Journal C'est à dire 240 - Février 2018

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V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Quand tous les chemins menaient à Laval Françoise Robardet et Yves Tournaire, avec l’appui de l’as- sociation “Murs et murgers”, retracent l’histoire et le rôle des chemins menant à la Vallée du Dessoubre. Un travail docu- menté regorgeant de surprises depuis l’époque médiévale. Laval-le-Prieuré

L’ histoire ne serait-elle qu’un éternel recommencement ? Il semblerait que oui à en croire les recherches menées par Françoise Robardet et Yves Tour- naire, deux habitants de Fournets- Luisans. Ils se sont penchés sur l’histoire des chemins menant à Laval-le-Prieuré entre le Moyen- Âge et la période post-révolution industrielle. Amoureux du patrimoine, le couple a commencé son travail en 2016 après avoir réalisé avec l’asso- d’anciennes vignes et de vergers. Au fil des pages illustrées de leurs propres photos et aquarelles, Fran- çoise et Yves remontent peu à peu le temps grâce à des recherches sur le terrain, aux archives, ou à des rencontres avec des habitants du village. Dans le fascicule de 100 pages publié avec l’appui de l’association, ils remettent au goût du jour des anecdotes croustillantes comme cette délibération du conseil muni- cipal de Laval-le-Prieuré datée du 7 mai 1843 où les élus de l’époque demandent aux industries de la ciation Murs et Murgers un chantier de restaura- tion d’un mur à Laval ser- vant autrefois à délimiter un chemin de dessertes

vallée du Dessoubre de participer financièrement à la réfection de la route. Un recommencement, on vous le disait. Extrait : “Considé- rant que le roulage continu des voi- tures pour le service des usines construites sur la commune occa- sionne de fréquentes dégradations aux chemins vicinaux et que les réparations desdits chemins occa- sionnent des frais à la commune, le conseil demande qu’une somme de 200 F par chaque année soit imposée sur les quatre usines de la qui doivent être employés aux besoins les plus urgents de la com- mune particulièrement à la ram- pe du Moulin Girardot.” Au-delà de cet exemple, les amou- reux des “vieilles pierres” ont mis en exergue les deux époques de développement qu’a connu ce vil- lage. Le premier au Moyen-Âge avec le prieuré et l’arrivée des mou- lins, puis la période de l’indus- trialisation. “On retrouve la tra- ce de scieries et de près de 51 mou- lins de Consolation à Vaucluse entre 1830 et 1860” note Yves, bibliothécaire à la retraite titu- commune et soit répartie proportionnellement au ser- vice ordinaire de chaque usi- ne. Cet argent s’ajoutera aux revenus des coupes de bois

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51 moulins dans la vallée.

Françoise Robardet (à gauche) et Yves Robardet, accompagnés de Marie-Jo Vermot, présidente de l’association “Murs et murgers”.

laire d’un master en sociologie. “Sur les chemins de Laval” réser- ve d’autres surprises. L’arrivée de la ligne de chemin de fer Besan- çon-Morteau fait ressurgir les craintes des habitants de l’époque, conscients que le passage à Gilley et non à Fuans de ce nouvel axe de communication les priverait d’une expansion future. Une crain-

te fondée. “Heureux” d’avoir mené ce travail, les époux projettent de travailler sur le hameau de la Racine aux Fournets, là où ils demeurent. L’association “Murs et murgers” présidée par Marie-Jo Vermot, en plus de redonner vie à certains murs, leur redonne une âme. Joli travail. n E.Ch.

Contact association “Murs et murgers” : 06 83 33 15 40

Un nouveau funérarium à Orchamps-Vennes, un autre à Pierrefontaine Pays du Portes du Haut-Doubs L’offre funéraire se dévelop- pe sur le Plateau pour répondre à un besoin de proxi- mité selon l’entrepreneur Sté- phane Donier-Méroz. Ouver- ture à la fin du printemps.

L e Val de Vennes et le secteur de Pierrefontaine-les-Varans vont à la fin du printemps bénéficier chacun d’un nou- veau funérarium. Placés entre Val- dahon et Morteau, qui possèdent déjà leurs structures privées, ces secteurs ont été choisis par l’entreprise Donier- Méroz, déjà présente à Pontarlier et plus récemment à Levier. “Si nous nous installons à Orchamps-Vennes et à Pierrefontaine, c’est dans le but d’apporter un service de proximité aux personnes. Il n’y a rien aux alentours :

il faut comprendre qu’un funérarium est un service public” détaille Stéphane Donier-Méroz. C’est un service public, peut- être, mais avec des fonds privés. Faut-il y

Créations d’emplois à la clé.

Orchamps- Vennes dispo- sera d’un funérarium. Il est en cours de finition.

voir une nouvelle bataille commer- ciale au moment où celui de Valda- hon termine ses travaux d’agran- dissement ? “Il y a de la place puisque le funérarium de Valdahon est seul pour une population d’environ 26 000 personnes. Nous sommes deux à Pon- tarlier, et nous tournons. À Pierre- fontaine, ce sera une petite maison avec une salle funéraire. Nous aurons à Orchamps-Vennes deux salles funé-

en cours de réalisation dans la zone aux Creux à l’entrée d’Orchamps- Vennes, l’autre dans la zone pétri- fontaine. Dans le Haut-Doubs, comme ailleurs, les veillées des défunts à domicile sont devenues rares. Cela s’explique facilement : les personnes vieillis-

santes ont vendu leur demeure pour intégrer une maison de retraite. Pour donner un ordre d’idée, “à Pontarlier, sur 120 décès par an, 10 sont à domi- cile” calcule le professionnel. Cette arrivée peut-elle contribuer à faire diminuer les prix ? Pas à en croi- re les professionnels qui déclarent

pratiquer des prix sinon similaires, en tout cas proches. À Orchamps-Vennes, le nouveau funé- rarium situé dans la zone artisanale pourrait prendre en charge 40 décès par an et 20 à Pierrefontaine. Ouver- ture à la fin du printemps, “sans dou- te avril.” n

raires, un magasin, un espace d’ac- cueil” présente le gérant. Des emplois seront créés - peut-être 4 en comp- tant l’ouverture de celui de Levier - pour permettre de faire fonctionner le funérarium du Val de Vennes et celui de la Rêverotte, noms donnés à ces nouveaux bâtiments dont un est

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