La Presse Pontissalienne 239 - Septembre 2019

10 DOSSIER PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n°239 - Septembre 2019

priétaire du bien. Alain Létondal se retirera en 2006 et sera remplacé par Jean-Marc Bousset qui vient à son tour d’arriver au terme de sa carrière pro- fessionnelle. Autre mauvais coup du sort en 2016 avec la fermeture pendant six mois de la chaîne d’abattage porcin qui n’avait pas été mis aux normes. Cet incident a posé des difficultés de fonctionnement car le porc représente 50 % des volumes traités à Pontarlier. “Après le départ de Jean-Marc Bousset, il s’avérait nécessaire de trouver une solution pérenne pour le fonctionnement de l’abattoir. Le syndicat aurait pu opter pour une gestion en régie mais on a préféré réfléchir à une alternative en associant tous les usagers” poursuit Daniel Defrasne en précisant qu’il pré- side le seul abattoir public qui ne vit que par la taxe d’abattage qui s’élève, en l’occurrence, à 67 euros par tonne. La plupart des autres abattoirs publics, Champagnole pour ne pas le citer, sont adossés à une collectivité toujours prête à renflouer les pertes. Au pays du comté, l’idée de s’engager dans une formule d’exploitation en coo- pérative a vite fait son chemin. À la vitesse de l’éclair même, puisque des premières discussions à la création de la Coopérative d’abattage du Haut- Doubs, quatre mois à peine se sont écoulés. Il s’agit d’une société coopé- 1 300 tonnes réparties de façon équi- librée entre l’abattage familial, la grande distribution et les bouchers Dominante porcine : 55 % porcs, 35 % gros bovins 10 % autres espèces Repère Volume annuel de l’abattoir :

ÉCONOMIE

Trois co-gérants

L’abattoir de Pontarlier en mode coopératif L’exploitation de cet outil de proximité est confiée depuis le mois dernier à la Coopérative d’abattage du Haut-Doubs. Un mode de fonctionnement plutôt original pour ce type de d’équipement où tous les acteurs ont voix au chapitre.

A ussi indispensable soit-il, le maintien d’un abattoir dans le Haut-Doubs n’a jamais été chose facile.Après la fermeture de l’abattoir à Pontarlier intra-muros dans les années quatre-vingt-dix, branle-bas de combat et mobilisation générale des élus, agriculteurs, bouchers pour constituer sous la houlette de JeanTurberg un syndicat de réalisation de l’abattoir en 1996. “Le nouvel équi-

pement sera inauguré en 1997. Il sera exploité sous forme d’une délégation de service public par la Société d’Abat- tage Pontissalienne gérée alors par Alain Letondal. On bénéficiait à l’époque d’un agrément pour 750 tonnes contre 1 500 tonnes aujourd’hui” , rappelle Daniel Defrasne qui préside le Syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs. Piloté par les cinq intercommunalités du Haut-Doubs, ce syndicat est pro-

pour cet outil d’abattage qui emploie aujourd’hui six salariés. Les projets ne manquent pas. “En priorité, on va devoir doubler la capacité de stockage des frigos et remettre aux normes tout le groupe froid. Il faudra également entreprendre des travaux à la bouverie par rapport au bien-être animal.” Dans un abattoir, les mises aux normes sont permanentes. Depuis sa création, cela représente près de 2 millions d’euros d’investissement. n F.C.

rative d’intérêt collectif avec trois co- gérants : Élodie Letondal,Yves Louvrier et Philippe Marguet, et un collectif consultatif de 14 personnes. “On est pour l’instant en S.A.R.L. et d’ici un an, dès qu’on sera en mesure de pré- senter un bilan financier, on passera en S.A. avec le même fonctionnement qu’une coopérative fromagère qui s’ap- puie sur un conseil d’administration et un président” , ajoute Yves Louvrier. L’avenir s’annonce donc assez serein

Élodie Letondal, Philippe Marguet et Yves Louvrier (à droite), les trois co-gérants de la coopérative d’abattage entourent Daniel Defrasne le président du Syndicat de l’abattoir du Haut-Doubs.

EN BREF

SOCIAL

Petite enfance “La Parent’aise”, nouveau lieu d’accueil enfants-parents Quatre lieux d’accueil s’ouvrent aux parents, futurs

Théâtre L’association de théâtre du “Bric à Brac” organise Le P’to Festoch’ le samedi 7 septembre à Frasne, sur le site de Cessay, à partir de 15 heures Au programme : jardin musical, conte, animations peinture, maquillage, marché artisanal. De 16 heures à 18 heures : scène ouverte. À partir de 19 heures : concerts avec Celma’N’Louise, Bysshe, Les Fées Minées, Harts Industry. Buvette et petite restauration sur place. Entrée libre. Renseignements au 06 63 39 33 13. Hommage Le parc Jeanine Dessay, baptisé en hommage à cette Pontissalienne assassinée dans une grande surface locale, est à découvrir jusqu’au 15 octobre de 8 heures à 20 heures C’est un jardin de 25 ares situé en plein centre-ville au sein du parc de la Maison Chevalier. De nouveaux aménagements y mettent en valeur une flore toute particulière. À venir en 2020 : des cheminements pour personnes à mobilité réduite.

O n ne naît pas parent, on le devient. C’est souvent du bon- heur… parfois des galères. Soli- tude, difficultés à gérer une crise de son enfant, une poussée de fièvre… sont autant d’interrogations. Pour répon- dre à des interrogations communes qui leur sont posées, la Maison de quartier des Pareuses, la Maison pour Tous des Longs Traits, la M.J.C. des Capucins - réunies au sein du collectif Parloncap - , ont créé le lieu d’accueil “La Parent’aise” en cette rentrée de septembre. Le jeu de mots est tout trouvé : “On veut que ce lieu soit un espace d’échange gratuit et confidentiel, avec une ambiance, de socialisation, qu’il accueille de manière professionnels, pour échan- ger et souffler autour de la petite enfance à Pontarlier. parents, grands-parents, assistantes maternelles,

Les parents pourront échanger pendant que leurs enfants s’amusent.

la garde, et de préparer son autonomie. Pour le parent ou l’adulte, il pourra échanger librement enmême temps qu’il verra son fils ou sa fille évoluer dans l’espace adapté, partagera des expé- riences et des questionnements sur l’édu- cation de l’enfant. “Autre objectif : que les gens pas forcément du même quartier se rencontrent, qu’ils échangent” ajoute

le directeur. Le premier rendez-vous se déroule mardi 9 septembre (9 heures à 12 heures) à la M.P.T. des Longs traits. Le samedi, c’est la maison de quartier des Pareuses qui prend le relais, le jeudi au centre Berlioz, le vendredi à la M.J.C. des Capucins. n

libre les enfants de 0 à 6 ans accompagnés de leurs parents, grands-parents, ou pro- fessionnels de la petite enfance” présente Michaël Schoepf, le directeur de laM.P.T. des Longs Traits. “La Parent’aise” doit permettre pour l’enfant de profiter d’un lieu d’éveil à travers le jeu, l’activité, le chant, la musique. Il prépare aussi à d’éventuelles séparations comme l’école,

Contact : 03 81 46 52 24

Made with FlippingBook - Online catalogs