La Presse Pontissalienne 239 - Septembre 2019

LE DOSSIER 18

La Presse Pontissalienne n°239 - Septembre 2019

UNE RENTRÉE SPORTIVE SOUS LE SIGNE DE LA NOUVEAUTÉ

l Handball Une nouvelle feuille de route L’heure de la grosse remise en question La rentrée du C.A.P. hand est marquée par la mise en place d’une co-présidence partagée entre Jacques Yaya et Lionel Genre-Grandpierre. Un attelage expérimenté, soucieux d’associer les forces vives du club dans l’écriture d’un projet à cinq ans. Méthodologie. La fin des vacances rime aussi avec la reprise des activités sportives. À Pontarlier, plus de 8 000 licenciés vont donc retrouver le chemin des entraînements, l’ambiance des matches, le plaisir de s’épanouir dans un environnement sportif riche en lien social. Chaque année, de nouveaux clubs émergent, de nouveaux dirigeants acceptent aussi de s’investir sur leur temps libre pour permettre à d’autres de pratiquer leur sport favori. Rencontres avec les nouvelles têtes à la tête du sport pontissalien.

De gauche à droite, Lionel Genre-Grandpierre et Jacques Yaya, le nouveau binôme à la tête du C.A.P. hand.

s’ouvrir sur l’extérieur comme on l’a fait, par exemple, en par- ticipant à la Ponta’Beach” , résume Lionel Genre-Grand- pierre. Partie intégrante du projet, la dimension sportive et les objec- tifs qui vont avec. Les filles entraînées par Maud Sanchez évoluent aujourd’hui en Natio- nale 2 et les garçons en Préna- tionale. La salle de musculation est en cours de modernisation. Le partenariat avec le club de Palente est maintenu, ce qui permet à 7 joueuses pontissa- liennes retenues sur Besançon par les études ou le travail d’avoir un entraînement dans la capitale comtoise. “On a pro- cédé à trois recrutements chez les filles. Si l’on ajoute les deux juniors qui arrivent en senior, avec ça on a une équipe suscep- tible de se classer dans le top 5. C’est pareil pour les garçons qui

besoin d’avoir un projet cohérent, structuré, lisible pour convaincre les acteurs économiques de l’in- térêt de nous suivre. On doit aussi être en capacité de leur offrir un vrai spectacle sur le terrain.” Le projet prend aussi en compte des travaux à réaliser pour améliorer la signalétique, rafraîchir le club house… Puis à moyen et long terme : refaire les tribunes et, faute d’avoir un second gymnase, disposer au moins d’une salle d’échauffement adossée au gymnase existant de façon à avoir un autre terrain couvert. Beaucoup de travail en perspective, sans négliger le rôle de Hand Partenaire. “Cette struc- ture est aujourd’hui déchargée du volet sponsoring mais elle gère toujours la buvette, la récep- tion des partenaires notamment avec le traditionnel repas du liè- vre” , souligne Jacques Yaya. n F.C.

seront entraînés cette année par AnthonyAuthier. Le staff pourra aussi compter sur Matéo Boillod- Cerneux qui débute un service civique” , note Jacques Yaya. Le quatrième volet consiste à formaliser la feuille de route sur 5 ans. “Au préalable, on va inter- roger tout le monde pour savoir où l’on veut aller, et avec quels moyens humains et financiers. On aura ainsi tous les éléments pour écrire un projet fédérateur” , poursuit Lionel Genre-Grand- pierre qui a inscrit le sponsoring au dernier chapitre du road- book du C.A.P. hand. Un gros chantier pour un club qui fonc- tionne avec un budget de 130 000 euros. Soit trois à quatre fois moins que le foot ou le rugby. Les deux vice-présidents effec- tueront eux-mêmes ce travail de prospection, comptant sur leurs réseaux de connaissances. “L’amitié ne suffit pas. On a

P rendre en main la des- tinée d’un club sans avoir jamais pratiqué la discipline en ques- tion, le challenge peut sembler paradoxal et pourtant, c’est bien dans cette configuration que s’inscrit désormais la destinée du C.A.P. handball. Simple concours de circonstances. Venu assister l’ancien président pour s’occuper de la gestion administrative, Jacques Yaya ne souhaitait pas reprendre seul les commandes du club. “J’ai rencontré Lionel un peu par hasard. Au fil de la discussion, il s’est montré intéressé par une co-présidence” , rappelle Jacques Yaya qui a déjà beaucoup œuvré dans d’autres sports. Comme Lionel Genre-Grandpierre

jusqu’à peu responsable sportif au C.A.P. Rugby. “Je viens régu- lièrement au gymnase de Lar- mont encourager mes deux filles qui jouent au hand” , explique l’ancien rugbyman qui ne sou- haitait pas s’imposer sans rien proposer. Aussi a-t-il pris soin de soumet- tre au comité l’ébauche d’un pro-

d’abord sur la formation. “Avec 400 licenciés, le C.A.P. Hand est le plus gros club mixte en Bour- gogne-Franche-Comté. Cela représente 26 équipes pour un seul gymnase. On a un entraî- neur salarié, Frédéric Dubost, qui encadre les petites sections. On sait qu’il y a besoin de restructurer aumieux les moyens humains et matériels si l’on sou- haite accueillir, former davan- tage de jeunes. Car aujourd’hui, c’est très compliqué.” Le C.A.P. hand souffre encore d’un déficit d’image et c’est tout l’enjeu du second volet du projet ciblé sur la communication : réseaux sociaux, achats de matches, tournois, actions de promotion, ventes de panneaux, tout reste à faire… “On doit plus

jet de club struc- turant et surtout participatif. Bref, il n’est pas arrivé les mains vides et a vite décroché ses galons de vice- président. Son projet de club, c’est du sérieux. Il, s’articule en cinq axes. Il mise

Le plus gros club mixte en Bourgogne- Franche- Comté.