Journal C'est à dire 240 - Février 2018

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Le prix de l’eau et de l’assainissement fait débat Pays maîchois La prochaine facture soulève déjà des critiques depuis que la communauté de communes a pris la compétence eau et assainissement le 1 er jan- vier. La collectivité se justifie.

En bref…

investissements futurs.” Régis Ligier de répondre : “La loi impose de l’inscrire au budget principal.” Les communes en séparatif ne paieront pas la part assainissement dans leur fac- ture mais bien les investisse- ments futurs. Ce qu’il faut retenir : l’eau cou- lera toujours au robinet des habitants du Plateau. Elle pro- met d’être de meilleure quali- té. Seule la facture évoluera pour les 8 000 à 9 000 abonnés (la collectivité était en cours de calcul du nombre d’abonnés pré- cis). n E.Ch. Zoom Les prix ailleurs Les prix pratiqués par les com- munes et les syndicats mon- trent une grande diversité sur le territoire. Dans le Grand Besançon, l’eau et l’assainis- sement coûteront 3,30 euros/m 3 (hors inflation) d’ici 10 ans, 3,44 euros/m 3 à Montbéliard et 4,15 euros/m 3 à Dijon contre à 3,84 euros/m 3 à la C.C.P.M.

l Banque La direction du Doubs de la Banque Populaire a été confiée à Philippe Chevrier. La Direction du Doubs regroupe : 211 colla- borateurs, 25 agences, 2 direc- tions gestion privée, 1 centre d’af- faires entreprises, 1 service clients entreprises, 1 pôle grands comptes, 1 expert conseil en agriculture et 1 expert conseil en assurances des professionnels. l Hôtellerie D’après l’I.N.S.E.E. Bourgogne- Franche-Comté, au cours du qua- trième trimestre 2017, la fré- quentation hôtelière de Bour- gogne-Franche-Comté a pro- gressé de 1,9 %. Si le nombre de nuitées françaises diminue légèrement, la fréquentation étran- gère augmente de 10,1 %. Le nombre de nuitées des clients chinois bondit de 47,8 %. l Loto Le secours Populaire français organise avec l’aide du Club Atouts Maîtres de Pontarlier un grand concours de tarot vendredi 9 mars à l’espace culturel de Quingey. Début à 20 heures. Prix d’inscription 10 euros. Nombreux lots. Restauration et buvette sur place. l Habitat Petite révolution à venir dans le monde du logement social : une fusion des organismes logeurs Grand Besançon Habi- tat (G.B.H.) et Habitat 25 est en préparation. Ces deux partenaires se sont mis d’accord sur le prin- cipe d’une fusion qui devrait être effective l’an prochain.

A vec l’eau, tout ne cou- le pas de source. Depuis le 1 er janvier, la communauté de communes du Pays maîchois (C.C.P.M.) est compétente pour gérer l’eau et l’assainissement dans ses 43 communes, un “pou- voir” qui leur était ancienne- ment dévolu. 30 ont voté favo- rablement pour que l’eau et l’as- me Jean-Jacques Venditti, mai- re des Terres-de-Chaux, rejoint par Jean-Paul Clément (Valo- reille). La loi autorise en effet un délai supplémentaire à 2026. La C.C.P.M. n’a pas décidé d’at- tendre. Le prix a été voté jeudi 15 février : l’eau coûtera 1,62 euro du m 3 (T.T.C.) avec un abonnement annuel de 64,50 euros et 2,22 euros/m 3 l’assainissement pour un abon- nement à l’année de 88 euros. Les gros consommateurs à plus de 500 m 3 bénéficieront d’une dégressivité de 10 %. Ainsi en a décidé l’exécutif maîchois “au nom de la continuité des ser- vices et pour la qualité de l’eau. Nous sommes dans un prix cohé- rent. S’il y avait des disparités, sainissement soient gérés par la collectivité, 13 contre, au motif que ce choix est “précipité” esti-

Le tarif de l’eau et de l’assainissement est connu pour la communauté de communes de Maîche. Il fait réagir.

c’est aussi parce que des com- munes ne payaient pas l’eau” argumente Régis Ligier, pré- sident de la communauté de communes. “Le prix sera durable” annoncent les services techniques confrontés à résoudre de nombreux cas particuliers. Dans 17 communes, l’eau était gérée en régie communale, et dans 26 autres en délégation de Feule-Dampjoux. Reste à savoir comment reprendre les passifs et actifs. Fournet-Blancheroche restera par exemple avec le Russey, un cas particulier. Malgré cette nouvelle corde à son arc, la C.C.P.M. doit faire face aux flèches décochées par des communes qui géraient jusque-là leur eau ou leur assai- nissement en régie. Motif : les habitants verront leur facture augmenter. Valoreille ou les Terres-de-Chaux en sont l’exemple. Le premier, sur- plombant la vallée du Des- soubre, a investi dans une sta- tion d’épuration dont 60 % des frais sont pris en charge par la fromagerie du village, les 40 % restants étant pris en charge service public via 5 syn- dicats dont 2 seront dis- sous (Chamesol-Liebvil- lers-Montécheroux) et

par les administrés. “Avec la pri- se de compétence de l’eau et de l’assainissement, la facture pour un habitant sera de 400 euros supplémentaires par an ! Nous allons payer pour les autres com- munes qui n’ont pas investi. C’est insupportable pour les habitants dont le revenu est faible” lâche le maire Jean-Paul Clément. Il faut dire que l’eau, ici gérée en régie avec une source locale, défiait toute concurrence (0,85 euro du m 3 ). Un adjoint gérait bénévolement la station

de pompage, le fromager l’as- sainissement pour 150 euros par mois. Même son de cloche pour J.-J. Venditti : “100 euros supplémentaires pour des retrai- tés par an, ce n’est pas rien. Je reproche à Maîche de ne pas par- ler de la D.G.F. bonifiée (dota- tion globale de fonctionnement) qui va lui permettre d’écono- miser 6 % ou encore d’inscrire à son budget général l’eau et l’assainissement si bien que les communes (21 au total) en réseau séparatif vont payer les

“Trop précipité”

Damprichard

Après avoir suivi une formation à l’école Cuisine mode d’emploi(s) de Thierry Marx, validée par un stage à l’Étang du Moulin à Bonnétage, Cocotte, alias Véronique Demoly poursuit son aventure culinaire au volant de son food truck. Cocotte poursuit sa route

L e concept lancé l’an der- nier par Véronique Demoly a pris racine sur le plateau de Maîche. Celle que tout le mon- de appelle Cocotte prépare des menus du jour à destination des salariés des entreprises locales devant lesquelles elle gare son food-truck, ainsi que pour les frontaliers qui partent en Suisse. Tous les matins, de 5 h 30 à 7 heures, elle gare son camion sur la route des tra- vailleurs : “Je suis le lundi et mardi à Fessevillers, le mercredi devant Louvet agencement à du lundi au vendredi de 10 heures à 13 heures et de 17 heures à 20 heures (sauf le vendredi, 13 heures). “Le mer- credi midi, je vais avec le food truck devant l’entreprise Tech’n’tech qui m’accueille éga- lement” ajoute Cocotte. Et depuis le mois dernier, elle par- ticipe le 3 ème jeudi du mois à la foire mensuelle de Maîche. Elle participera même au Car- naval de Maîche les 3 et 4 mars. Afin de compléter ses revenus, elle propose également ses ser- vices en tant que traiteur pour divers événements tels que fêtes de fin d’année, Saint-Valentin, anniversaires ou encore mariages. Le concept dévelop- pé par Cocotte fait de plus en Elle participera même au Carnaval de Maîche. Charquemont et le jeudi et vendredi à Tré- villers” précise l’entrepreneu- se qui en paral- lèle, ouvre sa boutique de Damprichard

plus d’adeptes. Après un an d’activité, Cocot- te poursuit donc son bonhom- me de chemin. “Le 24 mars, je suis invitée à Besançon par le Lion’s club afin de parler de mon activité qui leur a beau- coup plu” ajoute l’entrepreneuse qui depuis son lancement met un point d’honneur à “cuisiner

des plats traditionnels maison qui ont besoin de mijoter long- temps.” Plutôt que le menu par- fois répétitif des cantines d’en- treprise ou le sempiternel jam- bon-beurre, les clients de Véro- nique Demoly, alias Cocotte, ont vite fait leur choix. n J.-F.H.

Maîche

La Ville de Maîche lance un grand concours photo inti- tulé “Mon Maîche à moi”. Un concours amateur ouvert à tous, sans limite de ter- ritoire. À vos appareils. Mettez Maîche en boîte

C’ est dans le cadre de “sa stratégie de pro- motion” comme l’in- dique la direction des services, que la Ville de Maîche a décidé de lancer ce concours ouvert depuis le 22 janvier et qui court jusqu’au 15 juin prochain. L’idée, que d’autres villes comme Pontar- lier ont déjà mise en place depuis quelques années, est simple. “Les participants peu- vent soumettre jusqu’à trois photographies respectant le thè- me du concours : “Mon Maîche à moi”. Et les photographies sélectionnées feront l’objet d’une exposition à la bibliothèque municipale Louis Pergaud durant l’été prochain” note la mairie. Une catégorie “jeune”, à des- tination des enfants de moins

Qui fera la plus belle photo de “son Maîche à lui” ?

de 18 ans, a été ouverte, “ain- si qu’une catégorie “classe” réser- vée à tous les établissements scolaires accueillant des élèves maîchois des classes de 6 ème , 5 ème , 4 ème et 3 ème .” Les photographes amateurs ont jusqu’au 15 juin pour fai- re parvenir leurs clichés à la Mairie de Maîche qui précise que “les meilleures photogra- phies de chaque catégorie seront récompensées par de

nombreux lots, et seront utili- sées à des fins promotionnelles de la Ville (publication sur le site Internet, la page Facebook, le bulletin municipal, les calen- driers de la Ville, etc.)”, à titre gracieux bien entendu. Les ser- vices municipaux prennent la peine de préciser que “les pho- tographes professionnels, ain- si que les professionnels du livre et de l’impression sont exclus du concours.” n

Cocotte, alias Véronique Demoly, a souhaité diversifier ses activités, et ça marche.

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