La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019

SANTÉ

541 communes mobilisées en région pour le Téléthon

“La recherche avance et donne de

bons espoirs de guérison”

Louis Maire-Amiot est atteint d’amyotrophie spinale comme son frère aîné. Une pathologie forcément limitante dans son quotidien, mais qui n’empêche pas ce Bisontin d’avancer.

diant dans son petit appartement du quartier Saint-Claude. Ce qui lui a d’ailleurs valu parfois quelques regards en biais. “Comme mon handicap n’est pas visible, cela pose question. On ne comprend pas toujours que je puisse

traitement est très promet- teur” , note Louis. “On voit que la recherche avance et donne de bons espoirs de guérison. C’est déjà une grosse étape de savoir aujourd’hui qu’un traite- ment est proposé aux patients” , se réjouit-il. Sa famille, qui suit très atten- tivement le Téléthon (organisé cette année les 6 et 7 décembre), salue les progrès réalisés dans la connaissance de ces mala- dies neurodégénératives. En troisième année de

me déplacer à pied, quand on m’a vu en fauteuil roulant.” Sa maladie touche, en fait, les cellules nerveuses qui commandent l’activité musculaire (appelées motoneurones). La faiblesse et l’atrophie des muscles sont de gravité variable selon les per- sonnes. D’origine génétique, elle peut débuter à la naissance, dans l’enfance ou à l’âge adulte. Dans son cas, le diag- nostic ne sera posé qu’à l’adolescence. “Avec la croissance et quand mes mus- cles ont commencé à se former, j’ai vu que quelque chose n’allait pas.” Tandis que les premiers symptômes ont été détectés à l’âge de 6 ou 7 ans chez son frère, Hugues. “Cela n’empêche pas de vivre” , explique Louis, qui prend son exemple. “Il tra- vaille aujourd’hui à Dijon après avoir passé un Master.” Davantage touché, son frère suit depuis septembre un nouveau traitement qui vient d’arriver sur le marché et fonctionne par injec- tions dans la moelle épinière.Au début assez soutenues, puis échelonnées tous les quatre mois durant deux ans. “L’idée est de stabiliser la maladie et de la réduire.Adressé en priorité aux enfants et ouvert dorénavant aux adultes, ce

H ormis quelques aménagements spécifiques comme des meubles surélevés, rien ne laisse paraître que Louis doit composer avec

sa maladie dans ses activités quoti- diennes. Le jeune homme âgé de 21 ans, originaire de Pierrefontaine-les- Varans, mène une vie ordinaire d’étu-

Il suit un nouveau traitement.

licence marketing au lycée Saint-Jean, Louis alterne aujourd’hui les cours avec un stage au sein d’une compagnie d’assurances. Il n’exclut pas de pour- suivre ses études supérieures ou de s’installer dans une autre ville “en fonction des opportunités” , tout en continuant ses séances de kiné heb- domadaires et le suivi classique annuel à l’hôpital avec des neurologues. Jusqu’au jour où cela ne sera peut- être plus indispensable. n S.G.

Le Bisontin, en 3 ème année de licence marketing au lycée Saint-Jean, alterne cours

et stage en entreprise.

ENVIRONNEMENT Plus qu’un accès réduit au bois Les chasseurs bisontins sont inquiets pour la survie de leur association Les menaces accrues de chutes d’arbres et de branches dans les secteurs de Chailluz, la Côte et les collines ont conduit la Ville à prendre un arrêté interdisant l’accès aux chasseurs, qui ne décolèrent pas.

Sans les prélèvements, “l’augmentation des populations sera hors de contrôle”, préviennent Julien Lamure et Clément Vaivre.

“N ous sommes des ayants droit au même titre que les agents de l’O.N.F. et les bûcherons, je ne vois pas pourquoi on se retrouve ainsi écartés” , s’insurge Julien Lamure, président de l’Associa- tion communale de chasse agréée (A.C.C.A.) de Besançon. S’il conçoit la prise de cet arrêté

par mesure de sécurité, il conteste ses dispositions. “On nous en a informés un mois avant en nous disant que les res- trictions ne nous concerneraient pas en tant que gestionnaires de la faune, et voilà qu’on se retrouve à ne plus pouvoir chas- ser.” La mesure passe d’autant plus mal que d’autres communes

limitrophes, qui évoluent sur les mêmes territoires, ont pris des arrêtés similaires sans exclure les chasseurs. “Il ne faut pas oublier qu’on rend un service d’utilité publique. Nous avons une mission pour assurer l’équi- libre agro, sylvo, cynégétique.” Qui s’occupera dans ces condi- tions du gibier à prélever alors que de plus en plus de Bisontins se plaignent des dégâts causés par des sangliers ? L’an dernier, 12 000 euros ont notamment été versés en réparation aux agriculteurs par l’association de chasse bisontine. “On nous parle des louvetiers mais ils n’y sont pas favorables non plus” , souligne Julien Lamure. Quant à la responsabilité en cas d’accident, il rappelle que les chasseurs sont assurés. La mai- rie, qui craint pour la respon- sabilité du maire, botte en touche. Alors même que le trail urbain de Besançon, qui s’est déroulé de nuit en novembre,

Plus de promenades équestres non plus L es centres équestres se trouvent également limités dans leur activité. “Seules quelques parties restent ouvertes aux balades” , précise Delphine Caseau, gérante des Écuries des Morlots, qui avait par ailleurs l’habitude de sortir ses chevaux dans les bois et qui se restreint désormais aux routes “où cela circule vite.” Si pour l’hiver le manque à gagner sera limité, elle espère que cela sera résolu au printemps. Tout en regrettant au passage d’avoir été prise de court. “Nous n’avons même pas été concertés.” n

l’A.C.C.A. bisontine déchantent. “C’est inquiétant. Les personnes qui allaient régulièrement chas- ser le petit gibier ne viendront plus, avec le risque derrière que cela devienne plus cher pour ceux qui continueront” , remarque Clé- ment Vaivre, jeune chasseur arrivé il y a un an. Sans visibilité sur la durée de cet arrêté, Julien Lamure parle même de la mort de son asso- ciation. Il se dit prêt à signer une décharge, voire à aller au contentieux. n S.G.

mais sécurisés pour les chas- seurs). Problème : ces parcelles ne concernent que “la chasse dite utile.” “Et nos bécassiers ?” ,

passait bien par des secteurs fermés sous couvert d’une sécu- risation. L’affaire prend des tournures politiques avec différents sons de cloche au sein des couloirs municipaux. “On nous a laissés entendre que cela choquerait les gens si on laissait chasser les chasseurs, alors que les prome- neurs sont eux-mêmes interdits.” Les dernières discussions devaient aboutir à la réouver- ture de certains secteurs sur la Chapelle-des-Buis et Bregille (qui resteraient fermés au public

interroge Julien Lamure, “ils ont payé comme tout le monde leur : 240 euros par an).” Privés de leur activité depuis plus d’unmois, les 107 chasseurs de cotisation (N.D.L.R.

Des “anti- chasse” à la mairie ?

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