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26 février 2018 N° 240
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M tre Mougin suspendue 12 ans. Huissière à Morteau, Maître Isabelle Mougin s’est vue infliger une lourde sanction suite à de graves irrégu- larités dans ses comptes. Les victimes se comptent par dizaines. (page 5) La mairie des Fins en travaux. Après être longtemps resté en plan, le chantier de réno- vation de la mairie des Fins est désormais en phase finale. Réouverture programmée le 8 mai. (page 10) Eau et assainissement. La facture s’annonce salée dans le Pays maîchois. Un prix de l’eau et de l’assainissement qui fait débat entre les élus de la communauté de communes. (page 34) Le garde-pêche après l’agression. Alors que s’ouvre la saison de pêche pour la Franco-Suisse à Goumois, le garde-pêche Patrice Malavaux se remet de la violente agression dont il a été victime. Interview. (page 36)
Comme dans d'autres stations familiales du Haut-Doubs, les vacances ont été plutôt réussies sur le site de la Cernay-Blanche à La Chaux-de-Gilley, grâce au retour de la neige début février.
(Le dossier en pages 19 à 29)
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R E T O U R S U R I N F O
Consolation : la tâche va être ardue mais pas insurmontable
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le ruisseau de Grand’Combe toujours pollué
ÉDITORIAL
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cités des pompes et dès lors, le surplus continue à se déverser dans l’ancienne canalisation pour terminer dans ce ruisseau qui part directement au Doubs. Le réseau est totalement saturé et résultat, tous les effluents finissent dans ce petit ruisseau” déplore le rive- rain. Depuis qu’il avait tiré la sonnet- te d’alarme il y a deux ans, il n’a plus jamais vu de têtards, de grenouilles ou de salamandres. “Il faut absolument trouver une solution pérenne dit-il. Les employés viennent régulièrement vider les grilles mais ça ne suffit pas. Pourquoi ne pas installer un filtre à sable à la sortie de cette canalisation ? Je suis prêt à aider. Le Doubs est malade et nous allons vers une catastrophe éco- logique à grande échelle” estime M. Perrey. Ce dernier déplore aussi avoir dû payer 15 000 euros à titre individuel pour mettre aux normes l’assainissement indivi- duel de sa maison. “Et juste à côté, je vois ça. Ce n’est pas nor- mal” estime-t-il. n
I l y a près de deux ans, nous relations la situation d’un petit ruisseau à l’entrée de Gran- d’Combe-Chateleu, régulière- ment obstrué par le trop-plein de la station d’épuration. Les lin- gettes et autres déjections avaient remplacé grenouilles et sala- mandres et, dès les beaux jours, une odeur pestilentielle se déga- geait du petit cours d’eau, au grand désespoir de Christian Per- rey, proche riverain de ce ruis-
seau. Suite à la parution de l’ar- ticle, les services de la commu- nauté de communes du Val de Morteau avaient effectué une intervention en installant une peti- te grille en amont afin de rete- nir ces effluents. Deux ans après, la situation globale ne s’est pour- tant pas améliorée à entendre Christian Perrey. “Avec les fortes pluies de fin janvier, l’apport de volumes d’eau à traiter à la sta- tion est bien supérieur aux capa-
L’association compte notamment sur le développement de la vente de pains et produits “bio” que l’on retrouve dans des magasins spécialisés.
D ans le dernier numéro du journal C’est à dire, il était question de l’avenir de l’association Artisans de Paix qui gère le site de Consolation depuis 7 ans maintenant. En redresse- ment judiciaire, elle était convo- quée au tribunal en début d’an- née. Elle ne paie plus les loyers à la Fondation, propriétaire du site. Le tribunal a prolongé la pério- de d’observation jusqu’au 31 mai “comme espéré et prévu” indique un de ses représentants. Mais la tâche va être rude pour tenir ces quatre mois où les touristes ne
sont pas légion dans le Val de Consolation. “Nous avons confiance bien sûr, mais allons devoir mettre en place une col- lecte de fonds, d’adhésions, de dons et de vente directe ou par correspondance des produits (biscuits, pain, etc.) que nous fabriquons si nous voulons y par- venir. Ensuite, avec l’été, ce sera plus aisé” poursuit l’association. Elle dispose d’un nouveau coor- dinateur en la personne de Sté- phane Ayrault qui doit fixer les objectifs de la structure. Des stages sont prévus ce prin- temps. n
La forêt n’est pas l’ennemie de l’eau
L’ article paru dans notre édition de janvier mettant en lien l’augmentation de la super- ficie de nos forêts et les sécheresses (ou pollutions) trop souvent constatées a suscité de nombreuses réactions. D’abord chez les pêcheurs qui rappellent que la pollution de nos cours d’eau est multifactorielle. Ces derniers s’insurgent contre l’idée émise de créer un barrage sur le Lison, lequel occasionnerait des problèmes biologiques et ther- miques. En revanche, ils admettent que l’aug-
mentation des plantations d’épicéas (et non de feuillus) a probablement un impact sur les étiages. Puis, les forestiers sont montés au créneau. Syl- viculteur, Jean-Claude Rognon, demeurant aux Gras, rappelle que “de nombreuses études relè- vent que la meilleure des eaux potables vient des forêts sans avoir à être préalablement traitée. Si les forêts sont tellement importantes dans le cycle de l’eau, c’est d’abord parce qu’elles participent grandement au flux d’évapotranspiration de l’eau vers l’atmosphère et alimentent le processus de précipitations. Elles remplissent encore différentes autres fonctions essentielles à l’approvisionnement en eau potable.” Ce principe n’est d’ailleurs pas contesté dans le précédent article, lequel pointait du doigt les résineux, davantage consommateurs d’eau que les autres. Jean-Claude Rognon appor- te d’autres arguments : “Pour comprendre l’im- mense capacité de stockage d’eau d’une forêt, il faut essayer d’imaginer à quoi ressemble son sol : celui d’une forêt de feuillus peut contenir, dans un mètre cube de terre, plusieurs dizaines de kilo- mètres de racines qui facilitent la pénétration et le drainage des eaux de pluie et de fonte de neige. Les sols forestiers échappent aux pollutions de toutes sortes et aux tassements de terrain provo- qués par les activités agricoles ou industrielles. Les arbres sont des machines à fabriquer de l’eau dite nouvelle, c’est-à-dire créée par le seul fait du process chimique lié à la photosynthèse et à la poly- mérisation” explique cet habitant du Haut-Doubs qui s’appuie sur les études d’Ernst Zürcher. Ce scientifique suisse démontre que pour la formation de la cellulose des arbres, chaque molécule de glu- cose libère une molécule d’eau, soit 18 grammes, ou 10 % de la masse de cellulose ! Eau et forêt : un couple finalement indissociable. n
Cette photo a été prise lors des fortes pluies. L’état du petit ruisseau, rempli de boues, laisse songeur.
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est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.
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Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2018.
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Crédits photos : C’est à dire, B.V.M., L. Capelli, D. Cesbron - Région B.F.C., V. Demoly, M. Faivre, C. Gigon, D. Journot, Ville de Maîche, V.M.F.
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Les conditions de travail du personnel de l’E.H.P.A.D. se durcissent Morteau
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dantes). “Nous étions 76 gré- vistes sur 128 agents assignés à leur poste” indique Lylian Ortiz, aide-soignant à Morteau et représentant syndical C.G.T. qui évoque le “sérieux mal-être d’une partie du personnel avec une population de résidents de plus en plus âgée et dépendan- te. On a parfois un peu l’im- pression de travailler à la chaî- ne. Il faut toujours faire plus avec moins” déplore-t-il. À l’E.H.P.A.D. de Morteau, ils sont 66 agents équivalents temps plein pour 96 résidents. “Il nous manque au moins un agent sur la journée” estime le représentant syndical. “Le ratio d’encadrement est de 0,69 professionnel par résident. Si l’on ne considère que l’effectif soignant, nous sommes à 0,54” complète Delphine Uring, la directrice de l’hôpital de Mor- teau. Ce qui signifie qu’il y a à peine plus d’un demi-agent en moyenne pour un résident. Plus que le nombre insuffisant de postes, c’est sans doute la nature du travail qui n’est plus tout à fait adaptée. “Il y a une frustration tout à fait compré- hensible des agents qui n’ont
Le mouvement de grogne inédit des agents des mai- sons de retraite le 30 janvier dernier n’a pas épargné Morteau où plus de 60 % d’entre eux étaient en grè- ve. Le malaise est palpable.
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P our la première fois, syndicat d’agents et de directeurs s’étaient unis pour la même cause. Le 30 janvier dernier, comme par-
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tout en France, ils étaient nom- breux a se mobiliser pour défendre l’avenir des E.H.P.A.D. (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépen-
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plus large parce qu’il concer- nera toute la fonction publique est annoncé pour le 22 mars, avant “peut-être un autre mou- vement spécifique aux E.H.P.A.D.” observe le repré- sentant syndical. Pour l’instant, aucune hausse des effectifs soi- gnants n’est envisagée à l’E.H.P.A.D. de Morteau. Malgré les difficultés, les rési- dents et de leurs familles conti- nuent à juger positivement l’E.H.P.A.D. de Morteau qui affiche un taux de satisfaction supérieur à 85 %. n J.-F.H.
pas le sentiment de pouvoir don- ner la qualité de soins à la hau- teur de ce qu’ils souhaiteraient. Ils doivent s’occuper de per- sonnes de plus en plus dépen- dantes, avec des troubles plus importants et des démences plus graves qu’avant” reconnaît la directrice. Une preuve : l’indi- ce mesurant le degré de dépen- dance des résidents, classé sur une échelle de 1 000, est passé en quelques années de 650 à 800. Aujourd’hui, avec les efforts portés sur le maintien à domicile, on entre de plus en plus tard en E.H.P.A.D. “L’âge
moyen d’entrée dans notre éta- blissement est désormais de plus de 86 ans. Notre dernier rési- dent arrivé ici a 97 ans” ajou- te M me Uring. Sur le plan des ressources humaines, on fait donc avec les moyens du bord. Beaucoup d’A.S.H. (agents des services hospitaliers) sont donc consi- dérés comme “faisant office” d’aides-soignants pour com- penser les besoins, notamment au moment des toilettes du matin qui doivent s’enchaîner à un rythme soutenu. Un autre mouvement de grogne,
Le projet de maison des seniors est réactivé Les Fins
L’E.H.P.A.D. de Morteau héberge 96 résidents. Une trentaine de personnes sont sur liste d’attente.
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La mairie des Fins a évité un fiasco en relançant le pro- jet de maison des seniors. L’A.D.M.R. s’apprête à rache- ter le bâtiment et 14 logements seront mis en location pour les personnes âgées.
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tionnés, seront revus à la bais- se par rapport à la mouture ini- tiale. L’association d’aide à la personne, qui se veut confian- te par rapport à la reprise de ce dossier, a relancé une enquête approfondie auprès de la popu- lation locale pour cerner au mieux les besoins en matière d’hébergement pour les seniors. La résidence des Fins, qui rap- pelons-le sera non médicalisée, est une solution d’hébergement pour les personnes d’un certain âge, toujours autonomes mais qui ne souhaitent plus ou ne sont plus en mesure d’assurer l’en- tretien d’une maison. La rési- dence devrait accueillir ses pre- miers occupants dès cet autom- ne. Pour la mairie des Fins, “c’est un vrai soulagement de voir ce dossier aboutir. Cela va nous per- mettre de nous reconcentrer sur l’avenir” commente le maire. n J.-F.H.
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D epuis près de trois ans, la silhouette de ce long bâtiment situé à côté du centre nautique domine le Val de Morteau sans
municipal. Nous sommes donc sur le point de vendre le bâti- ment à l’A.D.M.R. qui en assu- rera la gestion” confirme le mai- re des Fins Bruno Todeschini.
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Montant de la transac- tion : 1,4 million d’eu- ros. Le projet avait coû- té 1,9 million à la com- mune des Fins. Bruno Todeschini assure que
qu’il n’y ait jamais eu âme qui vive. La maison des seniors, un projet lancé à la fin des années 2000, a bien été construi- te, mais jamais le pro-
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Les loyers seront revus à la baisse.
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jet n’avait pu aller jusqu’au bout, empêché par des problèmes à répétition. Le dernier en date avait été l’annulation par le pré- fet du Doubs de l’appel d’offres dont la procédure n’avait pas été respectée. Dès le départ, le pro- jet avait été mal ficelé : avec 14 logements seulement et des loyers supérieurs à 900 euros par mois pour une quarantaine de mètres carrés, l’opération n’était pas viable. Afin de se sortir de cette orniè- re, la mairie n’a pas ménagé sa peine en organisant une bon- ne trentaine de visites auprès d’investisseurs. Après avoir évo- qué l’idée de faire de ces locaux superbement situés une rési- dence hôtelière, c’est finalement l’option résidence pour seniors qui est réactivée. “L’A.D.M.R. nous a en effet confirmé qu’elle revenait dans la course. C’est la meilleure solution qui nous ait été proposée, validée par le conseil
“c’était la solution la plus inté- ressante pour nous. On limite la casse, et on ne va pas augmen- ter les impôts locaux à cause de ce dossier.” L’A.D.M.R. conservera la jauge initiale à 14 logements. Les loyers, qui pourront être conven-
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Morteau L’huissière de justice Isabelle Mougin suspendue pour douze ans
La sanction est lourde pour cette professionnelle dont la rigueur comp- table a été jugée plus que chaotique par ses pairs. C’est Maître Nadine Midez qui gère provisoirement les affaires de la condamnée.
D es dizaines de victimes et un préjudice global estimé “entre 200 000 et 300 000 euros” par la chambre nationale des huissiers, voilà ce qu’a lais- sé derrière elle Maître Isabelle Mougin, huissière de justice à Morteau. Le téléphone de son étude sonne désespérément dans le vide et pour cause, l’huis- sière de Morteau a été condam- née à une interdiction d’exer- cer pour une durée de 12 ans. Autant dire que sa carrière est définitivement terminée. Du côté des huissiers de la région, c’est un peu l’omerta. Ni le président de la chambre départementale Jean-François Grandjacquet à Valdahon, ni celui de la chambre régionale Pierre Brun à Arbois n’a vou- lu commenter cette affaire. Les affaires courantes d’Isabelle Mougin ont été provisoirement transférées à celle de sa consœur mortuacienne Maître Nadine Midez qui gère depuis le début de l’année dernière l’adminis- tration provisoire de l’étude Mougin, épaulée par deux admi- nistrateurs nommés par la chambre nationale. “On gère provisoirement son étude, on ne sait pas jusqu’à quand. Je suis
ils sont des dizaines à n’avoir jamais touché ce qu’ils devaient et à avoir porté plainte au T.G.I. de Besançon. Le tribunal a pro- noncé cette sanction pénale lour- de qui met sans doute un ter- me définitif à la carrière d’Isa- belle Mougin. Parallèlement à l’action en justice ouverte l’an dernier par le tribunal de Besan- çon, toutes les réclamations des clients sont remontées à la chambre nationale des huissiers qui gère une caisse de garantie. “Nous avions été alertés dans
en contact régulier avec ses clients. C’est moi qui joue les intermédiaires. C’est vrai que c’est une situation assez com- pliquée” observe M tre Midez. La condamnation à 12 ans pro- noncée par le tribunal de Besan- çon est à peine plus clémente que les 15 ans que préconisait la chambre régionale, détentri- ce de la compétence discipli- naire. Qu’est-ce qui justifie une sanction d’une telle ampleur ? “Une tenue comptable très chao- tique qui durait depuis de nom- breuses années”
L’étude d’Isabelle Mougin à Morteau est fermée, une affiche renvoie les clients vers l’étude de sa consœur mortua- cienne.
un premier temps par la chambre régionale des irrégularités qu’au- rait commises M tre Mougin, indique M tre Alain Bighelli, prési- dent de la caisse de garantie à la chambre nationale des huis- siers. La chambre
répond la chambre nationale des huis- siers. C’est notam- ment sur ses activi- tés de gestionnaire immobilière qu’Isa- belle Mougin a détourné l’argent de ses clients. Des
“Ce n’est vraiment pas bon pour l’image de notre profession.”
chambre nationale a exercé plu- sieurs missions de contrôle sur l’étude mortuacienne, notam- ment en janvier 2017, puis en mars et en juin, et “on a iden- tifié un certain nombre de jus- ticiables lésés” poursuit Alain Bighelli tout en précisant que “toutes les personnes identifiées ont été indemnisées par la cais- se de garantie. Et même les per- sonnes qui n’auraient pas fait de réclamation peuvent prétendre à indemnisation. Je souligne à ce propos le travail remar- quable effectué par la chambre
lèle, deux experts-comptables ont été mandatés pour remettre de l’ordre dans les comptes nébu- leux de l’huissière mortuacien- ne déchue de ses fonctions. Ce n’est pas la première que Morteau est concernée par les déboires d’un huissier. Tout le monde a encore en mémoire les frasques, puis la destitution, d’Olivier Saillard (aujourd’hui disparu), autre huissier de jus- tice qui avait également terminé sa carrière de manière peu glo- rieuse. n J.-F.H.
régionale qui nous a parfaite- ment bien épaulés.” Un dossier litigieux resterait encore en sus- pens pour une somme inférieure à 2 000 euros. “Mes beaux- parents ont perdu plusieurs mil- liers d’euros, ils n’ont toujours pas été remboursés” tempère un des clients lésés. Le président de la caisse de garantie ajoute : “Je reconnais aussi que ce genre d’affaire n’est vraiment pas bon pour l’ima- ge de notre profession. Mais notre priorité, c’est bien que le justi- ciable ne soit pas lésé.” En paral-
dizaines de petites sommes qui ont fini par atteindre près de 300 000 euros comme nous l’a confirmé la chambre nationale. “Nous faisions gérer certains de nos appartements par Maître Mougin. Nous ne voyions jamais les sous. Elle nous devait au moins 7 000 euros” témoigne ce couple des Fins qui a souhaité garder l’anonymat. Comme eux,
régionale nous a demandé d’ap- profondir les investigations, ce que nous avons naturellement fait. Et il est clairement appa- ru que la comptabilité de M tre Mougin n’était pas bien tenue, aussi bien dans son activité prin- cipale d’huissier que dans ses activités annexes de gestionnaire de biens.” Forte de ces soupçons, la
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V A L D E M O R T E A U
Permis de conduire : la galère d’une Suissesse Villers-le-Lac Maëva l’a obtenu à Morteau en novembre dernier mais la Préfectu- re a mis trois mois pour le lui envoyer. Motif : elle ne pouvait four- nir l’A.S.R., attestation délivrée au collège ! Un cas loin d’être isolé.
En bref…
l La Poste Le centre de distribution du cour- rier de La Poste (7, chemin des Pierres) à Morteau va quitter ses locaux. Le centre du cour- rier doit déménager aux Fins au 2, rue des Artisans, dans un hangar autrefois occupé par Jacoulot Primeurs. “Nous aurions souhaité rester à Morteau mais nous n’avons pas trouvé de locaux mieux adaptés” obser- ve la direction régionale de La Poste. La date du déménage- ment aux Fins n’est pas enco- re connue. Le maire de Morteau a vivement réagi à ce futur déménagement, estimant être mis “devant le fait accompli.” M. Bôle affirme sa “totale désap- probation. Il est invraisemblable, s’agissant d’une entreprise affir- mant une volonté de service de proximité, de prendre une tel- le décision sans en étudier l’im- pact” dit-il. l A.T.P. Beugnon Les fermes-musée du Pays Hor- loger à Grand’Combe-Chateleu organisent des visites guidées (sans réservation) les mardis 27 février et 6 mars et jeudi 1er et 8 mars à 10 heures, ainsi que des visites-goûters (sur réser- vations), les mêmes jours à 15 heures. Renseignements et réservations au 03 81 67 18 53 ou au 03 81 68 86 90 - atp.beu- gnon@wanadoo.fr
L’ administration française dans toute sa splendeur ! Maëva Juillerat, 29 ans, est Suisse. En 2015, pour des raisons de cœur, elle s’installe à Villers-le-Lac avec Yvon, un Français. Les deux tourtereaux tra- vaillent dans le canton de Neuchâtel. De cette union naît en septembre 2015 un garçon. Jusque-là, l’idylle avec le nou- veau pays est “presque” parfaite pour Maëva si ce n’est un bug vite réglé avec la Sécurité sociale après son accouche-
arriver sous 15 jours dans la boîte à lettres - n’arrivera jamais. Maëva peut néanmoins utiliser sa voiture sur le sol français mais pas en Suisse car le permis probatoire n’est pas reconnu. Mal- gré sa réussite à l’examen, elle est donc obligée de covoiturer avec son compa- gnon pour se rendre à son travail ! Le couple déniche un numéro de télé- phone à la Préfecture de Besançon qui répond (normalement) le mardi et le jeu- di de 14 heures à 16 heures Ils passe- ront des dizaines d’appel sans jamais parvenir à joindre un inter- locuteur ! Finalement, on explique à la Suissesse que l’A.S.R. est obli- gatoire, qu’elle peut l’obtenir en se rapprochant d’un G.R.E.T.A. L’at- testation est rendue obligatoire depuis une loi de novembre dernier. “C’est comme si vous appreniez à quelqu’un qui court de marcher” ironise Yvon qui a multiplié les démarches pour sa com- pagne. Sachant que ni le G.R.E.T.A. de Morteau ni celui de Pontarlier ne font passer cet examen, Maëva se rend le 7 février à celui de Besançon pour passer cette formalité (gratuite) après avoir pris un congé. Elle l’obtient. “Nous avons eu peur car il ne restait plus que quelques places et la session prochaine était dans un an !” évoque la conductrice. Le 9 février, elle reçoit l’attestation, la transmet à la Pré-
ment à Besançon. Une anec- dote comparée à ce que vit la jeune maman helvète. La Neuchâteloise s’inscrit dans une auto-école à Morteau et obtient le 22 novembre 2017 son permis de conduire. La
Les demandes d’A.S.R. obligatoires.
La Suissesse Maëva Juillerat qui réside à Villers-le-Lac peut désormais conduire en toute sérénité.
fecture qui, par mail, lui répond que le dossier est validé. La fin d’une galère. “Nous recevons de plus en plus de per- sonnes désirant passer l’A.S.R. en raison de la loi de novembre dernier. Nous adap- tons les sessions de 12 personnes en fonc- tion des demandes” confirme le G.R.E.T.A. de Besançon. La Préfecture de Besançon admet un “paradoxe”. “ On peut avoir réussi l’exa- men du permis de conduire sans possé- der l’A.S.R., mais il faut l’A.S.R. pour le valider” convient Nicolas Regny, direc- teur de cabinet du préfet du Doubs. Depuis le 30 janvier 2018, une mesure
de simplification a été prise pour ceux qui pour une raison X ou Y ne retrou- veraient pas leur A.S.R. Certains éta- blissements scolaires ne faisant pas de duplicata, il “suffit” d’attester sur l’hon- neur que vous avez obtenu l’attestation. En revanche, rien ne change pour les étrangers obligés de fournir ce papier et donc de passer l’attestation. À l’heure où nous bouclions ces lignes, la Suissesse devait recevoir son permis de condui- re. Maëva va sabrer le champagne… avec modération. Il serait dommage de se le faire retirer. n E.Ch.
route semble dégagée jusqu’à la vali- dation par Internet pour le recevoir. Le formulaire lui demande l’attestation de sécurité routière (A.S.R.), document délivré aux collégiens français dès 14 ans. Il permet notamment de piloter un cyclomoteur. Or, Maëva n’a jamais étu- dié en France. “Nous avons pris conseil auprès de l’auto-école qui nous a conseillé de joindre un courrier en expliquant que nous ne pouvions pas fournir ce docu- ment parce que ma compagne a été sco- larisée en Suisse” explique Yvon Loca- telli, son compagnon. Le dossier est trans- mis. Le permis de conduire - qui devait
Laisse parler ton corps Les Fins Kinésiologue et maître reiki installée depuis quatre ans aux Fins, Gwaldys Godin reprend son activité suite à un congé maternité. L’occasion de vérifier que l’en- gouement autour des médecines alternatives est toujours d’actualité.
E lle n’a pas oublié les bienfaits de sa pre- mière consultation chez un kinésiologue rencontré pour l’aider à se pré- parer aux oraux du Bac. “Je stressais facilement à l’époque et il m’a aidé à surmonter mon angoisse pour l’examen. Cela m’a donné envie de poursuivre dans cette voie” dit-elle. Originaire de Maîche, la bache- lière va alors poursuivre ses études à Grenoble à l’Institut de Formation de Kinésiologie
Appliquée. Trois ans plus tard, diplôme en poche, elle s’ins- talle avec son compagnon aux Fins où elle commence sa car- rière à domicile. “Dans nos dis- ciplines, on fonctionne avant tout par le biais du bouche-à- oreille” , indique celle qui finit par ouvrir son cabinet en août 2016 dans un local com- munal. Médecine douce qui s’articule autour de la santé par le tou- cher, la kinésiologie repose sur un test musculaire qui permet
au praticien de détecter les désé- quilibres. “On donne la parole au corps. Quand on a identifié le problème, on teste différents protocoles fonctionnels, biochi- miques, émotionnels ou éner- gétiques pour trouver la solu- tion la plus pertinente.” Comme la plupart des kinésiologues, Gwaldys Godin s’est également formée dans une autre disci- pline, en l’occurrence le reiki. “C’est une médecine purement énergétique où tout est régi par la position des mains. Entre la kinésiologie et le reiki, les objec- tifs sont les mêmes mais les méthodes sont différentes. Le choix d’exercer l’un plutôt que l’autre se détermine au cas par cas.” Jusqu’à présent, la kinésiologue des Fins travaille surtout avec des bébés, des enfants et des adultes mais rarement avec les personnes âgées. Question de générations probablement. Elle “soigne” les problèmes alimen- taires, les troubles du sommeil, les angoisses. “Je suis spéciali- sée sur les difficultés d’appren- tissage, de concentration, de mémorisation. Je vois donc beau- coup d’enfants et mon carnet de rendez-vous est souvent plein pendant les vacances scolaires.”
Certaines personnes n’hésitent pas à faire deux heures de route pour venir consulter la Gwaldys Godin installée aux Fins depuis 2014.
médicaments, elle peut néan- moins conseiller l’utilisation d’élixirs floraux et de complé- ments alimentaires. “On a sui- vi des modules de naturopathie au cours de la formation de kiné- siologie.” Après quatre ans d’activité, elle dresse un bilan positif de son expérience. Les nouveaux ont parfois un peu d’appréhension au départ mais la confiance l’em- porte rapidement. “On a des bons retours. Jusqu’à présent, j’ai obte- nu 100 % de résultats positifs avec les couples qui sont venus me voir pour des problèmes de conception d’enfant” , poursuit la praticienne très satisfaite de ses méthodes appliquées au trai- tement des problèmes cognitifs,
de mémoire et du sommeil. L’ins- tallation aux Fins n’est semble- t-il pas un handicap. Certains n’hésitent pas à faire jusqu’à deux heures de route pour consulter Gwaldys Godin. Il faut compter 15 jours d’attente pour décrocher un rendez-vous. Quelques Suisses franchissent la frontière même si les méde- cines douces sont plus recon- nues chez nos voisins. “J’ai beau- coup gagné en flexibilité en inves- tissant dans un système de réser- vation de rendez-vous en ligne.” La solidarité fonctionne à plein dans l’univers des médecines alternatives où l’on n’hésite pas à se renvoyer des clients selon les pathologies à guérir. n F.C.
Une séance dure en moyenne 1 h 15 et peut s’étendre selon la complexité du problème à trai- ter. En général, trois ou quatre séances suffisent pour obtenir des résultats. Aux Fins, le coût d’une séance s’élève à 50 euros parfois pris en charge par cer- taines mutuelles. “On ne se pose pas en remplacement du méde- cin mais plutôt en complément, par exemple pour éviter les effets secondaires ou pour optimiser l’efficacité des traitements.” Sur l’engouement constaté autour de la kinésiologie et du reiki, Gwaldys Godin n’hésite pas à faire le parallèle avec l’os- téopathie qui s’est généralisée depuis une quinzaine d’années. Pas habilitée à prescrire des
La kinésiologie permet de dénouer les blocages énergétiques et émotionnels.
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diplômés et spécialisés dans les examens de la vue approfondie et l’adaptation de lentilles. À l’intérieur de ce vaste maga- sin de 150 m 2 , le seul Opticien Krys du Haut-Doubs horloger, un large choix de montures et de lunettes de soleil. Ce n’est pas pour rien que l’enseigne Krys est
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tuer les vérifi- cations de la vue. Il suffit d’être en possession d’un certificat médi- cal pour ensuite engager les
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V A L D E M O R T E A U
Les déchets verts détournés aux Fins Grand’Combe-Chateleu Utilisées pour tout et n’importe quoi, les bennes à déchets verts des Douffrans ont été retirées et les habitants devront désormais se rendre à la déchetterie des Fins. Explications.
riel lors du broyage effectué par un prestataire à la déchetterie des Fins. Certains usagers ne faisaient même pas l’effort de vider leurs déchets verts dans les bennes, laissant tout en vrac sur la place. Le site était éga- lement fréquenté par des pro- fessionnels qui venaient dépo- ser de gros volumes dans ces bennes alors qu’ils devaient se rendre directement aux Fins. Du fait de ces mélanges dou- teux, la valorisation de ces déchets en co-compostage par des agriculteurs partenaires n’était pas au rendez-vous. Et l’enjeu est de taille car 80 % des déchets verts collectés aux Fins partent en co-compostage. Le reste est acheminé par Préval sur Pontarlier pour être trans- formé en compost mis ensuite à la disposition de la population. La suppression des deux bennes à déchets verts des Douffrans correspond aussi à une volon- té de mieux maîtriser le coût du traitement. “Si l’on doit mettre
P as sûr que ce transfert soit bien apprécié des habitants des Gras ou de Grand’Combe dont la plupart vont devoir se far- cir la traversée de Morteau le samedi, jour de tonte par excel- lence. Au bas mot, une bonne demi-heure de circulation sup- plémentaire contre quelques minutes seulement pour se rendre aux Douffrans. La faute à qui ? À ce mal récurrent qu’on appelle le manque de civisme. “Le problème est toujours le
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même. On retrouvait n’importe quel type de déchets dans ces bennes. Les incivilités se mul- tipliaient sur ce site de collecte sans surveillance” , déplore Jean- Marie Binétruy, le président de la communauté de communes du Val de Morteau. La qualité des déchets verts col- lectés sur cette plateforme ne donnait pas satisfaction. Loin s’en faut. Gravats, déchets ména- gers, sacs plastiques encom- braient inutilement ces bennes occasionnant de la casse de maté-
go, maire de Grand’Combe-Cha- teleu. À l’échelle de la communauté de communes du Val de Morteau, le volume annuel de déchets verts avoisine 1 300 tonnes. “Il reste 353 tonnes de déchets ultimes, non recyclables.” La déchetterie des Fins est ouver- te du lundi au samedi. L’ac-
ces déchets pollués en enfouis- sement, cela revient à 132 euros la tonne contre 37 euros la ton- ne pour le compostage ou le co- compostage. Voilà pourquoi on a décidé de fermer. On maintient encore une benne à Villers-le-lac et à Morteau sans savoir si on les conservera” , poursuit Jean- Marie Binétruy.
Heures d’ouverture de la décHetterie des Fins :
l Hiver : du 1 er oct. au 31 mars du lundi au vendredi : de 7 h à 11 h 45 et de 13 h 45 à 17 h 30 le samedi : de 9 h à 11 h 30 et de 14 h à 17 h été : du 1 er avril au 30 sept. du lundi au vendredi : de 7 h à 11 h 45 et de 13 h 45 à 19 h le samedi : de 9 h à 11 h 45 et de 14 h à 18 h l
À Grand’Combe-Cha- teleu, la fermeture du point de collecte évite- ra la corvée de net- toyage aux agents municipaux. La com-
cès nécessite de se pro- curer un badge et les gardiens veillent à la qualité du tri. Que ris- quent ceux qui seraient tentés par des dépôts
“Cela peut coûter très cher.”
mune sait déjà quel usage elle pourra faire de cet espace. “On voulait proposer à la population une place pour façonner le bois dans un endroit où les nuisances aux riverains soient limitées. Le site commence à être opération- nel” , confirme Jean-Pierre Fri-
sauvages de déchets verts ? “Cela peut coûter très cher” , complète Jean-Marie Binétruy sans oublier de rappeler que les particuliers peuvent tou- jours s’équiper de composteurs individuels. n F.C.
Fermé depuis janvier, le site des Douffrans servira de place à façonner le bois.
En bref…
Une reprise sans fausse note chez Obertino Morteau Avec une solide expérience technique et commerciale dans le monde de l’industrie, Chheng Tiv se prend au défi de perpétuer un savoir-faire d’excellence qu’elle compte bien valoriser davantage à l’international.
l Randonnée Du 15 au 21 juillet, la déléga- tion Grand Est de la Fédération Française du Milieu Montagnard organise un stage dans le Mas- sif Vosgien pour les animateurs de randonnée pédestre ou pour le devenir. Cette formation conduit au brevet fédéral d’ac- compagnateur de randonnée pédestre. Elle s’adresse aux animateurs des associations et à toute personne qui souhaite approfondir ses connaissances personnelles. Âge minimum 17 ans, pas de limite supérieure. Renseignements sur www.ffmm.net ou au 09 84 06 09 13. l Don du sang Donner son sang est un geste simple et vital également pour aider les personnes atteintes de cancer. Près d’un tiers des transfusions sanguines réali- sées en France est destiné à des personnes atteintes de can- cer. Chacun peut contribuer à aider les malades par un ges- te simple, qui prend moins d’une heure. Aucun produit ne peut se substituer au sang des don- neurs bénévoles. 10 000 dons de sang sont nécessaires chaque jour pour soigner 1 mil- lion de patients. Pour savoir où et quand donner rendez-vous sur dondesang.efs.sante.fr
D ifficile d’éluder le par- cours de la nouvelle gérante de la fonde- rie Obertino. Sa famil- le d’origine cambodgienne fuyant les Khmers rouges est arrivée en France alors qu’elle avait tout juste 9 ans. “On s’est ins- tallé à Besançon” , explique Chheng Tiv qui vit dans le Val de Morteau depuis plus de 20 ans. Les montbéliardes dans les s’établir ailleurs. Cet attache- ment n’est pas anodin dans le sens où il permet aussi de com- prendre pourquoi elle était inté- ressée à la reprise d’une fon- derie de cloches comme celle d’Obertino. Sans doute l’un des plus anciens symboles agricoles du Haut-Doubs qui soit toujours en activité. “C’est à la fois dif- ficile et enthousiasmant de reprendre une entreprise avec une telle renommée bâtie sur plusieurs générations autour d’un savoir-faire d’excellence” dit-elle. Mais avant de décrocher le champs, le comté, la saucisse de Morteau, la neige, la montagne, ici, tout lui plaît. Pour rien au monde elle irait
Graal, Chheng Tive a fait ses gammes dans l’industrie fran- çaise ou suisse en fabrication, en marketing ou dans une dyna- mique commerciale. “J’ai exer- cé dans plusieurs secteurs indus- triels : machine-outil, câble hau- te, moyenne et basse tension, semi-conducteurs…” S’expri- mant en quatre langues, rom- pue aux techniques d’import- export et ayant déjà managé des équipes de 15 personnes, l’avait fait avant elle quand il dirigeait une société de 200 per- sonnes au Cambodge. Attachement au terroir comtois, solides références profession- nelles, dans ces circonstances, le projet de reprendre la fon- derie mortuacienne prend tou- te sa cohérence. Yves Oberti- no et sa sœur Sylviane, derniers héritiers d’une tradition qui se transmet depuis plus de deux siècles au sein de la famille, ont pris soin d’accompagner au mieux cette reprise. “On tra- vaille sur le projet depuis plus d’un an. Les cloches rythment Chheng Tiv se sent mûre pour relever le défi de sa vie : reprendre une entre- prise. Comme son père
“Ici, tout lui plaît.”
Très attachée à la renommée de la fonderie Obertino, Chheng Tiv souhaite préserver coûte que coûte ce savoir-faire d’excellence.
fectue en douceur. Chheng Tiv n’est pas peu fière d’être aux commandes d’une Entreprise du Patrimoine Vivant, label attribué à Obertino par le minis- tère de l’Artisanat en 2011. Sa touche personnelle, elle comp- te bien l’imprimer dans l’export. “Aujourd’hui, cela représente 20 % de l’activité mais je pen- se qu’on peut faire connaître davantage ce savoir-faire local au niveau international.” Sans réduire le volume de cloches et
autres sonnailles, elle souhaite développer la production de médailles, empreintes, bas- reliefs. “On dispose également d’un savoir-faire d’excellence en bourrellerie pour fabriquer des courroies de cloches, colliers pour le bétail.” Le passage de témoin entre cédant et repreneur a été officialisé en début d’année. L’en- treprise Jean Obertino & fils n’est plus. Bienvenue chez Jean Obertino. n F.C.
la vie de l’humanité depuis des millénaires. Il n’y a pas de rai- son que cela change. J’adore ce produit chargé de symbole et j’apprécie tout autant le savoir- faire des artisans qui le fabri- quent. C’est l’ensemble qui fait la valeur de la fonderie Oberti- no” , explique celle qui se retrou- ve à la tête d’un effectif de 10 salariés. Si une page se tourne, l’histoi- re Obertino se poursuit toujours à Morteau. La transition s’ef-
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