettant aux personnes à mobilité réduite d’entrer à l’église sans avoir de marche à franchir. Ce chan- tier d’envergure fait grincer les dents de certains qui ne comprennent pas pourquoi on va autant investir dans l’amélioration de l’accès à l’église alors qu’il n’y a rien pour les jeunes. “Faux” répond le maire en rappelant tous les

Un terrain multisport remplacera en 2017 l’ancien terrain de basket des années soixante-dix.