La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019
DOSSIER I
La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019
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l Ludovic Fagaut Droite et centre “Il s’agit avant tout de faire preuve de bon sens”
La méthode portée par le candidat Ludovic Fagaut concernant le commerce s’articule autour de trois axes : un diagnostic de territoire, des besoins fondamentaux par rapport aux priorités des Bisontins et des propositions concrètes. Détails.
travailler sur les fréquences des rames du tram et peut-être à envisager après avoir eu les élé- ments techniques une augmen- tation. L.P.B. : Quel moyen le maire a de lutter contre la vacance des locaux com- merciaux ? L.F. : À travers le guichet unique évoqué précédemment, la ville doit avoir comme mission de recenser les locaux qui ne trou- vent pas d’occupant depuis long- temps (par exemple secteur Bat- tant), de proposer à leurs propriétaires de baisser signi- ficativement le loyer demandé pour une période de 6 mois, renouvelable une fois. En contre- partie de quoi la Ville, par l’in- termédiaire d’un appel à projet, choisira un candidat et l’accom- pagnera à travers le dispositif décrit précédemment. Au bout d’une ou deux périodes d’essai, le créateur est en capacité de savoir si son affaire est viable, et le loyer d’origine est alors à nouveau appliqué. Il faut aussi développer des com- merces de circuit court en lien avec nos fruitières, coops locales type boutique de centre réservée aux agriculteurs et boutiques éphémères. On doit aussi ren- forcer le lien ville-C.C.I. pour faciliter l’implantation du com- merce indépendant. L.P.B. : Face à la montée en puissance du e-commerce, la collectivité doit- elle aider les commerçants indépen- dants à prendre ce virage numérique et si oui, comment ? L.F. : Je propose de développer une application smartphone “Besançon mon quotidien” qui indique en temps réel les places disponibles, le trafic, les actions promotionnelles, faciliter l’uti- lisation de l’horodateur. n Propos recueillis par J.-F.H.
tions d’envergure, des tarifs pri- vilégiés voire gratuité sur un temps long 2 heures ou 3 heures favorisant le concept : station- nement-déambulation-achat- déjeuner. Il faut penser le concept “Bonjour Besançon” comme à Metz : dès 30 euros d’achat, 3 euros de parking offerts faisant ainsi revoir le Freepass L.P.B. :Quelle est votre position concer- nant l’accessibilité du centre-ville ? L.F. : Je soutiens l’idée des rues du centre 100 % électriques. Sur le plan du transport, il faut met- tre en place des bus électriques à arrêt sur demande dans la boucle, avoir un meilleur flé- chage d’accès au centre-ville en travaillant également sur une application mobile indiquant aux usagers les facilités d’accès, de stationnement évitant ainsi les engorgements. Travailler avec les communes du plateau, commune de Morre notamment ainsi que la préfecture pour revoir le panneau directionnel avant le Trou-au-Loup à la fin de la nationale 57. Il est également nécessaire de renforcer les liaisons ferroviaires
L a Presse Bisontine : Quelles sont vos propositions concrètes et innovantes pour redynamiser et soutenir le commerce de centre-ville ? Ludovic Fagaut : Cette question amène à une réponse qui se veut transversale et multifactorielle. Il est impensable et impossible de dissocier le commerce de la tranquillité publique, de la lutte contre les incivilités, de l’accès, du stationnement, de l’anima- tion, de la relation élus-com- merçants, de l’accompagnement où la ville devrait être facilita- trice… Il s’agit avant tout de faire preuve de bon sens. Je propose donc la gratuité du stationnement entre 12 h 15 et 13 h 45 et une tarification lisible pour les usagers. Il faut égale- ment fusionner office de tou- risme et office de commerce
mobile indiquant aux usagers les facilités d’accès, de station- nement, évitant ainsi les engor- gements. Je souhaite lancer une carte avantage senior travaillée avec les commerçants donnant ainsi des avantages aux détenteurs sur le principe de la “carte avan- tages jeune”. J’ai aussi le projet de créer des boutiques éphémères et donc mettre à disposition des locaux notamment en direction des jeunes commerçants, de restruc- turer complètement les services commerces de la ville et de la communauté urbaine afin d’en- tendre les problèmes, de les trai- ter et les résoudre avec les com- merçants. On doit aussi communiquer à l’extérieur sur nos atouts commerciaux et tou- ristiques pour faire venir les clients notamment en direction de la Suisse, du Haut-Doubs, de Vesoul, Gray, Dole… Je souhaite créer une liaison centre-ville-Citadelle en l’ins- crivant dans un vrai chemine- ment touristique, avec notam- ment des activités sports nature tout autour et dans la Citadelle, et enfin créer des itinéraires touristiques liés à notre identité : tourisme vert, tourisme horloger, tourisme patrimonial, Itinéraire renaissance, etc. Et pour termi- ner faire enfin de Saint-Jacques une entrée dynamique du cen- tre-ville. L.P.B. : Quelle politique tarifaire pour les parkings ? L.F. : Le stationnement gratuit de 12 h 15 à 13 h 45, le tarif à 1 euro le samedi lors d’anima-
Ville-Grand BesançonMétropole pour avoir un plan transversal permettant de mettre le tou- risme à la disposition de la réus- site économique de du Grand Besançon. Je souhaite aussi ren- forcer les liaisons ferroviaires pour inciter les habitants péri- phériques à venir en ville. Pro- poser des tarifs privilégiés voire la gratuité sur un temps long de 2 heures ou 3 heures favori- sant le concept : stationnement- déambulation-achat-déjeuner. Ceci ne pourra se réaliser qu’à l’étude des chiffres précis Je soutiens l’idée d’organiser des animations tous les samedis en lien avec les associations en plus des samedis piétons. D’as- socier les commerçants aux temps forts de la ville : trail des forts, festival de musique, Livre dans la boucle. Chaque saison
doit avoir ses animations avec des temps forts et les parkings à 1 euro sur ces temps forts. Il faut également un marché de Noël favorisant la déambulation dans toutes nos rues avec des vitrines animées avec l’aide de l’union des commerçants, par le biais de concours. Je souhaite aussi valoriser les bords du Doubs (côté Gare d’eau, parc Rhodia…) pour les beaux jours mais également lors d’événe- ments comme les Instants gour- mands afin de faire vivre plu- sieurs lieux dans la ville, ce qui amènerait davantage de flux dans les rues bisontines. Il est nécessaire d’avoir égale- ment un grand plan incivilité avec un axe sur la propreté, la tranquillité publique avec une unité de la police municipale dédiée. Par ailleurs, je veux tra- vailler à la création d’un véri- table guichet unique pour les projets économiques qu’ils soient commerciaux, artisanaux, indus- triels, etc. Ce guichet devra avoir la capacité d’accompagner tous les porteurs de projet du début à la fin : recherche de locaux, mise en place de prévisionnels comptables, accompagnement juridique, autorisations d’urba- nisme, communication…en par- tenariat avec des professionnels de chaque secteur (agents immo- biliers, banques, comptables, notaires, avocats, architectes, etc.) et les services de la com- munauté urbaine afin de ne pas “tuer” le projet avant son lan- cement. Il faut aussi avoir une meilleure signalétique d’accès au centre-ville en travaillant également sur une application
pour inciter les habitants péri- phériques à venir en ville tram-train, développer le concept smart- city ou ville intelligente et connectée, en allant plus loin dans l’informa- tion à transmet- tre aux usagers sur des pan- neaux mais aussi sur des feux dits intel- ligents. Et enfin
“Des rues du centre 100 % électriques.”
Ludovic Fagaut, candidat de la droite et du centre, veut lancer une application “Besançon mon quotidien”.
“Les petits commerçants font les frais du capitalisme” La liste Lutte ouvrière sera présente à Besançon avant tout pour faire entendre le camp des travailleurs. Elle ne défendra pas de politique locale, “même si nous ne sommes pas indifférents aux fermetures des commerces” note sa tête Nicole Friess. l Nicole Friess Lutte ouvrière
d’écoles, fermetures de bureaux de postes, de petits hôpitaux, etc.” Selon Nicole Friess, la solution bisontine ne sera pas dans une “une énième “union de la gauche”. Il n’y a pas de sauveur suprême, c’est à nous travailleurs de prendre les choses en main, avec la perspective de renverser ce système qui nous mène tout droit à l’abîme.” Nicole Friess convient tout de même que sa réponse sur le commerce local “ne conviendra peut-être pas, mais c’est cet axe-là que nous défendrons dans cette campagne municipale à Besançon” dit- elle. n
À Lutte ouvrière, le discours ne change pas d’un pouce, que ce soit pour des élections locales, régionales, nationales, voire européennes. “Notre camp, c’est celui des travailleurs, ceux qui font tout fonctionner dans cette société, et dont le fruit du travail est accaparé par les capitalistes, qui pillent les services publics, qui reçoivent, sans contrepartie, des milliards de la part de l’État, sous forme de subventions de toute sorte” entame Nicole Friess. “Ces grands groupes n’investissent plus dans la pro- duction, ferment leurs usines même celles qui font du profit (Michelin par exemple ou P.S.A. avec la fermeture
d’Hérimoncourt). Leur seule préoccu- pation, c’est de s’enrichir, encore et tou- jours sur le dos des classes populaires,
car le chômage, les bas salaires, la pré- carité toujours plus grande des classes populaires, font qu’ils sont obligés de fermer leurs commerces, faute d’ache- teurs. Et la situation ne va pas s’ar- ranger” prédit Nicole Friess, puisque les financiers, les banquiers, “prévoient un krach financier encore plus grave que celui de 2008. Et là, ce ne sera plus les problèmes du e-commerce, ou des parkings qui seront à l’ordre du jour” dit-elle. “Nous sommes loin des problèmes locaux”, reconnaît-elle, tout en estimant que “ceux-ci découlent tous de la poli- tique gouvernementale : licenciements, non-entretien des routes, fermetures
sur le dos des travail- leurs dans les grandes entreprises, dans les hôpitaux, dans les ser- vices en général. C’est une classe parasite, qui ne contrôle plus rien, qui est dépassée par son propre système” pour- suit la candidate bison- tine qui en arrive (enfin) au sujet. “Les petits commerçants en font eux aussi les frais
La solution ne sera pas dans une “une énième “union de la gauche”.
Nicole Friess soutient inlassablement le camp des travailleurs, quelle que soit l’élection.
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