La Presse Pontissalienne 242 - Décembre 2019

FRASNE - LEVIER - AMANCEY 30

La Presse Pontissalienne n°242 - Décembre 2019

NANS-SOUS-SAINTE-ANNE La taillanderie à vendre

Consensus général autour de l’avenir de la taillanderie La famille propriétaire de la taillanderie de Nans-sous-Sainte-Anne a mis en vente ce domaine. Afin de préserver sa fonction patrimoniale, acteurs privés et publics ont entamé une concertation.

Les bâtiments abritent le musée de la taillanderie et ses outils anciens (photo D.R.).

L’ annonce, parue notamment dans le site Le Bon Coin avait surpris tout le monde au début de l’été. On pouvait y lire “À vendre, domaine du Musée de la Tail- landerie sur 3,8 hectares pour un mon- tant de 850 000 euros”. Propriété depuis 1977 de la famille lorraine Freyburger (connue pour ses activités dans la bis- cuiterie), la taillanderie de Nans-sous- Sainte-Anne est, à ce jour, toujours à vendre. Quelques touches, notamment avec des Allemands, n’ont finalement pas abouti. Du côté des propriétaires comme des collectivités locales et des services de l’État dans le Doubs, personne ne sem- ble pourtant avoir l’intention de laisser disparaître ce témoin “vivant” de l’in- dustrie locale des siècles passés. En

rachetant ce domaine à l’abandon en 1977, Jean-Claude Freyburger avait fini par sauver cette ancienne usine et réussi, sept ans plus tard, à en faire la première usine classée monument

acquéreur devra conserver la fonction “publique” du site, à savoir les visites du musée de la taillanderie. “On ne peut pas laisser tomber un vecteur tou- ristique et historique comme celui-ci” note l’élu. “Aucune vente ne sera conclue si l’acheteur ne s’engage pas à conserver le musée” ajoute un participant à cette récente réunion. Jusqu’à cette année, les recettes liées aux entrées du musée suffisent tout juste à équilibrer le budget. En 2018, 60 000 euros de recettes ont été générés par les visites, de quoi assurer le salaire du guide-référent et les assurances liées au musée et à ses collections. Si la taillanderie n’est pas le site le plus visité de la région, il contribue, avec

le parcours Beauquier, à la notoriété de la petite commune qui abrite éga- lement la source du Lison. Les partenaires se sont engagés à tra- vailler en bonne intelligence pour ne pas laisser disparaître ce témoin unique de l’ère pré-industrielle. La taillanderie de Nans a connu son apogée entre 1900 et 1914 : elle livrait alors annuellement 20 000 faux et 10 000 autres objets taillants, soit le vingtième de la pro- duction française. Les collectivités locales n’ont pas les moyens de débour- ser 850 000 euros pour sauver ce patri- moine, elles pourraient néanmoins apporter leur part pour sa sauve- garde. n J.-F.H.

et de leurs enfants. “Le préfet en per- sonne a tenu à suivre cette réunion de concertation à laquelle participaient aussi la D.R.A.C., le Département, la commune de Nans-sous-Sainte-Anne et la communauté de communes Loue- Lison” résume Jean-Claude Grenier, le président de cette dernière collecti- vité.Tout le monde s’est accordé autour de l’idée de préserver ce site et notam- ment les collections d’instruments d’époque qu’il contient. “Une démarche en vue du classement de tous ses objets va être entreprise” confie Jean-Claude Grenier. Démarche qui devrait déjà prendre entre 12 et 18 mois. Tous les partenaires, famille comprise, ont éga- lement validé le fait que le potentiel

historique en France.Tous s’accordent à vouloir pré- server cette bâtisse et ses dépendances, témoins d’un passé révolu que décou- vrent encore près de 25 000 visiteurs tous les ans, avec ses roues et outils anciens. Une réunion s’est tenue le mois dernier en préfec- ture en présence de Liliane Freyburger, la veuve du propriétaire décédé en février dernier,

Son apogée entre 1900 et 1914.

LEVIER

Aménagement et sécurité Un nouveau centre-bourg Vendredi 6 décembre, on fête à Levier la fin des travaux. Le conseil municipal aura tenu son pari avant la fin du mandat et les différentes entreprises engagées dans ce projet leurs calendriers.

“C’ est le gros chan- tier de notre mandat” , annonce le maire, Guy Magnin-Feysot, qui est satisfait du déroulement de la réfection du centre-bourg. “Nous l’avions annoncé dans notre programme, ce n’était pas une lubie. Ça fait au moins 15 ans qu’on en parlait.Avant cela, deux autres projets n’avaient pas abouti. Nous arrivons à le boucler avant la fin du mandat, sans incident. Nous sommes

en carrefour, un carrefour parfois encombré. La commune a éga- lement souhaité casser la gri- saille de l’enrobé, des parkings en mauvais état, résultant sur des stationnements anarchiques. “Nous voulions redonner une âme au village” , illustre le maire. Ainsi, un rond-point a été créé afin de fluidifier le carrefour, la largeur de la voirie diminuée pour faire ralentir les véhicules. Les trottoirs ont eux été élargis, et, avec les entrées de magasins, sont accessibles aux normes P.M.R. Les passages piétons sont équipés de boîtiers adaptés aux personnes aveugles ou mal- voyantes. Le parvis a repris des couleurs et met en valeur le bâti- ment de la Mairie, classé. La fontaine est également valorisée par la création d’espaces verts et de chemins piétonniers. Il ne reste que quelques travaux de finition, tributaires de la météo, comme l’enrobé, les plan- tations de végétaux, et la pose dumobilier urbain. Les travaux, commencés début mai, auront duré 6 mois, les gros travaux de voirie occasionnant une gêne et

satisfaits. Ce chantier qui va prendre fin, c’est une page qui se tourne, un nouvel espace à apprivoiser” , poursuit-il. Le centre du village, qui n’avait pas connu de travaux depuis 1961, offrira désormais un nou- veau visage, plus sécuritaire et coloré. “Nous avons donné un coup de jeune au centre du vil- lage” , image l’élu. Ces travaux répondent avant tout à des pro- blèmes à régler : la circulation et la vitesse, avec deux routes départementales qui se croisent

Le nouveau visage du centre de Levier.

Le coût global du chantier s’élève à un peu plus d’1,5 million d’eu- ros H.T. Le Département a apporté son soutien à travers trois subventions : l’O.P.S.A. (particulièrement sur les tra- vaux de voirie) 115 000 euros, l’aménagement sécuritaire 30 000 euros et l’aide au terri- toire 260 000 euros. L’État, par le biais de la D.E.T.R., a apporté une aide de 200 000 euros, la Région Bourgogne-Franche- Comté une subvention de 120 000 euros, et le Commissa- riat de massif 50 000 euros.

un désagrément pour les rive- rains et commerçants, que com- prend la Commune. “Les ouvriers auront travaillé par

Enfin, pour l’électricité, le S.Y.D.E.D. a dédié 90 000 euros. Ce qui amène le total des sub- ventions à plus de 860 000 euros, le reste des travaux étant financé par un emprunt sur 20 ans. Les commerçants de Levier se joignent à la Commune pour fêter le vendredi 6 décembre à 18 h 30, la fin de travaux, le lan- cement de la vitrine de Noël et de la quinzaine commerciale, autour d’un apéritif musical et d’un feu d’artifice. n M.T.

tous les temps, de la canicule à la neige” , constate Guy Magnin-Fey- sot, qui apprécie également avoir collaboré avec des entreprises du vil- lage sur ce projet, à savoir les T.P. Roger Martin-Cue- not et F.C.E.

Redonner une âme au village.

Le centre du village avant les travaux (photo J.-P. Gurtner).

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