La Presse Pontissalienne 242 - Décembre 2019

18 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019

INTERCOMMUNALITÉ Environnement Le camion-poubelle détecte les fuites d’eau C’est nouveau. Un équipement de radio-relève installé dans un camion de ramassage des ordures ménagères alerte l’usager pontissalien d’une potentielle fuite d’eau. Cela permet de détecter et résorber 1 000 m 3 de fuite par mois.

L orsqu’il s’installe au volant de son camion d’ordures ménagères, Martial Sainty fixe une fois par mois un boîtier muni d’une antenne sur le tableau de bord. Le conducteur n’a ensuite plus rien à faire si ce n’est suivre son itinéraire. L’ap- pareil interroge alors les compteurs d’eau potable équipés d’unmodule radio permettant la relève à distance, soit 90 %des 3 802 compteurs de Pontarlier. Arrivée en juin, cette technique revêt deux atouts majeurs : “Le premier per- met une relève des compteurs pour la facturation de l’eau, ce qui évite désor- mais à nos agents de se rendre deux fois par an sur le terrain pour relever chaque compteur, expose Sylvain Char- rière, du service eau et assainissement. Le second atout : ces compteurs permet- tent de remonter une information sur la probabilité d’une fuite d’eau chez l’usager.” Si la persistance d’un débit de nuit au niveau d’un compteur est révélée, cela génère une information d’alerte sur le téléphone de John Portmann, agent

Présentation du camion équipé de la radio-relève par Gaston Droz-Vincent (à droite), Martial Sainty, Sylvain Charrière.

releveur. À partir de ce moment, son service contacte l’usager par téléphone puis par courrier pour l’avertir d’un

fuite par mois, soit environ 50 alertes. “On sait qu’il est important de préserver la ressource en eau. C’est d’autant plus vrai ici où nous avons eu deux arrêtés préfectoraux liés à la sécheresse consé- cutivement en 2018 et 2019” rappelle Gaston Droz-Vincent, adjoint aumaire. Le service permet aussi aux usagers de maîtriser leur facture. L’installation de la radio-relève coûte 35 euros par compteur, soit environ

130 000 euros, mais n’a pas induit une augmentation du prix de l’eau, toujours affiché à 1,39 euro le mètre cube (sans la part assainissement). “Ce service a un coût qui est rentabilisé par le fait que nos agents ne vont plus relever sur le terrain” poursuit le service de l’eau. ÀPontarlier, 80%de l’eau traitée arrive à l’usager, 20 % se perdent encore dans la nature. n E.Ch.

possible dysfonction- nement. Dans la plu- part des cas, les alertes débouchent sur des fuites. Cette méthodo- logie a déjà permis de détecter et résorber environ 1 000 m³ de

“Préserver la ressource en eau.”

En cas de relevés anormaux, une alerte est envoyée au service de l’eau qui contacte l’usager.

TRAIN

Signature d’une convention L’offre ferroviaire entre Vallorbe, Frasne et Pontarlier est doublée Le 25 novembre, la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Canton de Vaud, la S.N.C.F., les C.F.F. et Lyria ont formalisé dans une convention leur intention de développer le trafic de la ligne sur les dessertes du Jura.

D ans une convention pré- sentée lundi 25 novem- bre à Lausanne, les opé- rateurs ferroviaires S.N.C.F., C.F.F. et leur filiale Lyria ont réaffirmé la pérennité de la desserte T.G.V. Lyria à tra- vers le massif du Jura et le tun- nel du Mont d’Or. “En signant le document, la présidente de la Région Bourgogne-Franche- Comté, Marie-Guite Dufay et la Présidente du Conseil d’État vaudois, Nuria Gorrite, ont réaf- firmé que l’objectif des collecti- vités territoriales restait le retour d’une quatrième liaison T.G.V. Lyria sur cet axe stratégique pour la Suisse romande et la région Bourgogne-Franche- Comté” se félicite la Région. Les opérateurs ferroviaires ont confirmé quant à eux qu’une quatrième desserte avec des

T.G.V. à deux étages est envisa- geable “dès lors qu’une demande croissante du marché le justi- fiera.” Le développement du nombre de voyageurs sur cette ligne sera un des principaux sujets d’échanges au sein du nouveau Comité de développe-

d’arriver à Paris, par le jeu des correspondances, à 8 h 38 du lundi à vendredi. La liaison inverse sera possible en fin de journée avec des départs de la capitale française du lundi au jeudi à 14 h 52 et le vendredi à 15 h 22. “Cette nouvelle liaison permettra ainsi de garantir qua- tre liaisons par jour durant la semaine, en dehors des périodes de vacances d’été et de fin d’an- née, entre Paris et les gares de Frasne et Vallorbe.” Par ailleurs, S.N.C.F. arrêtera deux T.G.V. Besançon-Paris quotidiens en semaine à Dole (contre un seul aujourd’hui), Dole conserva ainsi cinq liaisons directes sur Paris en cumulant les T.G.V. Lyria et les T.G.V. S.N.C.F. En marge de la signature de la convention du Comité de déve- loppement de la ligne Lausanne-

Partenaires français et suisses sont sur la même longueur d’onde (photo J.-B. Sieber).

ment de la des- serte Lausanne- Paris, viaVallorbe et le Jura. Par ailleurs, dès le 16 décembre, à titre expérimen- tal, les C.F.F. et S.N.C.F. vont financer pendant deux ans la circu- lation d’un nou- veau train entre Vallorbe et Dole. Ce train interré- gional permettra

Paris via Vallorbe et le Jura, Marie-Guite Dufay et Nuria Gorrite ont annoncé qu’à partir du lundi 16 décembre, l’offre ferroviaire pour les travailleurs frontaliers au départ de Pon- tarlier et de Frasne sera doublée dans les deux sens. Les travail- leurs frontaliers pourront pro- fiter de deux trains le matin pour rejoindre Vallorbe et de deux le soir dans le sens inverse (en plus d’une connexion via autocar). Le financement de ces

liaisons, avec de bonnes corres- pondances sur le R.E.R. Vaud en direction et en provenance de la Vallée de Joux et de Lau- sanne, est assuré par la Région Bourgogne-Franche-Comté et le Canton de Vaud. “Ce dévelop- pement de l’offre ferroviaire régionale à travers le tunnel du Mont d’Or était attendu de longue date. Il a été rendu pos- sible pour le prochain change- ment d’horaire grâce au dialogue à haut niveau entamé par les

membres du nouveau comité de développement de la desserte Lausanne-Paris, via Vallorbe et le Jura. Les opérateurs ferro- viaires, la Région et le Canton vont continuer de travailler dans le même état d’esprit pour ren- forcer l’attractivité de la ligne Lausanne-Vallorbe-Frasne-Dole, qui représente un des maillons essentiels de l’axe international Simplon-Mont d’Or, plus court chemin par le rail entre Paris et Milan” ajoute la Région. n

L’offre ferroviaire pour les travailleurs frontaliers.

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