La Presse Bisontine 215 - Décembre 2019

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La Presse Bisontine n°215 - Décembre 2019

PEINTURE Interpeller par la figuration Bruno Medjaldi ouvre une fenêtre sur le monde Colorée, suggestive, foisonnante et surtout authentique, la peinture de cet artiste bisontin (Vésulien d’origine) ne laisse pas insensible ses observateurs. Une exposition lui sera dédiée en septembre 2020 à la Galerie Ménil’8 à Paris.

C omme s’il ne suffisait pas des réseaux sociaux et d’une certaine presse pour faire circuler des fake news ! Si les politiques s’en mêlent main- tenant ! Et avec aplomb comme l’a fait Anne Vignot, la can- Fake news L ’ h u m e u r

S on envie de “faire de l’art pour l’art” , sans velléité d’en faire une profession ni poussé par un but com- mercial, le rend plus libre dans sa création comme il aime à le dire. Un pied ancré dans la réa- lité du quotidien et un autre dans un processus artistique, Bruno Medjaldi trouve ainsi son équilibre. Conseiller principal d’éducation au C.F.P.P.A. de Châ- teaufarine à la ville, il trouve dans cette double activité une stabilité. “Cela évite de se perdre trop. La peinture reste un travail très solitaire et une recherche constante.” Auteur de quelques paysages qu’il ne dévoile jamais, car il “préfère de loin les vrais” comme il nous l’avouera, il est surtout connu pour sa lecture originale des “révoltes arabes”. Une pro- duction de 300 dessins et pein- tures qu’il a réalisés à l’époque des événements à la façon d’un peintre reporter. Friand d’ac- tualités, le métier de journaliste l’inspire, tout comme l’histoire. Il lui fallait raconter ce soulè- vement du nord de l’Afrique sans pour autant s’attacher à des scènes trop noires ou meur- trières. “J’aime bien suggérer et orienter le regard de l’observa- teur.” On voit ainsi dans ses tableaux : des soldats, des femmes voilées et bien sûr des foules. Une récurrence dans sa peinture à l’image de ses pré-

demi, sa peinture a d’ailleurs pris un virage plus personnel sur de plus grands formats avec des scènes en mouvement où l’on aperçoit tempêtes,migrants, prémices de jungle, architectures qui s’effondrent, animaux mul- ticolores et mutations. Ce que lui inspire l’évolution de notre monde en somme. Doit-on y déceler un brin de pes- simisme ? “Oui” , répond l’artiste. “Je suis révolté par les guerres actuelles, les intérêts écono- miques placés avant les intérêts humains… et je crois qu’il faut être suffisamment près de la réa- lité pour pouvoir la modifier.” Sa démarche pourrait ainsi se résumer : ne fermons pas les yeux sur ce qui nous entoure. n S.G. par anti-macronisme primaire, que le budget de l’en- seignement supérieur - pourtant sa spécialité - était en baisse alors qu’il est en forte de hausse, de près de 500 millions d’euros inscrits au budget 2020, après une première hausse de 173mil- lions l’en dernier ! Ce que n’a pas manqué de lui faire remar- quer le conseiller MoDem Lau- rent Croizier. Flagrant délit de mensonge ? Ce n’est peut-être pas le dernier d’ici mars… l

didate écolo-socialiste aux prochaines muni- cipales de Besançon qui affirmait sans ver- gogne, et sans doute

cédentes toiles où sont repré- sentées des scènes de café, des couples, des trios qui échangent des regards, des non-dits…, un peu à la façon des expression- nistes allemands qui lui sont chers, Otto Dix en tête. “Il m’ar- rive aussi de faire des paren- thèses comme avec mes sumos.”

‘ 300 tableaux et dessins sur les révoltes arabes.

On le décrit comme un peintre figuratif et cela lui convient. “Je ne suis pas un conceptuel et je ne fais pas de l’abs- trait” , résume-t-il simplement. Il faut surtout avoir selon lui “une exigence quand on parle du monde et de nous.” Depuis un an et

Ses dernières toiles ont notamment été exposées en octobre à la Galerie Diderot de Besançon.

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