Journal C'est à dire 206 - Janvier 2015

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V A L D E M O R T E A U

La passion sucrée de Rémi Viennet À 28 ans, Rémi Viennet est un pâtissier singu- lier qui laisse libre cours à son talent dans la sculp- ture en sucre et en chocolat. Villers-le-Lac

En bref…

Film Retenu après un concours dʼune marque de lunettes de ski, Quentin Chopard-Lallier que nous avions présenté en avril dernier dans Cʼest à dire a pu tourner un film de ski dans les montagnes du Cana- da avec Enak Gavaggio, réfé- rence en la matière. Les images où lʼon voit le skieur de Montlebon glisser sur des pentes vierges sont excep- tionnelles. Voir : www.zapiks.fr/highway-to-hea- ven-a-skiing-t.html Sécurité La “Rega” qui intervient en Suisse et parfois sur la ban- de frontalière pour secourir des personnes a modernisé et certifié ses hélicoptères de montagne pour le vol aux ins- truments (I.F.R.). Cʼest une étape de plus franchie par la Fondation pour concrétiser la réalisation de sa vision : sau- ver des personnes en détres- se par tous les temps. Suisse Jeudi 11 décembre, le P.L.R. (Parti radical libéral) invitait les personnes à manifester au Locle pour lutter contre lʼexcès de trafic. Seulement une ving- taine de manifestants était pré- sente.

L a passion du pain se transmet de père en fils dans la famille Viennet, depuis six générations. Désormais c’est au tour de Rémi et de Simon Viennet de mar- cher dans les pas de leur père Jean-Luc (meilleur ouvrier de France) aux côtés duquel ils tra- vaillent à la boulangerie de Vil- lers-le-Lac. Mais les fils impli- qués dans l’affaire familiale ont choisi des voies différentes. Simon, le cadet, 25 ans, com- pagnon du devoir, est artisan boulanger. Rémi, 28 ans, s’est

gargouille au visage expressif inspirée de Notre-Dame de Paris. “Cela relève vraiment de l’expression personnelle” note l’artisan. Il a appris cette tech- nique auprès de Stéphane Klein, pâtissier à Belfort, qui est connu dans le monde entier pour son talent de sculpteur de sucre. Entre leurs mains, la matière prend la forme d’un visage, d’un animal, d’un objet. “Avec l’apprenti qui travaille à mes côtés, nous nous sommes lancés comme projet de réaliser une pièce sur les personnages du film

tourné vers la pâtis- serie par la force des choses. “J’ai commen- cé en boulangerie à 16 ans. Mais une aller- gie à la farine m’a poussé à me tourner

Madagascar. Cela sera possible une fois que nos laboratoires auront été rénovés à Villers-le-Lac” annonce Rémi Viennet. En attendant, à défaut de pouvoir travailler le

“Je suis parti avec des notions d’anglais.”

Rémi Viennet a sculpté un signe dans un bloc de glace pour la fête des lanternes à Villers-le-Lac.

velle-Zélande. C’est un Suédois qui m’en a montré les rudiments” confie-t-il. Curieux, Rémi Viennet a enri- chi son savoir-faire au fil de ses voyages. Le globe-trotter a tra- vaillé pendant un an et demi à Londres dans une pâtisserie de renom qui fournit les insti- tutions prestigieuses de la vil- le. “Je suis parti avec des notions d’anglais qui dataient du collè- ge. Je suis revenu bilingue. Il

faut tenter sa chance, prendre des risques pour ne pas avoir de regrets. À 21 ans, j’ai reçu le prix du dessert de l’année” se sou- vient-il. Après l’Angleterre, il s’est envolé pour la Nouvelle- Zélande où il a trouvé un tra- vail dans une pâtisserie fran- çaise à Auckland. “J’y suis res- té un an. J’ai mesuré à quel point la gastronomie française est pri- sée à l’étranger. Là-bas, j’ai don- né des cours pour apprendre à

des gens à fabriquer le pain fran- çais, des macarons, du chocolat.” S’il arrive encore à Rémi Vien- net de voyager occasionnelle- ment en Estonie par exemple où il donne des cours sur le tra- vail du sucre, l’artisan est reve- nu à ses racines à Villers-le-Lac. Son plaisir est de transmettre son savoir-faire aux apprentis qui passent par la maison Vien- net. T.C.

sucre dans des conditions opti- males, le pâtissier sculpte le cho- colat. Début décembre, pour les fêtes de fin d’année, il a confec- tionné une pièce d’1,93 mètre, qui a nécessité 40 kg de choco- lat et 50 heures de travail. Fin décembre, pour la fête des lan- ternes, Rémi Viennet a sculp- té un cygne dans un bloc de gla- ce. “J’ai découvert cela en Nou-

vers la pâtisserie. Finalement, c’est un domaine qui me pas- sionne” dit-il. Si au quotidien, il fabrique les gâteaux et les chocolats pour la maison Viennet, Rémi sort des sentiers battus dès qu’il en a le temps. Le jeune homme réali- se d’étonnantes sculptures en sucre ou en chocolat à décou- vrir au magasin comme cette

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