La Presse Pontissalienne 242 - Décembre 2019

PONTARLIER 14

La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019

COMMERCE Une équipe de 12 personnes Le Grand Café Français fait peau neuve L’intérieur de cet établissement historique dirigé depuis

comme on le surnomme à Pon- tarlier, c’est toute une partie de sa jeunesse. “Dès 1946, avec mon frère, nous avons usé nos fonds de culotte aux quatre coins de cette maison. Le temps nous manque mais il y aurait des cen- taines d’anecdotes à raconter tant cet établissement a été le lieu de rassemblement de toute une population qui y trouvait un deuxième “chez soi”. La “cais- sière du grand café”, notre mère, gratifiait d’un large sourire tout client comme s’il était de sa

famille. Ce qui ne l’empêchait nullement d’être vigilante à la bonne marche du service qu’elle voulait impeccable. Primo, le patron n’avait de cesse de passer entre les tables pour saluer per- sonnellement chaque client” , explique l’élu pontissalien dans son discours inaugural. Après 24 ans aux commandes, la famille Émilli a passé lamain. D’autres ont géré cette brasserie dont on retrouve mention en 1841 dans le Courrier de laMon- tagne même si son origine est sans doute plus ancienne. Cet établissement a servi de siège à de nombreuses associations qui n’avaient pas de local : club de bridge, société suisse, Coupe Très Sport…René Émilli se sou- vient aussi des sociétés de musique qui après chaque défilé venaient jouer devant l’une des trois brasseries de la ville qui leur offrait l’apéro en retour. Ces temps sont révolus, mais Le Français est toujours là, plus vivant que jamais.Marie et Fred Pouillard ont repris cette affaire en 2005. Le couple s’est connu à l’Hôtel du Lac à Malbuisson au temps du grand-père Chau- vin. L’un et l’autre apprenaient

R ené Émilli, l’adjoint à la culture ne pouvait man- quer une telle inaugu- ration. Ce “Français” 14 ans par Marie et Fred Pouillard vient d’être complètement remis au goût du jour sans jamais perdre son âme.

L’équipe de salle avec de gauche à droite Maya, Angèle, Estelle, Valérie, Théo et Marie et Fred Pouillard.

alors le métier. “Avant de venir à Pontarlier, on tenait le restau- rant Le Chat Classique à Besan- çon. Celui qui nous a vendu le restaurant nous a proposé cette brasserie.” Simple concours de circonstances qui allait se trans- former en véritable coup de fou-

lement plus qu’un espace à remettre en ambiance. Pour ce faire, le couple a sollicité l’ar- chitecte d’intérieur Laurent Pourchet et les travaux ont été en grande partie réalisés par l’entreprise Touvrey Création et Agencement basée à Cham- pagney. “On a profité de la fer- meture estivale pour engager le chantier qui s’est prolongé sur trois semaines.” Le résultat est plutôt réussi, dans le respect des lieux et le souci d’apporter du confort aux clients et aux serveurs. “Le cen- tre-ville ne périclitera pas tant que les trois brasseries existeront. Pour moi, elles vont avec les bou- tiques. C’est un tout.” n F.C.

rénovation en commençant en 2006 par la salle de restaurant à l’arrière. Deux salles, deux ambiances. Ce qui permet aussi d’accueillir des réunions, des repas de famille. Au piano, Fred Pouillard propose une cuisine traditionnelle fran- çaise avec quelques spécialités : dorade à l’absinthe, saucisse de Morteau aux morilles, pâté de foie, rillettes maison. Douze per- sonnes travaillent aujourd’hui dans l’établissement. “On accueille régulièrement des apprentis et certains sont embau- chés à l’issue de cette expérience formatrice.” En 2014, c’est au tour de la cui- sine de connaître les joies de la modernisation. Il ne restait fina-

dre. “Quand on tra- vaille ici, on sent qu’il y a un passé, un vécu. On a tou- jours voulu conser- ver l’esprit brasse- rie” , explique Marie Pouillard. Les nouveaux patrons n’ont pas attendu 14 ans avant d’entrepren- dre des travaux de

“Un véritable coup de foudre.”

“La caissière du Grand café, Madame Émilli, gratifiait tout client d’un large sourire comme s’il était de sa famille”, raconte son fils René Émilli, aujourd’hui adjoint pontissalien.

SPORTS Plus de 300 licenciés Le D.S.A. Pontarlier toujours dans la course Athlétisme, trail, marche nordique, ce club propose une offre diversifiée d’activités sportives en s’appuyant sur une dynamique bénévole structurée autour d’un comité motivé et d’un entraîneur salarié qui coordonne l’ensemble.

meetings organisés à Pontarlier. Tout est gratuit à ce niveau. “Autre frein, le climat du Haut-Doubs n’est pas spé- cialement propice à la pratique de l’athlétisme”, ajoute Christophe Clayrac, l’entraîneur salarié. Titulaire d’une licence S.T.A.P.S., il avait été embauché en 2003 comme agent de développement local avec desmissions d’organisation et de coordination qui sont toujours d’actualité. “J’ai passé mon brevet fédé- ral un peu plus tard” , poursuit celui qui encadre les trois entraînements hebdomadaires de l’école d’athlétisme fréquentée par 90 enfants. Il prend aussi en charge les collégiens de Pon- tarlier et Doubs qui font de l’athlétisme dans le cadre des classes à horaires aménagés. Quelques espoirs émergent, comme Hugo Prévalet ou Alexis Pronost en demi-fond. En 2005, un groupe loisirs se constitue au sein du D.S.A. autour de la pratique du trail. Bonne pioche puisque cette entité rassemble aujourd’hui 90 traileurs et traileuses qui se retrouvent le mardi et jeudi soir pour des séances collectives pilotées par deux entraîneurs bénévoles.Même topo en 2011 avec un groupe marche nordique lancé à l’initiative d’Isabelle Marceau. Succès immédiat pour cette activité qui fédère maintenant 70 mar- cheuses avec six créneaux possibles par semaine et cinq entraîneurs formés pour les accompagner. Le club compte aussi une quarantaine de licenciés adultes qui pratiquent dif- férentes disciplines de l’athlétisme.

A vec plus de 1 400 coureurs enga- gés, le Trail des Sangliers orga- nisé en septembre dernier illus- tre assez bien l’état d’esprit qui règne au D.S.A. Pontarlier. 150 béné- voles sont mobilisés le jour J. Cette réussite repose aussi sur une commis-

sion de 15 personnes qui s’attelle toute l’année à la tâche. L’enjeu est d’impor- tance car cet événement constitue aussi la principale source de revenus du club. “On touche une subvention de la Ville. On organise un loto. On sollicite des sponsors” , récapitule Pascal Pecclet, le président à la tête d’un comité de 11 membres. Autre exemple symptomatique, le D.S.A. tient depuis quelques années la buvette de la Crazy Pink Run qui attire des milliers de marcheuses au centre-ville de Pontarlier dans le cadre d’Octobre rose.Alors que le club pourrait conserver le bénéfice de cette recette méritée, décision a été prise de la reverser au bénéfice de la recherche contre le can- cer. Fondé en 1956, ce club axé initialement sur l’athlétisme et la course de route a fait le choix de recruter un entraîneur au début des années 2000. Un pari sur l’avenir dans une discipline qui attire peu les sponsors. Impossible de compter sur les entrées payantes des quelques

Le comité se retrouve régulièrement pour faire le point sur la vie du club, les actions à préparer et les événements à organiser.

au sein duD.S.A. général qui rassemble 1 100 licenciés. “Cette mutualisation permet de présenter des équipes com- plètes dans les compétitions” , justifie Christophe Clayrac.Quelquesmembres du club ont accompagné Bénédicte Cuy- net qui disputait le 27 octobre à Albi les championnats du monde des 24 heures de piste. “Une blessure s’est réveillée et elle n’a pas pu terminer” , regrette un président qui réfléchit avec son comité à l’idée d’organiser à Pon- tarlier un événement similaire. Pour l’heure, il est plutôt question de solliciter quelques bénévoles prêts à donner de leur temps pour tenir la loca- tion rattachée à la patinoire dumarché de Noël. Histoire de partager la recette avec les autres clubs mobilisés sur cette animation. n F.C.

“On manque d’éducateurs formés dans les quatre pôles d’activité. On souhai- terait pouvoir dédoubler le groupe loisir par exemple mais on n’a pas assez d’en- cadrants. On voudrait aussi s’engager dans le développement du sport santé mais cela implique d’acquérir un gros niveau de formation.” La commune a investi en 2018 dans une nouvelle tribune et un bâtiment de stockage de matériel. Chaque année, elle finance aussi un nettoyage de la piste qui mériterait néanmoins un nou- veau revêtement. “On ne se plaint pas du soutien de la Ville qui a également budgétisé la remise aux normes de la cage de lancers” , apprécie Pascal Pecclet. Chaque année, des meetings de niveau départemental se déroulent au stade Robert-Tempesta. Le D.S.A. Pontarlier a intégré un collectif avec quatre clubs

Pas le temps de s’ennuyer à l’école d’athlétisme où l’on s’initie à toutes les disciplines.

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