Journal C'est à dire 206 - Janvier 2015
Le journal gratuit du Haut-Doubs
Soldes DU 7 JANVIER AU 17 FEVRIER 2015
Sans liberté de la presse,
pas de démocratie !
12 janvier 2015 N° 206
1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
ÉLECTIONS DÉPARTEMENTALES DE MARS LES CANDIDATS SE DÉCLARENT
S O M M A I R E
Tout ça pour un tilleul… Sept ans de procédures devant les tribunaux pour un tilleul coupé par erreur sur un terrain à Villers- le-Lac. L’affaire coûte plus de 30 000 euros au pro- moteur immobilier. (page 4) Tensions à l’A.D.M.R. du Russey. L’incompréhension est totale entre les bénévoles du secteur du Russey et la fédération départementale de l’A.D.M.R. Des administrateurs dénoncent le mode de fonctionnement. (page 28) Au cœur de la Sibérie suisse. La commune de La Brévine, de l’autre côté de la frontière, se distingue par ses records de froid. Le 7 février, le village fait la fête au froid. (pages 34-35) Toujours plus de frontaliers. Il y a deux fois plus de travailleurs frontaliers aujourd’hui qu’en 2002. Cependant, la croissance du nombre de pendulaires a été plus mesurée en 2014. (page 36)
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Sur le nouveau canton de Morteau, les deux têtes d’affiche déclarées à ce jour sont Gilles Robert pour la gauche et Denis Leroux pour la droite.
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(Le dossier en pages 19 à 24) ¨ ¨ ¨
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R E T O U R S U R I N F O
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Téléthon du Val de Morteau : 30 000 euros pour l’A.F.M.
ÉDITORIAL Conservatisme Avec 2015, c’est une nouvelle année électorale qui s’ouvre. Pour un nou- veau scrutin, inédit : les élections départementales. Inédit, parce qu’elles remplacent les élections cantonales, disparues à la faveur d’une énième réforme territoriale qui a redécoupé la France électorale. En mars donc, on élira dans le Haut-Doubs com- me partout en France nos nouveaux conseillers départementaux dans des cantons refondus et souvent agran- dis. La grande nouveauté de ce scru- tin - et sans doute sa seule vraie valeur ajoutée - sera la parité, obligatoire. Car dans chaque canton seront élus, non pas un, mais deux conseillers départementaux : obligatoirement un homme et une femme. Ainsi dans le Doubs où il existera 19 cantons (au lieu des 35 actuels), 38 conseillers départementaux seront élus, 19 hommes et 19 femmes. Et chacun de ces duos, appelés binômes, devra présenter sa candidature avec des suppléants, formant ainsi un quadri- nôme. Vous suivez toujours ?… Si bien que pour les 19 cantons du Doubs, 19 quadrinômes seront élus, soit 76 personnes. Chaque parti poli- tique doit donc chercher 76 candi- dats (38 hommes et 38 femmes) avant le 22 mars. Si l’ouverture de ces élections aux femmes est réel- le, le casse-tête est immense pour de nombreuses formations politiques qui peinent déjà habituellement à trouver des candidats crédibles dans chaque secteur. Ces partis politiques traditionnels risquent bien de payer leur légendaire conservatisme. Ni du côté du P.S., ni du côté de l’U.M.P., ils n’ont brillé jusqu’ici par leur ouver- ture à la gent féminine. C’est même plutôt la misogynie qui règne au Conseil général du Doubs : sur 35 conseillers généraux, seules 6 sont des femmes ! Quel grand écart va-t- il falloir réussir pour établir la pari- té. On sera obligé - c’est sans dou- te là le second bienfait de cette réfor- me - d’aller chercher bien au-delà des partis pour trouver des femmes can- didates. D’autres formations politiques qui ont une plus ancienne tradition d’ouverture aux femmes (les écolo- gistes, les communistes…) seront peut- être plus à même de trouver des pré- tendantes. Mais un constat s’impose à deux mois du scrutin : plus que jamais les partis rament pour réunir autant de candidats pour une élec- tion qui sans doute risque de paraître encore plus éloignée du citoyen avec un système électoral encore plus abs- cons que le précédent. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Ont collaboré à ce numéro : David Aubry, Yves Droz. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2015 Crédits photos : C’est à dire, S. Granjon, B. Lambert, N. Roy, Ville de Morteau.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. T.W.C. aux Fins ne fermera pas
E n passant à l’improviste la porte de notre rédaction jeu- di 8 janvier, Clément Leroy a rompu un temps le rythme d’une actualité pesante. Ce jeune hom- me de 26 ans, originaire de Châ- teaudun (Eure-et-Loir) plein d’entrain et d’enthousiasme s’est présenté spontanément, pour nous faire partager son projet ori- ginal. Depuis la mi-décembre, il sillonne la France au volant de sa voiture électrique. Il s’arrête dans des villages au nom insolite et frappe à la porte des habitants jusqu’à ce qu’un l’un d’eux accep- te de l’héberger pour la nuit. En échange, il joue son spectacle dans le salon. “À ma façon, j’apporte un peu de bonheur et de joie chez les gens qui m’accueillent. Ce qui me guide dans mon projet, c’est l’envie de découvrir la culture de nos régions” explique l’ancien étu- diant en psychologie, qui est aus- si artiste de rue et globe-trotter. Un vélo dans le salon et un sau- cisson : voilà le concept imaginé par ce jeune homme qui est deve- nu à l’âge de 13 ans recordman du monde en marche arrière sur une bicyclette, et qui a été sacré champion du monde en 2013 à du Téléthon 2014 dans le Val de Morteau affichent déjà leur satisfaction. “Nous devrions pou- voir verser un chèque dʼenviron 30 000 euros à lʼA.F.M.” indique Jacques Raspaolo, le coordina- teur du dernier Téléthon à Mor- teau. Même si “on sʼy est pris un peu tard, on y est arrivé” ajoute- t-il soulagé. Selon les estimations des organisateurs, entre 2 500 et 3 000 personnes ont foulé le sol du gymnase de Morteau qui était le centre névralgique des ani- mations. Le vendredi soir, le gym- nase était comble. Pour répondre aux exigences que lʼA.F.M. avait L es comptes ne sont pas encore définitivement bou- clés mais les organisateurs
Lausanne du “surplace”, une des épreuves des championnats du monde des coursiers à vélo (eh oui, ça existe !). Il joue son numéro d’équilibriste chez l’habitant dès qu’on lui ouvre la porte. Ainsi, il a passé une nuit aux Fins dans une famille. “Jamais je n’aurais imaginé être accueilli comme cela. On dit que les Fran- çais sont bougons, pas toujours bienveillants à l’égard des étran- gers. Ceux que je rencontre sont tout le contraire” dit Clément. Dans son périple, il ne perd pas de vue de s’arrêter dans des com- munes au nom insolite. Ainsi il a fait étape à Saint-Amand-sur- Fion (Marne), à Froidcul (Mosel- le) où il a passé Noël ou à Bibiche (Moselle). “Je suis tombé en pan- ne avec ma voiture électrique à Pannes dans le Loiret” s’amuse- t-il. Un comble ! Il a quitté le Val de Morteau pour aller dormir à Mouthe afin de vérifier que la cité comtoise est fidèle à sa réputa- tion d’être la commune la plus froide de France. Clément Leroy sillonnera ainsi la France jusqu’au printemps. Début avril, il s’envolera pour Melbourne en Australie pour participer aux championnats du monde des coursiers à vélo. réitérées avant cette édition 2014, “les dépenses ont été limitées, cʼest la raison pour laquelle nous nʼavions pas loué de chapiteau mais organisé les animations au gymnase. En plus, nous avons bénéficié du soutien logistique des employés de la ville et de la for- midable implication des bénévoles” ajoute M. Raspaolo qui retien- dra de cette organisation “une très belle expérience.” Une soirée “Téléthon Merci” doit avoir lieu avant la fin du mois de janvier pour tirer le bilan défi- nitif de cette édition 2014. À cet- te occasion, Morteau passera le relais au prochain village du Val qui organisera le Téléthon 2015 : Villers-le-Lac.
C ontrairement à ce qui était annoncé depuis des mois, l’entreprise T.W.C. aux Fins ne fermera pas ses portes au printemps. Alors qu’ils se préparaient à être licenciés après avoir refusé en bloc d’être mutés à Morez où devait être transférée l’activité de la société spécialisée dans la distribution de bijoux et de montres griffés, les 74 sala- riés ont appris mi-décembre que ce projet était abandon- né. Ce rebondissement inat- tendu est la conséquence d’un changement à la tête du grou- pe T.W.C. En effet, le P.D.G. Aymeric Chaumet a démis- sionné de ses fonctions. En novembre, il était venu dans le Haut-Doubs pour faire le point sur le projet de restructura- tion avec les salariés qui l’avaient accueilli vêtus de noir. Son suc- cesseur “a remis en cause les projets en cours et annule le transfert à Morez” dit-on du côté
Clément Leroy vient dormir chez vous !
Les banderoles de protestation contre la fermeture du site ont été enlevées des grilles.
du personnel où l’on reste vigi- lant “par rapport à d’éventuels licenciements qui pourraient être prononcés en ce début d’année.” Cette décision est malgré tout un soulagement
pour les salariés qui se battent depuis des mois contre la fer- meture du site. C’est aussi une bonne nouvelle pour le main- tien du tissu économique dans le Val de Morteau..
PARTICULIER - PROFESSIONNEL - ENTREPRISE
L’équilibriste Clément Leroy sillonne la France avec une voiture électrique dans laquelle il transporte son vélo indispensable à spectacle.
Renseignements : housebikeshow.com
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V A L D E M O R T E A U
Sept ans de procès pour un tilleul En abattant par erreur un tilleul en limite de propriété, ce promoteur était loin, très loin de se douter que cette affaire s’éterniserait aussi longtemps et lui coûterait des milliers d’euros. Un scénario kafkaïen. Villers-le-Lac
2015
U n promoteur victime de sa gentillesse, aussi sur- prenante soit-elle, c’est un peu la morale de cette his- toire extravagante. Ajoutez-y quelques étourderies malencon- treuses qui n’ont fait que semer le trouble dans un scénario d’une rare complexité, à ne plus savoir qui a raison, qui a tort. En 2007, le promoteur entre- prend la construction d’un ensemble immobilier de 10 loge- ments sur les hauteurs de Vil- lers-le-Lac. Au début du chan- tier, en août 2007, un tilleul appartenant à un riverain est abattu par erreur. Sitôt averti, le promoteur reconnaît la bour- de et en informe sa compagnie d’assurance. Le propriétaire du tilleul porte plainte le 7 sep- tembre pour dégradation ou dété- rioration volontaire du bien d’autrui causant un dommage. Le promoteur consent à faire quelques aménagements en com- pensation du préjudice, sous réserve qu’un devis soit établi. Entre-temps, la compagnie d’assurance propose 1 000 euros
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d’indemnités aux victimes, qui refusent. La proposition sem- blait pourtant acceptable. Le promoteur accepte finalement de réaliser les travaux d’accès à la maison des riverains. Il se rend sur place en mai 2008 pour déterminer également les moda- lités de l’installation d’une haie séparative entre les deux pro- priétés, même si cela n’a aucun rapport avec le tilleul. Le dossier traîne en longueur et une médiation pénale ordon- née par le procureur de la Répu- blique aboutit à la signature d’un protocole d’accord en mars 2009. Le document confir- me que le promoteur prendra à sa charge les travaux d’accès à la maison des plaignants et l’installation d’une haie mitoyen- ne. Jusque-là, les choses sem- blent à peu très rationnelles. Sauf que la société chargée des travaux d’accès, n’a pu interve- nir qu’au printemps 2010. En guise de dédommagement, elle a donc proposé la réalisation d’une bordure en partie gauche de l’accès à la propriété. Par sou-
ci d’esthétisme, le propriétaire a demandé une bordure à droi- te de son terrain en refusant de régler l’addition et en refusant aussi que la société ne termi- ne les travaux d’enrobé du che- min d’accès. L’affaire s’envenime et les pro- priétaires assignent en mars 2012 le promoteur au tri- bunal de grande instance en lui reprochant d’avoir manqué à ses engagements. Ils réclament alors 10 417 euros au titre des tra- vaux de terrassement et d’enrobé et presque 16 000 euros au titre des plantations. Le jugement du tribunal estimant que les pro- priétaires sont seuls respon- sables de la non-exécution des travaux d’accès rejette la pre- mière réclamation mais retient la seconde. Sur quoi le promo- teur fait appel en expliquant que la haie n’a pu être posée du fait d’un litige en cours avec le constructeur de l’ensemble immobilier. D’autre part, il conteste le mon- tant du devis “exorbitant” de la haie de charmilles qu’il évalue
pour sa part, sur la base d’autres devis, à 638,07 euros. Les pro- priétaires ne lâchent pas si faci- lement et continuent à deman- der réparation. Le jugement de la cour d’appel en date du 29 octobre dernier coupera si l’on peut dire la poi- re en deux, condamnant le pro- moteur à verser 3 000 euros au titre des travaux d’enrobés de la cour tel qu’ils figuraient sur le devis inclus dans le protoco- le et que le promoteur avait tout loisir d’exclure. La cour d’appel condamne aussi le promoteur à verser 10 415 euros au titre des plantations. Ce montant cor- respond à un nouveau devis four- ni par les propriétaires du tilleul. À ce jour, le promoteur s’interroge encore pour savoir la suite à donner à cette affai- re. La tisane est amère…
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Population Morteau a gagné près de 400 habitants en cinq ans L’I.N.S.E.E. Franche-Comté vient de rendre son dernier rapport sur le recensement : Morteau arrive sur le podium des villes de Franche- Comté qui ont gagné le plus d’habitants.
E ntre 2007et 2012, la ville de Morteau a gagné précisément 376 habitants, passant d’une population de 6 403 en 2007 à 6 779 habitants cinq ans après. La capitale du Haut- Doubs Horloger arrive en troi- sième position de Franche-Com- té, derrière Grand-Charmont (+ 469 habitants) et Valdahon
(+ 405 habitants). D’autres com- munes du Haut-Doubs affichent aussi une belle santé démo- graphique : Maîche passe ain- si de 4 076 à 4 331 habitants ou encore Le Russey (de 1 981 à 2 233 habitants). La palme de l’augmentation revient cepen- dant à Valdahon dont la popu- lation a bondi de 4 777 à 5 182 habitants en cinq ans. Une tendance se généralise sur
Grand-Charmont, Valdahon et Morteau connaissent les plus fortes augmentations en valeur absolue et Luxeuil-les-Bains, Gray et Bethoncourt les plus fortes diminutions. Au 1er janvier 2012, la Franche- Comté comptait 1 175 684 habi- tants. En cinq ans, la popula- tion franc-comtoise a augmen- té de 17 014 habitants. Les quatre départements de la
Aujourd’hui, les travaux de bordure sont terminés entre les deux propriétés. Il ne reste plus qu’à planter la haie séparative.
Du tilleul, il ne subsiste plus qu’une souche.
le plan régional, c’est la perte quasi-générale d’habitants dans les plus grosses communes. En effet, souligne l’I.N.S.E.E., “dix des onze communes franc-comtoises de plus
région gagnent de la population, sachant que c’est le départe- ment du Doubs qui en gagne le plus (+ 11 000 par rapport à 2007). Notons que la
La perte d’habitants dans les plus grosses communes.
croissance de la population franc-comtoise (+ 0,3 % par an en moyenne) est supérieure à celle de régions voisines com- me la Lorraine ou… la Bour- gogne (+ 0,1 % par an seule- ment).
de 10 000 habitants perdent des habitants entre 2007 et 2012. Seule la commune d’Audincourt dans le Doubs en gagne (+ 200 habitants).” Toujours en région, parmi les communes de 5 000 à moins de 10 000 habitants,
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La population de Morteau a progressé d’1,15 % par an. La création de nouveaux programmes immobiliers récemment devrait encore renforcer cette tendance.
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Morteau “On ne tue pas pour un trait de plume” Plus de cent personnes se sont rassemblées le jeudi 8 janvier à midi pour rendre hommage aux victimes de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo.
En bref…
Barrages Un nouveau mode de gestion des lâchers dʼeau, qui atténue les effets dommageables des éclusées sur la faune, est appliqué sur le Doubs par les exploitants des ouvrages hydro- électriques du Châtelot, du Refrain et de la Goule depuis le 1 er décembre. Les nouvelles mesures dʼexploitation portent sur la limitation de lʼéchouage et du piégeage des espèces pisci- coles ainsi que sur la protection des frayères et des alevins pendant une période dite sensible, entre le 1 er décembre et le 15 mai. Spectacle Samedi 24 janvier à la salle des Fêtes de Villers-le-Lac, spectacle pour jeu- ne public : “Lʼécole des Petits Robert”. Comédie, musique chant. Gratuit pour les moins de 18 ans, 5 euros pour les adultes. Spectacle dans le cadre de la saison culturelle dépar- tementale. Rens. 03 81 68 03 77. Théâtre Théâtre à Flangebouche et à Guyans-Vennes avec la pièce “Ma femme est parfaite” de Jean Barbier. Une comédie en deux actes, mêlant humour, amour et fantaisie. Same- dis 7, 14, 21 février et dimanches 8, 15 et 22 février à la salle des fêtes de Flangebouche (avec un repas le 22). Ainsi que les samedis 7, 14 mars et les dimanches 8 et 15 mars (avec un repas le 15) à la salle des fêtes de Guyans-Vennes. Repas sur réser- vation chez Annie Brossard au 06 79 08 93 49.
J eudi 8 janvier, à midi, plus de cent personnes se sont rassemblées devant l’Hôtel de Ville à Morteau pour observer une minute de silence en homma- ge aux douze victimes de l’attentat perpétré la veille à Paris, au siège du journal sati-
rique Charlie Hebdo. Lors de cette opération terroriste, puni- tive, les dessinateurs Charb, Cabu, Wolinski, Tignous, ont été froidement abattus comme deux policiers. Un crime abject qui a choqué et ému les Fran- çais comme Floriane, 33 ans qui a tenu à être présente sur
la place de l’Hôtel-de-Ville à Morteau aux côtés d’autres ano- nymes. “Je suis là pour défendre la liberté d’expression dans ce pays qui est le mien. Je veux que mes enfants grandissent avec la certitude que cette liber- té est acquise” estime Floriane qui a parlé de ces événements
Dans la foule ils étaient quelques-uns à tenir une pancarte “Je suis Charlie.”
avec sa fille de 8 ans. “Je lui ai expliqué qu’on ne tue pas pour un trait de plume.” Pourtant, les auteurs de Char- lie Hebdo ont payé de leur vie
étaient quelques-uns à tenir dans leurs mains une pancar- te sur laquelle on lisait “Je suis Charlie.” Depuis l’attentat, l’expression a fait le tour du
leur impertinence et leur liberté de ton à laquelle ils n’ont jamais renoncé malgré les menaces qui pesaient sur eux
monde, traduite dans toutes les langues. Un peu partout à travers la planète, Charlie Hebdo est devenu le symbole de la lutte
“La certitude que cette
liberté est acquise.”
depuis la publication en 2006 des caricatures de Mahomet. Le 8 janvier à Morteau, ils
pour la liberté d’expression. Une liberté qui résistera à l’épreuve des balles.
Plus de cent personnes ont participé à ce rassemblement place de l’Hôtel-de-Ville.
Mr. Danso Si vous avez des questions, des incertitudes, quant à votre avenir professionnel, amoureux ou tout autres problèmes. N’hésitez pas à le contacter. Oui ! c’est possible
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Association Une présidente à la tête de l’Évolution
Retrouver l’amour perdu, réconciliation pour ne plus rester fachés avec elle ou avec lui, retour affectif, sé- pare un couple ou une maitresse ou amant, retour de l’être aimé par la haute magie de l’amour, se faire ai- mer d’une personne, chasser une femme, faire revenir son ex-femme, homme marié ou autres, transformer une amitié en amour, envoûtement de personne (sort d’amour), protéger son couple, sauver son couple ...
structuré avec des commissions autonomes qui travaillent avec efficacité” reconnaît AnneWurm qui se félicite du travail “remar- quable fait par les entraîneurs et les bénévoles.” Le club affilié à la Fédération Française de Gym (F.F.G.) comp- te 240 licenciés. 85 d’entre eux sont engagés en compétition. “De ce point de vue-là, l’Évolution
peut être fière de ses succès, que ce soit en gymnastique acroba- tique, en trampoline ou en tum- bling . Nos jeunes gymnastes sont en continuelle progression. Nous avons au sein du club plusieurs championnes départementales et régionales, mais aussi des podiums en championnat de France” précise la présidente. Mais cette association intergé- nérationnelle n’est pas seule- ment tournée vers la compéti- tion. Elle est ouverte à tous, “enfants, adolescents, adultes, sportifs de haut niveau ou simples amateurs d’éducation physique. Le partenariat mis en place avec les écoles, le collège, la mairie de Morteau, et le sec- teur du handicap est aussi un de nos points forts. Si le sport contribue à l’épanouissement de quatre enfants, non scolarisés, qui souffrent de troubles autis- tiques. Ils sont accompagnés au sein de la structure, dans le cadre d’ateliers adaptés, par Coraline Cuenot, animatrice en gym- nastique qui effectue son ser- vice civique. “Hélas, ce service est d’une durée de 7 mois. Nous commençons dès à présent à cher- cher un jeune qui pourrait être intéressé pour prendre la suite de Coraline.” Recruter une personne en ser- chacun, il est aussi et surtout un facteur d’insertion, de cohésion sociale et d’éducation populaire.” C’est dans cet esprit d’ouverture que le club accueille
Anne Wurm a pris la présidence de l’Évolution, le club de gym mortuacien qui compte 240 licenciés. Elle fixe le cap pour l’année à venir.
C’ est une femme,Anne Wurm, qui a pris la présidence de l’Évolution. Une pre- mière dans l’histoire du club de gymnastique de Morteau qui a
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fêté ses 110 ans en septembre der- nier. Élue le 13 novembre, elle succède à François Mougin à cet- te fonction qu’il a occupé pendant quatre ans. “Il laisse un club serein, en très bonne santé et
En bref…
vice civique fait partie des objec- tifs fixés par le club pour l’année 2015. Mais il y en a d’autres. “Nous allons maintenir le poste d’Élisa Faure, notre entraîneur sportif salarié. Nous allons conti- nuer à “chouchouter” nos mécènes qui nous permettent de péren- niser le poste d’Élisa, et de valo- riser le travail des bénévoles. Mon souhait est également de développer la gymnastique senior (dès 50 ans) et de créer des par- tenariats avec les éta- blissements qui mètres de long qui va lui per- mettre d’accompagner notam- ment la progression des gym- nastes en tumbling , et d’offrir de nouvelles perspectives en baby-gym. Pour financer cet équi- pement, le club a lancé un appel aux 26 communes dont sont issus les adhérents de l’association (30 % sont Mor- tuaciens). Il demande à chaque collectivité concernée une par- ticipation à hauteur de 15 euros par licencié. accueillent des per- sonnes vieillissantes.” Le club a investi par ailleurs dans une pis- te gonflable de 15
Concert Concert violon et orgue dimanche 18 janvier à 17 heures au Temple du Locle. Avec Christophe Dacharry au violon et Paul Brésard à lʼorgue. Œuvres de Castello, Telemann, Chédeville, Haen- del, Mandelssohn et Bach. Entrée libre, collecte conseillée. Impôts Le seuil du milliard de recettes fiscales a été franchi dans le canton de Neuchâtel. Les ren- trées fiscales de lʼÉtat ont aug- menté de près de 6 % entre les années fiscales 2011 et 2012. Cette progression se répartit de manière différen- ciée selon les types d'impôts, avec une forte hausse des recettes issues des personnes morales (+ 23,8 %) et une aug- mentation plus contenue des recettes dues aux personnes physiques (+ 2,3 %) et des autres types dʼimpôts (+ 1,3 %).
“Enfants, adolescents, adultes, sportifs de haut niveau.”
Anne Wurm est la première femme présidente de l’Évolution.
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Ski Un parc ludique pour
le ski de fond
D ès lors qu’il y a assez de neige pour ouvrir les pistes de ski de fond ou d’alpin, les skieurs répondent présents dans le Val de Morteau. Cette année ne devrait pas déroger à la règle. “Nous sommes prêts à ouvrir, témoigne la communau- té de communes qui gère les sites d’alpin et de nordique. Mais pour cela, il faut une sous- couche suffisante.” ski de fond : l’arrivée d’un parc ludique sur le site de fond du Gardot, prévue mi-janvier. Cet- te opération vise aussi bien les jeunes que les adultes qui débu- tent. La communauté de com- munes va également repenser la signalétique de la Grande tra- versée du Jura. Du côté des manifestations, le X-speed tour revient les 14 et 15 février. Il y aura également une initiation Le point sur la saison de ski de fond et alpin sur le mas- sif mortuacien. De nom- breuses animations sont prévues. Les tarifs augmen- tent légèrement pour suivre la tendance. Quelques nouveautés sont à prévoir cette année notamment en
au biathlon (site du Meix Musy). Pour la première fois, une asso- ciation proposera une initiation au ski alpin sur le site du Meix Musy. Autre grand rendez-vous : l’arrivée au Chauffaud de la G.T.J. 200 le 7 mars. Cette cour- se longue distance attirera des centaines de fondus de ski de fond longue distance. Les professionnels attendent la neige avec impatience. Mais ils ne sont pas inquiets : si les dernières saisons n’ont pas été fameuses, hormis la saison 2012- 2013 avec 94 jours d’ouverture (un record), la casse a été limi-
sites d’alpin (la Bonade) n’a pas été ouvert faute de neige. Du côté des tarifs, l’abonnement pour le ski de fond augmente légèrement : “Nous suivons la politique tarifaire du massif jurassien” témoigne l’exploitant. Le tarif pour skier en fond sur l’ensemble du massif jurassien est de 106 euros et 62 euros pour le Val de Morteau (48 euros il y a encore 3 ans). Un bus conduit tous les mercre- dis les skieurs pour 2 euros aux pistes. Il part de Montlebon (pla- ce des Minimes) pour rejoindre Morteau (Champ de foire) Vil- lers-le-Lac, le Chauffaud puis le Meix Musy. L’activité touristique hivernale fait vivre 20 personnes dont deux titulaires et un pisteur secou- riste. Les autres sont saison- niers. Cet hiver, Jacques Vuille- min le regardera d’un autre œil : dameur attitré des Combes, il s’est blessé dans un accident de bûcheronnage et doit observer une période de repos.
tée l’an dernier malgré un enneigement capricieux. “Nous avons ouvert 51 jours, pour une moyenne de 55 jours” note le Val de
Le bus à 2 euros.
Morteau. Cela correspond à 15 486 journées skieurs en alpin et 11 200 skieurs en fond. Cela permet à la collectivité de déga- ger des recettes : 50 000 euros pour le fond et 94 000 pour l’alpin. À noter que l’un des trois
Le ski de fond ne cesse d’attirer de nouveaux adeptes au Gardot. 11 200 skieurs ont été accueillis la saison dernière.
Renseignements : www.morteau.org ou office de tourisme de Morteau. État des pistes Allô neige : Tél. 09 80 08 63 49 (24 heures/24)
Morteau
Pour les fondus d’alpinisme Une nouvelle section “ski alpinisme de compéti- tion” du club Varappe et Montagne de Morteau, appelée “team sport aventures”, est née.
Ski nordique
Un seul moniteur pour le fond…
sieurs épreuves. Au program- me : des courses nocturnes locales, la T.S. Millet près d’Annecy, la célèbre “Pierra Men- ta” pour les plus motivés, sur quatre jours dans le Beaufor- tain, avec 10 000 m de dénive- lé positif. La douzaine de copains s’est
U n groupe de skieurs de fond - un brin aventuriers - s’est lancé il y a quatre ans dans le ski alpinis- me de compétition,la version chro- no du ski de randonnée. “Cette activité nous permet de parcou- rir les monts, crêtes et arêtes du massif alpin, sur des parcours en pleine nature” explique Vin- cent Busch, un des membres. Au-delà de l’aspect compétitif, c’est la convivialité de ces courses, et la participation qua-
si obligatoire en équipe de deux ou trois coureurs qui a poussé ce groupe à tenter puis pour- suivre l’aventure. “Il est rapide-
réunie au magasin Sport aventures de Morteau pour une remise des tenues. L’effort en commun, les levers de soleil
ment apparu néces- saire de nous regrou- per afin de pouvoir communiquer, nous structurer pour faci- liter les inscriptions
“Faciliter les entraînements et compétitions.”
et entraînements” disent les adeptes de ce sport. L’association “Varappe et Montagne” accueille cette section ski alpin de com- pétition. Elle participera à plu-
sur les montagnes, les week- ends en camping-cars ou en auberge : autant de points com- muns qui rassemblent cette équipe de “montagnards”.
Yvan Binot est moniteur de ski de fond diplômé pour le secteur du Val de Morteau.
L e ski de fond n’est plus ringard. Il est même devenu tendance. Et technique. Yvan Binot peut le mesurer. L’hiver dernier, malgré unemétéo hivernale capri- cieuse, ce skieur diplômé d’État pour la pratique du ski de fond a formé environ 100 skieurs dif- L’engouement pour le ski de fond est réel. Yvan Binot est moniteur diplô- mé d’État basé au Gar- dot. Il a créé l’école du ski nordique.
férents venus apprendre ou se perfectionner sur les pistes fran- co-suisses dominant le Val de Morteau. C’est le seul moniteur de ski de fond diplômé pour le sec- teur. Basé au Gardot, il forme les personnes au classique, skating,
qui veulent se perfectionner en vue de la Transjurassienne” explique l’ancien moniteur E.S.F. passé par Métabief. Les jeunes des écoles peuvent aussi apprendre les rudiments de la glisse grâce à l’appui du Conseil général.
raquettes et backcountry. “Le backcountry que j’ai lancé il y a trois ans pei- ne encore à prendre. En revanche, la demande
Pour débutants ou experts.
Le 30 décembre et 25 février (à partir de 13 h 30), Yvan Binot pro- posera deux séances de
biathlon gratuites pour tout public. Les initiations se dérou- leront sur le site du Gardot en fonction de l’enneigement.
pour le ski de fond est réelle. On trouve aussi bien des personnes qui n’ont jamais mis les pieds sur des skis de fond que d’autres
L’équipe du Team Sport aventures réunie à Morteau.
Renseignements : www.roc-emotion.fr
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Démolir pour mieux reconstruire Rue des Aubépines, Habitat 25 a démoli un bâtiment de 32 logements. À la place, le bailleur social va reconstruire d’ici cinq ans 15 logements. Villers-le-Lac
En bref…
Agriculture Les agriculteurs bio de Franche-Comté ont manifes- té leur hostilité à certains aspects de la réforme de la P.A.C. Les responsables locaux et régionaux ont aver- ti que la réforme du secteur de lʼalimentation biologique prévue par Bruxelles risque de conduire au déclin de ce qui est aujourdʼhui un marché florissant. Transjeune La Transjeune, le plus grand rassemblement dʼenfants autour du ski de fond en Fran- ce, aura lieu le mercredi 28 janvier aux Rousses. Cet- te 24ème édition réunira une nouvelle fois plus de 2 000 jeunes skieurs âgés de 7 à 19 ans, novices ou spécialistes Dimanche 8 février à 15 heures, super-loto du judo- club du Val de Morteau à la salle des fêtes de Villers-le- Lac, animé par Speed loto. Très nombreux lots : voyage, console P.S.4, tablette, week- end gourmand, bons dʼachat, produits régionaux, etc. Buvet- te et petite restauration sur place. du pas de patineur. Renseignements au 03 81 57 13 29. Loto
L’ automne dernier, le bailleur social Habi- tat 25 a démoli le col- lectif situé sur les hau- teurs de Villers-le-Lac, rue des Aubépines. Le bâtiment de 32 logements, construit en 1974 était vétuste. Au préalable, des solutions de relogement des loca- taires ont été trouvées, com- me à chaque fois dans ce genre de situation. Maintenant que le bâtiment a disparu, le site de la rue des Aubépines ne restera pas vide. “Nos services techniques vont faire une étude de faisabilité pour réaliser un programme à cet emplacement d’environ 15 logements. Cette étude préalable est nécessaire pour déterminer la nature exacte du projet à venir en fonction de divers paramètres dont le paramètre économique” précisent les services bisontins d’Habitat 25. De nouvelles constructions pour- raient donc voir le jour d’ici quatre ou cinq ans. Le bailleur social possède un second collectif, rue des Sor- biers, à deux pas de celui qui a été détruit. Ce bâtiment de 42 logements sera conservé. “Nous l’avons entièrement réhabilité
pour le remettre aux normes actuelles” ajoutent encore les bureaux d’Habitat 25. Les 42 appartements sont actuellement occupés. Habitat 25 va réaliser une étude de faisabilité avant d’engager une nouvelle construction.
L’immeuble de 42 logements rue des Sorbiers a été rénové.
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Anniversaire
La première bataille de Champagne Le Mortuacien Bernard Lambert a trouvé dans ses archives des photos illus- trant une des plus célèbres batailles de la Première guerre mondiale. Il en fait une exposition visible à partir du 23 janvier. Décryptage.
tifications, pouvant accueillir un nombre de soldats important en vue d’offensives. Pour soulager les Russes et interdire des transports de troupes sur le front orien- tal, il est décidé de progresser dans la boucle de l’Aisne, en direction de Rethel. “Du 14 décembre 1914 au 17 mars 1915 se déroule donc la première bataille de Cham- pagne. C’est une offensive des armées fran- çaises contre les armées allemandes en région Champagne” décrit Bernard Lam- bert, passionné d’histoire et de photogra- phies. Les combats se concentrent vers Perthes- lès-Hurlus, Massiges, Ferme de Beausé- jour, Souain. Les soldats français avancent de deux à trois kilomètres et résistent à plus de vingt contre-attaques, au prix de pertes humaines importantes. Les com-
A u début du conflit, les belligérants cherchent à dépasser l’ennemi en le débordant au nord par le flanc. Cette guerre de mouvement appe- lée “Course à la mer” a lieu après la bataille de la Marne, de septembre à décembre 1914.
Puis le front se stabilise. Pour se mettre à l’abri des tirs et de la vue de l’ennemi, de part et d’autre les troupes s’enterrent dans les tranchées. Elles seront au fil de la guerre de mieux en mieux équipées et deviendront par endroits, de véritables for-
Tranchée en première ligne à Massiges.
bats se poursuivent tout l’hiver 1914-1915, il y a tout juste cent ans. Le 17 mars, Joffre ordonne la suspension de l’offensive. “La Première Guerre mon- diale ne dure que depuis
“L’étendue des pertes humaines est sans précédent.”
six mois et l’étendue des pertes humaines est sans précédent dans l’histoire, poursuit Bernard Lambert. Rien que sur le front occidental, les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d’1 million d'hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ 675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat.” Une deuxième offensive en Champagne aura lieu à l’automne 1915.
Exposition visible du 23 janvier au 28 février à la médiathèque Roland-Bouhéret à Morteau. Entrée libre
Déblaiement d’un boyau à Massiges.
Partie de cartes dans les tranchées.
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La passion sucrée de Rémi Viennet À 28 ans, Rémi Viennet est un pâtissier singu- lier qui laisse libre cours à son talent dans la sculp- ture en sucre et en chocolat. Villers-le-Lac
En bref…
Film Retenu après un concours dʼune marque de lunettes de ski, Quentin Chopard-Lallier que nous avions présenté en avril dernier dans Cʼest à dire a pu tourner un film de ski dans les montagnes du Cana- da avec Enak Gavaggio, réfé- rence en la matière. Les images où lʼon voit le skieur de Montlebon glisser sur des pentes vierges sont excep- tionnelles. Voir : www.zapiks.fr/highway-to-hea- ven-a-skiing-t.html Sécurité La “Rega” qui intervient en Suisse et parfois sur la ban- de frontalière pour secourir des personnes a modernisé et certifié ses hélicoptères de montagne pour le vol aux ins- truments (I.F.R.). Cʼest une étape de plus franchie par la Fondation pour concrétiser la réalisation de sa vision : sau- ver des personnes en détres- se par tous les temps. Suisse Jeudi 11 décembre, le P.L.R. (Parti radical libéral) invitait les personnes à manifester au Locle pour lutter contre lʼexcès de trafic. Seulement une ving- taine de manifestants était pré- sente.
L a passion du pain se transmet de père en fils dans la famille Viennet, depuis six générations. Désormais c’est au tour de Rémi et de Simon Viennet de mar- cher dans les pas de leur père Jean-Luc (meilleur ouvrier de France) aux côtés duquel ils tra- vaillent à la boulangerie de Vil- lers-le-Lac. Mais les fils impli- qués dans l’affaire familiale ont choisi des voies différentes. Simon, le cadet, 25 ans, com- pagnon du devoir, est artisan boulanger. Rémi, 28 ans, s’est
gargouille au visage expressif inspirée de Notre-Dame de Paris. “Cela relève vraiment de l’expression personnelle” note l’artisan. Il a appris cette tech- nique auprès de Stéphane Klein, pâtissier à Belfort, qui est connu dans le monde entier pour son talent de sculpteur de sucre. Entre leurs mains, la matière prend la forme d’un visage, d’un animal, d’un objet. “Avec l’apprenti qui travaille à mes côtés, nous nous sommes lancés comme projet de réaliser une pièce sur les personnages du film
tourné vers la pâtis- serie par la force des choses. “J’ai commen- cé en boulangerie à 16 ans. Mais une aller- gie à la farine m’a poussé à me tourner
Madagascar. Cela sera possible une fois que nos laboratoires auront été rénovés à Villers-le-Lac” annonce Rémi Viennet. En attendant, à défaut de pouvoir travailler le
“Je suis parti avec des notions d’anglais.”
Rémi Viennet a sculpté un signe dans un bloc de glace pour la fête des lanternes à Villers-le-Lac.
velle-Zélande. C’est un Suédois qui m’en a montré les rudiments” confie-t-il. Curieux, Rémi Viennet a enri- chi son savoir-faire au fil de ses voyages. Le globe-trotter a tra- vaillé pendant un an et demi à Londres dans une pâtisserie de renom qui fournit les insti- tutions prestigieuses de la vil- le. “Je suis parti avec des notions d’anglais qui dataient du collè- ge. Je suis revenu bilingue. Il
faut tenter sa chance, prendre des risques pour ne pas avoir de regrets. À 21 ans, j’ai reçu le prix du dessert de l’année” se sou- vient-il. Après l’Angleterre, il s’est envolé pour la Nouvelle- Zélande où il a trouvé un tra- vail dans une pâtisserie fran- çaise à Auckland. “J’y suis res- té un an. J’ai mesuré à quel point la gastronomie française est pri- sée à l’étranger. Là-bas, j’ai don- né des cours pour apprendre à
des gens à fabriquer le pain fran- çais, des macarons, du chocolat.” S’il arrive encore à Rémi Vien- net de voyager occasionnelle- ment en Estonie par exemple où il donne des cours sur le tra- vail du sucre, l’artisan est reve- nu à ses racines à Villers-le-Lac. Son plaisir est de transmettre son savoir-faire aux apprentis qui passent par la maison Vien- net. T.C.
sucre dans des conditions opti- males, le pâtissier sculpte le cho- colat. Début décembre, pour les fêtes de fin d’année, il a confec- tionné une pièce d’1,93 mètre, qui a nécessité 40 kg de choco- lat et 50 heures de travail. Fin décembre, pour la fête des lan- ternes, Rémi Viennet a sculp- té un cygne dans un bloc de gla- ce. “J’ai découvert cela en Nou-
vers la pâtisserie. Finalement, c’est un domaine qui me pas- sionne” dit-il. Si au quotidien, il fabrique les gâteaux et les chocolats pour la maison Viennet, Rémi sort des sentiers battus dès qu’il en a le temps. Le jeune homme réali- se d’étonnantes sculptures en sucre ou en chocolat à décou- vrir au magasin comme cette
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Sport Vélo club Morteau-Montbenoît : le rose leur va si bien Le club crée une équipe féminine qui le représentera au niveau natio- nal. Pour cela, il a fallu se structurer et attirer. Du côté des hommes, des recrues de taille grossissent le peloton mortuacien à l’image de Laurent Colombatto ou du retour de Clément Dornier.
N e l’appelez plus vélo-club des cantons de Morteau- Montbenoît mais vélo- club Morteau-Montbenoît tout court. Redécoupage cantonal oblige, l’association sportive se met à la page au niveau admi- nistratif… et sportif. Le prési- dent Jean-François Ducrot et le
comité ont décidé en 2015 de créer une équipe de division nationale féminine “dans la continuité du soutien au cyclis- me féminin au sein de notre club” dit ce dernier. À la tête d’un club de 160 licen- ciés où cohabitent des compé- titeurs et des amateurs, Jean-
François Ducrot a su depuis six ans s’entourer de personnes com- pétentes pour permettre au club de présenter un bilan sportif et financier honorable. “Les par- tenaires sont là avec une soixan- taine d’adhérents, nos fonds propres sont revenus dans le positif” déclare-t-il. Le projet de monter une équipe féminine n’est pas sorti par hasard : “Il y a un plus d’un an que nous cherchons à redo- rer le blason avec nos féminines. Nous avions déjà Marlène Morel- Petitgirard (N.D.L.R. : membre de l’équipe de France de cyclo- cross qui a donné naissance à Elouan, fin décembre) ou Juliet- te Labous (championne de Fran- ce cadette sur route). Il fallait s’entourer d’autres bons éléments pour cette équipe, ce que nous avons fait puisque certaines sont membres du pôle espoir” dit le président qui y est parvenu en garantissant notamment la par- ticipation à des épreuves de haut niveau. Encadrées par Flavien Soenen, directeur sportif, Marine Strap-
L’équipe féminine du vélo-club de Morteau-Montbenoît.
L’équipe féminine : Marine Strappazon, Noéline Delbode, Juliette Labous, Julissa Rioz-Hernandez, Julia Rollée, Danièle Troesch, Marlène Morel-Petitgirard, Stéphanie Vaxillaire, Lise- Marie Henzelin. En réserve : Nadège Mathouret, Anne- Karelle Hock, Florianne Bar- berio, Marceline Devaux. L’équipe masculine : Laurent Colombatto (1 ère caté- gorie), Nicolas Luhti (1ère), Clément Dornier (2ème), Phi- lippe Legros, David Girardon, Valentin Humbert, Corentin Summo…
pazon, Noémie Delbove, Julis- sa Rios-Hernandez and co dis- puteront 10 manches à travers la France entière. Première cour- se le 15 mars au Prix de Cham- béry. “On vise un Top 5, annon- ce Jean-François Ducrot. On a l’effectif pour et un bon état d’esprit.” Du côté des garçons, la filière de jeunes et talentueux cyclistes venus de Nouvelle-Zélande, dont certains sont passés profes- sionnels, est terminée. “Les étrangers nous ont permis de garder une activité” commen- te le président qui a réussi à convaincre Laurent Colombat- to d’enfiler la tunique rose. L’ancien Bisontin, actuellement
salarié du magasin de cycles Velorun à Morteau et dans le Top 5 français des cyclo-cross- men. Il fait figure de capitai- ne de route. À ses côtés, Clé- ment Dornier (ex V.C. Caladois) et le jeune Valentin Humbert (ex V.C. Valdahon) arrivent. En 2015, l’association poursuit les organisations phares à l’instar du prestigieux Tour du Doubs (épreuve professionnel- le), le prix du Saugeais, de la Ville de Morteau, des différents cyclo-cross. Une nouveauté : la création d’une section V.T.T. loisirs. Le rose devrait briller dans le peloton régional et natio- nal. E.Ch.
Jean-François Ducrot est également parvenu à bâtir une équipe solide chez les garçons.
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tique directeur du pôle horloger de L.V.M.H., Jean-Claude Biver. En nom- mant récemment directeur général de Tag-Heuer Guy Semon (un mathéma- ticien), la firme se lance dans la bataille des montres connectées tout en gar- dant ses chronomètres mécaniques. C’est une grande satisfaction de consta- ter que si la Suisse a manqué l’arrivée L’horlogerie locale doit-elle craindre les montres connectées ? Technologie Depuis une décennie, on assiste au tâtonnement des montres connectées. La sortie récente de l’I-Watch de la firme Apple peut-elle ébranler l’industrie horlogère jusque dans nos contrées ? L’analyse d’Yves Droz, un des meilleurs connaisseurs locaux de l’horlogerie. du quartz, des horlogers courageux et visionnaires veulent gagner la bataille du poignet en conciliant haute horlo- gerie et haute technologie, cet empla- cement stratégique de l’homme reste- ra suisse. Il reste encore un point à élucider : avec quel partenaire fabricant de Smart- phones Tag-Heuer, choisira-t-il de s’associer : japonais, américain, coréen ? Si Jean-Claude Biver a tiré le premier, d’autres firmes lui emboîteront le pas avant qu’il ne soit trop tard. L’avenir du Pays Horloger français avec 7 000 travailleurs frontaliers et de nombreux sous-traitants est concerné au plus haut point. Y.D.
A pple a démontré dans le passé son savoir-fairedans ledomaine numé- rique :l’Ipod,l’Iphone,l’Ipad,autant de succès enhaute technologie et en desi- gn très en avance sur ses concurrents. Avec l’I-Watch, la liste des applications de cette nouvelle montre connectée est impressionnante. Sur fond noir, les aiguilles des heures et des minutes en blanc et la trotteuse des secondes cou- leur or se détachent de façon très lisible (ce que demandent les seniors). Le télé- phone avec messagerie, la radio, l’appareil photo, un programme santé, des jeux, le calendrier, une calculatri- ce, une boussole, un altimètre et dif- férentes options que l’on pourra char- ger sur apple store… On frise l’infini. D’autres applications sont à l’étude, dont le paiement électronique sans contact. On passe à la caisse du super- marché, on présente sa montre et le paiement est enregistré. Mais déjà Apple souhaite présenter une pièce luxueuse, avec un boîtier non plus en plastique mais en aluminium bros- sé, une version est même prévue en or rose 18 carats en deux tailles. Pour les hommes ou pour les femmes et les enfants très friands de ce genre d’objets, une gamme de bracelets colorés vien- dra personnaliser cette montre déjà mythique. À côté de l’I-Watch, la nouvelle géné- ration des montres connectées s’installe dans un design de l’horlogerie tradi- tionnelle de gamme supérieure. Les der- nières nouveautés ne se cachent plus, elles sont inspirées des montres Jaquet- P arce qu’elle dit “saisir chaque occasion pour défendre la rura- lité” , la députée-maire de Mor- teau Annie Genevard a signé - comme 49 autres parlementaires de droite - la tribune publiée sur le site du Figaro intitulée “En 2015, ne nous traitez plus comme des bouseux.” C’est le député de Lozère, Pierre Morel- à-L’Huissier qui est à l’origine de cet- te publication qui ressemble à un coup de gueule. Dans celle-ci, l’élu explique “que la révolte gronde. Dans les zones rurales, les gens ont l’impression d’être délaissés, maltraités” dit-il. Toujours selon lui, “la campagne des ruraux, c’est celle qui n’est pas assez proche des grandes villes pour que les aspirants “urbains” s’y installent. Cette cam- pagne-là est laissée à l’abandon, pour tout dire en jachère :aupérisation, trans- ports raréfiés, services publics amoin- dris, connectivité réduite ou inexistante.
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Annie et les “bouseux” 50 élus de droite demandent à ne plus être traités “comme des bouseux.” La députée-maire de Morteau Annie Genevard fait partie des signataires. Politique
La députée- maire Annie Genevard (U.M.P.)
a signé le texte
défendant la ruralité.
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