La Presse Pontissalienne 239 - Septembre 2019

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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SEPTEMBRE 2019

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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DANS LES COULISSES D’UN CHANTIER HORS NORMES ÉGLISE DE DOUBS

Une visite exceptionnelle jusqu’au sommet l

Un projet inédit en réflexion.

Des clubs font leur mutation Les nouveautés de la rentrée sportive p. 18 à 21

Gérard Voinnet candidat de l’union L a gauche pontissalienne en ordre de marche ? p. 4

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Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°239 - Septembre 2019

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2 500 visiteurs à la ferme Maugain

Patrimoine La France est une terre imprégnée de cul- ture catholique, n’en déplaise à ceux qui voudraient recouvrir sous le manteau de la laïcité une histoire multiséculaire. Et même si les fleurs s’étiolent sérieusement avec un nombre de fidèles de plus en plus faible, les racines chrétiennes du pays sont bien ancrées, notamment dans le Haut- Doubs. Cette histoire a laissé comme témoi- gnages un patrimoine exceptionnel fait d’églises, de cathédrales, de petites cha- pelles ou de calvaires plus discrets mais qui ponctuent chacun à sa manière le pay- sage. Pour les amoureux du patrimoine, c’est une bénédiction. Si l’on raisonne du point de vue de ceux qui ont la charge de les entretenir, la messe est moins joyeuse. L’actualité de la commune de Doubs met parfaitement en lumière le dilemme auxquels sont confrontés les élus chargés de la pré- servation de ces trésors patrimoniaux. Les édifices cultuels sont parfois un gouffre financier, à tel point que certains élus se demandent si l’intérêt commun ne dicterait pas de devoir en démolir certains. La com- mune de Flagey s’était posé la question en son temps, d’autres comme Boujailles sont aussi confrontées à l’entretien de ces colossaux édifices. Dans la commune de Doubs, les élus ont décidé, au nom de la préservation du patrimoine, de mettre les moyens nécessaires à rénover leur église qui a la particularité d’être la plus haute du Haut-Doubs. Mais ils souhaitent aujourd’hui aller plus loin. Tout en respectant la vocation originelle du lieu de culte, les élus de Doubs réfléchissent, sans faux tabous, sans idéo- logie et dans le respect de toutes les opi- nions, à l’usage futur de ce bâtiment monu- mental. On le verra dans les pages qui suivent, ils ont ouvert un débat sans doute inédit en France, révolutionnaire penseront certains, visionnaire estimeront d’autres, concernant l’usage futur de ces lieux de culte rénovés pour une utilisation unique- ment cultuelle de plus en plus limitée. Pourquoi ne pas destiner ce morceau de patrimoine local à un usage qui ne serait plus unique ? Pourquoi ne pas pouvoir aménager à l’intérieur de l’église des espaces à vocation publique pour des acti- vités communales ? Ce qui pourrait paraître comme un pavé dans la mare jeté par le maire de Doubs sera peut-être un exemple pionnier en France. L’idée mérite de toute façon une réflexion approfondie et dépas- sionnée. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Acollaboréàcenuméro :MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Septembre 2019 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Archives de Pontarlier - Fonds Chauvin, A. Baud, F. Charrière, Micropolis.

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Des éoliennes nuisibles à la protection du milan royal

L e préfet du Doubs a rejeté le 31 juillet dernier la demande d’autorisa- tion environnementale déposée le 18 décembre 2018 par la société Éolis Boree concernant l’implantation de sept éoliennes sur les com- munes d’Arçon et Maisons-du- Bois-Lièvremont. “On est cho- qué par la violence du refus on va se réunir pour savoir quelle réponse on va apporter” , explique Alain Girardet, le maire d’Arçon qui ne s’attendait pas à une telle décision. Il reste néan- moins une possibilité de recours à la Cour administrative d’appel de Nancy. Du côté des oppo- sants, à savoir le collectif “Haut- Doubs Vent contraire”, on se veut “rassuré par cette décision qui va dans le sens de la pro- tection de la faune et notamment du milan royal et de diverses espèces de chauve-souris par- ticulièrement exposées à l’im- plantation de ces éoliennes” , explique Marc Chapuis, porte- parole du collectif.

jet de plusieurs programmes de sauvegarde. La société Éolis Boree propose différentes mesures pour réduire les effets du projet sur le milan royal, les plus notables étant la mise en place d’un système de détection automatisé en temps réel de la faune volante avec effarouche- ment et asservissement condi- tionnel et un arrêt des éoliennes les jours de fauche. Elle s’en- gage aussi à financer les pro- grammes nationaux et régionaux pour préserver cette espèce. Pour autant le préfet estime que “les mesures d’évitement et de réduction sont insuffisantes en ce qu’elles n’évitent pas l’enjeu majeur représenté par la pré- sence du milan royal en nidifi- cation” … et que “la plus-value de mesures d’accompagnement ne compensent pas les risques de collisions avec les éoliennes.” L’arrêté pointe également l’im- pact du parc sur six espèces de chauve-souris présentent dans la forêt voisine. Copie à revoir. n

Ce projet comprenait 7 éoliennes : 4 sur Arçon et 3 sur Maisons-du-Bois-Lièvremont. La hauteur maximale des éoliennes avait été limitée à 155 m en bout de pales. Ce parc était conçu pour produire 14 MW, soit l’équivalent de la consommation électrique de 14 000 foyers, hors chauffage. Le coût du projet s’élève à 17,5 millions d’euros. Au-delà de la production d’énergie renouvelable, il constitue aussi une manne financière suscep- tible de rapporter 5 800 euros par éolienne et par an pour chaque commune, 10 800 euros par éolienne et par an pour la communauté de communes et 6 000 euros pour le Département du Doubs. On comprend mieux les enjeux. Sauf qu’on ne recense pas moins de 19 nids de milan royal dans un rayon de 15 km autour du site d’im- plantation. Figurant sur la liste rouge des oiseaux nicheurs de Franche- Comté ce beau rapace fait l’ob-

Toute la journée, l’exploitation Maugain proposait des activités pour les visiteurs.

L es jeunes agriculteurs du secteur de Levier ont réussi leur pari en organisant le 3 août dernier leur traditionnel “Dimanche à la ferme” sur l’exploitation de la famille Maugain au lieu-dit le Souillot, sur la commune de Chapelle- d’Huin. Près de 2 500 visiteurs se sont précipités à la décou- verte des secrets de fabrica- tion de la laiterie spécialisée notamment dans la fabrication de yaourts. À cette occasion, la famille Maugain a souhaité partager un moment de sport adapté avec le public handi- capé en lien avec l’association Apach’Évasion. Ainsi une trentaine de personnes - les jeunes handicapés et leurs parents, la famille et les res- ponsables d’Apach ont par-

couru 7 km autour du Souillot avec un arrêt-visite chez Phi- lippe Pichet, le potier pour une petite démonstration de son savoir-faire. “Nous avons été ravis de partager la mani- festation avec ces jeunes han- dicapés. Le handicap existe dans notre famille. Cela me tient d’autant plus à cœur d’avoir organisé cette après- midi, cela contribue à créer une relation entre les valides et les non valides par l’inter- médiaire du sport” note Fabrice Maugain qui a mis en place un partenariat finan- cier pour l’année avec Apach’Évasion. Au retour à la ferme, tout le monde a pu découvrir l’environnement de travail du paysan et finir avec une petite dégustation des yaourts. n

Ce projet comprenait 7 éoliennes.

Apach’Évasion au sommet

U ne équipe de jeunes han- dicapés accompagnés de huit jeunes valides ont atteint le 20 juillet dernier le som- met de la Pyramide Vincent, dans les Alpes italiennes, à 4 215 m d’altitude. “Ce n’était pas une compétition sportive, mais pour de jeunes handicapés, c’est vraiment un exploit sportif à plusieurs titres note Cédric Siron, le président d’Apach’Éva- sion. Car tous avaient entre 12 et 20 ans, les 16 jeunes sont tous sont arrivés au sommet et la moitié d’entre eux étaient atteints de déficiencesmultiples : handicap mental, moteur, mal- voyants et malentendants, ou porteurs demaladies évolutives.”

Apach’Évasion travaille dans le but de créer du lien social entre le monde valide et le monde du handicap en propo- sant des activités de pleine nature accessibles à tous : fau- teuil-ski, voile, fauteuil tout ter- rain, joëlette, escalade, alpi- nisme, cascade de glace, canoë, paddle, randonnée, tan- dem, spéléologie, accro- branche, plongée sous marine, course d’orientation… Son objectif est de toucher le plus grand nombre de personnes quel que soit le handicap (moteur, mental, sensoriel, maladies évolutives), quel que soit l’âge (de 2 à 90 ans et plus si besoin…) et quel que soit le

Le sommet a été atteint grâce au soutien, à la complicité et à la compétence des jeunes valides dont le rôle était demoti- ver, conseiller et aider les jeunes handicapés. “Malgré le handi- cap, on est tous capables ensemble de déplacer les mon- tagnes” se félicite Cédric Siron. La même association Apach’Évasion a également souhaité réagir à un article que nous avons consacré le mois dernier à l’association E.L.A.N., dont la présidente, selon Apach’Évasion a tenu “des pro- pos réducteurs sur les missions d’Apach’Évasion. Nous tenons simplement à rappeler que cela fait 12 ans que notre association

L’association locale Apach’Évasion a permis à des jeunes handicapés d’atteindre la Pyramide Vincent.

lieu de résidence. Ainsi, pour l’année 2019, plus de 600 per- sonnes ont déjà bénéficié des compétences de nos guides”

tient à préciser en guise de mise au point Caroline Dèque au nom des membres d’Apach’Évasion. n

L’INTERVIEW DU MOIS

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PONTARLIER

Le leader de la gauche Gérard Voinnet

“Il n’y aura qu’une seule liste

écologique et sociale de gauche”

L a Presse Pontissalienne : Pierre Simon, Patrick Genre, Gérard Voinnet, les choses se sont vite clarifiées sur le plan des can- didatures ! Gérard Voinnet : Oui, c’est assez clair. De notre côté, on a surtout cherché à éviter qu’il y ait une multiplication de listes. Cela devrait permettre un débat de qualité sachant que nous ne ferons jamais aucune attaque personnelle et nous n’y répondrons jamais.On critique, on remet en cause les décisions, les pro- jets, les stratégies. Ce n’est pas seule- ment une posture mais un mode d’ac- tion. L.P.P. : Manifestation contre le réchauffement climatique, succès des circuits courts, modes de déplacement doux, on sent que les choses bougent aussi sur Pontarlier et le Haut-Doubs. De bon augure ? G.V. : On constate que de nouvelles idées émergent en lien avec l’écologie. Tout le challenge à Pontarlier sera de passer d’une écologie de témoignages à une écologie de gestion. Faut-il se contenter d’afficher des idées ou aller plus loin ? Les enjeux climatiques sont trop impor- tants et on a cette obligation de passer à la gestion,ce qui d’ailleurs nous permet de raccrocher l’écologie et le social. On est dans cette configuration. Avec des mesures même drastiques, l’écologie peut apporter un bien-être social. C’est cela qui me motive et c’est même pour cela que j’y vais. L.P.P. : Comment illustrer cette complémenta- rité ? G.V. : On peut tout à fait l’appliquer dans le domaine de l’habitat en travaillant sur les économies d’énergie qui concou- rent à réduire le prix des loyers. Dans cette logique, on s’appuie sur l’inter- vention publique qui joue un rôle pour faciliter l’investissement. L.P.P. :Lamunicipalité œuvre déjà dans ce sens au niveau des bâtiments publics. G.V. : Elle n’a pas fait l’isolation ther- mique d’un seul bâtiment si ce n’est en changeant les fenêtres et en isolant les combles.Dans le bâtiment de laC.C.G.P., ils ont installé des plafonds acoustiques, la climatisation.Il n’y a pas de panneaux photovoltaïques en toiture. On pourrait dire la même chose du projet de l'îlot Saint-Pierre où l’on aurait dû faire un vrai écoquartier. En 2014, je proposais qu’on prenne en charge les bâtiments communaux pour les rénover enénergie candidature de la gauche écologiste aux prochaines municipales. Il accepte de porter cette responsabilité pour défendre les contours d’un projet où l’écologie se met au service du social sans compromettre l’équilibre budgétaire avec une ambition démocratique assez innovante. Éclairages. L’élu de Haut-Doubs Écologie a finalement été désigné pour porter la

la Ville et de la C.C.G.P. au profit de l’urbanisme et de l’économie. L.P.P. : La maison médicale vient d’ouvrir : une bonne chose selon vous ? G.V. : Là aussi, on fait de l’immobilier. Les praticiens paient lesmêmes charges que s’ils s’installent en cabinet privé. Il manque une politique d’accueil et d’organisation des soins à Pontarlier. Tout reste à faire. Pourquoi ne pas fonc- tionner avec des médecins salariés sur une structure de soins dédiée à la bobo- logie pour décharger les urgences ? Il faut aussi avoir le courage de se libérer parfois du carcan de l’A.R.S. et oser por- ter des projets, sous réserve qu’ils soient argumentés. J’estime important de redonner du pouvoir à la Ville, qu’elle n’ait pas peur de prendre ses respon- sabilités.On a déshabillé les communes. Il faut que la Ville retrouve l’estime d’elle-même, du pouvoir, avec l’appui de la démocratie. Ce n’est pas évident, j’en conviensmais dans cette démarche, on peut faire bouger les choses et recréer ainsi du rapport de force avec les ins- titutions. Si un nombre significatif de citoyens font pression sur les représen- tants du pouvoir pour s’opposer à la fermeture d’un service public ou soutenir un projet, l’impact n’est pas le même qu’un communiqué ou une pétition lan- cée par l’association des maires. Cette solidarité implique aussi de donner plus de moyens, d’être plus à l’écoute de la population.On devrait transformer les comités de quartier en associations indépendantes pour que les habitants prennent en main leur destin dans la cité. L.P.P. :Comment définir,en résumé,la candidature de gestion qui sera portée par votre liste ? G.V. : Elle s’articule en quatre grands principes : écologiquement responsable à l’échelle de la ville, socialement utile, techniquement, financièrement faisable, redonnant des marges d’action et de pouvoir aux structures locales. Aujourd’hui, ces principes sont acquis. On commence aussi à avoir des contri- butions dans d’autres domaines, en matière de transport, de mobilité par exemple. Il n’y aura qu’une seule liste écologique et sociale de gauche. Une liste citoyenne sans étiquette. L.P.P. : Et la suite ? G.V. : Il nous reste à réunir du monde pour constituer un groupe qui va tra- vailler et sera en mesure de présenter une liste cohérente avec un projet établi, probablement dévoilé en janvier ou février 2020. L.P.P. : Vous étiez candidat pour porter cette liste ? G.V. : J’ai été désigné comme leader de tout ça. Je veux bien accepter cela. Il n’y a pas de problème de divergence sur le fond. On débat encore sur les questions de stratégie et la bonne nou- velle c’est qu’il y a des jeunes motivés, compétents, prêts à s’engager. À nous d’en prendre acte et de leur mettre le pied à l’étrier, car l’avenir, ce sont eux. n Propos recueillis par F.C.

positive. On sait que la facture éner- gétique de la Ville s’élève à près de 1,2 million d’euros par an. C’est un poste de dépense sur lequel on peut agir alors que réduire le personnel a forcément un coût social, on peut même aller jusqu’à produire de l’énergie pour la vendre. L.P.P. : Pour quel bénéfice financier ? G.V. : On pourrait, je pense, économiser près de 250 000 euros en fonctionnement à reverser ensuite en investissement. On sait qu’1 euro d’auto-investissement offre 10 euros de capacité de prêt. Chaque année, on pourrait investir 1 million d’euros dans la rénovation énergétique des bâtiments communaux en sachant que cela peut être subven- tionné jusqu’à 80 % et au final, cela rapporte sur le fonctionnement. La démarche inclut aussi l’installation de citernes de récupération d’eaux plu- viales. L.P.P. : Que pensez-vous de l’Agenda 21 de la Ville ? G.V. : Il a été fait par obligation. On a fait beaucoup de communication autour pour masquer le fait qu’on n’a pas de politique sur le sujet. De la même manière, on nous a sorti des sigles comme Pol’en pour “Politique Énergé- tique” censée permettre une baisse de 5 % de la facture énergétique. Or elle ne cesse d’augmenter. C’est la même chose d’ailleurs pour la S.G.A.U. ou Stratégie Globale d’Aménagement Urbain qui se limite à Pontarlier à l’aménagement du parking le long du gymnase De Gaulle et au nouveau funé- rarium. L.P.P. : Connaissez-vous des collectivités qui appliquent la politique énergétique que vous souhaitez mener à Pontarlier ? G.V. : Non, mais je ne connais pas tout, et ce n’est pas encore une réalité car on met de l’argent sur la production d’énergie mais pas sur les économies d’énergie. On continue à augmenter les usages comme on peut le constater, par exemple avec les trottinettes, les V.T.T. électriques. Ce n’est pas la solution. Il faudrait d’abord commencer à réduire le plus possible la consommation éner- gétique et à partir de là se poserait la question de savoir comment on la pro- duit. C’est dommage que les bâtiments à énergie positive se limitent unique- ment au neuf et pas à la rénovation, et je souhaite qu’on s’engage dans cette direction à Pontarlier. L.P.P. : Sans mettre à mal les finances de la Ville ? G.V. : Tout à fait. C’est impératif de pro- poser des politiques qui soient finan- çables. On sait que le budget de fonc- tionnement continue à s’alourdir, ce qui réduit la capacité d’autofinancement. Les dépenses augmentent plus vite que les recettes c’est l’effet ciseau. Il y a plusieurs explications à cela : transfert de compétences aux collectivités, réduc- tion des dotations. Là-dessus, je suis d’accord avec Patrick Genre. On sait aussi que la masse salariale continue

Gérard Voinnet portera les couleurs de la gauche aux élections municipales de mars 2020 à Pontarlier.

la maison médicale, un foyer de per- sonnes âgées mais qu’en est-il des équi- pements collectifs ?Àmon sens, laVille aurait dû garder la main sur ce projet au lieu de le livrer indirectement au marché immobilier. Pour ce qui est des loyers abordables, j’ai posé la question. C’est vrai pour le premier occupant mais on n’a pas pume répondre si cette mesure s’appliquera aux suivants. Il faudra une grande vigilance sur l’im- mobilier et c’est impossible de réguler lemarché pontissalien sans intervention publique. La Ville doit utiliser tous les leviers possibles pour densifier l’habitat, ce qui ne signifie pas non plus construire à la place des espaces verts. Bonne nou- velle, on nous annonce enfin une O.P.A.H. mais ce ne sera pas suffisant. Beaucoup de petites villes investissant dans l’achat d’habitat. Il y a aussi un gros travail à faire pour inventorier les bâtiments vides sur des sites comme l’hôpital, la gare… L.P.P. : Et le commerce du centre-ville ? G.V. : Il suffit de se promener pour voir que le nombre de pas-de-porte vides à plutôt tendance à augmenter de façon générale. On sait bien que la croissance des zones commerciales périphériques concurrence le commerce de centre- ville et on voit régulièrement des com- mercesmoyen de gamme partir en zone pour profiter de l’effet de masse. La densification de la population au cen- tre-ville relancerait forcément la consom- mation des commerces d’alimentation générale par exemple. Quelle erreur de ne pas avoir racheté le Spar ! Comme pour l’habitat, rien n’interdit à la Ville de racheter des espaces commerciaux quand ils sont libres pour les revendre ou les louer à des prix raisonnables. Je rappelle qu’une commune a des com- pétences générales, ce qui ouvre un grand champ de possibilités. Il faut ensuite s’en donner lesmoyens et notam- ment en rééquilibrant les services de

à progresser sans qu’on puisse vraiment la contenir. Face à ce rétrécissement des capacités financières des communes, la seule solution pour retrouver de la marge, c’est en jouant sur le levier éner- gétique. L.P.P. : D’autres chantiers prioritaires à vos yeux ? G.V. : Bien entendu. On doit absolument œuvrer par ramener de nouveaux habi- tants sur Pontarlier qui a perdu 8 % de sa population.Pour cela,il faut rendre la ville désirable, ce qui sous-entend des prix de logement plus abordables. Quitter Pontarlier impose des coûts de transport supplémentaires. La cherté de la ville devrait aussi être compensée par d’autres avantages et là, Pontarlier n’offre pas grand-chose. Il faut travailler sur ces sujets et on peut alors espérer faire revenir une population.Avec plus d’habitants, on augmente forcément la masse des recettes fiscales sans avoir à agir sur les taux. En faisant des dépenses bien placées, on pourrait faci-

lement arriver à 20 000 habitants sans avoir à investir dans de nou- veaux réseaux car qu’ils sont déjà là. On ne touche donc pas aux charges de fonctionne- ment mais on encaisse plus de recettes fiscales. Ce qui signifie aussi qu’on peut s’engager sur de gros investissements et profiter des taux d’em- prunt particulièrement incitatifs actuellement. L.P.P. : Vous semblez assez critique sur le projet de l’îlot Saint-Pierre où il a été imposé des prix de loyers abordables sur une partie des logements. G.V. : Je m’interroge sur ce projet. Certes il y aura

“Quelle erreur de ne pas avoir racheté le Spar !”

HAUT-DOUBS

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OUHANS

Blocage du comice Ruades aux portes des communaux

Aurore et Sébastien Bichet élèvent et gardent des chevaux en pension au lieu-dit Cercourt sur la commune d’Ouhans Ils réclament depuis des années des terres communales gérées par un syndicat pastoral sans jamais obtenir gain de cause. Ils sont prêts à manifester leur colère au comice d’Ouhans.

“O n va tout met- tre en œuvre pour se faire entendre au comice. On a déjà déposé une déclaration de manifestation. Si cela ne suffit pas, j’irai tous les jours à Pon- tarlier par la R.N. 57 en attelage hippomobile” , annonce Sébas- tien Bichet, visiblement déter- miné à aller jusqu’au bout. Plus question de médiation. “On est victime de discrimination pour- suit-il. On réclame 1/9 ème des terres du C.C.A.S. et de la Pas- torale sans savoir ce que cela représente précisément en sur- face car on n’a jamais voulu nous répondre sur cette question. Huit exploitations se partagent ces terres communales, on veut notre part.” L’affaire n’est pas nouvelle. Elle remonte à 2007 quand Aurore Bichet choisit de se mettre à son compte en développant une activité d’élevage et de pension équestre. Pour ce faire, elle dis-

Sébastien et Aurore Bichet

pose déjà de 30 hectares en pro- priété. “2007, c’est l’année où l’on a construit par nous-mêmes le bâtiment de Cercourt. On pro- jetait de développer un atelier de vaches allaitantes pour ven- dre la viande et disposer d’un troupeau de bêtes à cornes avec lequel on pourrait entraîner nos chevaux western. Mais cela sup- posait d’avoir un peu plus de surface.” La jeune agricultrice sollicite alors du terrain auprès du syn- dicat pastoral et se voit adresser un refus. Quelques mois plus

lation. “Je pensais qu’ils allaient couper la poire en deux mais tout est parti au jeune. On a aussi demandé des terres appar- tenant au bureau de bienfai- sance mais sans réussite.” Elle estime pourtant remplir les conditions nécessaires pour entrer dans une pastorale, à savoir être déclarée comme agri- cultrice cotisant à la M.S.A., posséder plus de 12 hectares de terre et travailler au moins 1 200 heures par an sur l’ex- ploitation. “On a également sol- licité les services de la chambre d’agriculture pour tenter une médiation juridique en présence du maire et du président de la Pastorale. On nous a répondu qu’il n’y avait pas de terrain disponible” , poursuit Aurore Bichet contrainte de travailler mi-temps en Suisse pour com- pléter le revenu familial. Il y a quelques mois, le couple qui ne veut rien lâcher a pré- senté sa version des choses à la sous-préfecture en espérant

avec leur petite fille

devant le portail de l’exploitation

équestre baptisée “A.B.S. Quarter Horse”.

tard, l’arrêt d’une exploitation agri- cole libère une trentaine d’hec- tares dans les communaux d’Ouhans.Aurore Bichet renouvelle donc sa demande qui vient s’ajou- ter à celle d’un jeune agriculteur en cours d’instal-

que l’État intervienne pour débloquer la situation. “On a même profité de l’organisation du comice le 5 octobre à Ouhans pour proposer des animations comme le tri de bétail au lasso. Pour moi, il s’agissait de gom- mer 24 ans de rancœur. Lors de la réunion préparatoire, on a relancé le débat avec des élus et des agriculteurs. Nouveau refus. Je me suis emporté en

annonçant qu’on mènerait des actions pour empêcher le bon déroulement du comice” , ajoute Sébastien Bichet qui espère bien un jour s’associer avec son épouse. Le maire Fabrice Tyrode qui est également agriculteur et adhérent à la Pastorale botte d’abord en touche avant de confirmer le résultat de la médiation. “La commune loue

des terres à la Pastorale, c’est à elle de gérer la situation. On les a bien rencontrés il y a deux ans pour leur expliquer que leur demande serait examinée par la Pastorale quand des terrains communaux se libéreraient. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.” Sollicité par téléphone, le président de la Pastorale n’a pas répondu à notre appel. n F.C.

Pas de terrain disponible…

L’ÉVÉNEMENT

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DANS LES COULISSES D’UN CHANTIER HORS NORMES

Les travaux de rénovation de l’église de Doubs constituent un chantier hors normes à plusieurs titres. De par l’ampleur des moyens matériels employés, la hauteur des échafaudages qui couvrent la plus haute flèche du Haut-Doubs, et à travers la réflexion entamée par la commune sur la destination future de l’édifice religieux. Reportage. L’ église de Doubs telle qu’on la connaît aujourd’hui a été édifiée Projet Une structure montée à l’intérieur de l’édifice

Fort de ces réflexions, la mairie de Doubs a donc engagé une discussion avec le Diocèse de Besançon et la sous-préfecture de Pontarlier afin de trouver une utilisation la meilleure pos- sible pour ce morceau de patri- moine local. “Doubs cherche à être un cas d’école en la matière. Des centaines de communes en France vont se retrouver confron- tées à cette question, nous cher- chons juste à initier un mouve- ment qui nous paraît inéluctable” plaide M. Marceau. L’idée émise par l’équipe muni- cipale, qui n’en est pour le moment qu’à l’état embryon- naire, serait donc de pouvoir affecter l’église de Doubs à une double utilisation. “L’intérieur de la nef pourrait être dédié à l’exercice du culte mais dans un espace plus restreint correspon- dant à la fréquentation actuelle des cérémonies religieuses. Et à l’intérieur de l’édifice, nous pour- rions édifier une structure indé- pendance dans laquelle pour- raient être intégrés des éléments à vocation communale, type pôle destiné à la jeunesse, à la musique ou au périscolaire. On a bien conscience que ce principe serait totalement novateur en France, mais la réflexion vaut le coup d’être engagée. Nous sommes dans la recherche de solutions” estime le maire de Doubs. Sous-préfecture et Dio- cèse sont associés étroitement depuis quelques semaines à ces pourparlers engagés selon la mairie “dans l’intérêt de tous.” n J.-F.H.

L’histoire d’un édifice hors normes

L’église de Doubs, futur lieu d’accueil polyvalent ? La commune de Doubs a engagé la réflexion autour de l’affectation future de son église actuellement en travaux. L’idée actuellement en discussion avec l’État et le Diocèse serait d’en faire un lieu en partie réservé au culte, en partie à d’autres activités communales. Ce serait une première en France.

des pèlerins en provenance de toute la région, l’église de Doubs s’est vite révélée insuffisante pour contenir la foule. C’est donc pour accueillir les fidèles venus en masse se recueillir devant ces reliques sacrées que la commune de Doubs a entrepris l’édification de cette monumentale église. Mais faute de moyens suffisants, il a fallu attendre 1930 pour que l’église de Doubs soit couronnée par sa flèche en béton dominant toute la plaine de l’Arlier. n

en 1869. Si avec ses 52 mètres de longueur, 24 m de largeur et sa flèche culminant à 69 m l’église de Doubs est la plus imposante du Haut-Doubs pon- tissalien - elle dépasse même Saint-Bénigne à Pontarlier -, c’est lié au culte que l’on vouait aux reliques de Saint-Pie (un martyre des catacombes romaines) arrivées ici en 1781 depuis Rome. Devant l’afflux

L es édifices religieux sont souvent pour les communes un emblème, un symbole, voire un phare comme c’est le cas de l’église de Doubs tant la flèche est repérable de loin lorsqu’on approche de Pontarlier. Si l’église représente une des fiertés des communes en termes de patrimoine, c’est hélas éga- lement une lourde charge à assumer quand il s’agit de finan- cer des travaux d’entretien. Nombre d’édifices religieux se dégradent parce que les com- munes ne peuvent plus les entretenir. La commune de Doubs a fait le choix (voir page suivante) de ne

pas laisser tomber en ruine sa monumentale église. “Mais maintenant que les travaux sont engagés et financés, que va-t-on faire de cet édifice sachant que le nombre de fidèles continue à baisser et que Doubs n’a plus de prêtre ?” interroge le maire Régis Marceau. Conscients de leur responsabilité, le maire et son équipe municipale ont donc entamé une réflexion sur l’uti- lisation future de l’église quand les travaux seront achevés. “Il n’était pas question de désacra- liser cette église car elle doit res- ter un lieu de culte, même s’il n’y a pas plus de huit messes par an, quelques mariages et quelques cérémonies d’obsèques.

À l’heure où le nombre de prêtres est en chute libre et où le renou- vellement des bénévoles au sein de l’unité paroissiale est plus qu’incertain, qui pourra conti- nuer à gérer un tel bâtiment ? Nous ne voulons pas en faire non plus un lieu d’exposition ou un restaurant, ça ne fonction- nerait jamais. Les nombreuses réflexions que nous avons eues nous ont amenés à envisager une autre solution. Il faut que l’on retrouve une utilisation cohérente de cet édifice, avec tout le respect que l’on doit au culte catholique, et tout le respect que l’on doit aux contribuables qui ont mis l’argent dans cette réno- vation” ajoute le maire.

La haute flèche de

l’église n’a été construite qu’en 1930.

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l Travaux 1,920 million d’euros Priorité : préserver le patrimoine Par sa taille, sa durée et son coût, la rénovation de l’église de Doubs est un chantier hors normes. L’édifice aura retrouvé toute sa superbe d’ici un an.

Le maire de Doubs Régis Marceau : “Je ne souhaitais pas laisser la patate chaude de ce chantier à mes successeurs.”

À l’époque de la construction de l’église en 1869, le chantier avait été un gouffre pour la commune de Doubs. Pour le financer, le village qui comptait à peine 300 âmes avait dû se séparer de nom- breuses terres agricoles sur la plaine de l’Arlier et vendre une bonne partie de son patrimoine forestier. Rien de tel cette fois-ci. Certes le chantier actuel est d’importance - 1,920 million d’euros d’investissement - mais la bonne santé financière de la commune a permis aux élus d’envisager ces lourds travaux avec beaucoup plus de sérénité que leurs lointains prédécesseurs. Le mauvais état de l’édifice ne date pas d’hier et c’est dès 2008, à son arrivée à la tête de la commune, que le maire Régis Marceau a inscrit ce dossier dans son planning. “Les infiltrations d’eau dans la flèche ont rouillé les ferrailles qui ont fait éclater le béton, devenu poreux avec le temps. Si on ne faisait rien, on aurait été contraints de fermer le périmètre de l’église. On a donc décidé

à l’unanimité du conseil de lancer les travaux, je ne souhaitais pas laisser la patate chaude à mes successeurs” note le maire qui terminera son second et dernier mandat en mars prochain. L’équipemunicipale a décidé de rénover l’intégralité de l’enveloppe. “Nous avons occulté la partie cultuelle pour ne rai- sonner que du point de vue patrimonial. C’est pour préserver cet élément majeur du patrimoine communal que nous avons pris cette décision.”

réparation du corps de l’église fait de pierres blondes deVuillecin, ainsi qu’une grande opération de réfection des vitraux, des supports de cloches, et du réseau électrique. “Nous terminerons par la pose de drains afin que l’eau s’évacue dorénavant sur le terrain autour du bâtiment.” Conçu par l’architecte lédonien Guido Balduini, ce chantier hors normes est réalisé par des entreprises spécialisées venues d’Alsace et de la région dijon- naise. n J.-F.H.

pas prétendre obtenir plus. Les travaux ont démarré en mars der- nier par l’installation des échafaudages. “Il a fallu une dizaine de semaines pour installer les 240 tonnes d’échafaudages” précise M. Bachetti. Ils se poursuivront jusqu’en octobre 2020. La rénovation de la flèche doit être terminée d’ici la mi-septembre. De couleur beige, dans le même ton que les autres bâtiments communaux, elle devrait surprendre les habitués du béton gris. Suivront la couverture de la nef, qui sera terminée en fin d’année, puis les opérations de

nale (elle passera de 326 euros par habitant en 2008, à 415 euros en 2020), celle-ci reste largement inférieure à la moyenne des communes de cette taille (702 euros). “Avec tous les investisse- ments que l’on a déjà faits pour cette commune, les taux communaux des impôts ont très peu augmenté en douze ans, de 0,4 % par an enmoyenne” ajoute le maire. Sur l’enveloppe globale des travaux, la mairie espère recevoir 70 000 euros de subvention du Conseil départemental du Doubs. Le bâtiment n’étant pas classé, les élus ne peuvent

Le coût du chantier atteindra donc 1,920 million d’eu- ros. “Et il ne sera pas dépassé” assure Christian Bachetti, conseiller municipal en charge du dossier. Si cet investisse- ment alourdira for- cément la barque de la dette commu-

240 tonnes d’échafaudages ont été installés.

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8 ÉVÉNEMENT l Doubs

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Au milieu des échafaudages Le chantier, un balcon sur le Haut-Doubs

Dans la forêt d’échafaudages, tout une armée de travailleurs s’active à colmater les brèches, réparer le béton et les vieilles pierres. Les ouvriers-acrobates travaillent jusqu’à 70 m au-dessus du vide.

Les travaux de maçonnerie sont assurés par une entreprise de la région de Dijon spécialisée

dans ce genre de chantiers délicats.

Au pied de la flèche, les clochetons en béton sont couverts de plusieurs couches isolantes de chaux avant d’être teintées.

Sur le corps de l’édifice fait de pierres blondes de Vuillecin, l’eau et le gel ont provoqué des brèches.

Au-dessus de la nef, les nouvelles tuiles en terre cuite plus lourdes que les anciennes en ciment ont nécessité un renfort de la charpente.

L’association Maison Pour Tous - M.J.C -

Centre Social des Longs Traits a été créée le 12 janvier 1979. C’est une association « type 1901 » d’Education Populaire adhérente à la Fédération Française des MJC et agréée Centre Social depuis 1994.

Programme disponible dans nos locaux

ATELIER MÉMOIRE - reprise 13/09 YOGA - reprise 09/09 avec Christine DESCOURVIERES et Emilie GASNE CLUBDU1 ER AGE «La PARENT’AISE» reprise 11/09 avec NathalieVEGA CULTURE, MUSIQUE, ACTIVITÉS MANUELLES GUITARE ACOUSTIQUE (Folk, Rock, Blues, Métal,Hard Rock, Classique) avec Eric Santato (professeur diplômé) UKULELE - reprise 10/09 avec MichelJEANNERET APPRENTISSAGE DE LA LANGUE FRANÇAISE ANGLAIS - reprise 09/09 avecJohn PEMBERTON THÉÂTRE ADULTES «LES MASCARONS» - reprise 11/09 avecYvesJEANBOURQUIN

THÉÂTRE IMPRO ados, adultes avec Etienne ROLAND - Mercredi de 18h à 19h30 CHŒUR DES LONGS TRAITS reprise 10/09 avec Hélène BILLOD MOREL LE CLUB DES RETRAITÉS reprise 20/09 avecJosiane Pobelle LE CENTRE ADOS Entre 12 et 17 ans ACCOMPAGNEMENT A LA SCOLARITÉ C.L.A.S. 6-17 ANS ACCUEIL DE LOISIRS SANS HÉBERGEMENT 3-12ansMercredisetvacancesscolaires CLUB « TOUCHE A TOUT » - reprise 17/09 avecJosiane Pobelle ATELIER COUTURE - reprise 14/09 avec Françoise

DANSES ET ACTIVITÉS PHYSIQUES ZUMBA - reprise 10/09 AvecJuan ManuelAtauje Ortiz DANSE COUNTRY avec Claudine LANCIA CAPOEIRA - reprise 09/09 Facebook : Ritmo da capoeira Pontarlier - avec Sem NADA SELF-DEFENSE - reprise 10/09 avec Cédric CHAPUS KARATE-DO - Début des cours le 11/09 avec Fabrice BOICHOTetThibaut POURCELOT SPORTS TITIS - Mercredi 9h - 9h45 avecAbdel BOUZIDI SANTÉ ET BIEN-ÊTRE GYMDOUCE, SANTÉ ET BIEN-ÊTRE, MARCHE NORDIQUE, STRETCHING - reprise 09/09 avec Isabelle MARCEAU et Eva Salvi

Les activités… comment ça marche ? " -

de lacotisationannuelle,puisde régler la

Tarifs de l’adhésion - 16 ans : 8 € / + 16 ans : 11 € / ! Infos pratiques : les participations # " !

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Christian Bachetti, élu de Doubs chargé du dossier de l’église, a travaillé avec une commission de 5 personnes autour du maire pour préparer et suivre le chantier. On est ici au plus haut de la flèche, la vue sur Pontarlier est unique.

Aucun mineur ne peut s’inscrire seul à cette activité, la présence d’un adulte est obligatoire. Paiements acceptés :

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10 DOSSIER PONTARLIER

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priétaire du bien. Alain Létondal se retirera en 2006 et sera remplacé par Jean-Marc Bousset qui vient à son tour d’arriver au terme de sa carrière pro- fessionnelle. Autre mauvais coup du sort en 2016 avec la fermeture pendant six mois de la chaîne d’abattage porcin qui n’avait pas été mis aux normes. Cet incident a posé des difficultés de fonctionnement car le porc représente 50 % des volumes traités à Pontarlier. “Après le départ de Jean-Marc Bousset, il s’avérait nécessaire de trouver une solution pérenne pour le fonctionnement de l’abattoir. Le syndicat aurait pu opter pour une gestion en régie mais on a préféré réfléchir à une alternative en associant tous les usagers” poursuit Daniel Defrasne en précisant qu’il pré- side le seul abattoir public qui ne vit que par la taxe d’abattage qui s’élève, en l’occurrence, à 67 euros par tonne. La plupart des autres abattoirs publics, Champagnole pour ne pas le citer, sont adossés à une collectivité toujours prête à renflouer les pertes. Au pays du comté, l’idée de s’engager dans une formule d’exploitation en coo- pérative a vite fait son chemin. À la vitesse de l’éclair même, puisque des premières discussions à la création de la Coopérative d’abattage du Haut- Doubs, quatre mois à peine se sont écoulés. Il s’agit d’une société coopé- 1 300 tonnes réparties de façon équi- librée entre l’abattage familial, la grande distribution et les bouchers Dominante porcine : 55 % porcs, 35 % gros bovins 10 % autres espèces Repère Volume annuel de l’abattoir :

ÉCONOMIE

Trois co-gérants

L’abattoir de Pontarlier en mode coopératif L’exploitation de cet outil de proximité est confiée depuis le mois dernier à la Coopérative d’abattage du Haut-Doubs. Un mode de fonctionnement plutôt original pour ce type de d’équipement où tous les acteurs ont voix au chapitre.

A ussi indispensable soit-il, le maintien d’un abattoir dans le Haut-Doubs n’a jamais été chose facile.Après la fermeture de l’abattoir à Pontarlier intra-muros dans les années quatre-vingt-dix, branle-bas de combat et mobilisation générale des élus, agriculteurs, bouchers pour constituer sous la houlette de JeanTurberg un syndicat de réalisation de l’abattoir en 1996. “Le nouvel équi-

pement sera inauguré en 1997. Il sera exploité sous forme d’une délégation de service public par la Société d’Abat- tage Pontissalienne gérée alors par Alain Letondal. On bénéficiait à l’époque d’un agrément pour 750 tonnes contre 1 500 tonnes aujourd’hui” , rappelle Daniel Defrasne qui préside le Syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs. Piloté par les cinq intercommunalités du Haut-Doubs, ce syndicat est pro-

pour cet outil d’abattage qui emploie aujourd’hui six salariés. Les projets ne manquent pas. “En priorité, on va devoir doubler la capacité de stockage des frigos et remettre aux normes tout le groupe froid. Il faudra également entreprendre des travaux à la bouverie par rapport au bien-être animal.” Dans un abattoir, les mises aux normes sont permanentes. Depuis sa création, cela représente près de 2 millions d’euros d’investissement. n F.C.

rative d’intérêt collectif avec trois co- gérants : Élodie Letondal,Yves Louvrier et Philippe Marguet, et un collectif consultatif de 14 personnes. “On est pour l’instant en S.A.R.L. et d’ici un an, dès qu’on sera en mesure de pré- senter un bilan financier, on passera en S.A. avec le même fonctionnement qu’une coopérative fromagère qui s’ap- puie sur un conseil d’administration et un président” , ajoute Yves Louvrier. L’avenir s’annonce donc assez serein

Élodie Letondal, Philippe Marguet et Yves Louvrier (à droite), les trois co-gérants de la coopérative d’abattage entourent Daniel Defrasne le président du Syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs.

EN BREF

SOCIAL

Petite enfance “La Parent’aise”, nouveau lieu d’accueil enfants-parents Quatre lieux d’accueil s’ouvrent aux parents, futurs

Théâtre L’association de théâtre du “Bric à Brac” organise Le P’to Festoch’ le samedi 7 septembre à Frasne, sur le site de Cessay, à partir de 15 heures Au programme : jardin musical, conte, animations peinture, maquillage, marché artisanal. De 16 heures à 18 heures : scène ouverte. À partir de 19 heures : concerts avec Celma’N’Louise, Bysshe, Les Fées Minées, Harts Industry. Buvette et petite restauration sur place. Entrée libre. Renseignements au 06 63 39 33 13. Hommage Le parc Jeanine Dessay, baptisé en hommage à cette Pontissalienne assassinée dans une grande surface locale, est à découvrir jusqu’au 15 octobre de 8 heures à 20 heures C’est un jardin de 25 ares situé en plein centre-ville au sein du parc de la Maison Chevalier. De nouveaux aménagements y mettent en valeur une flore toute particulière. À venir en 2020 : des cheminements pour personnes à mobilité réduite.

O n ne naît pas parent, on le devient. C’est souvent du bon- heur… parfois des galères. Soli- tude, difficultés à gérer une crise de son enfant, une poussée de fièvre… sont autant d’interrogations. Pour répon- dre à des interrogations communes qui leur sont posées, la Maison de quartier des Pareuses, la Maison pour Tous des Longs Traits, la M.J.C. des Capucins - réunies au sein du collectif Parloncap - , ont créé le lieu d’accueil “La Parent’aise” en cette rentrée de septembre. Le jeu de mots est tout trouvé : “On veut que ce lieu soit un espace d’échange gratuit et confidentiel, avec une ambiance, de socialisation, qu’il accueille de manière professionnels, pour échan- ger et souffler autour de la petite enfance à Pontarlier. parents, grands-parents, assistantes maternelles,

Les parents pourront échanger pendant que leurs enfants s’amusent.

la garde, et de préparer son autonomie. Pour le parent ou l’adulte, il pourra échanger librement enmême temps qu’il verra son fils ou sa fille évoluer dans l’espace adapté, partagera des expé- riences et des questionnements sur l’édu- cation de l’enfant. “Autre objectif : que les gens pas forcément du même quartier se rencontrent, qu’ils échangent” ajoute

le directeur. Le premier rendez-vous se déroule mardi 9 septembre (9 heures à 12 heures) à la M.P.T. des Longs traits. Le samedi, c’est la maison de quartier des Pareuses qui prend le relais, le jeudi au centre Berlioz, le vendredi à la M.J.C. des Capucins. n

libre les enfants de 0 à 6 ans accompagnés de leurs parents, grands-parents, ou pro- fessionnels de la petite enfance” présente Michaël Schoepf, le directeur de laM.P.T. des Longs Traits. “La Parent’aise” doit permettre pour l’enfant de profiter d’un lieu d’éveil à travers le jeu, l’activité, le chant, la musique. Il prépare aussi à d’éventuelles séparations comme l’école,

Contact : 03 81 46 52 24

PONTARLIER

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D epuis le 1 er septembre, le maire de Pontarlier n’a plus le droit de se vanter des belles réalisations de son équipe municipale. C’est ce qu’on nomme le “devoir de réserve préélectorale” qu’une loi de 2017 a renforcée. Ainsi par exemple un bulletin muni- cipal doit avoir un caractère neutre et informatif. Aucun article, aucune photo ne doit être fait à des fins de pro- Réserve L ’ h u m e u r

COMMERCE

Volet social Biocoop du Haut-Doubs hors jeu

campagne, Patrick Genre semble vouloir

Franche-Comté, qui accompa- gnent, par la diffusion de leurs produits, une centaine de pro- ducteurs et transformateurs bio régionaux ainsi que les groupe- ments de producteurs bio fran- çais. Le développement pour l’ac- cessibilité d’un plus grand nombre de consommateurs se poursuit avec l’arrivée attendue d’un prochain point de vente en coopérative de salariés à Cham- pagnole courant 2020” annonce la Maison régionale. Sollicité au téléphone, le gérant de La Ruch’bio n’a pas donné suite à cet appel. n F.C. cette fois-ci appliquer à la lettre ce devoir de réserve. Il sait sans doute que ses concurrents ne le louperont pas en cas de débordement. C’est sûrement la raison pour laquelle dans notre dossier consacré ce mois- ci au sport, il a interdit son adjoint aux sports à tout com- mentaire sur le sujet?…Mais alors quelques jours plus tard pourquoi vanter les mérites de sa ville lors de la conférence de presse de la Haute Foire ? Sans doute une question d’in- terprétation des textes qui demeurent, à notre avis, encore pleins de contradictions, voire d’hypocrisie… l

mener jusqu’au départ du socié- taire” , précise la maison régio- nale. Le magasin Biocoop du Haut- Doubs a-t-il failli sur le volet produit ? “Pas du tout, estime une source sûre proche du dos- sier. On ne peut rien reprocher au gérant qui n’a jamais dérogé là-dessus.” Ce professionnalisme est toujours d’actualité. Le motif de séparation est lié au volet social, c’est-à-dire la

Ouvert en 2008, ce magasin de produits bio s’appelle désormais La Ruch’bio. Un changement qui suscite pas mal d’interrogations. Éléments de réponse.

P ourquoi quitter le premier réseau de magasins bio en France pour s’installer en indépendant comme c’est le cas de La Ruch’bio ? “Le magasin de Pontarlier a quitté le réseau pour cause de manque- ment au cahier des charges Bio- coop” , indique la Maison régio-

nale Biocoop-Sud Est Rhône- Alpes. Formant un réseau d’acteurs indépendants, militants, enga- gés, les magasins Biocoop, envi- ron 600 en France, ont établi une charte et un cahier des charges plus strict que celui de l’agriculture biologique sur lequel

repose l’ensemble de leurs acti- vités. “Notre cahier des charges, composé de cinq conventions : produit, gestion, sociale, écolo- gique et communication, traduit cette charte en engagements pris et appliqués par les magasins. Le défaut d’application de ces valeurs fondamentales peut

pagande électorale. Échaudé par un aver- tissement reçu en 2014 à l’occasion de la précédente

gestion du personnel, qui ne cor- respond pas aux valeurs d’un réseau coopératif qui s’inscrit aussi dans le champ de l’écono- mie sociale et solidaire. Cette éviction a fait l’objet d’une enquête au sein de la commission concernée et la décision a été prise par le conseil d’adminis- tration. C’est une décision lourde de conséquence pour le sociétaire et aussi pour Biocoop qui perd un bon magasin à Pontarlier. Ce type de départ forcé est très rare à l’échelle du réseauBiocoop avec un cas d’éviction tous les deux ou trois ans. “15 magasins Biocoop sont installés en ‘

Après l’éviction du réseau Biocoop, le magasin pontissalien est toujours en

activité sous l’enseigne La Ruch’bio.

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