La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019

38 ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019

HABITAT

“Au-delà de la partie technique, nous voulons montrer à nos clients comment ce genre de

Ouverte aux visites Ils vivent dans une maison sans chauffage Le constructeur “Maisons Moyse” a livré il y a un an la première maison passive certifiée à Besançon. Une opération portes ouvertes est organisée ces 29 et 30 novembre.

maison vit et quel est le confort ressenti”, remarque Julien Moyse.

C e qui paraissait encore impensable il y a quelques années, se pré- sente aujourd’hui comme du bon sens. Quitte à répondre aux réglementations thermiques en vigueur (R.T. 2012), déjà exi- geantes sur la diminution des besoins en chauffage, de plus en plus de candidats à la construc- tion décident ainsi de pousser la démarche jusqu’aux maisons

passives. Finis les radiateurs, cheminées et autres chaudières. Ils optent pour les apports naturels de cha- leur, tel que le soleil et celle déga- gée par l’activité des occupants, pour se chauffer. Une solution rendue possible par “une isola- tion renforcée, une étanchéité à l’air et une ventilation perfor- mante” , précise Julien Moyse, chargé de la promotion immo-

bilière du groupe Moyse. L’orientation bioclimatique de la maison sur le terrain joue aussi un rôle clef, avec des baies vitrées placées plein sud pour bénéficier pleinement de l’apport solaire. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce genre de maison est tout autant envi- sageable, voire plus facile à met- tre en œuvre à Mouthe qu’à Besançon, “où l’on bénéficie d’un

meilleur ensoleillement” , remarque JulienMoyse, heureux propriétaire de cette première maison passive bisontine certi- fiée. Il y vit avec sa famille depuis maintenant un an et y voit de nombreux atouts, en venant pourtant déjà d’une maison B.B.C. “En dehors des économies réalisées (1 000 euros par an) avec une facture réduite à 70 euros par mois, on a un envi- ronnement lumineux avec une surface vitrée de 43 m 2 , un air intérieur plus sain grâce aux fil- tres qui retiennent pollens et microparticules et un grand confort thermique.” Le système de ventilation double flux assure le maintien en température à 21 °C de ses 162 m 2 . L’été, leur maison offre aussi l’avantage de conserver la fraîcheur. “On n’a pas dépassé les 22 °C dans les chambres alors qu’il faisait 37 °C dehors.”

Le groupe Moyse, qui n’en est pas à son coup d’essai, a déjà livré une dizaine de maisons passives à Saint-Vit, Dole, dans le Nord Franche-Comté… et quatre autres sont en cours de chantier. C’est pour avoir une idée plus précise que Julien Moyse a décidé lui aussi de se lancer dans l’aventure, avec une démarche volontaire de label-

que ce n’était pas le cas !” Les critères de performance, basés notamment sur un besoin en chauffage inférieur à 15 kWh/m 2 /an et une excellente étanchéité à l’air de 0,15 m 3 /(h.m 2 ), imposent d’in- tégrer de nombreux paramètres. “Ce qui suppose aussi que les constructeurs soient formés à cela.” Engagé de longue date dans une démarche de perfor- mance du bâti, Moyse souhaite ainsi proposer ces maisons pas- sives au plus grand nombre. Plus chères à la construction (à partir de 2 000 euros du m 2 ), le retour sur investissement prend environ 17 ans selon une étude de 2011 du Passiv’Haus Insti- tut. n S.G.

lisation auprès de la Fédération fran- çaise de la construction pas- sive. “Un gage de sérieux” à son sens, face à un emploi souvent abusif du terme passif. “Beaucoup ont dit en avoir fait, alors

La maison intègre des murs en béton cellulaire de 25 cm, un triple vitrage et une isolation par l’extérieur.

Une facture

réduite à 70 euros par mois.

Visites possibles sur demande en dehors des portes ouvertes au 03 81 60 77 00 ou sur www.maisons-moyse.fr

ÉDUCATION Les Entrep’ Étudiants et futurs entrepreneur

bilisation à l’entreprenariat destiné aux étudiants. Cette année, nous comp- tons 29 équipes. Au bout, elles obtien- dront une certification et certains projets peuvent aboutir à la création d’une activité professionnelle. Le principe de base est de leur insuffler l’esprit d’en- treprise” résume Géraldine Hamelin. “Chaque groupe est accompagné par des chefs d’entreprise bénévoles qui leur donneront des conseils durant les cinq mois que dure le dispositif. La finale est programmée le 9 avril 2020” ajoute Éléna Moise, la directrice du réseau Entreprendre. Sur la scène s’avancent Audrey, Alex et Rémi. Tous trois ont imaginé un siège connecté capable de détecter les mauvaises postures. Après leur pré- sentation, ils laissent la place à Liliane, Xavier et Clément qui eux, ont imaginé créer, un peu dans le même registre, une chaise active pour réduire la séden- tarité. Un autre petit groupe s’approche et présente l’idée d’un site Internet destiné aux sportifs pour leur permet- tre de trouver un sparring-partner. Léo, Rémi et Alix, eux, veulent mettre au point un bracelet réversible dont un côté aurait l’apparence d’un bijou luxueux et l’autre non. Charlotte, Syméon et Léa ont pensé créer une potence domotisée adaptable pour les

C’est l’esprit des Entrep’, un dispositif organisé par le Réseau Entreprendre pour encourager les étudiants à mener à bien des projets professionnels concrets. Les Entrep’ entament leur dixième promotion.

O n sent une certaine tension dans la salle Labbé du lycée Jules-Haag qui servait de cadre le 12 novembre dernier au lan- cement de la dixième promotion des Entrep’, porté depuis sa création par le réseau Entreprendre de Franche- Comté et animé par Géraldine Hame-

lin, enseignante et coach. Garnissant les rangs de l’amphithéâtre, une cen- taine d’étudiants organisés en petits groupes de trois à cinq jeunes, prêts à prendre la parole - pour certains pour la première fois -, devant l’audi- toire pour présenter leur projet. “Les Entrep’, c’est un programme de sensi-

Éléna Moise, directrice du réseau Entreprendre Géraldine Hamelin, coordinatrice des Entrep’.

Audrey, Alex et Rémi ont pour objectif de créer un siège connecté capa- ble de détecter une posture qui se dégrade.

sarbacanes et le tir à l’arc notamment, destinée aux sportifs handicapés. Leur projet, baptisé “Potentia” concourra comme les autres au trophée des Entrep’. “Nous avons beaucoup de sujets originaux cette année et des jeunes vraiment motivés” note Géral- dine Hamelin. Sur le plan national, les Entrep’ per- mettent de sensibiliser 1 300 jeunes

par an sur 35 campus différents. Peut- être que parmi eux émergera un autre Guillaume Rolland, ce jeune étudiant nantais qui a imaginé un réveil olfactif et créé son entreprise, Sensorwake, qui vient d’être rachetée par le groupe Maison Berger, et qui a créé une quin- zaine d’emplois à tout juste 22 ans. n

J.-F.H.

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