La Presse Pontissalienne 242 - Décembre 2019
Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs
2, 80 €
DÉCEMBRE 2019
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
NOUVELLES MAISONS DE SANTÉ, RÉORGANISATION DES SOINS Le Haut-Doubs sur la voie de la guérison
Une partie de l’équipe de médecins, paramédicaux et personnel administratif de la nouvelle maison de santé Simone-Veil à Pontarlier.
10 enneigeurs à Piquemiette 1,2 million d’euros de plus dans la neige de culture p. 6 à 8
Résorber les bouchons sur la R.N. 57 Le franchissement de Pontarlier prend forme p. 5
Jeux, jouets, locations et animations
Zone Commerciale «La Chaumière» - 4A Rue de Besançon 25300 DOUBS
Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr
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La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019
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Morteau label rouge : trois lauréats récompensés
Pansement L’idée dangereuse qu’il faille désormais casser pour obtenir gain de cause entre progressivement dans la tête des contes- tataires. Un an après son démarrage sur les ronds-points, le mouvement des gilets jaunes a pris une impasse. Il est aujourd’hui dévoyé par la violence de ses branches rapportées.Tout cela doit être stoppé. Non pas qu’il faille réclamer des manifestants qu’ils ravalent leur rancœur ni qu’ils renoncent à leurs idéaux de départ, mais ils doivent se démarquer clairement des gauchistes et autres anarchistes qui ne poursuivent qu’un idéal, celui de faire tomber la République et l’idée même de cohésion nationale. Si le mouvement des gilets jaunes n’est plus que l’ombre de lui-même, reste un problème : les innom- brables fake news relayées notamment sur les réseaux sociaux continuent à ins- tiller comme un poison lent l’idée que l’État continue à ignorer les questions du pouvoir d’achat alors même qu’en un an, ce dernier a en moyenne augmenté de plus de 3 % grâce aux 17 milliards d’euros lâchés à cet effet. Il y a une part non négli- geable de gilets jaunes qui restent pourtant campés sur leur impression de départ, oubliant parfois de faire des calculs qui leur permettrait de moduler quelque peu leur jugement. Les efforts de l’État ont aussi été ruinés par de malheureux épi- sodes, sans doute grossis par la loupe médiatique, comme ces écarts de telle ou telle autorité, souvenons-nous seule- ment des homards du “malheureux” De Rugy. Il n’en reste pas moins que malgré ces coups de pouce au pouvoir d’achat, malgré la suppression annoncée de la taxe d’habitation, malgré les promesses d’équité liées à la réforme des retraites, ce sentiment d’inégalité paraît inextingui- ble. Les Français sentent et savent en effet qu’il est devenu de plus en plus difficile dans ce pays de progresser socia- lement. Il reste hélas toute une frange de population qui, malgré les milliards déblo- qués, demeure persuadée qu’elle n’aura jamais l’opportunité dans leur vie de fran- chir certains paliers et de progresser. Plus que le manque de pouvoir d’achat, c’est le manque d’espérance qui ronge la société et alimente la colère. Dans ce contexte, les milliards n’apparaissent hélas que comme un simple pansement qui ne fait que masquer la plaie, sans la guérir. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :SarahGeorge,JodyMorel, NicolasPierron,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Décembre 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Café Français, F. Cart, D.S.A., F.M.J.L., J.-P. Gurtner, N. Jeannot, O.T.S.I. Pays du Haut- Doubs, Préval, J.-B. Sieber.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Haut-Doubs Repassage se dote d’un bel outil de travail
L’ association d’insertion pontissalienne a pris possession de ses nou- veaux locaux, les siens en l’oc- currence, situés rue Claude- Chappe entre le Drive Leclerc et Liberty Gym. Une vraie bou- tique de vêtements et chaus- sures qui permet de former dans les meilleures conditions les personnes accueillies à Haut-Doubs Repassage. “Cette boutique est une étape importante dans notre déve- loppement. Elle permet de diversifier la clientèle, de pro- fessionnaliser nos salariées en leur mettant à disposition tous les équipements modernes que l’on retrouve dans les com- merces d’aujourd’hui : caisse tactile avec douchette à code- barres, logiciel point de vente, vitrine, portants” , explique la directrice Corinne Brachet. Atelier chantier d’insertion accueillant un public féminin en difficulté, Haut-Doubs Repassage se donne ainsi les moyens d’accueil, d’encadre- ment, de formation favorisant
cinquantaine de salariées qui ont été accompagnées par Haut-Doubs Repassage.” Tout le monde ne profite pas de l’opulence du Haut-Doubs où le coût de la vie est plus élevé qu’ailleurs. Loyers élevés, manque de transport public, difficultés de faire garder ses enfants quand on a de faibles revenus : les freins sont nom- breux. Dans ses nouveaux locaux, Haut-Doubs Repassage a beaucoup gagné en fonction- nalité et en visibilité. L’asso- ciation recevait habituellement 40 tonnes de dons de vête- ments par an. “On a déjà atteint ce volume en septembre. On va installer des bennes à l’ex- térieur et dans des entreprises pour recueillir davantage de vêtements en incitant les gens à amener des dons de meil- leure qualité.” Haut-Doubs Repassage qui emploie cinq permanents continue à orga- niser trois fois par an des bou- tiques éphémères sous le théâ- tre Bernard-Blier. “C’est une très belle vitrine pour se faire connaître auprès des habitants. Cela nous a permis de toucher une clientèle suisse qui ne nous connaissait pas. C’est aussi l’occasion de montrer ce que l’on est capable de faire. Dans toute personne, il y a de la compétence. Ce n’est pas tou- jours facile de la convertir pro- fessionnellement mais quelle satisfaction quand on y arrive” , apprécie la directrice. n suit aujourd’hui des études d’in- génieur à Belfort dans le design industriel. Le concours propre- ment dit se déroulait le jeudi 24 octobre avec présentation en anglais devant un jury franco-chinois. “On n’a rien gagné. Les Chinois ont présenté des projets plus élaborés, conçus par des étudiants uni- versitaires qui disposaient de gros moyens. Les autres équipes françaises ont quand même reçu des prix d’honneur.” Chacune a pris le temps d’ap- précier ce séjour hors normes qui s’est achevé le 24 octobre. Après une petite semaine de vacances, retour aux études,
le retour vers des emplois pérennes. Cette boutique est un bel outil pédagogique avec lequel l’encadrante respon- sable de la vente peut mettre en place des exercices, des animations de vente, des jeux de rôle, des créations de vitrine…Les salariées acquiè- rent ainsi un savoir-faire reconnu par les profession- nels. Elles possèdent toutes les connaissances pour trouver un emploi en petite boutique. “Avec cet outil, on sort de la friperie pour évoluer vers une boutique de seconde main. On tend vers la qualité mais en maintenant des prix iden- tiques à ce qui était proposé auparavant” , rappelle Carmen Girard, encadrante pédago- gique. À l’arrière de la boutique, on retrouve les autres activités de l’association : repassage, pres- sing, couture, confection. “On accueille enmoyenne une tren- taine de personnes par an. Mais les besoins s’amplifient. L’an dernier, c’est près d’une
1 Vonin, 2 Noël Myotte et 3 Grésard : c’est le podium de la saucisse label rouge 2020.
L e jury du concours annuel de la saucisse de Morteau label rouge, réuni le 29 novembre dernier aux Fins sous le regard du chef étoilé Jacques Barnachon, a rendu son verdict à l’issue d’une stu- dieuse après-midi de dégusta- tion. C’est le producteur du Sau- geais Vonin qui a décroché la médaille d’or cette année, suivi de Noël Myotte, le salaisonnier de Fournets-Luisans et ancien président de l’association du label rouge. La troisième place revient à la société Grésard de Malbuisson. Tous les trois sont récompensés pour avoir su conserver un savoir-faire tradi- tionnel exigeant en donnant à la saucisse de Morteau toutes ses lettres de noblesse via le label rouge et son cahier des charges strict. C’est sans doute la dernière fois que le concours de la Morteau label rouge était organisé en fin d’année. L’an prochain, il aura pour cadre le Festi’Val de la Mor- teau, une nouvelle manifestation
qui aura lieu mi-septembre au centre-ville de Morteau et vien- dra remplacer la défunte Fête de la saucisse, après plusieurs années sans célébration. La Fête de la saucisse nouvelle version sera organisée au cœur de la ville de Morteau, place de la Mairie, autour d’un village gour- mand. “Chaque stand proposera une recette différente de sau- cisse de Morteau : traditionnels saucisse-röstis, tarte à la sau- cisse, burger de saucisse, etc. Les associations auront carte blanche et chacune sera res- ponsable de son stand” présente Jean-Pierre Sauge, une des che- villes ouvrières de ces festivités 2020 au cours desquelles les critères de qualité seront de la partie puisque les saucisses en dégustation et en vente seront tous des produits certifiés label rouge. À noter dans les agendas des gourmets la date des 12 et 13 septembre 2020. La Belle de Morteau devrait retrouver un événement à la hauteur de sa notoriété. n
L’association d’insertion dispose aujourd’hui d’une bou- tique digne de ce nom.
Le “Punch it” en présentation à Pékin
S colarisées l’an dernier en terminale au lycée Xavier Marmier, Romane Bôle, Chloé Jeanpetit et Zoé Pigny ont participé à la finale des Olympiades des Sciences de l’ingénieur. Grâce à leur projet “Punch it” qui prend la forme d’un coach interactif de boxe, les trois lycéennes avaient rem- porté le prix du jury lors de la finale parisienne qui s’était tenue en juin dernier. C’était déjà, en soi, une belle aventure. “On a reçu un mail pendant l’été nous indiquant que nous étions invitées à venir présenter le projet à l’université chinoise de Beihang. Trois autres
équipes françaises étaient du voyage. L’objectif était de par- ticiper à une compétition ami- cale avec vingt équipes chi- noises” , explique Chloé Jeanpetit. Branle-bas de combat pour organiser le voyage, les visas, replonger dans le dossier. Arri- vée le 21 octobre à Pékin, la délégation française a bénéficié de trois jours libérés pour visiter quelles merveilles du patrimoine locales : Temple du Ciel, Palais d’été et bien sûr la muraille de Chine. “Tout est immense, la ville, la pollution, le bruit. On a aussi appris à manger avec des baguettes” , raconte celle qui
Romane, Chloé et Zoé ont découvert la grande muraille.
en l’occurrence dans le génie biomédical pour Romane et dans la recherche et le déve- loppement pharmaceutique
pour Zoé. Cette belle histoire met aussi en lumière la filière sciences de l’ingénieur du lycée Xavier-Marmier. n
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DÉBAT
La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019
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NATURE
Dialogue
Le loup : mieux le connaître
pour mieux s’en protéger
La formation d’une meute de loups dans le massif du Jura suscite beaucoup de craintes, d’espoirs et d’interrogations. Le canton de Vaud en Suisse voisine et le Parc naturel régional du Haut-Jura ont mandaté Jean-Marc Landry et son équipe, un scientifique spécialiste du loup pour apporter de la connaissance et favoriser l’accompagnement des éleveurs.
“L a meute se porte bien. Les louveteaux ont atteint 80 % de leur taille adulte. On a récemment repéré un indi- vidu inconnu, d’aspect très juvénile, probablement un subadulte (adulte non reproducteur) qui a peut-être dis- paru une partie de l’été. Les résultats de nos recherches dans le sud des Alpes suggèrent que des subadultes peuvent avoir une relation très élastique autour du noyau central associant le couple reproducteur.” Plusieurs indices montrent la présence d’au moins un loup mâle du côté fran- çais, mais nous ne savons pas encore s’il y a un lien avec la meute du Mar- chairuz. Ce secteur s’inscrit dans la zone de présence permanente du loup dite du Marchairuz et qui s’étend à cheval sur la frontière entre le Risoux et leMont Tendre. Le scientifique utilise plusieurs outils pour mener à bien son travail d’observation : relevés d’em- preintes, crottes, pièges photogra- phiques, suivi par caméra thermique sur les lieux de rendez-vous où les lou- veteaux viennent attendre leur pitance et les pâturages occupés par les trou- peaux de bovins… “On a collecté 180 indices, 132 vidéos dont 8 réalisées en caméra thermique. On ne s’attendait pas du tout à recueillir autant d’infor- mations. On a même réussi à avoir des
images uniques au monde. Au fil des observations, on commence à compren- dre comment ces loups utilisent leur territoire. Ce qui nous intéresse, c’est de pouvoir partager ces informations” , poursuit Jean-Marc Landry sans oublier de rappeler qu’il n’est pas man- daté pour réaliser des films animaliers mais d’abord pour accompagner les éleveurs et bien travailler sur la rela- tion à l’élevage. C’est un rôle d’écoute et d’échange. “On discute beaucoup. Aujourd’hui, on ne sait pas si on peut protéger un trou- peau de bovins dans le Jura. De façon générale, il y a beaucoup moins de pré- dations de loup sur du bétail. À la dif- férence des zones alpines, il y a plus d’activités humaines dans la zone à loup du Jura. Pour aller chasser, les
loups passent sur les pâturages occupés par les bovins et continuent de le faire après la des- cente des bêtes. Il n’y a pas eu d’attaques avé- rées. Pour l’instant, cela se passe plutôt bien.” Il n’en va pas de même des deux troupeaux ovins présents sur ce secteur qui subissent des attaques depuis quelques années. En
“On a réussi à avoir des images uniques au monde.”
Les loups passent à quelques dizaines de mètres des troupeaux. (photo F.M.L.J.).
août dernier, Xavier Broquet, éleveur de brebis à Trélace dans le secteur des Rousses a perdu 9 brebis suite à une attaque, sans compter les bêtes muti- lées ou tout simplement effrayées. Son troupeau avait déjà été attaqué en 2013. “Il faut réfléchir pour trouver des solutions plus efficaces” , admet Jean-Marc Landry qui travaille à la mise en place d’un Plan Initial de Pro- tection qui sera établi à partir d’un diagnostic de vulnérabilité. La pré- vention passe par la communication entre tous les acteurs qui cohabitent sur la zone à loup. Il existe par exemple l’application “Proxyloup” pour informer tous les éleveurs inscrits des agisse-
ments du loup.À chacun de renseigner au mieux cette plateforme. “On a orga- nisé le 3 octobre une séance d’informa- tion qui a réuni d’une vingtaine d’éle- veurs et de bergers. Ils ont apprécié qu’on soit là pour les écouter et les aider si nécessaire, leur dire aussi la vérité.” Le loup peut aussi avoir un rôle de régulation sur des populations de cerfs dont se plaignent les forestiers et peut- être sur les sangliers qui causent aussi des dégâts en zone agricole. “Aujourd’hui, les gens sont plutôt dans l’attente de voir ce qui va se passer. Il y a beaucoup d’inquiétudes et de craintes. On doit travailler en parte- nariat avec les éleveurs, tenir compte
de leurs contraintes et peut-être mieux cadrer certaines pratiques, comme arri- ver à mieux préciser les dates de vêlage, ce qui facilite le travail du berger.” Le scientifique ne serait pas contre la pose d’un collier sur l’un des membres de la meute, histoire d’affiner le suivi sur les déplacements. Qu’en sera-t-il demain ? Tous les scénarios sont pos- sibles. “L’évolution reste très aléatoire. On peut très bien imaginer qu’il n’y ait plus de loup ou le contraire. Il faut rester prudent, prévoir un suivi régulier, un accompagnement aux éleveurs et surtout ne pas couper le cordon du dia- logue.” n F.C.
Zoom “À tout prix éviter le débat pro contre anti-loup” D epuis plusieurs saisons berger au chalet du Pré Loin situé au cœur du Risoux entre Mouthe et la Vallée de Joux, Gérard Vionnet qui milite depuis longtemps pour la cause environnementale suit de près l’arrivée du loup dans le Jura. “Les premiers signalements du loup dans le massif remontent au début des années 2000. Il aura donc fallu vingt ans pour avoir une meute” , explique celui qui a déjà relevé des indices de passage sur son alpage français. Si la cohabitation se passe plutôt bien avec les bovins, ce berger estime qu’il faut se prémunir pour empêcher le loup de passer à l’action. Un comportement pour l’heure imprévisible. “Il y a plusieurs façons d’agir. On peut avoir des patous capables d’éloigner le loup sans s’en prendre aux promeneurs et chasseurs. Il est très compliqué d’éduquer un tel chien mais il existe des référents même dans le Doubs. La présence du loup impose à mon avis qu’un berger soit sur place. La garde sans l’homme, c’est compliqué. On peut également si le besoin s’en fait sentir, procéder à des tirs sélectifs d’éloignement qui sont très efficaces quand ils sont bien ciblés.” Pour suivre de près ce qui se passe dans d’autres massifs, Gérard Vionnet sait que la confrontation ne mène à rien. “Si la situation se radicalise, il faut qu’on puisse mettre des mesures de protection et éviter d’entrer dans un débat stérile entre pro et anti-loup.” Il met aussi en avant l’importance de l’échange d’informations, notamment avec une application comme Proxyloup qui a déjà fait ses preuves. n “Cela impose qu’un berger soit sur place.”
RÉACTION “Ce n’est pas juste aux éleveurs de s’adapter”
P roducteur de lait à comté ins- tallé à Chaux-Neuve, Pierre- Henri Pagnier, élu à la chambre d’agriculture du Doubs et pré- sident de l’Association Régionale de Développement agricole duMassif du Jura ne cache pas ses craintes. “C’est une situation à prendre avec une extrême importance pour les éleveurs notamment ceux travaillent en ovin ou caprin. Le loup est une source supplé- mentaire d’inquiétude et de stress. On sait que partout où il y a du loup, il y a de la tension.” La configuration des alpages ou pré-
bois jurassiens, combinaison de forêt et de pâturage complique selon lui la mise en place de mesures de protection efficaces. Des espaces également fré- quentés par l’homme : bergers, chas-
cle 2 du plan loup éligible aux mesures de protection, de tirs d’effarouchement et de prélèvement si nécessaire. Il faut absolument être en capacité de réagir vite si des débordements sont consta- tés.” Avec le réchauffement climatique et le souci de ressource fourragère, les alpages représentent une solution de pâturage de plus en plus prisée par les éleveurs du Haut-Doubs. “Je suis favorable au dialogue mais sous réserve que chacun soit entendu et que ce ne soit pas juste aux éleveurs de s’adap- ter.” n
seurs, promeneurs, spor- tifs… Ce qui pourrait soulever des problèmes de cohabitation avec les chiens de protection. “On a voté une motion à la chambre d’agriculture pour que les départements du Doubs et du Jura soient inscrits dans le cer-
La configu- ration des alpages complique la donne.
PONTARLIER
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AMÉNAGEMENT Réunion publique Le franchissement de Pontarlier prend forme La réunion publique qui s’est tenue le 14 novembre aux Capucins en présence des chefs de projets routiers de la D.R.E.A.L. en charge du dossier a permis d’en savoir un peu plus sur les dernières options étudiées dans ce projet qui ne laisse personne indifférent.
Un second giratoire sera aménagé sur le parking de l’ancien Carrefour Market (image D.R.E.A.L.).
S i l’aménagement de la rocade à Besançon n’at- tire pas les foules, à Pon- tarlier on se déplace en nombre dès qu’il s’agit de la R.N. 57. La salle des Capucins était quasiment pleine pour ces échanges. “400 à 500 personnes ont participé à la concertation. On a recueilli plus de 150 avis” , apprécie Olivier Thirion, chef de service transport mobilité infra- structures à la D.R.E.A.L. qui avait fait le déplacement avec Jean-Noël Lambert qui s’occupe aujourd’hui de ce projet. Que dire des feux intelligents des Rosiers, si ce n’est qu’ils sus- citent plus de critiques que de satisfactions pour des effets peu significatifs ? “On a des soucis techniques avec ce matériel mais pendant les périodes de fonction- nement, on sait qu’il y a eu des gains de temps pour ceux qui venaient de La Cluse-et-Mijoux.
des bus scolaires.Vaste sujet qui vamobiliser laVille propriétaire des parkings, le Conseil dépar- temental au nom du collège et la Région en charge des trans- ports scolaires. “Aujourd’hui, tous les bus passent au collège Malraux alors qu’il en faudrait seulement 4 ou 5 pour transporter uniquement les collégiens qui sortent deMalraux. Il faut revoir toute cette logistique” , explique le maire Patrick Genre. Deuxième point d’interrogation : le carrefour Saint-Claude. Les feux tricolores seront maintenus. Il restera à ajuster les durées et à étudier plus précisément les “tourne-à-gauche”. L’idée d’ins- taller des feux au niveau du gira- toire de la gare n’est plus d’ac- tualité. En revanche, une troisième voie devrait être réa- lisée entre le commissariat et le rond-point pour favoriser un retour au centre-ville. Certaines
Les mesures sont conformes aux modélisations” , assure Olivier Thirion qui pensait être plus chahuté sur cette question à 200 000 euros. Sur les cinq variantes d’aména- gement étudiées, la variante A’ a été retenue par les services techniques. C’est aussi celle qui a été le plus plébiscitée par la population. Confirmation d’une mise à trois voies entre les Rosiers et l’entrée de Pontarlier avec deux voies descendantes depuis la Suisse. L’option d’une route depuis l’avenue de l’Armée de l’Est qui faciliterait l’accès des bus au collège a été aban- donnée.À la place, création d’un second giratoire qui déborderait largement sur le parking de l’an- cien CarrefourMarket. “Ce bâti- ment sera démoli. La D.R.E.A.L. va acquérir toute la parcelle” , précise Jean-Noël Lambert. Reste à organiser la circulation
voix s’élèvent déjà comme celle de Pierre Simon qui ne comprend pas trop l’utilité de cette desserte. Voilà pour les grands principes. L’objectif vise toujours à gagner 15 minutes entre la Gauffre et le rond-point du tennis. Il reste encore pas mal de choses à régler : les cheminements pié- tons, les voies cyclables. L’idée de créer une passerelle piétonne pour passer au-dessus de la rocade au niveau de la gare a vite été démontée par les res- ponsables du projet. “Cela prend beaucoup de place sachant qu’il faudrait aussi aménager un ascenseur. Cette rocade ne doit pas devenir un tuyau qui scinde en deux Pontarlier” , rappelle Oli- vier Thirion. Très active dans cette concerta- tion, l’association Charpillot- Chapelle s’interroge beaucoup
sur le cadencement du feu Saint- Claude, la mise en double sens de circulation sur le pont lui- même, l’hypothèse d’un autre giratoire à la place de feux. Le représentant du bureau d’études Trafalgar mandaté par la D.R.E.A.L. pour toutes les simu- lations de trafic annonce un ral- longement de 10 secondes du feu vert au profit de la R.N. 57. Difficile d’imaginer une mise en double sens de la voie sous le pont où la place est déjà très étroite. Patrick Genre indique que tous ces changements à venir sur la rocade imposeront de revoir en globalité le plan de circulation sur la ville et pas seulement au feu Saint-Claude.AlainMarguet conseiller départemental du can- ton d’Ornans en profite pour sou- ligner l’urgence de travailler à
la sécurisation du carrefour de laVrine où les accidents parfois très graves semultiplient.Annie Genevard rappelle qu’elle fait le forcing auprès de la ministre des Transports pour la création d’un créneau de dépassement dans la montée sur la Vrine depuis laMain. “Les acquisitions foncières ont déjà été faites. J’ai bon espoir que les crédits d’études soient obtenus prochainement et l’aménagement inscrit au contrat de plan État-Région. Il faudra ensuite s’attaquer à la descente des Tavins.” La question du coût est aussi revenue sur le tapis. Sans sur- prendre personne, on passerait quandmême de 14 à 20millions d’euros. Début des travaux annoncé fin 2021 début 2022. Patience. n F.C.
L’ÉVÉNEMENT
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LES STATIONS DU HAUT-DOUBS SONT PRÊTES SAISON DE SKI 2019-2020
Il ne manque plus que la neige sur le massif. Les stations de sport d’hiver du Haut-Doubs, Métabief en tête, sont prêtes à accueillir skieurs et touristes. La station-phare du Haut-Doubs avait profité de l’été pour des travaux d’amélioration. Tour d’horizon.
l Métabief
1,2 million d’euros de plus dans la neige de culture 10 enneigeurs installés en haut de Piquemiette
L’extension du réseau neige de culture sur ce domaine est “LA” nouveauté de la saison. À noter l’élargissement de la piste familiale (verte) qui descend à la station.
Zoom l Les skieurs fidèles seront récompensés Le syndicat mixte qui gère le prix des remontées mécaniques a déployé des nouveautés avec de gros rabais pour ceux qui prenaient leur forfait jusqu’à la mi-novembre (enfant et seniors à 199 euros au lieu de 352 euros et adulte à 235 euros au lieu de 412 euros). “Cette offre a bien fonctionné. Nous avons été aidés par la neige tombée en novembre” dit le syndicat. Une nouveauté : le forfait bi- saison (été-hiver) à 552 euros. La nouveauté vient dans la mise en place d’une offre pour fidéliser les clients les plus réguliers. Cette dernière se nomme “Fidéliski”. Ce principe séduira les clients locaux ou fidèles : “On leur dit” : “Engagez-vous, on vous fera des tarifs.” Le principe consiste à s’abonner à ce programme (pour 15 euros) avec - 10 % sur le tarif plein journée en permanence et - 50 % sur le tarif plein journée les 3 ème et 6 ème jours de ski. La station se donne trois saisons pour faire un premier bilan. Le Pass 1 jour est à 27,50 euros, 4 heures à 25 euros. La vente en ligne est toujours possible. Renseignements : www.station- metabief.com l E.S.F., déjà un carton + 127 % de réservations en ligne et un chiffre d’affaires déjà de 70 000 euros. L’École du ski français (E.F.S.) de Métabief démarre l’année en fanfare. Il faut dire qu’elle a ouvert son espace réservation plus tôt que les années précédentes grâce à la présence de Mathilde Marandin, épaulée par Sébastien Gruet, le directeur. Chaque année, 50 moniteurs “rouge” délivrent des cours à des enfants ou des adultes . n
C e “scoop”, Métabief l’a gardé bien au frais. Échaudée par la “mini” polémique de l’an dernier relative à l’essai de deux canons à neige en période de sécheresse, la station a préféré ne pas trop en dire sur les travaux menés depuis cet été au niveau de Pique-
miette, terminés depuis. À savoir l’extension du réseau de neige de culture, validée par les services de l’État. Entre le haut de la piste Compétition, la piste Grange des Pauvres, leVieux Chalet, 10 ennei- geurs ont été installés par deux entreprises locales spécialisées. Montant de l’opération : 1,2 million
d’euros financés par le syndicat mixte. Alimentées par la réserve colli- naire du Morond, les cannes “vont permettre un enneigement complet de Piquemiette, annonce Sylvain Philippe, en charge du domaine alpin à la station. Nous serons extrêmement compétitifs par rap-
port à d’autres stations du Jura mais aussi certaines des Alpes” poursuit le responsable. Métabief n’a, en effet, pas à rougir de ce qui se fait ailleurs et va pro- poser sur ce versant situé à l’ubac un produit de qualité quasiment garanti jusqu’à 850 mètres d’al- titude avec les canons qui sont déjà présents aux Tavins. La station des Montagnes du Jura est au top niveau ski si on se réfère à l’enquête satisfaction dévoilée par l’Office de Tourisme du Haut- Doubs et ce, malgré des liaisons longues, celle de Piquemiette- Troupézy étant le meilleur exem- ple. Les autres points négatifs sont ciblés : difficulté de station- nement au pied de la station le week-end, poubelles pas assez pré- sentes à Métabief l’an dernier (du fait du passage à la redevance incitative) ou encore méconnais- sance de la présence de navettes gratuites permettant de stationner sur les parkings-relais de la boîte
Les enneigeurs ont été installés en haut de Piquemiette avant que la saison ne débute.
La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019
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l Débat Faut-il tout faire payer ? Le ski de rando devient payant à Métabief 5 euros pour monter en peau de phoque la Berche entre 18 heures et 21 heures : l’initiative fait déjà hurler les pratiquants. La station se défend. Elle évoque la sécurité et l’entretien des pistes alors qu’un arrêté municipal interdit déjà cette pratique sur les pistes d’alpin.
“Ce qui nous inquiète, ce sont les collisions qui peuvent intervenir avec une dameuse ou avec un câble. Nos dameurs ne savent plus où regarder quand ils travaillent… Nous allons donc ouvrir de 18 à 21 heures l’accès à la piste de la Berche à ces skieurs : il n’y aura pas de dameuse à ce moment- là” annonce Sylvain Philippe pour la sta- tion de Métabief. Le pratiquant devra débourser 5 euros la séance. Ce sera gratuit pour ceux qui ont un abonnement ski annuel. “L’idée n’est pas de faire un business mais bien d’en- cadrer.Tout cela sera expliqué. Les skieurs pourront acheter un forfait à une borne près de l’Office de tourisme.” Comme avec les raquettes devenues payantes sur une partie du massif, l’an- nonce fait - déjà - polémique. Encadrer une pratique dont le fondement est la liberté d’aller où la neige est bonne et loin de la foule paraît difficile… sauf que les randonneurs profitent du travail des engins voire de la neige de culture. Quid de ceux qui passent par la forêt mais redescendent par la piste ? Contacté, le président du Club Alpin Français de Pontarlier à qui nous apprenons cette “nouveauté” soupire : “C’est dommage qu’une association de 450 adhérents comme la nôtre n’ait pas été consultée, commente Raymond Jeanniard. Cela va concerner dumonde et notamment toutes ces personnes qui après le travail utilisent le domaine public pour s’adonner à leur passion.” Les puristes réfractaires à cette redevance pourront toujours se rabattre sur Mouthe, la Dent de Vaulion (1 483 m), Les Fourgs, Rochejean, le Mont Tendre (1 679 m), ou encore le Suchet (1 588 m)… n E.Ch.
L a liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Jusqu’à présent, les skieurs de randonnée attendaient la ferme- ture des pistes d’alpin pour accrocher les peaux de phoque et grimper jusqu’au Morond. La difficulté de la montée est compensée par une descente à la belle étoile sur une piste vierge de skieurs…
mais pas des dameuses. La pratique d’ail- leurs interdite (par arrêté municipal) sur les pistes de Métabief était pourtant jusque-là encore tolérée. Mais depuis quelques années, le ballet des lampes frontales accrochées à la tête des skieurs de randonnée ne cesse d’illu- miner les flancs de la Renversée au point d’inciter la station à prendre des mesures :
5 euros pour faire du ski de randonnée à Métabief (entre 18 heures et 21 heures) à moins de posséder un forfait annuel.
l Les Fourgs Un nouveau tapis roulant La station investit dans le jardin d’enfants Soucieux d’apporter du confort aux familles qui apprécient cette station à taille humaine, les gérants ont agrandi l’espace d’apprentissage qui sera désormais accessible au public.
sur un site particulièrement propice à l’ap- prentissage de ski. Certains viennent ici depuis des générations. Au point d’avoir parfois investi dans un pied-à-terre sai- sonnier même si la petite station souffre du manque de lits touristiques. La société “Station des Fourgs” exploite un domaine réparti en trois sites : Les Rangs, Les Granges-Berrard et la Meuse, ce qui représente sept téléskis et douze pistes. La saison 2019-2020 est placée sous le signe d’un jardin d’enfants complètement remanié. “On était sous le coup d’une mise aux normes du tapis roulant qui s’avérait aussi trop court. On a pris l’option d’en acquérir un neuf avec plus de potentiel” , justifie Mathieu Lancia. Cet investissement va permettre d’agrandir le jardin d’enfants qui sera divisé en deux espaces. L’un réservé à l’E.S.F. pour les cours et l’autre accessible au public. Les profils de piste de chaque côté du nou- veau tapis ont été retravaillés. “Ce sera un plus pour les néophytes ou les familles qui n’ont pas envie de prendre des cours payants.” Du jardin à la piste “baby”, il n’y a qu’une poussée de bâtons pour accéder au téléski dédié aux débutants. La station poursuit sa collaboration avec le ski-club qui a retrouvé de l’allant depuis quelques années et continuera à s’entraîner sur la piste rouge de laMeuse.Aux Fourgs, il faut comp- ter 16 euros le forfait adulte journée. Les animations de l’hiver : descente aux flam- beaux, soirées dameuses, figurent toujours au programme. Comme la petite restaura- tion proposée au chalet du Sentier sur le site des Granges Berrard. L’équipe, une dizaine de permanents épaulés par les étu- diants le week-end, est au complet. Les trois associés sont ravis de la reprise du bar-restaurant du Snabeudzi voir notre article en page 26, indispensable au bon fonctionnement de la station qui retrouve une seconde jeunesse. n
La familiale profite des travaux d’élargisse- ment de la piste forestière (photos D.R.).
A vec le réchauffement climatique, la stratégie d’ouverture de la sta- tion des Fourgs évolue. Si l’objectif d’ouvrir le plus tôt possible reste d’actualité, encore faut-il le faire dans les meilleures conditions.Au risque de décevoir la clientèle. “Aujourd’hui, les gens sont plus compréhensifs. S’il n’y a pas de neige à Noël, ils sont prêts à faire autre chose. Un séjour ski dans le Jura n’est plus uniquement axé sur l’alpin. Les familles prennent le temps de faire d’autres activités : rando, visites de musées, sortie en Suisse…C’est aussi l’intérêt d’avoir un office de destination à l’échelle duHaut-Doubs qui apporte plus de visibilité sur les sites” , estime Mathieu Lancia qui gère aujourd’hui la station des Fourgs avec
Martin Dole-Pons et Anouk Béliard. Cinq ans après la reprise de site alpin des Fourgs, le bilan est plutôt encourageant vu la variabilité de l’enneigement. L’ins- tallation de neige de culture ne suffit pas à pallier l’absence de neige comme cela fut le cas la première année. Difficile aussi de prévoir s’il y aura de la neige à Noël, si elle tiendra en janvier. Et même quand elle est là, c’est le soleil qui n’était pas au rendez- vous de l’hiver 2017-2018. Tous les indices sont parfois réunis. “L’an dernier, on a eu de la neige et du soleil de janvier au 31 mars. Un hiver de rêve” , apprécie Anouk Béliard. La station des Fourgs profite aussi d’être plus accessible,moins bondée que sa grande sœur de Métabief. Une solution de repli
de nuit ou des Hôpitaux-Neufs. La communuauté de communes des Lacs et Montagnes du Haut- Doubs a lancé une étude visant à élargir le transport par navettes. Les villages qui ne sont pas actuel- lement desservis par la navette aimeraient désormais l'être.Méta- bief qui en finance actuellement une partie ne veut pas perdre en qualité de service. Le travail ne fait que débuter. Le syndicat mixte y travaille en collaboration avec la commune et la communauté de communes. Métabief débourse 30 000 euros pour cette navette gratuite, la communauté de com- munes encore plus (35 000 euros) pour relier ces six villages. Autre grand changement côté ski : l’élargissement de la piste “familiale” (verte) qui part du sommet duMorond (1 463 mètres) pour arriver au front de neige. C’est un détail pour les excellents skieurs qui ne l’empruntent jamais mais une avancée pour
ceux qui n’ont pas passé le stade de la première étoile. Cette route peu pentue mais très étroite fait peur aux débutants qui n’arrivent pas à enclencher leur virage. Ce sera du passé. “Nous avons élargi cette route pour permettre aux engins forestiers de débarder du bois, explique le maire de Métabief Gérard Dèque. La station en pro- fite pour sa piste verte l’hiver.” Coût de cette opération : 100 000 euros pour environ 1,5 km de piste remode- lés jusqu’au
La station des Fourgs a investi cette saison dans un nouveau tapis roulant qui équipera un jardin d’enfants désormais accessible au public.
“Un enneigement complet de Piquemiette.”
niveau de la cas- cade de glace. Métabief n’attend plus que le froid et la neige. Ouverture des pistes le 7 décem- bre en fonction de l’enneigement. Fermeture le 29 mars. n E.Ch.
8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT l Jougne Station d’Entre-les-Fourgs Essai transformé à la station des “Brûle-loups” Neuf ans après avoir été reprise à l’euro symbolique, la petite station continue son bonhomme de ski en sécurisant cette année sa ressource en eau pour la production de neige de culture au bas de pistes.
La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019
l Pontarlier Le Larmont accueillera les Voies blanches
P as de grande nouveauté cette année en ce qui concerne l’ac- tivité ski sur le Larmont. “L’of- fre d’activités s’est enrichie d’un par- cours de motricité à destination de la petite enfance, venant agrémenter l’espace ludique créé il y a deux ans” précise tout de même la C.C.G.P., gestionnaire du site. L’événement festif de l’hiver sera l’accueil sur le site du Larmont de la manifestation les Voies Blanches le 19 janvier prochain. Organisé par Espace Nordique Jurassien, c’est
une grande fête du nordique qui tourne d’une année sur l’autre entre les différents dites du massif juras- sien. Elle propose, gratuitement, la découverte d’innombrables activités liées au nordique. Lors de la saison 2018-2019, le site du Larmont a accueilli 6 032 journées skieurs en alpin, 22 929 journées skieurs en nordique (sites du Lar- mont, de laMalmaison, des Granges- Dessus et des Verrières-de-Joux), pour un total de 28 961 journées skieurs sur le secteur de la C.C.G.P. n
Alain Gresset, Patrice Cuny et le troisième associé Cyril Chapuzot retenu sur sa ferme sont prêts à accueillir les amateurs de sports d’hiver à la recherche d’une ambiance familiale.
Q uand ils voient les moyens humains et maté- riels investis pour faire tourner Métabief, les trois associés ont parfois le sentiment de ne pas être sur le même massif. “On nous oublie…” , déploreAlain Gres- set, songeant sans doute à la manière dont ils ont remis sur pied cette station avec ses deux associés haut-saô- nois Patrice Cuny et Cyril Chapuzot. Prix d’achat sym- bolique peut-être, mais pour le reste, investissement privé et surtout huile de coude. Du 100 % fait maison et la satis- faction de constater que neuf ans plus tard, les mêmes sont toujours là à la tête d’une
à un chalet en dur qui sert à la fois de point de vente des forfaits, location de ski et raquettes, et espace d’ac- cueil avec petite restauration. “On a beaucoup gagné en attractivité avec cet équipe- ment aujourd’hui indispen- sable. Dommage qu’on manque de lits touristiques” , estime Patrice Cuny. Avec un prix de forfait adulte à 13 euros la journée, la sta- tion des Brûle-loups, surnom des habitants du hameau, reste très abordable. Les Suisses viennent en masse. Ils représentent 50 % de la clientèle. La nouveauté cette année n’est pas forcément très visi- ble mais au combien utile.
Les trois associés vont dis- poser d’une seconde source d’approvisionnement en eau pour alimenter l’installation de neige de culture. “On va récupérer l’eau d’un ancien réservoir communal. Avec cela, on pourra tenir toute la saison. Cette neige artificielle est utilisée seulement en bas des pistes où c’est parfois un peu juste” , poursuit Alain Gresset. Pour le personnel, les trois associés qui sont toujours agriculteurs s’orga- nisent à tour de rôle pour être sur place. “La commu- nauté de communes détache un salarié pour assurer les secours. On recrute du per- sonnel en haute saison.” n
station familiale qui n’a pas à rougir de son évolution. Bien au contraire. Ski alpin, ski de fond, circuit raquettes, il y en a pour tous les goûts. Le moral est au beau fixe. “Le bilan de la sai- son dernière est positif avec moins de jours d’ouverture mais une fréquentation en hausse. On a pu skier à Entre- les-Fourgs jusqu’à la fin des vacances d’hiver.” Du soleil, de la neige : les conditions étaient propices aux sports d’hiver. Encore fallait-il être en mesure d’accueillir les vacanciers pour qu’ils restent et qu’ils aient envie de reve- nir. La yourte bien utile les pre- mières années a laissé place
Le nordique a totalisé plus de 22 000 journées skieurs la saison dernière (photo D.R.).
État civil de novembre 2019
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