La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019

18 BESANÇON

La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019

EN BREF

LITTÉRATURE Acteurs culturels Les Amis des Sandales veulent

C.R.I.J. Le C.R.I.J. Bourgogne- Franche-Comté propose, en partenariat avec la D.R.D.J.S.C.S., deux actions d’information sur le Bafa ouverte à toute et tous, mercredi 4 décembre à 14 heures au C.R.I.J. à Dijon et mercredi 11 décembre à 14 heures au C.R.I.J. à Besançon. Le Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur - Bafa - est la qualification nécessaire pour toute personne de plus de 17 ans souhaitant s’impliquer dans l’encadrement des enfants ou des jeunes. Rens.: 03 81 21 16 16. Économie Alstom fournira 9 tramways Citadis supplémentaires et leur système de recharge innovant à la “Métropole Nice-Côte d’Azur”. Le site Alstom d’Ornans fournira 54 moteurs. Automobile La présidente de Région Marie-Guite Dufay accueille favorablement les “négociations entre P.S.A. et Fiat-Chrysler qui pourraient donner naissance au quatrième constructeur automobile de la planète. C’est une fierté pour toute la région”, dit-elle. Les syndicats craignent des fermetures de postes.

animer la communauté du livre

“I l se passe des choses ici avant et après le passage en caisse” , résume Pascale Bre- net, présidente de la toute jeune association, officiellement créée en octobre dernier. Attachés à cette librairie indépendante qui a su résister malgré le contexte difficile dumarché du livre, une quarantaine de lecteurs ont choisi de s’investir au-delà du simple acte d’achat. “On aime bien sûr lire nos livres seuls dans un coin, mais aussi qu’il y ait une vie et un partage autour de ça.” Et cela tombe bien, car on cultive cette phi- losophie aux Sandales d’Em- Grande rue reprise il y a un et pour y proposer des animations. Un noyau dur de lecteurs s’est regroupé pour former l’association Les Amis des Sandales, en soutien à la librairie indépendante de la

pédocle. “À la différence des clubs de lecture généralement indépendants, les libraires tra- vaillent ici en connivence avec les lecteurs et vice-versa. Ils sou- haitaient nous donner une place et qu’ils ne soient pas les seuls à faire partager les livres, avec les auteurs et les éditeurs” , pré- cise Pascale Brenet. “C’est une des agréables découvertes que j’ai faite à Besançon quand j’y suis arrivée en 2000.” Le jeu littéraire organisé en juin dernier en donne un bel exemple. Huit coups de cœur de lecteurs avaient été sélec- tionnés pour ensuite être pré- sentés lors d’une soirée. “Il y a eu un vrai partage. Chacun a lu des passages et raconté ce qui l’a marqué. On en parle encore aujourd’hui.” C’est ce genre d’animations, qui font vivre la communauté du livre, que l’association souhaite met- tre en avant, en étant à la fois force de proposition et en sou- tenant les événements de la librairie. “L’idée est que ce ne soit pas qu’un lieu où on achète

Les animations sont “une autre façon de venir aux livres”, pour Pascale Brenet et Jean-François Tréhant, le gérant

des Sandales d’Empédocle.

aussi de constituer des petits groupes de travail qui vien- draient en soutien dans les dif- férents secteurs (jeunesse, lit- térature étrangère, polar…). L’auteure Bérangère Cournut, qui figure au conseil d’admi- nistration (lauréate du prix F.N.A.C. 2019 pour son roman “De pierre et d’os”) animera également un atelier d’écriture réservé aux adhérents. “On part d’une page blanche,

des livres mais aussi un lieu de rencontre et d’échange cultu- rel.” Le bureau, fraîchement installé, a déjà quelques idées comme l’aménagement de temps de lec- ture partagés ou la création d’un prix littéraire. Un festival de littérature sociale devrait également se monter avec la maison Victor-Hugo, dans une version allégée en avril-mai et plus aboutie pour 2021.On parle

prêts à écrire de nouvelles aven- tures littéraires” , conclut la pré- sidente de l’association, investie de sa mission de “militante cul- turelle”. La petite communauté, qui échange régulièrement par le biais d’un groupeWhatsApp, se réunit une fois par mois ou tous les deuxmois à la librairie. L’association est ouverte à tous avec une adhésion annuelle de 20 euros. n S.G.

SCOLARITÉ

Une première Faire des maths en courant et en riant

C’est l’idée originale proposée par le Festival pédagogique Learn-O. Organisé du 9 au 13 mars prochains à la Malcombe lors de la semaine nationale des mathématiques, il accueillera 5 000 élèves de l’Académie.

l’école, salle de motricité, stade extérieur), sans consignes écrites et de façon autonome.” Ils vali- dent ensuite leur parcours sur un ordinateur et peuvent recom- mencer sans appréhension de l’échec. Ouvert à différents niveaux (de la maternelle au post-bac) et à toutes les disciplines, ce système met en avant l’activité physique “pour travailler en sous-marin divers apprentissages.” L’air de rien, jeunes enfants et adoles- cents sont ainsi amenés à faire de la géométrie immersive, du calcul mental, à apprendre à reconnaître une mélodie, ou réa- liser des conduites de balle en classe foot… “Les applications sont vastes” , souligne Arnaud Simard, qui précise que des réflexions sont également en cours en crèches et en E.H.P.A.D. “On sait que la répétition est fondamentale dans l’apprentis- sage et le jeu apporte beaucoup. Là où on fera par exemple 10 à 20 calculs mentaux en classe en y consacrant maximum 15 minutes, onmontera à 4 000 cal- culs sur une heure avec ce sys- tème, qui ne lasse pas les élèves.” L’idée vient au départ de l’un de ses amis, Thierry Blondeau (éducateur sportif dans l’aca- démie de Nice), rencontré sur le trail du Tor des géants. “Constatant que la course d’orientation à l’école se résumait

A bscisse et ordonnée, orthocentre d’un triangle et autre théorème de Pythagore… font rare- ment rêver les élèves. Pourtant, un duo formé par deux profes- seurs et passionnés de sport a réussi le pari fou de les rendre ludiques. Leur secret ? La

méthode Learn-O (pour “ludique, éducatif, autonome, réflexif, neuro-ergonomique et ouvert”) qui lie le mouvement à la réflexion. “Le but est de sortir de la dictature de la table et des chaises” , explique Arnaud Simard, maître de conférences en mathématiques à l’Inspé de

Besançon (ex-Espe). À la façon d’une course d’orien- tation, des élèves munis de doigts électroniques et de cartes de jeux se déplacent ainsi dans un quadrillage de balises pour apprendre en s’amusant. “Nous les faisons évoluer sur un terrain qui leur est familier (cour de

10 000 séries de cartes à jouer ont été développées.

jour et jusqu’à 2 000 le mercredi en partenariat avec l’U.N.S.S. sur une journée qui fera écho aux droits des femmes (habi- tuellement célébrée le 8) avec des fresques de GretaThunberg, Marie Curie ou Simone Veil matérialisées par des balises. Le violoncelliste d’Aldebert, Jules Coste, envisage aussi d’ani- mer un atelier avec dix musi- ciens. Les écoles, collèges et ins- tituts étaient invités à s’inscrire auprès du Rectorat. Quelques places restent encore disponi- bles. n S.G.

à des balades en forêt, il voulait y apporter une plus value péda- gogique.” Le Franc-Comtois voit alors très vite l’usage qui peut être fait de cette méthode pour

La méthode co-développée par Arnaud Simard est testée en France mais aussi au Brésil, en Belgique, à Singapour… et bientôt en Suisse et en Allemagne.

l’apprentissage des maths et s’associe à lui pour dévelop- per Learn-O. Durant la semaine du 9 au 13 mars, elle sera donc mise à l’honneur. Entre 600 et 700 élèves de l’Académie bisontine sont attendus chaque

600 à 700 élèves par jour.

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