La Presse Pontissalienne 242 - Décembre 2019

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La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019

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Morteau label rouge : trois lauréats récompensés

Pansement L’idée dangereuse qu’il faille désormais casser pour obtenir gain de cause entre progressivement dans la tête des contes- tataires. Un an après son démarrage sur les ronds-points, le mouvement des gilets jaunes a pris une impasse. Il est aujourd’hui dévoyé par la violence de ses branches rapportées.Tout cela doit être stoppé. Non pas qu’il faille réclamer des manifestants qu’ils ravalent leur rancœur ni qu’ils renoncent à leurs idéaux de départ, mais ils doivent se démarquer clairement des gauchistes et autres anarchistes qui ne poursuivent qu’un idéal, celui de faire tomber la République et l’idée même de cohésion nationale. Si le mouvement des gilets jaunes n’est plus que l’ombre de lui-même, reste un problème : les innom- brables fake news relayées notamment sur les réseaux sociaux continuent à ins- tiller comme un poison lent l’idée que l’État continue à ignorer les questions du pouvoir d’achat alors même qu’en un an, ce dernier a en moyenne augmenté de plus de 3 % grâce aux 17 milliards d’euros lâchés à cet effet. Il y a une part non négli- geable de gilets jaunes qui restent pourtant campés sur leur impression de départ, oubliant parfois de faire des calculs qui leur permettrait de moduler quelque peu leur jugement. Les efforts de l’État ont aussi été ruinés par de malheureux épi- sodes, sans doute grossis par la loupe médiatique, comme ces écarts de telle ou telle autorité, souvenons-nous seule- ment des homards du “malheureux” De Rugy. Il n’en reste pas moins que malgré ces coups de pouce au pouvoir d’achat, malgré la suppression annoncée de la taxe d’habitation, malgré les promesses d’équité liées à la réforme des retraites, ce sentiment d’inégalité paraît inextingui- ble. Les Français sentent et savent en effet qu’il est devenu de plus en plus difficile dans ce pays de progresser socia- lement. Il reste hélas toute une frange de population qui, malgré les milliards déblo- qués, demeure persuadée qu’elle n’aura jamais l’opportunité dans leur vie de fran- chir certains paliers et de progresser. Plus que le manque de pouvoir d’achat, c’est le manque d’espérance qui ronge la société et alimente la colère. Dans ce contexte, les milliards n’apparaissent hélas que comme un simple pansement qui ne fait que masquer la plaie, sans la guérir. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :SarahGeorge,JodyMorel, NicolasPierron,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Décembre 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Café Français, F. Cart, D.S.A., F.M.J.L., J.-P. Gurtner, N. Jeannot, O.T.S.I. Pays du Haut- Doubs, Préval, J.-B. Sieber.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Haut-Doubs Repassage se dote d’un bel outil de travail

L’ association d’insertion pontissalienne a pris possession de ses nou- veaux locaux, les siens en l’oc- currence, situés rue Claude- Chappe entre le Drive Leclerc et Liberty Gym. Une vraie bou- tique de vêtements et chaus- sures qui permet de former dans les meilleures conditions les personnes accueillies à Haut-Doubs Repassage. “Cette boutique est une étape importante dans notre déve- loppement. Elle permet de diversifier la clientèle, de pro- fessionnaliser nos salariées en leur mettant à disposition tous les équipements modernes que l’on retrouve dans les com- merces d’aujourd’hui : caisse tactile avec douchette à code- barres, logiciel point de vente, vitrine, portants” , explique la directrice Corinne Brachet. Atelier chantier d’insertion accueillant un public féminin en difficulté, Haut-Doubs Repassage se donne ainsi les moyens d’accueil, d’encadre- ment, de formation favorisant

cinquantaine de salariées qui ont été accompagnées par Haut-Doubs Repassage.” Tout le monde ne profite pas de l’opulence du Haut-Doubs où le coût de la vie est plus élevé qu’ailleurs. Loyers élevés, manque de transport public, difficultés de faire garder ses enfants quand on a de faibles revenus : les freins sont nom- breux. Dans ses nouveaux locaux, Haut-Doubs Repassage a beaucoup gagné en fonction- nalité et en visibilité. L’asso- ciation recevait habituellement 40 tonnes de dons de vête- ments par an. “On a déjà atteint ce volume en septembre. On va installer des bennes à l’ex- térieur et dans des entreprises pour recueillir davantage de vêtements en incitant les gens à amener des dons de meil- leure qualité.” Haut-Doubs Repassage qui emploie cinq permanents continue à orga- niser trois fois par an des bou- tiques éphémères sous le théâ- tre Bernard-Blier. “C’est une très belle vitrine pour se faire connaître auprès des habitants. Cela nous a permis de toucher une clientèle suisse qui ne nous connaissait pas. C’est aussi l’occasion de montrer ce que l’on est capable de faire. Dans toute personne, il y a de la compétence. Ce n’est pas tou- jours facile de la convertir pro- fessionnellement mais quelle satisfaction quand on y arrive” , apprécie la directrice. n suit aujourd’hui des études d’in- génieur à Belfort dans le design industriel. Le concours propre- ment dit se déroulait le jeudi 24 octobre avec présentation en anglais devant un jury franco-chinois. “On n’a rien gagné. Les Chinois ont présenté des projets plus élaborés, conçus par des étudiants uni- versitaires qui disposaient de gros moyens. Les autres équipes françaises ont quand même reçu des prix d’honneur.” Chacune a pris le temps d’ap- précier ce séjour hors normes qui s’est achevé le 24 octobre. Après une petite semaine de vacances, retour aux études,

le retour vers des emplois pérennes. Cette boutique est un bel outil pédagogique avec lequel l’encadrante respon- sable de la vente peut mettre en place des exercices, des animations de vente, des jeux de rôle, des créations de vitrine…Les salariées acquiè- rent ainsi un savoir-faire reconnu par les profession- nels. Elles possèdent toutes les connaissances pour trouver un emploi en petite boutique. “Avec cet outil, on sort de la friperie pour évoluer vers une boutique de seconde main. On tend vers la qualité mais en maintenant des prix iden- tiques à ce qui était proposé auparavant” , rappelle Carmen Girard, encadrante pédago- gique. À l’arrière de la boutique, on retrouve les autres activités de l’association : repassage, pres- sing, couture, confection. “On accueille enmoyenne une tren- taine de personnes par an. Mais les besoins s’amplifient. L’an dernier, c’est près d’une

1 Vonin, 2 Noël Myotte et 3 Grésard : c’est le podium de la saucisse label rouge 2020.

L e jury du concours annuel de la saucisse de Morteau label rouge, réuni le 29 novembre dernier aux Fins sous le regard du chef étoilé Jacques Barnachon, a rendu son verdict à l’issue d’une stu- dieuse après-midi de dégusta- tion. C’est le producteur du Sau- geais Vonin qui a décroché la médaille d’or cette année, suivi de Noël Myotte, le salaisonnier de Fournets-Luisans et ancien président de l’association du label rouge. La troisième place revient à la société Grésard de Malbuisson. Tous les trois sont récompensés pour avoir su conserver un savoir-faire tradi- tionnel exigeant en donnant à la saucisse de Morteau toutes ses lettres de noblesse via le label rouge et son cahier des charges strict. C’est sans doute la dernière fois que le concours de la Morteau label rouge était organisé en fin d’année. L’an prochain, il aura pour cadre le Festi’Val de la Mor- teau, une nouvelle manifestation

qui aura lieu mi-septembre au centre-ville de Morteau et vien- dra remplacer la défunte Fête de la saucisse, après plusieurs années sans célébration. La Fête de la saucisse nouvelle version sera organisée au cœur de la ville de Morteau, place de la Mairie, autour d’un village gour- mand. “Chaque stand proposera une recette différente de sau- cisse de Morteau : traditionnels saucisse-röstis, tarte à la sau- cisse, burger de saucisse, etc. Les associations auront carte blanche et chacune sera res- ponsable de son stand” présente Jean-Pierre Sauge, une des che- villes ouvrières de ces festivités 2020 au cours desquelles les critères de qualité seront de la partie puisque les saucisses en dégustation et en vente seront tous des produits certifiés label rouge. À noter dans les agendas des gourmets la date des 12 et 13 septembre 2020. La Belle de Morteau devrait retrouver un événement à la hauteur de sa notoriété. n

L’association d’insertion dispose aujourd’hui d’une bou- tique digne de ce nom.

Le “Punch it” en présentation à Pékin

S colarisées l’an dernier en terminale au lycée Xavier Marmier, Romane Bôle, Chloé Jeanpetit et Zoé Pigny ont participé à la finale des Olympiades des Sciences de l’ingénieur. Grâce à leur projet “Punch it” qui prend la forme d’un coach interactif de boxe, les trois lycéennes avaient rem- porté le prix du jury lors de la finale parisienne qui s’était tenue en juin dernier. C’était déjà, en soi, une belle aventure. “On a reçu un mail pendant l’été nous indiquant que nous étions invitées à venir présenter le projet à l’université chinoise de Beihang. Trois autres

équipes françaises étaient du voyage. L’objectif était de par- ticiper à une compétition ami- cale avec vingt équipes chi- noises” , explique Chloé Jeanpetit. Branle-bas de combat pour organiser le voyage, les visas, replonger dans le dossier. Arri- vée le 21 octobre à Pékin, la délégation française a bénéficié de trois jours libérés pour visiter quelles merveilles du patrimoine locales : Temple du Ciel, Palais d’été et bien sûr la muraille de Chine. “Tout est immense, la ville, la pollution, le bruit. On a aussi appris à manger avec des baguettes” , raconte celle qui

Romane, Chloé et Zoé ont découvert la grande muraille.

en l’occurrence dans le génie biomédical pour Romane et dans la recherche et le déve- loppement pharmaceutique

pour Zoé. Cette belle histoire met aussi en lumière la filière sciences de l’ingénieur du lycée Xavier-Marmier. n

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