Journal C'est à dire 240 - Février 2018
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R E T O U R S U R I N F O
Consolation : la tâche va être ardue mais pas insurmontable
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le ruisseau de Grand’Combe toujours pollué
ÉDITORIAL
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cités des pompes et dès lors, le surplus continue à se déverser dans l’ancienne canalisation pour terminer dans ce ruisseau qui part directement au Doubs. Le réseau est totalement saturé et résultat, tous les effluents finissent dans ce petit ruisseau” déplore le rive- rain. Depuis qu’il avait tiré la sonnet- te d’alarme il y a deux ans, il n’a plus jamais vu de têtards, de grenouilles ou de salamandres. “Il faut absolument trouver une solution pérenne dit-il. Les employés viennent régulièrement vider les grilles mais ça ne suffit pas. Pourquoi ne pas installer un filtre à sable à la sortie de cette canalisation ? Je suis prêt à aider. Le Doubs est malade et nous allons vers une catastrophe éco- logique à grande échelle” estime M. Perrey. Ce dernier déplore aussi avoir dû payer 15 000 euros à titre individuel pour mettre aux normes l’assainissement indivi- duel de sa maison. “Et juste à côté, je vois ça. Ce n’est pas nor- mal” estime-t-il. n
I l y a près de deux ans, nous relations la situation d’un petit ruisseau à l’entrée de Gran- d’Combe-Chateleu, régulière- ment obstrué par le trop-plein de la station d’épuration. Les lin- gettes et autres déjections avaient remplacé grenouilles et sala- mandres et, dès les beaux jours, une odeur pestilentielle se déga- geait du petit cours d’eau, au grand désespoir de Christian Per- rey, proche riverain de ce ruis-
seau. Suite à la parution de l’ar- ticle, les services de la commu- nauté de communes du Val de Morteau avaient effectué une intervention en installant une peti- te grille en amont afin de rete- nir ces effluents. Deux ans après, la situation globale ne s’est pour- tant pas améliorée à entendre Christian Perrey. “Avec les fortes pluies de fin janvier, l’apport de volumes d’eau à traiter à la sta- tion est bien supérieur aux capa-
L’association compte notamment sur le développement de la vente de pains et produits “bio” que l’on retrouve dans des magasins spécialisés.
D ans le dernier numéro du journal C’est à dire, il était question de l’avenir de l’association Artisans de Paix qui gère le site de Consolation depuis 7 ans maintenant. En redresse- ment judiciaire, elle était convo- quée au tribunal en début d’an- née. Elle ne paie plus les loyers à la Fondation, propriétaire du site. Le tribunal a prolongé la pério- de d’observation jusqu’au 31 mai “comme espéré et prévu” indique un de ses représentants. Mais la tâche va être rude pour tenir ces quatre mois où les touristes ne
sont pas légion dans le Val de Consolation. “Nous avons confiance bien sûr, mais allons devoir mettre en place une col- lecte de fonds, d’adhésions, de dons et de vente directe ou par correspondance des produits (biscuits, pain, etc.) que nous fabriquons si nous voulons y par- venir. Ensuite, avec l’été, ce sera plus aisé” poursuit l’association. Elle dispose d’un nouveau coor- dinateur en la personne de Sté- phane Ayrault qui doit fixer les objectifs de la structure. Des stages sont prévus ce prin- temps. n
La forêt n’est pas l’ennemie de l’eau
L’ article paru dans notre édition de janvier mettant en lien l’augmentation de la super- ficie de nos forêts et les sécheresses (ou pollutions) trop souvent constatées a suscité de nombreuses réactions. D’abord chez les pêcheurs qui rappellent que la pollution de nos cours d’eau est multifactorielle. Ces derniers s’insurgent contre l’idée émise de créer un barrage sur le Lison, lequel occasionnerait des problèmes biologiques et ther- miques. En revanche, ils admettent que l’aug-
mentation des plantations d’épicéas (et non de feuillus) a probablement un impact sur les étiages. Puis, les forestiers sont montés au créneau. Syl- viculteur, Jean-Claude Rognon, demeurant aux Gras, rappelle que “de nombreuses études relè- vent que la meilleure des eaux potables vient des forêts sans avoir à être préalablement traitée. Si les forêts sont tellement importantes dans le cycle de l’eau, c’est d’abord parce qu’elles participent grandement au flux d’évapotranspiration de l’eau vers l’atmosphère et alimentent le processus de précipitations. Elles remplissent encore différentes autres fonctions essentielles à l’approvisionnement en eau potable.” Ce principe n’est d’ailleurs pas contesté dans le précédent article, lequel pointait du doigt les résineux, davantage consommateurs d’eau que les autres. Jean-Claude Rognon appor- te d’autres arguments : “Pour comprendre l’im- mense capacité de stockage d’eau d’une forêt, il faut essayer d’imaginer à quoi ressemble son sol : celui d’une forêt de feuillus peut contenir, dans un mètre cube de terre, plusieurs dizaines de kilo- mètres de racines qui facilitent la pénétration et le drainage des eaux de pluie et de fonte de neige. Les sols forestiers échappent aux pollutions de toutes sortes et aux tassements de terrain provo- qués par les activités agricoles ou industrielles. Les arbres sont des machines à fabriquer de l’eau dite nouvelle, c’est-à-dire créée par le seul fait du process chimique lié à la photosynthèse et à la poly- mérisation” explique cet habitant du Haut-Doubs qui s’appuie sur les études d’Ernst Zürcher. Ce scientifique suisse démontre que pour la formation de la cellulose des arbres, chaque molécule de glu- cose libère une molécule d’eau, soit 18 grammes, ou 10 % de la masse de cellulose ! Eau et forêt : un couple finalement indissociable. n
Cette photo a été prise lors des fortes pluies. L’état du petit ruisseau, rempli de boues, laisse songeur.
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Crédits photos : C’est à dire, B.V.M., L. Capelli, D. Cesbron - Région B.F.C., V. Demoly, M. Faivre, C. Gigon, D. Journot, Ville de Maîche, V.M.F.
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