La Presse Pontissalienne 207 - Janvier 2017

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 207 - Janvier 2017 27

LABERGEMENT-SAINTE-MARIE

30 ans d’existence

La Maison de la Réserve toujours fidèle à ses convictions et à ses incertitudes

Cette vitrine de la réserve naturelle du lac de Remoray présente la particularité de fonction- ner en auto-financement. Un écosystème de plus en plus en quête d’efficacité économique.

laires qu’ils soient sur place ou en séjour dans les centres de vacances. Pendant les vacances et c’est logique s’ajoute une clien- tèle touristique. L’installation dans le nouveau bâtiment dope la fréquentation qui atteint son record en 2004 avec 35 000 visi- teurs enregistrés sur toutes les actions : musée, sorties, confé- rences… Depuis, ce chiffre n’a cessé de baisser pour se stabi- liser difficilement autour de 24 000 visiteurs. Laurent Beschet évoque plu- sieurs raisons pour expliquer cette évolution. “On a subi la flambée du prix des carburants

pour limiter les coûts.” La Mai- son de la Réserve n’est pas une exception car le phénomène touche la plupart des sites tou- ristiques. La dynamique fron- talière n’a pas boosté les visites. “On ne correspond pas trop aux habitudes de consommation du public frontalier” , sourit le pré- sident. Dans ces circonstances, il a fal- lu réduire la voilure. L’effectif rattaché à l’association a pra- tiquement diminué de moitié. Elle emploie aujourd’hui onze personnes soit 7,5 équivalents temps plein (E.T.P.), dont 3,4 au service de laMaison de la Réser- ve. “On n’avait pas d’autre choix. Il ne faut pas oublier que même si on loue les locaux apparte- nant à la communauté de com- munes Mont d’Or-Deux Lacs, on reste totalement autonome en fonctionnement. C’est pratique- ment unique dans les structures similaires à la nôtre.” Ce souci de rationalisation se traduit par le développement de la boutique aujourd’hui acces- sible même aux non-visiteurs. “On cible des objets en phase avec nos valeurs et en privilé- giant des producteurs locaux.” Si les exercices dégagent rare-

L’ histoire de la Maison de la Réserve s’appa- rente assez au relief plissé de la haute chaî- ne jurassienne qui s’étale entre monts et vaux. Avec des hauts et des bas. Tout a commencé en 1980 avec la création de la réser- ve naturelle du lac de Remoray. Le public ne pouvant plus accé- der à l’intérieur de cet espace protégé, décision a été prise en 1984 de constituer une asso- ciation pour faire découvrir les richesses qui s’y trouvent. “La commune de Labergement a mis à disposition un étage dans l’an- cien bâtiment industriel qui était en sa possession à l’entrée du village” , rappelle Laurent Bes- chet salarié depuis 1994 dans la structure dont il s’est vu confier la direction en 2008. Du côté des bénévoles, l’un des éléments moteurs, à savoirArsè- ne Letoublon, a volontiers mis à disposition des collections per- sonnelles de fossiles et d’ani-

maux naturalisés qu’il exposait auparavant de façon itinéran- te à destination des vacanciers. L’inauguration de la Maison de la Réserve a eu lieu le 14 juin 1986 en présence notamment d’Huguette Bouchardeau alors secrétaire d’État à l’environne- ment dans le gouvernement Pierre Mauroy. Très vite, l’espace muséogra- phique s’étend au second puis au troisième étage de la bâtis- se qui accueille 21 000 visiteurs en 2001. Une nouvelle page se tourne l’année suivante avec le transfert dans les locaux actuels situés à la sortie de Laberge- ment sur la route de Mouthe. “Nos missions n’ont pas chan- gé depuis la création. Elles sont liées à l’éducation et à la sensi- bilisation à l’environnement” , rappelle Pierre-Marie Aubertel qui préside l’association depuis trois ans. Les animateurs de la maison interviennent auprès des sco-

Laurent Beschet le directeur de la Maison de la Réserve et Pierre-Marie Aubertel le président de l’association des Amis de la Réserve Naturelle du lac de Remoray.

ment des bénéfices, la situation n’est pas catastrophique et ne met pas en péril l’avenir de la structure. “On manque de visi- bilité car on est très météo-dépen- dant” , souligne Pierre-Marie Aubertel. Le manque de moyens se réper- cute aussi dans le renouvelle- ment des animations. L’occasion d’évoquer l’ouverture depuis Noël de la nouvelle exposition sur les abeilles sauvages. Pour gagner en efficacité, l’équipe dirigeante a choisi de réduire les actions les moins rentables comme les conférences. “On cherche plutôt à organiser des

temps forts.” Le directeur et son président voient plutôt d’un bon œil la fusion des deux commu- nautés de communes entreMont d’Or-Deux Lacs et les Hauts du Doubs. Ils ont fait remonter quelques demandes d’aména- gements extérieurs, notamment dans l’espace champêtre entre la route et laMaison de la Réser- ve. Ils préconisent l’implanta- tion de bosquets, potagers, espaces ludiques… “On a aus- si suggéré de rendre la terrasse autour du bâtiment accessible aux personnes qui ne visitent pas le musée.” n F.C.

qui a renchéri les coûts de transport et contraint les écoles à diminuer le nombre de sor- ties. La fermetu- re de certains centres de vacances comme celui d’Entre-les- Fourgs nous a été préjudiciable. Aujourd’hui, ceux qui sont encore en activité fonction- nent de plus en plus en autonomie

Depuis, ce chiffre n’a cessé de baisser.

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