La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019

DOSSIER I

La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019

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l Claire Arnoux et Denis Boutonnet

La France Insoumise

D’abord interdire toute extension des zones commerciales

C’est une des premières priorités de la future liste “Besançon verte et solidaire” soutenue par la France Insoumise. Ils prônent aussi une meilleure occupation de l’espace public au centre-ville.

ville où l’on puisse flâner et se poser avec un mobilier urbain qui permette d’être en groupe ou de s’allonger à l’om- bre d’un arbre. Fini cet horrible et hon- teux mobilier anti-S.D.F. que les élus de la majorité actuelle ont laissé s’ins- taller sans mot dire ! Nous souhaitons végétaliser ce centre, pour qu’il soit accueillant aux êtres vivants, insectes pollinisateurs ou êtres humains, et ce, même au cœur de l’été.” Les représentants de la liste “Besançon verte et solidaire” souhaitent également que le centre-ville soit plus accessible aux piétons, aux vélos, aux personnes circulant en fauteuil roulant ou avec des poussettes. “Ainsi, il s’agit de per- mettre une occupation harmonieuse de l’espace public entre piétons, acha- landage commerçant, vélos… Autant de points qui nécessitent de revoir com- plètement la politique de circulation en ville et de stationnement. Les par- kings-relais doivent être plus nombreux, permettre des stationnements très longue durée en étant accessibles à toutes les bourses. Il faut encourager la mutation des grands parkings de groupes privés en parkings-relais” déve- loppent-ils. Pour encourager la dynamique com- merciale, ils disent vouloir “aider par la mise à disposition de locaux, l’ins-

L e mouvement baptisé “Besan- çon verte et solidaire” n’a pas encore choisi sa tête de liste. “Le cadre dans lequel nous nous plaçons étant citoyen, ce sont les citoyens qui choisiront démocratique- ment leur tête de liste. Pour la France Insoumise, qui soutient et est avec des citoyens à l’initiative de “Besançon verte et solidaire”, nous avons un binôme de chefs de file : moi-même et Michel Boutonnet” observe Claire Arnoux (peut-être) future tête de liste. Tous deux estiment que la question de redynamiser le centre-ville et ses commerces est une question récurrente des élections municipales. “En la matière comme toujours, il importe d’avoir une vision globale de la situa- tion” estiment-ils. “Si l’objectif est de faire du centre-ville une galerie com- merciale à ciel ouvert, avec les mêmes chaînes de magasins que partout ail- leurs, mais avec les seuls désavantages d'avoir des parkings payants, un mobi- lier urbain inadapté, des rues et des

places minérales qui emmagasinent la chaleur lors des canicules et dissua- dent chacun de s’y aventurer… alors les grandes galeries commerciales de Chalezeule,Valentin ou Châteaufarine, climatisées, avec des parkings gratuits et des boutiques similaires, l’emporte- ront toujours” pensent ces candidats.

Ils prônent dès lors plusieurs mesures concrètes : “La pre- mière est de stopper l’artificialisation des sols en périphérie et d’interdire toute exten- sion des zones commer- ciales, c’est une mesure écologique, de bon sens, et qui bénéficiera aux petits commerces du centre” avancent Claire Arnoux et Michel Bou- tonnet. La seconde mesure pour eux serait “de concevoir un centre-

Claire Arnoux, co-cheffe de file L.F.I., avec Michel Boutonnet, pour le collectif “Besançon verte et solidaire”.

“Fini cet horrible et honteux mobilier anti-S.D.F. !”

des petits commerçants heureux passe par l’alignement sur les politiques des grandes surfaces ou du e-commerce. “Bien au contraire !” affirment-ils. Fidèles à la méthode L.F.I., les deux porte-parole précisent que “tous les points développés ici sont mis en dis- cussion sur notre plateforme collabo- rative (à retrouver sur besanconver- teetsolidaire.fr). Aux citoyens de contribuer et d’enrichir la réflexion désormais !” n J.-F.H.

tallation ou le maintien de petits com- merces (librairie, boulangeries, bou- cheries, épiceries, maraîchers, cafés… ) et de petits artisans boutiquiers, lais- sant une place aux activités répara- tion-recyclage. Et pour les locaux com- merciaux non loués depuis des années et délaissés par leurs propriétaires, des réquisitions pourront s’avérer néces- saires.” Philosophiquement enfin, ils ne pensent pas que l’avenir d’un centre-ville accueillant pour ses habitants, avec

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