La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019
l Jean-Philippe Allenbach Indépendants Disque bleu et transports gratuits le samedi Le candidat indépendant prône un virage à 180° DOSSIER I CANDIDATS AUX MUNICIPALES : leurs propositions pour faire vivre le commerce 24
La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019
L e candidat indépendant part d’un constat : “La situation du commerce en centre-ville est un désastre. On ne compte plus les locaux commerciaux vacants.Auxquels on doit ajouter les magasins encore ouverts mais ayant l’intention de cesser leur activité prochainement faute de clients. Si par malheur les Galeries Lafayette ferment demain, ce sera le coup de grâce pour le centre-ville !” estime-t-il, déplorant la “spirale infer- nale” dans laquelle Besançon est entraîné : “plus les magasins ferment, en matière de politique de stationnement et d’accès au centre-ville, clé selon lui d’un renouveau du commerce.
le samedi.” Jean-Philippe Allenbach dit également vouloir mettre fin à ce qu’il nomme le “racket” des P.V. de sta- tionnement. “Nous ramènerons l’amende à 17 euros (comme à Nancy, Nice, Marseille…), annulant ainsi la hausse à 35 euros (+ 107% !) récemment décidée par le maire.” Le candidat indépendant soutient par ailleurs “l’usage libre et gratuit par les
moins il y a de clients, et moins il y a de clients, plus les magasins ferment” dit-il. Une seule solution s’impose dès lors : “Faire revenir les clients au centre-ville. Tout en arrêtant de harceler les com- merçants avec les réglementations et de les taxer pour leur activité devant leurmagasin. Il faut maintenant rompre avec la politique anti-commerçants menée depuis plus de quinze ans, sinon, les mêmes causes produisant les mêmes effets, le commerce en centre-ville conti- nuera de sombrer” argue M.Allenbach qui formule trois mesures prioritaires. La première concerne le stationnement. “Je propose le remplacement des horo- dateurs par le Disque bleu avec les deux premières heures de stationnement gra- tuites, ainsi qu’entre 12 heures et 14 heures, comme à Pontarlier.” Seconde proposition : “le stationnement, les par- kings et les transports publics gratuits
Pour Jean-Philippe Allenbach, il faut “un nouveau plan de circulation.”
Afin de réduire les bouchons urbains et péri-urbains aux heures de pointe, il propose “un nouveau plan de circu- lation. L’actuel a manifestement été conçu dans le but quelque peu pervers de créer le maximum de bouchons afin de forcer les habitants à prendre le tram” dit-il. Il voudrait instaurer aussi “un fléchage “centre-ville” à l’arrivée au Trou-au- Loup qui fasse arriver les touristes par la porte Rivotte au lieu de les envoyer sur Planoise.” Jean-PhilippeAllenbach dit enfin vouloir veiller “à ce que l’aide
nationale pour l’opération “Cœur de ville” (5 milliards d’euros au total) concernant notamment Besançon soit bien utilisée prioritairement, comme prévu, pour relancer l’habitat et le com- merce en centre-ville et pour aider les commerçants à la transition numérique. Et à ce que les 300 000 euros prévus par l’État pour aider les commerçants bisontins suite aux manifestations des Gilets jaunes leur soient bien versés, et les exonérations fiscales prévues bien accordées.” n J.-F.H.
commerçants de l’espace situé devant leur magasin, une police municipale qui soit tolérante en matière de P.V. de stationnement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.Mais qui soit ferme à l’encontre des per- sonnes vautrées devant les magasins avec leurs chiens et leurs cannettes de bière, ce qui fait fuir les clients” ajoute-t-il.
“Fermeté contre les personnes vautrées devant les magasins.”
“Nous voulons des rues plus apaisées et plus vivantes” Augmenter l’attractivité des rues du centre est la grande priorité de la liste de gauche. Elle demande aussi un moratoire sur l’installation de nouvelles surfaces commerciales périphériques. l Anne Vignot Union de la gauche et des écologistes
d’extension. Établir une taxe pour les propriétaires de locaux vides et ne cherchant pas à les louer. Opérer un rééquilibrage des commerces. Ceux de proxi- mité de centre-ville et de quar- tiers pourront faire l’objet de préemption des baux commer- ciaux ou par acquisition et travail des cellules commerciales. L.P.B. : Face à la montée en puissance du e-commerce, la collectivité doit- elle aider les commerçants indépen- dants à prendre ce virage numérique et si oui, comment ? A.V. : L’aménagement d’une grande surface numérique de 7 000 m² à Miserey-Salines, où les consommateurs se rendront en voiture pour sélectionner sur un écran des produits qui seront livrés chez eux, est une aberra- tion environnementale, écono- mique et sociale pour nos com- merçants et artisans indépendants. Des initiatives (comme Teekers) permettent de commander directement chez les commerçants indépendants. Elles permettent de développer et maintenir un commerce dura- ble et une économie locale dyna- mique en cœur de ville. La mon- naie locale “La Pive” en est une autre. n Propos recueillis par J.-F.H.
sation, la plantation d’arbres, des animations et événements culturels associant musées et associations. Nous voulons des rues plus apaisées et plus vivantes ! L.P.B. : Quelle politique tarifaire pour les parkings ? A.V. : Pour les personnes emprun- tant les transports en commun, les parkings-relais sont gratuits. Nous étudierons la tarification des différents parkings selon leur éloignement ou leur taux de fréquentation pour rendre le stationnement plus dynamique. L.P.B. : Quelle est votre position sur l’accessibilité du centre-ville ? A.V. : Nous entendons les reven- dications d’associations comme Trottoirs libres ou l’A.V.B., qui demandent une verbalisation effective face au parking sau- vage. Cette situation n’est plus tenable. Le transport en commun et les modes doux sont l’avenir des centres-villes. C’est la raison pour laquelle nous voulons éten- dre l’espace public ouvert aux piétons, aux enfants, aux asso- ciations, comme les Samedis pié- tons dans les quartiers :“La rue est à nous !”. Par une démarche participative, choisir ensemble
la place ou la rue dédiée un week-end piéton par mois. Nous voulons aussi étudier la gratuité des transports pour tous les samedis. Proposer un système de livraison des com- merces (dernier km) depuis une plateforme logistique de proxi- mité (réactivité de réapprovi- sionnement), ainsi qu’un système de livraison des achats des clients à leur domicile ou aux parkings-relais. L.P.B. : Quel moyen de lutter contre la vacance des locaux commerciaux ? A.V. : Des études locales réalisées sur le Grand Besançonmontrent un surdimensionnement des surfaces commerciales avec comme effet une mise en concur- rence délétère. Le numérique fait tomber des
L a Presse Bisontine : Quelles sont vos propositions concrètes et innovantes pour redynamiser et soutenir le commerce de centre-ville ? Anne Vignot : Notre objectif est d’accroître l’attractivité d’un centre-ville ouvert aux décou- vertes et aux temps de convi- vialité. Les pratiques commer- ciales évoluent vers plus de
durabilité.À l’instar de Fribourg- en-Brisgau, nous devons anti- ciper ces transformations. Nous voulons donc : révéler la beauté “augmentée” de Besançon via une signalétique augmentée pour stimuler la fréquentation du centre de Besançon. La mis- sion du manageur de centre- ville sera amplifiée dans ce sens. Développer la charte partena-
riale avec la C.C.I. et la C.M.A. du développement durable afin d’en faire la marque de notre centre-ville. Aider les “répar’acteurs”, aujourd’hui éloignés du centre- ville et proposer un rendez-vous mensuel puis hebdomadaire aux habitants pour donner une nou- velle vie à leurs appareils. Ouvrir nos rues via la piétonni-
champs d’acti- vité entiers de commerces phy- siques. Or, les mentalités chan- gent. Nous vou- lons d’abord ins- taurer un moratoire sur l’installation de nouvelles sur- faces commer- ciales périphé- riques ou
Pour Anne Vignot, “l’aménage- ment d’une
“La gratuité des transports tous les samedis.”
grande surface numérique de 7 000 m² à Miserey- Salines est une aberration.”
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