La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

PONTARLIER ET ENVIRONS

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017

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Cinq déchetteries modernisées Face aux mises aux normes et au développement des filières de recyclage, le Syndicat Mixte de Collecte des Ordures Ménagères modernise ses déchetteries. ENVIRONNEMENT 1,5 million d’euros

C réé en 1989 à l’initiati- ve de syndicats de com- munes, le S.M.C.O.M. du Haut-Doubs (Syndicat Mixte de Collecte des Ordures Ménagères) couvre trois com- munautés de communes : Fras-

ne-Drugeon, Altitude 800 et Montbenoît. Soit 37 communes. Ce syndicat assure la collecte des ordures ménagères, des emballages, du papier en porte à porte et du verre en apport volontaire. Il gère aussi les

déchetteries implantées à Fras- ne, Gilley, Levier, Maisons-du- Bois-Lièvremont et Saint-Gor- gon-Main. “Elles sont opérationnelles depuis 2003. Une mise aux normes s’imposait et on profite des travaux pour

La diversification des filières de recyclage impose de construire de nouveaux quais.

aménagements concerne la ges- tion des eaux pluviales. Plus rien ne sort des déchetteries du S.M.C.O.M. qui ne soit récupé- ré et traité. La démarche intègre la mise en place de réseaux de collecte, d’unités de traitement

Les travaux ont commencé à Levier et Maisons-du-Bois. Ils seront engagés sur les trois autres sites cette année. “Ces sites resteront ouverts dans la mesure du possible” ajoute Cédric Pagnot. Les usagers seront tenus informés de l’avancement des travaux par différents canaux : site Internet du S.M.C.O.M., page Facebook, panneau de signalisation sur site et dans les villages concernés. Le montant global du chantier s’élève à près de 1,5 million d’eu- ros avec 60 % de subventions apportés par les partenaires : A.D.E.M.E., Région Bourgogne- Franche-Comté et l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée-Cor- se. n F.C.

agrandir les sites de Maisons- du-Bois, Levier et Saint-Gorgon- Main” , explique Cédric Pagnot, responsable collectes et déchet- teries. Ce programme de modernisa- tion comprend différents amé- nagements. Le développement de nouvelles filières de recy- clage implique la création de quais supplémentaires, la mise en sécurité des quais existants. “On installe ou on change les bavettes garde-corps. On couvre les aires de collecte et on rehaus- se quand cela est nécessaire des barrières de quais.” La sécurisation rime aussi avec la pose ou la réhabilitation de clôtures qui souffrent parfois du passage de visiteurs noc- turnes. Une grosse partie des

sur débourbage- déshuilage, de vannes d’isole- ment en cas d’in- cident et de citernes de stoc- kage des eaux polluées. “Des systèmes de contrôles d’accès vont être instal- lés ainsi que des dispositifs de vidéosurveillan- ce.”

60 % de subventions attendus.

Les travaux concernent la mise en sécurité des quais avec par exemple la pose de bavettes.

LAC SAINT-POINT Photos aériennes Pollution du lac :

la preuve par l’image Empêcheur de polluer en rond, Robert Droz-Bartholet a réalisé cet été quelques vues aériennes du lac montrant des apports d’aspects nauséabonds, signes d’eutrophisation.

L es risques de pollution du lac ne se limitent pas aux débordements intempestifs des déversoirs d’ora- ge. “On sait que l’eutrophisation est le cancer de l’eau”, explique le phar- macien qui avait étudié le sujet dans le cadre de sa thèse en concluant sur la possibilité de contrôler le fléau en procédant à des campagnes de photo- graphies aériennes. Cette suggestion évoquée dans les années quatre-vingt reste toujours d’actualité. L’eutrophi- sation n’a pas disparu et les moyens d’investigations technologiques ont considérablement évolué, gagnant en précision pour des coûts d’exécution largement plus abordables si l’on son- ge aux nouvelles applications drones. Des sociétés s’intéressent aujourd’hui à la détection des dégâts de campa- gnols avec des outils qui informeraient l’agriculteur où et quand il doit inter- venir pour éviter tout risque de pul- lulation. Joignant la parole au geste, Robert Droz-Bartholet a testé son concept en effectuant un survol du lac à bord d’un petit avion de tourisme. But de la manœuvre : prendre quelques clichés

avec son téléphone portable. Les résul- tats sont explicites. De là-haut en plein été, l’anse de Chaon prend alors une tout autre tonalité. “On distingue très bien les apports supplémentaires qui développent des algues filamenteuses. La concentration la plus spectaculai-

re concerne le ruisseau qui descend de Combe Mottat, passe sous la R.D. 437 avant de plon- ger dans le lac en for- mant un cône où l’on visualise très bien le gradient de dilution du ruisseau.” Inversement, du côté de Port-Titi ou vers la station de pompage, les ceintures végétales sont dans un état de couleur très homogène. D’où la suggestion de réaliser des prises de vues tout autour du lac avec du matériel performant à des périodes différentes. “En restant dans l’uni- vers médical, il s’agi-

“Il s’agirait de procéder à une radiographie du patient.”

Un survol au-dessus de l’anse de Chaon met en évidence des apports néfastes de couleurs plus sombres.

rait de procéder à une radiographie du patient. Une telle opération mettrait en évidence les apports les plus concen- trés. À partir de là, il suffirait ensuite

remonter à la source du problème pour l’identifier et appliquer le traitement nécessaire. ” n F.C.

À l’extrémité du lac, le ruisseau de Combe Mottat dessine un véritable cône d’eutrophisation dans le lac.

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