La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besançon
2, € 80
DÉCEMBRE 2019
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
www.presse-bisontine.fr
MAXIME RENAHY A DÉNONCÉ LES PRATIQUES FRAUDULEUSES DE LA FINANCE INTERNATIONALE L'ESPION QUI VENAIT DE BESANÇON
Le récit de l’agent secret bientôt adapté à l’écran
p. 6 à 8 Les impôts locaux passés à la loupe Taxe foncière, taxe d’habitation : tous les chiffres des communes
p. 20 à 29 Commerce de centre-ville Les propositions de tous les candidats aux municipales
savourez l’esprit de noël
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RETOUR SUR INFO - BESANÇON
La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019
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La fusion des bailleurs quasiment actée
Pansement L’idée dangereuse qu’il faille désormais casser pour obtenir gain de cause entre progressivement dans la tête des contes- tataires. Un an après son démarrage sur les ronds-points, le mouvement des gilets jaunes a pris une impasse. Il est aujourd’hui dévoyé par la violence de ses branches rapportées.Tout cela doit être stoppé. Non pas qu’il faille réclamer des manifestants qu’ils ravalent leur rancœur ni qu’ils renon- cent à leurs idéaux de départ, mais ils doivent se démarquer clairement des gau- chistes et autres anarchistes qui ne pour- suivent qu’un idéal, celui de faire tomber la République et l’idée même de cohésion nationale. Si le mouvement des gilets jaunes n’est plus que l’ombre de lui-même, reste un problème : les innombrables fake news relayées notamment sur les réseaux sociaux continuent à instiller comme un poison lent l’idée que l’État continue à ignorer les questions du pouvoir d’achat alors même qu’en un an, ce dernier a en moyenne augmenté de plus de 3 % grâce aux 17 milliards d’euros lâchés à cet effet. Il y a une part non négligeable de gilets jaunes qui restent pourtant campés sur leur impression de départ, oubliant parfois de faire des calculs qui leur permettrait de moduler quelque peu leur jugement. Les efforts de l’État ont aussi été ruinés par de malheureux épisodes, sans doute grossis par la loupe médiatique, comme ces écarts de telle ou telle autorité, sou- venons-nous seulement des homards du “malheureux” De Rugy. Il n’en reste pas moins que malgré ces coups de pouce au pouvoir d’achat, malgré la suppression annoncée de la taxe d’habitation, malgré les promesses d’équité liées à la réforme des retraites, ce sentiment d’inégalité paraît inextinguible. Les Français sentent et savent en effet qu’il est devenu de plus en plus difficile dans ce pays de progresser socialement. Il reste hélas toute une frange de population qui, malgré les milliards débloqués, demeure persuadée qu’elle n’aura jamais l’opportunité dans leur vie de franchir certains paliers et de progres- ser. Plus que le manque de pouvoir d’achat, c’est le manque d’espérance qui ronge la société et alimente la colère. Dans ce contexte, les milliards n’appa- raissent hélas que comme un simple pan- sement qui ne fait que masquer la plaie, sans la guérir. n Jean-François Hauser Éditorial
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, eux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. ous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Planoise
qu’avant mais comme on a augmenté les moyens humains, forcément, on comptabilise plus de procédures et plus d’interpellations. La délinquance n’augmente pas, elle est juste mieux traitée” pour- suit-il. Le ressenti des habitants a fait l’objet d’une éva- luation menée par le laboratoire de sociologie et d’anthropologie de l’Université de Franche-Comté. Globalement, c’est un satisfecit. Adrien Vitte, le directeur d’Intermarché souhaiterait par exemple “une meilleure coordination entre la police et la sécurité privée que j’emploie. je souhaiterais aussi que la police municipale maintienne sa présence, malgré l’existence de cette P.S.Q.” Alain Pugin, le responsable de l’association P.A.R.I. souhaiterait quant à lui, pour renforcer encore l’intégration, “d’autres actions symboliques comme une journée de la citoyenneté qui pourrait être organisée tous les ans à destination des jeunes qui ont eu 18 ans dans l’année.” Fode Ndao, impliqué dans lemilieu sportif, estime, lui, qu’il est nécessaire de “parler des choses qui marchent à Planoise, et il y en a plein. Le problème, c’est quand un journal évoque une fusillade à Cassin, ça met forcément le rideau sur toutes les choses positives” déplore-t-il. n
A près un an de fonctionnement, comment les habitants de Planoise ressentent-ils la présence du nouveau commissariat de secteur avec ses 16 policiers dédiés ? C’était le sens de la journée organisée par la préfecture du Doubs le 22 novembre dernier dans le quartier, en présence des autorités et des riverains. La présence renforcée des forces de l’ordre a sem- ble-t-il produit ses effets concernant un des objec- tifs de ce “quartier de reconquête républicaine” comme l’a nommé l’État, à savoir “lutter contre les trafics et l’économie souterraine.” Le nouveau directeur de cabinet du préfet, Jean Richert, indique que “224 interpellations liées aux stupé- fiants ont été effectuées en un an depuis que la police de sécurité du quotidien (P.S.Q.) est là. Cela ne signifie pas qu’il y a plus de délinquance en reconquête républicaine
G.B.H. va inaugurer en décembre les bâtiments rénovés de Palente.
L e conseil d’agglomé- ration du Grand Besançon de novem- bre a validé la fusion du bailleur social Grand Besançon Habitat et de la S.A.I.E.M.B. Les instances représentatives du personnel (I.R.P.) de G.B.H. ont voté contre, mais il ne s’agit qu’un avis. Il ne reste plus qu’aux deux conseils d’administration de voter cette fusion pour qu’elle soit effective. Quelques avancées ont été obtenues notamment sur la représen- tativité des syndicats. “Avec cette fu sion, l’objectif est tou- jours de faire du social avec une structure plus forte. Grâce à cette société d’économie mixte, nous pourrons par exemple travailler sur l’acces- sion à la propriété et la notion de syndic, travailler aussi sur
le cœur de ville” avance Pas- cal Curie, président de G.B.H. Le futur directeur de cette S.E.M. devrait être la directrice actuelle de G.B.H., si elle accepte le poste. Selon les élus qui ont validé ce regrou- pement, cette nouvelle struc- ture “sera positive pour les locataires.” Les deux bailleurs avaient jusqu’à présent des coûts de loyers quasiment similaires. Avec une seule structure, les deux directions promettent des économies d’échelle… qui pourraient à terme permettre d’accélérer encore un peu plus la transi- tion énergétique des bâti- ments qu’ils soient situés à Planoise, Palente, Orchamps, Clairs-Soleils, pou Saint- Claude…Le nom de la future structure n’est pas encore connu. n
Adrien Vitte, le directeur d’Intermarché à Planoise, souhaiterait une meilleure coordination entre la police et la sécurité privée qu’il emploie.
Cinq nouvelles voitures pour la Roue de secours
L’ association La Roue de secours, basée rue Krug à Besançon, récupère des voitures usagées, les remet en état, les loue ou les vend à un prix modique à destination d’une clientèle qui n’a pas les moyens financiers de s’adresser à un garage classique ou au bénéfice de personnes à la recherche d’un emploi et pour qui la mobilité pro- fessionnelle est un obs- tacle. Sa flotte de véhi- cules (voitures, scooters, vélos électriques…) vient de s’enrichir de cinq nou- velles voitures offertes
par le Département du Doubs. La remise des clés s’est déroulée le 12 novembre dernier dans les locaux de l’associa- tion. “Ce don est particu- lièrement bienvenu se réjouit Hugues Menant, le directeur de cette asso- ciation créée il y a vingt ans, car les besoins en termes de mobilité sont un vrai enjeu pour l’em- ploi. En un an, 600 per- sonnes ont bénéficié de nos services à l’échelle du département.” Pour le Conseil départemental du Doubs qui dit avoir fait “du retour à l’emploi une de nos priorités” , ce don
de véhicules issus de son propre parc “contribue à lever des freins à l’inser- tion des personnes confrontées à des pro- blèmes de mobilité.” Pour la Roue de secours, c’est aussi un vrai coup de pouce au projet de garage solidaire qui est sur le point de se concré- tiser à Besançon. “Il ouvrira en janvier rue Jac- quard” annonce Hugues Menant. À l’échelle du département, la Roue de secours dispose désor- mais d’une flotte de 120 véhicules dont une bonne moitié de scooters. n
est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645
Hugues Menant, directeur de l’association la Roue de Secours, et Odile Faivre-Petitjean, vice-présidente du Département en charge de l’enfance-famille (photo : C.D. 25).
Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Nicolas Pierron. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2019 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : C.D. 25, C.R.T.-B.F.C., D.R.E.A.L., P. Herrmann, Maisons Moyse, J. Varlet.
L’INTERVIEW DU MOIS
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FINANCE
Un lanceur d’alerte “Moi, Maxime, taupe de la D.G.S.E. au cœur des paradis fiscaux” La vie du Bisontin Maxime Renahy est un roman d’espionnage.
L a Presse Bisontine : En mars 2007, vous intégrez le prestigieux cabinet d’avocats Mourant à Jersey, un paradis fiscal des îles anglo-nor- mandes abritant les secrets bancaires des milliardaires, multinationales, hommes politiques. Pourquoi contacter les services secrets seulement quelques semaines après votre prise de poste ? Maxime Renahy : J’ai été formé par ce cabinet : je n’y connaissais pas grand-chose aumonde de la finance. Mais le bon côté des pays anglo- saxons est d’embaucher sur un profil plutôt que sur l’expérience. Rapi- dement, je me suis dit que je ne pouvais pas laisser les informations que je voyais passer ou que j’enten- dais.À cette époque, peu de monde parlait d’évasion fiscale, de rétro- commissions… J’ai contacté la D.G.S.E. (direction générale de la sécurité intérieure) pour deux rai- sons : j’ai toujours eu envie de tra- vailler pour eux et l’opportunité m’a conduit vers eux. L.P.B. : Comment se noue le contact ? M.R. : À l’époque, il y avait peu d’élé- ments sur Internet pour trouver un numéro de téléphone. J’envoie alors une lettre au ministère de la Défense depuis Jersey. On me répond seulement après plusieurs semaines. De retour en vacances à Besançon chez mon père, je prends le téléphone et j’appelle l’état-major livre bientôt adapté à la télé. Ses connaissances sont désormais à disposition des citoyens. Administrateur de fonds à Jersey puis au Luxembourg de 2007 à 2012, il a livré des informations cruciales sur des entreprises françaises cherchant à échapper au fisc. Il a fait tomber le masque dans un
un sentiment “patriotique”. À ce moment, je vois par exemple pas- ser le dossier Samsonite devant moi, peu de temps après mon arri- vée. Ce jour-là, la transaction rap- portait à Mitt Romney (ex-candi- dat à la présidentielle aux États-Unis) et ses associés 950mil- lions de dollars pour une mise ini- tiale de 106millions d’euros. L’acte signé sous mes yeux était l’abou- tissement d’un plan implacable visant entre autres à licencier les quelque 200 salariés de l’usine Samsonite à Hénin-Beaumont pour délocaliser la production en Asie. L.P.B. : Comment obtenez-vous la confiance des services secrets ? M.R. : Au premier rendez-vous, à Paris, j’avais déjà préparé des dos- siers de rétrocommissions dans lemonde de l’armement, des inves- tissements interdits de multina- tionales françaises, des abus de biens sociaux, des délits d’initiés, des liquidations frauduleuses. La confiance se base grâce à ma dis- ponibilité et ma sincérité et parce que je leur délivre des informa- tions de premier plan.À l’époque, je sens que ma vie bascule dans cette vie d’espion et je suis hyper- motivé. L.P.B. : Comment transmettez-vous les documents ? M.R. : Je dois écrire sur une clé U.S.B. et la remettre àmon officier traitant en main propre. Ma mis- sion consiste répondre à une liste de course, de tenter de développer un réseau d’espions sur l’île, de donner des informations récupé- rées. L.P.B. :Vous voilà devenu taupe. Comment vit-on avec cette double casquette ? M.R. : Il faut savoir aimer et trahir. J’ai noué beaucoup de relations, je suis rentré dans des clubs de sport, participé à de nombreuses soirées pour récolter le maximum. Il faut savoir que Jersey est une toute petite île. Très rapidement, je me suis fait accepter car je suis sociable. J’ai récupéré des infor- mations lors de soirées, parties de poker, mais aussi parce que les collègues avec qui je travaillais parlaient souvent “boulot”… Il fallait les écouter sans trop en demander pour ne pas se faire démasquer et ensuite vérifier. L.P.B. : Et vous avez eu de nombreuses relations avec des femmes… M.R. : (rires). J’explique dans mon livre que les femmes à Jersey ne sont pas écoutées et considérées par les hommes. Si vous prenez le temps de les écouter, elles finis- sent par vous dévoiler des infos. C’est ce que j’ai fait avec une femme richissime.
Le Bisontin Maxime Renahy.
Quand des gens abusent de leur pouvoir, nous sommes là pour le leur rappeler. Le fait de ne pas retenir ma candidature était une décision politique. L.P.B. :Vous n’êtes plus espion.Vous êtes grillé chez les banquiers et les avocats. De quoi vivez-vous ? Regrettez-vous ? M.R. : Je ne regrette rien. J’ai créé la plate-forme associative “lan- ceuralerte.org”. qui sert aux syn- dicats, salariés, O.N.G., médias alternatifs. J’ai lancé avec mon frèreAlexandre des attaques judi- ciaires contre 8 multinationales comme Bigard et Lactalis pour leur demander de publier leur compte. Nous avons gagné. Je suis rémunéré pour mes analyses financières pour des syndicats, je travaille pour laWebT.V. Lemédia, j’ai mon livre qui marche bien et j’ai bientôt l’adaptation à la télé. L.P.B. :Vous vous méfiez de la politique. Pourtant, vous étiez au lancement de la liste“BesançonVerte et Solidaire”portée par La France Insoumise… M.R. : C’est uniquement pour les soutenir car ce sont des militants, qui ne sont pas des radicaux. Ils se battent.J’ai peut-être un côté anar- chiste qui résulte de la culture du socialisme utopique à Besançon. L.P.B. : Votre ennemi, c’est la finance… M.R. : (rires). Non. Hollande a pro- noncé cette phrase mais il a fait comme Sarkozy et maintenant Macron. Il y a des personnes com- pétentes dans les services français mais encore faut-il que le politique veuille se battre. Mon but est de mettre la lumière les systèmes de fraudes d’entreprises, de politiques, des hauts fonctionnaires. On ne peut plus se laisser faire. Je n’ai rien contre le fait de faire de l’ar- gent honnêtement. n Propos recueillis par E.Ch.
Pinault, Bouygues…
L.P.B. : Que gagnez-vous à balancer ? M.R. : Pas un centime. Dans ma famille,mon grand-père était résis- tant. Il était fromager au Barboux (Haut-Doubs) et n’a jamais demandé d’argent quand il aidait des juifs à passer en Suisse. Pareil pour mon père, militant maoïste, lorsqu’il a mené des actions pour L.I.P. à Besançon. Cela peut paraî- tre utopique et naïf. Mais avec ce combat contre ces riches, se posait cette question : qu’est-ce qui est juste, qu’est-ce qui est droit ? Ces gens richissimes trichent et parce qu’ils sont puissants, ils auraient tous les droits ! Je ne pouvais plus le supporter. L.P.B. :Avez-vous été surpris par le faible niveau de connaissance de l’État en matière d’évasion fiscale à l’époque ? M.R. : On m’a demandé d’estimer les fonds propres et des solvabilités de certaines banques. J’ai été cho- qué que l’État me demande cela. Malgré tout, les agents de la D.G.S.E. ont une culture générale développée et leur niveau de connaissance sur la finance était honorable.Mais l’intelligence éco- nomique, c’est le parent pauvre de la France ! L.P.B. : Racontez-nous une découverte originale ? M.R. : Des amies polonaises au cabinet étaient choquées d’avoir à gérer les actifs juteux d’une congrégation catholique (La Légion du Christ) régie par des vœux de pauvreté, qui au-delà de ses participations via les paradis fiscaux dans des investissements comme le laboratoire Pfizer, alors détenteur du monopole Viagra, possédait deux communautés actives en France et avait créé un cercle d’influence où se rencon- traient les plus grands noms du C.A.C. 40 : Charles Beigbeder,
L.P.B. : Puis arrive une forme de décep- tion. M.R. : Ne pas savoir ce que devien- nent mes informations est une frustration.Onme dit juste :“Elles sont remontées au plus haut niveau.” Je me dis alors que je sers les intérêts des multinatio- nales françaises. Être idéaliste, c’est bien, mais quand tu vois que tu nourris le système capitaliste, tu te dis qu’il faut le quitter. L.P.B. :Annoncez-vous votre fin de carrière aux services secrets ? M.R. : Je leur dis que je prends une année sabbatique mais ils ne me croient pas (N.D.L.R. : les services l’ont mis sur écoute et savent qu’il veut arrêter). L.P.B. :En déballant votre histoire,d’ailleurs parfaitement écrite dans le livre, crai- gnez-vous pour votre sécurité ? M.R. : Je suis vigilant quand je vais à Paris. La tension est redescendue et je n’ai aucun procès. Je sais que je ne retournerai pas à Jersey… L.P.B. : Pourquoi vous a-t-on interdit l’accès au salon Livres dans la Boucle à Besançon en septembre dernier ? M.R. : Lamaison d’édition a envoyé une demande très en avance qui n’a pas eu de réponse. Le maire de Besançonme connaît ainsi que mon frère : nous sommes des emmerdeurs via notamment notre blog lecompost.net.. J’ai dit sur Facebook que j’irai… et là, 150 personnes, des ami(e)s gilets jaunes, des militants, ont crié “Pour Maxime, liberté d’expres- sion” alors que je pensais être seul ou seulement avec quelques amis. Les gens m’ont poussé et nous sommes rentrés. Je ne voulais pas de débordements même je suis un emmerdeur professionnel.
Bio express
Né à Besançon,
l
il a 41 ans
l Il a un frère et une sœur
l Son grand-père a fait partie de la résistance à Besançon et dans le Haut- Doubs, son père était maoïste En 2007, après avoir travaillé dans de grands hôtels de luxe parisiens, il part en Angleterre. Il est embauché à Jersey dans un cabinet d’avocats l
l En 2012, il démissionne
l En 2016, Maxime contacte une maison d’éditions en qui il a confiance
l Avril 2019 : sortie de “Là où est l’argent”, éditions Les Arènes (20 euros). Création de la plate- forme lanceurdalerte.org 22 novembre 2019 : il signe avec Arte une adaptation de son livre à la télé l
de l’armée deTerre au culot. Je dis que je travaille dans la finance offshore, que je dispose d’in- formations cru- ciales. Je le fais sans trop y croire, en laissant mes coordonnées. On me rappelle plus tard et on me demande de créer une boîtemail sous un faux nom, puis de venir à Paris. C’était en 2008. L.P.B. : Pourquoi fran- chir le pas ? M.R. : Le plaisir de se rendre utile et
“La déception de ne pas savoir ce que deviennent mes informations.”
BESANÇON
" O f f d e c a m p a g n e "
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MUNICIPALES Ce qu’il faut savoir en quelques lignes Les Off de campagne Jusqu’aux municipales de mars 2020, cette rubrique suit et dévoile l’envers du décor de la politique locale, à Besançon, mais pas que… Peaux de banane mais aussi belles histoires sont au programme.
l Ludovic Fagaut Absent au dernier conseil muni- cipal de Besançon parce qu’il conduisait ses élèves en voyage scolaire en Ukraine, le candidat tête de liste des Républicains Ludovic Fagaut a paru discret sur le terrain à la mi-novembre. Ce qui ne l’a pas empêché d’être actif sur les réseaux sociaux et de participer aux commémora- tions du 11-Novembre. Est-ce une couverture pour mieux sor- tir l’artillerie lourde dans les semaines à venir ? Pour s’en- gager dans la bataille, le prin- cipal du collège qu’il est devra se mettre en disponibilité. Sexisme Dans une tribune publiée sur France Info, des élus et res- ponsables associatifs s’engagent pour écarter de leurs listes des candidats sexistes ou violents. À Besançon, pour le moment, seule la Bisontine Élise Aebi- scher (24 ans) du parti Géné- ration(s) a signé. On attend que les autres fassent de même… l
l Avec Bodin, oui, Vignot non Elle aurait son avis sur tout, même les sujets qu’elle ne maî- trise pas.AnneVignot (E.E.L.V.), capitaine désignée de “L’Équipe”, ne fait pas toujours l’unanimité dans ce mariage E.E.L.V. - P.C.F. - Générations… Un élu P.-S., de la majorité, se dit prêt à suivre Nicolas Bodin en qui il a confiance,mais pasAnneVignot. La sortie au dernier conseil muni- cipal de l’adjointe aux espaces verts n’a fait que confirmer son impression. Guignol Faut pas énerver Yves-Michel Dahoui. L’adjoint à l’éducation s’est mis en colère alors que le conseil municipal du 14 novembre touchait à sa fin. Il devait pré- senter le projet éducatif territo- rial, présentation repoussée vu l’heure tardive : “Je trouve regret- table qu’on torche en cinqminutes des sujets aussi essentiels… Je veux bien jouer les guignols mais il y a des limites.” Son dossier sera présenté au prochain conseil, si l’intéressé est d’accord d’ici là. l
l Y.-M.D. (suite) Il se dit lui-même en retrait de la vie politique locale, Yves- Michel Dahoui, l’adjoint bisontin à l’Éducation, lassé par lamédio- crité des débats et les guéguerres intestines. Il avait tenté d’élever le débat en lançant un appel à la construction d’un vrai projet pour Besançon, appel resté sans réponse. Las, il a donc décidé de se mettre en sourdine. Ce qui ne l’empêche pas, on le constate de plus en plus, de venir distiller ses conseils au maire de Besan- çon dans son bureau de lamairie, le soir…Dahoui, visiteur du soir, et inspirateur d’une future liste dans laquelle le maire sortant jouerait un rôle central ? Le conseiller municipal Philippe Mougin élu sous l’étiquette F.N. en 2014 donne un coup de main à Jacques Ricciardetti, candidat tête de liste aux municipales de Besançon sous l’étiquette Ras- semblement national. Pour autant, Philippe Mougin assure qu’il ne sera pas sur cette liste. l Rassemblement national
“Besançon Verte et Solidaire” est une liste citoyenne, composée de membres de La France insoumise, qui co-construit son programme avec les Bisontins.
l Cabinet Il était le coordinateur Europe pour L.R.E.M. dans le Doubs. Proche d’Alexandra Cordier, qui a démissionné de son poste de référente, Stéphane Chopin a lui aussi claqué la porte des ins- tances dirigeantes du parti pour finalement atterrir au cabinet du maire de Besançon. Une reconversion comme celle de l’ex- journalisteMargot Brisson, pas- sée par le cabinet dumaire Jean- Louis Fousseret, désormais Référente départementale d’En Marche Doubs depuis le 21 novembre et engagée aux
candidats pour compléter la liste Allenbach aux municipales.
côtés d’Éric Alauzet. Beau jeu de chaises musicales ! Sport Éric Alauzet a tenté d’organiser une réunion avec des présidents de club de sports. Annulée. Les associations n’ont-elles pas envie de s’afficher avec un politique ? Ou n’est-ce - comme on nous l’a dit - qu’un problème de planning ? Le Mouvement Franche-Comté (avec son leader Jean-Philippe Allenbach) a publié une annonce sur Twitter pour trouver des l l Recherche candidats
D.G.S. candidat
l
Après Ayache aujourd’hui vice-président de la Région, c’est au tour de Daniel Pengrec’h, son prédécesseur en tant que D.G.S. (directeur géné- ral des services) de la Ville de Besançon de se lancer en poli- tique. Il devrait figurer sur la liste d’Éric Alauzet aux muni- cipales. Passer sa vie profession- nelle à côtoyer des élus, ça donne des idées… n Patrick
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019
Alors que la réforme de la taxe d’habitation est engagée, quelles sont les répercussions de cette mesure dans les communes du Grand Besançon, combien y gagnent les foyers et quels sont ceux qui devront attendre encore avant de ne plus la payer ? La Presse Bisontine dévoile les chiffres et les évolutions à venir commune par commune. Tandis que la taxe foncière, elle, ne baisse nulle part… LES IMPÔTS LOCAUX PASSÉS À LA LOUPE Commune Nbre de foyers Nbre de foyers Nbre de foyers Montant moyen Nbre de foyers Montant moyen Nbre de foyers Montant moyen soumis à la T.H. exonérés concernés par de cette concernés par de cette concernés par de cette pour résidence de la T.H. la suppression de 30% suppression la suppression suppression la suppression suppression principale avant réforme de la T.H. de la T.H. de 65% de la T.H. de la T.H. de 100% de la de la T.H. en 2018 en 2018 pour 2019 pour 2019 T.H. pour 2020 pour 2020 ABBANS-DESSOUS 94 16 67 144 67 311 67 479 ABBANS-DESSUS 122 nd nd nd nd nd nd nd AMAGNEY 378 52 261 113 261 245 261 376 ARC-ET-SENANS 717 149 451 156 451 339 451 521 AUDEUX 184 14 130 152 130 329 130 507 LES AUXONS 987 63 606 197 606 426 606 656 AVANNE-AVENEY 819 76 497 221 497 478 497 736 BESANçON 60 585 10 462 33 448 183 33 448 396 33 448 610 BEURE 638 91 410 157 410 339 410 522 BOUSSIERES 472 49 331 125 331 271 331 418 BUSY 254 24 167 162 167 351 167 540 CHALèZE 160 20 101 149 101 324 101 498 CHALEZEULE 548 44 366 130 366 282 366 435 CHATILLON-LE-DUC 810 65 420 196 420 425 420 653 CHAUDEFONTAINE 99 14 69 115 69 249 69 384 CHEMAUDIN-ET-VAUX 793 61 533 169 533 367 533 564 CUSSEY-SUR-L'OGNON 400 37 268 187 268 406 268 624 DANNEMARIE-SUR-CRETE 523 42 348 180 348 390 348 600 DELUZ 291 50 208 115 208 249 208 383 DEVECEY 602 64 379 191 379 414 379 637 éCOLE-VALENTIN 1 109 86 715 178 715 386 715 594 éMAGNY 261 26 182 177 182 383 182 589 FONTAIN 413 38 233 168 233 363 233 559 FRANOIS 914 87 581 179 581 388 581 596 GENEUILLE 530 47 314 136 314 294 314 452 LE GRATTERIS 66 nd nd nd nd nd nd nd LARNOD 298 24 163 213 163 461 163 709 MAMIROLLE 624 58 412 194 412 421 412 648 MARCHAUX-CHAUDEFONTAINE 495 39 359 143 359 309 359 476 MISEREY-SALINES 1 048 60 658 160 658 348 658 535 MONTFAUCON 677 39 323 243 323 526 323 809 MONTFERRAND-LE-CHâTEAU 869 78 573 160 573 346 573 532 MORRE 562 48 364 186 364 404 364 621 NANCRAY 517 50 348 150 348 325 348 500 NOVILLARS 525 86 368 163 368 353 368 543 OSSELLE-ROUTELLE 399 42 281 132 281 286 281 441 PELOUSEY 539 28 344 162 344 352 344 541 PIREY 852 48 500 196 500 425 500 654 POUILLEY-FRANçAIS 325 13 251 143 251 309 251 476 POUILLEY-LES-VIGNES 824 79 472 210 472 456 472 701 PUGEY 300 40 196 168 196 364 196 560 QUINGEY 522 77 346 151 346 326 346 502 RECOLOGNE 285 23 203 149 203 322 203 496 ROCHE-LEZ-BEAUPRé 959 110 693 158 693 342 693 526 SAINT-VIT 2 048 250 1 435 195 1 435 423 1 435 650 SAôNE 1 419 162 949 211 949 456 949 702 SERRE-LES-SAPINS 691 62 427 236 427 511 427 786 TALLENAY 177 12 89 213 89 462 89 711 THISE 1 319 145 819 200 819 433 819 667 THORAISE 150 14 109 137 109 297 109 457 TORPES 407 38 285 183 285 397 285 610 VAIRE 345 34 248 148 248 321 248 494 LA VèZE 213 11 141 129 141 280 141 431 VIEILLEY 291 40 193 167 193 362 193 558 VORGES-LES-PINS 235 14 170 143 170 310 170 478
La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019
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l Palmarès
Commune par commune
Réforme de la taxe d’habitation : combien de foyers y gagnent Dans le Grand Besançon, combien de foyers fiscaux bénéficient d’une exonération partielle du paiement de la taxe d’habitation cette année. Tous les chiffres basés sur les données de la D.G.F.I.P.
Nbre de foyers Montant moyen Nbre de foyers Montant moyen Nbre de foyers Montant moyen Nbre de foyers Dont non Montant de Montant moyen parmi les 20% de cette parmi les 20% de cette parmi les 20% de cette concernés par exonérés la suppresion de cette les plus aisés suppression de les plus aisés suppression des les plus aisés suppression la suppression avant la de la T.H. suppression concernés par 30% de la T.H. concernés par 2/3 de la T.H. concernés par de la T.H. de la T.H. réforme en 2023 totale de la la suppression en 2021 la suppression en 2022 la suppression de en 2023 en 2023 (en nombre) T.H. en 2023 de 30% en 2021 des 2/3 en 2022 la T.H. en 2023 11 217 11 435 11 652 94 78 39 255 503 nd nd nd nd nd nd 122 nd 69 425 nd 65 193 65 386 65 578 378 326 135 829 417 117 294 117 589 117 883 717 568 338 368 596 40 260 40 521 40 781 184 170 97 101 571 318 349 318 697 318 1 046 987 924 730 219 790 246 402 246 803 246 1 205 819 743 662 214 891 16 675 430 16 675 859 16 675 1 289 60 585 50 123 41 884 665 836 137 290 137 580 137 870 638 547 333 273 609 92 264 92 528 92 793 472 423 211 144 499 63 276 63 551 63 827 254 230 142 321 619 39 261 39 521 39 782 160 140 80 796 577 138 252 138 505 138 757 548 504 263 471 523 325 353 325 705 325 1 058 810 745 618 123 830 16 187 16 375 16 562 99 85 35 467 417 199 290 199 580 199 869 793 732 473 672 647 95 343 95 686 95 1 029 400 363 265 030 730 133 396 133 791 133 1 187 523 481 366 549 762 33 233 33 466 33 699 291 241 102 645 426 159 461 159 922 159 1 383 602 538 461 500 858 308 340 308 679 308 1 019 1 109 1 023 738 488 722 53 305 53 610 53 915 261 235 155 640 662 142 369 142 738 142 1 106 413 375 287 249 766 246 326 246 652 246 978 914 827 587 044 710 169 252 169 504 169 756 530 483 269 739 558 nd nd nd nd nd nd 66 nd 28 296 nd 111 384 111 769 111 1 153 298 274 243 497 889 154 351 154 703 154 1 054 624 566 429 366 759 97 253 97 505 97 758 495 456 244 408 536 330 281 330 563 330 844 1 048 988 630 502 638 315 472 315 945 315 1 417 677 638 707 432 1 109 218 389 218 779 218 1 168 869 791 559 630 707 150 369 150 739 150 1 108 562 514 392 366 763 119 347 119 693 119 1 040 517 467 297 747 638 71 297 71 593 71 890 525 439 262 850 599 76 194 76 389 76 583 399 357 168 137 471 167 290 167 579 167 869 539 511 331 161 648 304 389 304 778 304 1 168 852 804 682 119 848 61 256 61 513 61 769 325 312 166 313 533 273 404 273 809 273 1 213 824 745 662 088 889 64 322 64 644 64 966 300 260 171 611 660 99 290 99 581 99 871 522 445 259 950 584 59 298 59 597 59 895 285 262 153 400 585 156 327 156 654 156 980 959 849 517 559 610 363 401 363 802 363 1 203 2 048 1 798 1 369 947 762 308 413 308 826 308 1 239 1 419 1 257 1 047 988 834 202 440 202 879 202 1 319 691 629 601 913 957 76 359 76 719 76 1 078 177 165 145 266 880 355 364 355 729 355 1 093 1 319 1 174 934 265 796 27 301 27 602 27 903 150 136 74 172 545 84 348 84 695 84 1 043 407 369 261 531 709 63 257 63 514 63 770 345 311 171 073 550 61 236 61 472 61 707 213 202 103 953 515 58 305 58 610 58 915 291 251 160 708 640 51 268 51 535 51 803 235 221 122 145 553
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