Journal C'est à Dire 99 - Avril 2005

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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27 avril 2005 2005 N° 99

Le journal du Haut-Doubs

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S O M M A I R E

Le bâtiment Claude Hélier trans- formé en appartements. À Villers-le-Lac, un des symboles de l’industrie horlogère sera réhabilité en habitations. Neuf logements doivent être construits. Après quelques péripéties, le projet doit enfin aboutir. (page 10) Pardonner sans oublier. Originaire du Bélieu, Louis Poncet, aujourd’hui âgé de 80 ans, a survécu au train de la mort de Buchenwald- Dachau. Au moment où l’on célèbre le 60 ème anni- versaire de la libération des camps, il se souvient. (page 15) Péquignet, un an après. À la tête de l’entreprise Péquignet depuis un an, Didier Leibundgut veut faire de la marque un produit de luxe à l’égal des plus grands. Et conquérir le monde. L’export doit représenter à terme, 90% du chiffre d’affaires contre 55% actuellement. (page 22) Non au mâchefer. Un entrepôt de mâchefer, résidus issus de l’incinération, est en projet à Flangebouche. Riverains et associations écolos craignent une pollution des champs et des cours d’eau. Mais le terrassement est achevé. (page 23) Arrêtés avec 500 000 euros en liquide. Saisie record à la frontière franco-suisse. Les deux “promeneurs” avaient dissimulé 500 000 euros en petites coupures. (page 26)

(Dossier pages 5 à 9)

Primes, avantages : les dessous de la fonction publique. L’exemple de la D.D.E. (page 14) Révélations

Les primes font partie des modes de rémunération des fonctionnaires dans les administrations. Le journal C’est à dire s’est intéressé aux indemni- tés perçues par le personnel technique de la D.D.E. C’est un système régi par la loi qui a souvent été décrié parce qu’il a conduit à de nombreux abus. Pour certains fonctionnaires de la D.D.E., ces primes peuvent atteindre plus de 26 000 euros par an.

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R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait laune de l’actua- lité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

encore de ces 16 000 euros dépensés dans des cartes de vœu en début d’année. Même si ces critiques de la méthode Forni paraissent recevables, il y avait sans doute matière à insister sur la façon dont la politique éco- nomique régionale est menée, sur la manière dont la Région pro- cède pour attirer les entreprises, en insistant par exemple sur l’Al- sace et son taux de taxe profes- sionnelle 60% inférieur à celui pra- tiqué en Franche-Comté, sur la timidité de Raymond Forni concer- nant son plan de création d’em- plois et le bien-fondé de cette futu- re agence régionale de dévelop- pement économique - une agen- ce de plus…, sur la cohérence de sa politique en matière d’aide à l’initiative privée, sur le manque d’audace en matière d’aména- gement du territoire, etc. Mais dans ce bilan, la forme a trop pris le dessus sur le fond des dossiers. Amer, désabusé voire jaloux que la gauche dispose d’une si large majorité que lui en son temps n’avait pas ? Jean-François Hum- bert assure que non. Pourtant, c’est vraiment l’impression qu’il a laissée. Dommage, car on sait que l’ancien président de Région sait être beaucoup plus constructif. ! Jean-François Hauser

ÉDITORIAL

Aigreur Voilà que l’heure du bilan a déjà sonné pour Jean-François Hum- bert, l’ancien président du Conseil régional de Franche-Comté. Le sénateur du Doubs a convoqué la presse le 8 avril dernier, un an après la victoire de la gauche aux élections régionales et l’acces- sion de Raymond Forni au siè- ge que M. Humbert a occupé durant six années. Tirer le bilan d’une action à mi-mandat peut se concevoir. Après un an seulement pourrait presque passer comme une sorte d’envie soudaine de revenir sur le devant de la scè- ne, comme si l’année passée dans l’opposition était perçue par lui comme un purgatoire médiatique. “Un an déjà, cinq ans encore” a- t-il soupiré dans son préambu- le. Le ton était donné : plus que de critiquer point par point les actions menées par son succes- seur à la tête de la Région, voire de proposer une alternative de l’opposition, il a procédé par petites piques gonflées de rancœur : on a entendu à nouveau parler des dépenses somptuaires engagées par M. Forni pour “moderniser les salons du Conseil régional” , ou

Nouvel hôtel à Maîche : deux pistes à l’étude L a municipalité de Maîche avait émis le souhait de voir s’installer un nouvel hôtel

L’activité tabac se maintient C’ est une véritable levée de bouclier des débitants de tabac qui a suivi la

même temps qu’il prenait son paquet de cigarette” dit-il. Un autre buraliste du Haut-Doubs estime avoir perdu “10% sur ces ventes annexes qui représentaient 50% de mon chiffre d’affaires global.” Pour enrayer la baisse de l’activi- té tabac, des mesures compen- satoires ont été proposées aux professionnels du secteur. Par exemple, ils ont bénéficié d’une augmentation sur les ventes de tabac de 2% de leur commission qui est passée de 6 à 8 %. “En région frontalière, on a perdu 20 à 25% du volume. Grâce aux mesures, je n’ai pas enregistré de baisse significative de l’activité tabac.” !

décision d’augmenter le prix des cigarettes de 25% en octobre 2003. L’amertume était surtout palpable sur toute la bande fron- talière où les professionnels s’in- quiétaient de voir leur clientèle de fumeurs s’approvisionner en Suis- se voisine. Les craintes n’ont pas tardé à se confirmer. Néanmoins, 18 mois après la mise en place de cette mesure, certains débitants de tabac sont plus modérés sur ses conséquences. “Les cigarettes sont toujours moins chères en Suisse” indique Luc Thorax, bura- liste à Villers-le-Lac. Il estime avoir perdu de la clientèle, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, il avoue pouvoir tirer son épingle du jeu tout en étant à proximité de la frontière. “Ce que l’on perd avec la cigarette, on le compen- se avec la clientèle helvétique qui vient acheter la presse, moins ch§re qu’en suisse, et des jeux. Pour cet- te raison, je ne suis pas si néga- tif sur la situation. Mais il est vrai aussi que l’on a perdu du chiffre d’affaires sur les produits annexes, car le client qui venait avant au magasin achetait un timbre, un briquet, une carte postale, en

tenue. “Mais ce ne serait pas for- cément à la Rasse” , précise Jose- ph Parrenin qui est toujours en quête d’un investisseur dans l’hô- tellerie. “Les candidats ne se bousculent pas, reconnaît le mai- re. Mais nous sommes actuelle- ment sur deux pistes sérieuses, plutôt en hôtellerie familiale.” Le terrain propice à l’installation d’un nouvel hôtel pourrait “se situer vers la piscine ou vers la future zone d’activité des Bichets.” Joseph Parrenin se dit persuadé que l’augmentation de la capacité hôtelière du sec- teur “ne peut que créer de la dynamique. !

sur la commune, à l’occasion du projet mené par un promoteur privé (la société mulhousienne S’Space) de création d’une zone commerciale sur le site de La Rasse. Le compromis de vente du terrain - une surface globa- le au sol de 35 000 m 2 -, devait être signé ces jours-ci. Quant à savoir quels commerces s’im- planteront sur ce site, rien n’est encore confirmé. On parle tou- jours d’un discounter alimentai- re, d’une jardinerie, de vêtements ou encore de chaussures. L’idée d’un hôtel enfin, est main-

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2005

Crédits photos : C’est à dire, Amicale des jeunes, Haut-Doubs quad, J.A.L.M.A.L.V., Philharmonique du Russey, Raid comtois, Studio 444, Ville de La Chaux-de-Fonds (D. Karrer).

Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

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Samedi 30 avril DAMPRICHARD à partir de 16 h

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V A L D E M O R T E A U

Morteau Lotissement : les travaux de viabilisation sont prévus en septembre

La commercialisation des parcelles pour les maisons individuelles a débuté. Le futur lotissement des “Hauts de la Baigne aux oiseaux” à Morteau est sur les rails, mais des incertitudes subsistent quant à la construction de petits collectifs.

L a commercialisation du lotissement des “Hauts de la Baigne aux oiseaux” à Morteau a débuté. Les 25 parcelles de la première tranche ont été toutes vendues (65 euros/m 2 ) à l’ex- ception de deux. Les travaux de viabilisation vont débuter en septembre, “de manière à livrer les premières parcelles au der- nier trimestre 2005” annonce Annie Genevard, maire de Mor- teau. La société d’équipement du Doubs (S.E.D.D.), qui assu- re la maîtrise d’ouvrage de ce projet pour le compte de la muni- cipalité, “va engager ensuite la commercialisation de la secon- de partie qui comporte une tren- taine d’emplacements” ajoute l’élue. Par contre, le calendrier n’est pas encore arrê- té pour la vente des 48 dernières parcelles qui forment le troisième volet de cette opération immo- bilière de 14 hectares. La maison individuelle compo- se l’essentiel de ce programme. À l’exception de la première tranche dans laquelle il est éga- lement prévu la construction de maisons jumelées et de petits collectifs. Un chantier particu- lier que la municipalité entend confier à un promoteur. Récem- ment, le projet de ces copro- priétés a été présenté à plu-

sieurs professionnels. Selon nos sources, il n’a pas déchaîné l’en- thousiasme des promoteurs qui regrettent “de ne pas avoir été consultés plus tôt dans cette opé- ration” explique l’un deux. Il ajoute : “La municipalité a fait appel à un cabinet d’ingénie- rie d’Audincourt qui a assuré la maîtrise d’œuvre de ce lotisse- ment. Résultat, il prévoit des maisons jumelées sans savoir si ce type de produit est adapté aux besoins du marché local. Aujour- d’hui, dans le secteur, la ten- dance est à la maison indivi- duelle.” Pour autant, l’habitat collectif a sa raison d’être dans ce lotis- sement à condition qu’il soit

accession.” Dans ce dossier, ce qui chagri- ne les promoteurs, c’est le prix de vente auquel la municipa- lité leur cède le terrain pour qu’ils construisent les petits col- lectifs. “Le mètre carré de S.H.O.N. (surface hors œuvre nette) est de 123 euros hors taxes. Cela nous oblige à fixer des tarifs de commercialisation beaucoup trop élevés. Selon moi, la mai- rie aurait dû vendre plus cher les parcelles proposées aux par- ticuliers pour garantir des prix moins élevés en petits collec- tifs et maisons jumelées. En plus, ce lotissement est sur les hau- teurs de Morteau, il n’y a pas de commerces à proximité, les appartements ne seront pas ven- dables. La situation serait dif- férente si nous étions au centre- ville.” Pour l’instant, aucun pro- moteur ne semble prêt à assu- mer la construction des copro- priétés ni à assurer leur commercialisation. De son côté, la municipalité s’est gardée une porte de sortie, même si en effet, l’habitat collectif lui permettrait de favoriser un renouvellement de la population contrairement à la maison individuelle. Pour Annie Genevard, les choses ne sont pas figées. Elle déclare : “S’il s’avère que le produit n’est pas pertinent, on en changera.” ! T.C.

commercialisé à des prix raisonnables. Dans le cadre des “Hauts de la Baigne aux oiseaux”, ce n’est pas le cas. “Nous nous sommes concertés avec

“Le particulier va préférer construire une maison indivi- duelle.”

Plan de situation du lotissement des “Hauts de la Baigne aux oiseaux.” (document mairie).

d’autres promoteurs. Après un rapide calcul, on s’est rendu compte qu’il faudrait commer- cialiser les logements à environ 2 200 euros le m 2 pour renta- biliser l’opération.” Pour un appartement de 100 m 2 , cela représenterait un investisse- ment de 220 000 euros pour l’ac- quéreur. “À ce niveau de prix, le particulier va préférer construire une maison indivi- duelle, même pour une primo-

Des projets pour les terrains de la cure

son de retraite. Pour l’instant, le dossier n’en est qu’à l’état embryonnaire. Cependant, la ville a déjà une idée du lieu où elle pourrait construire cet équipement. Il s’agit des terrains de la cure. Ils se situent entre l’église et la rue Sainte-Marie. “Ce secteur-là peut-être intéressant car il a l’avan- tage d’être près du centre-ville” indique Annie Genevard, maire de Morteau. Si cet espace doit être urbanisé, ce serait donc dans le but d’ap- porter un nouveau service à la collectivité.

La prise en charge des personnes âgées est un enjeu à venir pour les collectivités. À la sui- te d’une étude qui a recensé les besoins sur le Pays Horloger, la municipalité de Morteau réflé- chit à un projet de foyer-logement pour accueillir ce public. Une telle structure n’existe pas enco- re dans le Val de Morteau déjà doté d’une mai-

P UBLI - INFORMATION Faites le choix économique de L’ÉNERGIE SOLAIRE L’entreprise Remonnay aux Combes est spécialisée dans l’ins- tallation de chauffages. Elle est résolument tournée vers les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire qui pré- sente de nombreux avantages pour le particulier.

L a preuve par l’exemple vaut mieux qu’un long discours. À plus forte rai- son lorsqu’il s’agit de vanter les mérites de l’énergie solaire. Bernard Remon- nay en sait quelque chose. En juillet 2004, ce professionnel spécialisé dans l’installation de chauffage central a équipé son habitation de panneaux solaires. Le dispositif est com- plémentaire de la chaudière fuel qu’il utili- sait jusque-là. Après huit mois d’essai, le test est concluant. “Pendant cette période, j’ai économisé 1 250 litres de fuel sur une cuve de 2 500 litres” dit- il. Pour être plus précis encore, la semaine du 12 au 23 mars, alors que le ciel était déga- gé, il n’a consommé que 12 litres de mazout. Pas de doute, l’énergie solaire est une alter- native aux énergies fossiles. Cette source est suffisante pour faire fonctionner le chauf- fage central d’une maison. “Je précise que ce système a le meilleur rendement quand il fait beau. Il est bien adapté pour un chauffage au sol. Par contre, quand le ciel est totalement couvert, il perd de son efficacité. C’est pour cette raison qu’il est préférable de conserver une petite chaudière d’appoint qui fonction- ne au fuel ou au bois, en complément d’une installation solaire” confie-t-il avec l’honnê- teté d’un professionnel. Cependant, la météo capricieuse est un inconvénient minime com- paré aux gains engendrés par cette énergie renouvelable. Elle est économique à long ter- “On peut bénéficier d’un crédit d’impôt de 40%.”

me car contrairement au fuel, elle est gra- tuite et n’est pas soumise aux fluctuations du marché, et en plus elle ne pollue pas. Les 24 et 25 juin, Bernard Remonnay invi- te le public à venir se familiariser à ces nou- velles énergies lors de journées portes ouvertes organisées dans son entreprise, aux Combes. Vous pourrez découvrir le dispositif qu’il a mis en œuvre dans son habitation. D’autres équipements seront en démonstration com- me la chaudière à granulé bois qui fait aus- si partie des nouvelles énergies en devenir. tifs. Mais le coût des équipements est dis- suasif. À cet argument, Bernard Remonnay répond : “Les acquéreurs doivent savoir qu’en investissant dans le solaire, ils bénéficient d’un crédit d’impôt de 40%. Ensuite, on peut rappeler que ce dispositif ne nécessite pas d’entretien et surtout que le soleil est gratuit contrairement au fuel et au bois. C’est un choix de vie.” Huit capteurs (surface totale de 20 m 2 ) et un ballon d’eau de 750 litres sont nécéssaires pour chauffer un pavillon de 150 m 2 . Les pan- neaux sont en général placés sur le toit. “Dans tous les cas, on tient compte de l’exposition de la maison. De préférence on dispose les pan- neaux solaires plein Sud car c’est là qu’ils recevront le plus d’ensoleillement.” Bernard Remonnay connaît dans le détail le dossier des énergies renouvelables. En plus d’être un fin technicien, il aussi de bon conseil. “En tant qu’installateur, nous devons montrer l’exemple des énergies renouvelables porteuses d’avenir” insiste-t-il. Son message est clair et la plu- part des particuliers y sont récep-

Il est préférable d’orienter les panneaux solaires plein Sud pour qu’ils fonctionnent de façon optimale.

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D O S S I E R

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La Chaux-de-Fonds défie le temps Avec près de 38 000 habitants, la cité chaux- de-fonnière représente le plus grand centre urbain des montagnes neuchâteloises et même de l’arc jurassien franco-suisse. Un rôle qu’elle entend valoriser davantage en améliorant ses infrastructures, en densifiant son potentiel industriel déjà important, en se donnant les moyens de se développer harmonieusement sans renier un cadre de vie et un patrimoine architectural chers à sa population. Planification des projets communaux, chantier routier de contour- nement, aéroport, parc scientifique et tech- nologique, main d’œuvre frontalière, pro- jets commerciaux, nous vous présentons tout ce qui fait l’actualité de ce pôle des microtechniques. Nous reviendrons le mois prochain à La Chaux-de-Fonds pour évo- quer plus spécifiquement le patrimoine, la culture, la vie associative et sportive. Le centre commercial des “Entilles-Centre” ouvre en novembre Coop

La Coop renforce sa présence dans la cité chaux-de- fonnière. Elle ouvrira le 24 novembre un véritable com- plexe commercial de plus de 18 000 m 2 qui intégrera des dizaines de commerces partenaires. Coût du défi : 70 millions de francs suisses.

counters alimentaires.” L’ouverture de ce centre com- mercial va générer une rude concurrence avec la Migros et Carrefour. “Je ne pense pas que le petit commerce spécialisé soit touché” , estime André Mislin qui apprécie également le rôle de la commune. “Elle nous a beaucoup aidés.” Cette implan- tation chaux-de-fonnière illustre la volonté de la Coop de s’im- planter en force dans la région. Elle a déjà investi plusieurs millions de francs suisses dans l’ouverture de centres com- merciaux à Bassecourt, Mou- tiers, Fontainemelon, prochai- nement à Peseux. “En novembre 2006, on ouvrira un complexe de 25 000 m 2 à Neuchâtel sur le toit duquel sera construit le nouveau stade de foot du Xamax-Neuchâtel.” ! F.C.

sent avec un supermarché et 4 supérettes dont 3 vont fermer. Tout le personnel sera reclassé dans la nouvelle structure qui représente, au niveau du grou- pe Coop, 250 postes de travail.” Premier distributeur européen en bio, l’enseigne accordera une large place à l’intérieur de ce complexe à ses gammes “Natu- raplan” en alimentation et “Naturaline” en textile. Le com- merce équitable avec la marque Max Havelar, les plats prépa- rés prêts à manger, prêts à cui- re “Betty Bossi” figureront aus- si en bonne position dans les linéaires. André Mislin relève le pari d’attirer une clientèle française. “Le passage à l’eu- ro et la proximité frontalière ont sérieusement augmenté les prix en France. On est largement concurrentiel dans le multimé- dia, le textile et même dans l’ali- mentation avec les produits de la gamme “prix garantis” pas plus chers que chez les dis-

“E n tant que Coop, on était sous-dimen- sionné à La Chaux- de-Fonds par rapport à la concurrence. On a choisi d’adop- ter une stratégie conquérante qui répond à la demande des

impressionne par ses dimen- sions peu communes. D’une sur- face de 18 227 m 2 , il abritera un hypermarché de 4 000 m 2 , un parking couvert à plusieurs niveaux de 688 places, des bureaux de la Poste, plusieurs

restaurants dont une immense cafétéria, des espaces multimé- dia, bricolage, habille-

consommateurs de plus en plus attirés vers des centres com- merciaux facilement

250 postes de travail.

ment, libraire, pharmacie, pro- duits cosmétiques bio, des salons de coiffure… Trente com- merces partenaires occuperont ainsi les lieux. La création de ce centre com- mercial va entraîner une restructuration des magasins Coop existants. “On était pré-

accessibles et proposant un lar- ge assortiment de marques, de gammes de prix” , justifie André Mislin, le directeur de l’enseigne sur les cantons de Genève, Neu- châtel et Jura. Le projet en cours d’achèvement aux Entilles est à la hauteur des ambitions du groupe et

Le futur centre commercial en construction impressionne par ses dimensions.

RECRUTE

Rapprochement Locle-Chaux-de-Fonds

240 000 francs pour avancer vers la fusion des deux villes Réunis en séance commune le 14 avril, Les conseils généraux du Locle et de La Chaux-de-Fonds ont voté un crédit de 240 000 francs qui servira à financer une cam- pagne d’information et de consultation sur le rapprochement des deux villes.

Poissonniers Bouchers - Vendeur/se en charcuterie

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Dans le cadre de la prochaine ouverture de notre superbe hypermarché "LES ENTILLES" à Chaux-de-Fonds (Suisse), nous recherchons des candidat(e)s très motivé(e)s, à l’aise dans le contact avec la clientèle et doté(e)s d’un bon esprit d’équipe. Rayon Poissonnerie: Titulaire d'un CFC/CAP de cuisinier et/ou expérience du poisson et de la vente vous êtes en mesure de gérer de manière autonome le rayon ainsi que les commandes. Vous possédez un contact aisé avec la clientèle et dirigez avec aisance une équipe confirmée de poissonniers.

L es deux cités horlogères développent des syner- gies depuis longtemps. Elles disposent déjà en com- mun d’un centre d’incinération et de recyclage des déchets, d’un service incendie et secours, d’un centre intercommunal de for- mation des montagnes neu- châteloises (C.I.F.O.M.). Les deux services forestiers vien- nent de fusionner en mars 2005. Sur le plan politique, une com- mission de collaboration inter- communale a été constituée en 1994. À partir de 2002, les deux législatifs ont décidé de siéger ensemble au moins une fois par

année. Le 10 février 2004, ils ont attribué un mandat d’étu- de pour pouvoir répondre à une motion intitulée “Étudier la fusion pour faire avancer la col- laboration”. Lors de la séance du 14 avril

projets. D’un commun accord, les conseils communaux se sont engagés à poursuivre les col- laborations ponctuelles. Après une campagne d’information, la population sera invitée à par-

dernier, les deux exé- cutifs ont présenté les résultats de cette ana- lyse stratégique qui prô- nent l’intérêt d’aller vers

ticiper au processus de réflexion avant d’être consultée cet automne dans le cadre d’une enquête d’opinion. Ce

Consultation cet automne.

Intéressé/e à rejoindre notre équipe ?

la fusion. Les deux villes y gagneraient, sinon des amé- liorations financières, du moins un potentiel accru de dévelop- pement, d’attractivité et de capacités à réaliser de grands

sondage sera suivi du lance- ment d’études opérationnelles pour examiner la faisabilité du projet de fusion et détermi- ner alors le moment du choix définitif. !

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Aéronautique Le plus haut aéroport

Routes

La prolongation de la route des Microtechniques en Suisse s’inscrit dans l’aménagement de la H 20 entre le Col-des-Roches et le Bas-du-Reymond. Une portion concerne la déviation de La Chaux-de-Fonds qui sera réalisée en deux temps. Lancée au printemps 2004, la première tranche de travaux s’achèvera à l’horizon 2007. Montant du projet : 36 millions de francs suisses. Première étape de la déviation de La Chaux-de-Fonds

d’Europe de vol aux instruments

Situé à l’entrée de la ville côté Locle, l’aéro- port des Éplatures a été construit à partir de 1912 dans le but de désenclaver les Montagnes Neu- châteloises. Le trafic actuel varie entre 10 000 et 14 000 mouvements par an pour une utilisation diversifiée allant des vols de loisir aux vols militaires en passant par les vols commerciaux et la formation aéronautique.

“A ujourd’hui, on a potentiellement les moyens et les auto- risations de gérer une activité de 22 000 mouvements, ce qui laisse une bonne marge de déve- loppement, indique Simon Loi- chat, le directeur de l’aéroport en place depuis 1976. Notre objectif est de d’augmenter pro- gressivement l’utilisation de cet équipement.” Cette stratégie s’appuie sur la construction en 2005-2006 d’un hangar de maintenance d’une surface de 600 m 2 avec 7 mètres d’ouverture de portes libres. Ce projet s’inscrit dans un pro- gramme de rénovation des ins- tallations planifié sur 4 ans. Il comprend notamment un nou- veau parc à avions et un nou- structure est gérée depuis 1985 par la société de droit privé A.R.E.S.A. (Aéroport Régional Les Éplatures S.A.) dont les actionnaires sont le canton de Neuchâtel et les communes du Locle et de La Chaux-de-Fonds. Elle emploie 4 personnes à plein temps et 2 à temps partiel. “On est très polyvalent. Sur les 6 salariés, 5 sont multi-fonctions. Ils peuvent effectuer des mis- sions de contrôle aérien, pilo- tage, secours, déneigement.” Une sérieuse remise à niveau technique a été entreprise depuis 20 ans pour rendre cet aéroport de montagne utilisable en permanence et accessible à des appareils pouvant peser jus- qu’à 20 tonnes. En 1986, la pis- te a été équipée de lampes incor- veau restaurant. La commune de La Chaux- de-Fonds envisage éga- lement de valoriser le site de l’aéroport en construisant un centre d’affaires à proximité. Propriété de la Confé- dération, cette infra-

porées au revêtement pour per- mettre l’atterrissage de nuit. L’aéroport a été doté d’un sys- tème d’approche aux instru- ments (I.F.R.) en 1990 assurant aux avions la possibilité d’at- terrir et de décoller avec de mau- vaises conditions météorolo- giques. Cette spécificité en fait l’aéro- port le plus haut d’Europe sur lequel s’effectuent des vols aux instruments. La longueur de la piste a été rallongée en 1998, passant ainsi de 800 à 1 200 mètres. Tous ces investissements ont favorisé l’évolution du tra- fic international qui a prati- quement doublé au cours de la dernière décennie. Les vols affaires et commerciaux repré- sentent 20% du trafic. Il s’agit généralement d’échanges entre les plus importantes entre- prises locales et leur siè- ge situé à l’étranger. “L’aéroport est habilité depuis 1931 à procéder aux formalités doua- nières d’entrée ou de sor- ties du territoire suisse. On est relié à 120 villes d’Europe.” Le reste du trafic se répartit entre l’instruction et l’aviation privée et sportive. Basé aux Éplatures depuis 1929, l’Aé- ro-club des Montagnes Neu- châteloises rassemble aujour- d’hui 200 membres. Il intègre une école d’aviation formant des pilotes privés ou professionnels. Le parc d’avions abrite 25 appa- reils et 7 planeurs. Deux autres sociétés travaillent dans l’en- ceinte de l’aéroport : Aéro-Ser- vice qui s’occupe de la main- tenance et de la préparation des appareils et Helit Hélicoptère spécialisée dans le transport et la formation en vols hélipor- tés. ! F.C.

Le parc d’avions abrite 25

L’évitement de La Chaux-de-Fonds passe au Sud de la voie ferrée.

P our le canton de Neuchâtel, la H 20 (Haupstrasse 20) représente la transversale principale de son réseau routier reliant une popu- lation de 60 000 habitants des montagnes neuchâteloises avec le chef-lieu Neuchâtel et à l’autoroute A 5. D’une longueur totale de 5,8 km, l’évite- ment de La Chaux-de-Fonds permettra de décharger la ville du trafic de transit en améliorant sa sécurité et sa fluidité. Il absor- bera également une partie du trafic pen- dulaire. Le tracé de la première étape a une longueur de 2,34 km. Il débute au Crêt- du-Locle et se termine au carrefour gira- toire existant au croisement de l’avenue L.-J. Chevrolet et de la route de la Com- be à l’Ours. Aménagé au Sud de la ligne de chemin de fer, cet évitement intègre un tronçon à 2 x 2 voies d’une longueur de 1 860 m entre

le Crêt-du-Locle et le futur giratoire “Sur- les-Sentiers”. Ce rond-point desservira dans un premier temps la bretelle de raccorde- ment à 3 voies d’une longueur de 480 m qui rejoindra le centre-ville par le gira- toire de la Combe à l’Ours et servira ulté- rieurement de point d’ancrage à la secon- de étape du contournement.

be à l’Ours et le réaménagement à 3 voies des rampes du pont des Éplatures. Plu- sieurs chantiers sont menés simultané- ment. La pose du revêtement définitif, de la signalétique et des aménagements pay- sagers est prévue en 2007. “Le coût de l’opé- ration est estimé à 36 millions de francs suisses répartis entre le canton et l’office

appareils et 7 planeurs.

Au niveau du Crêt-du-Locle, un passage inférieur permettra d’ac- céder à l’ensemble des 4 bretelles depuis la route cantonale existante ou depuis la future H 20. Un autre

fédéral des routes” , indique Yves- Alain Meister, ingénieur en chef des routes cantonales. Les entre- prises chargées d’effectuer les tra- vaux ne rencontrent pas de diffi-

Une longueur de 2,34 km.

passage inférieur est actuellement en voie d’achèvement près de la gare du Crêt-du- Locle, à proximité de l’usine Cartier. Il per- met l’accès au hameau des Herses en empruntant le passage sous la voie C.F.F. et sous la H 20. Cette première étape inclut aussi l’élar- gissement du carrefour giratoire de la Com-

cultés majeures. “Sur la zone du Crêt-du- Locle notamment, on doit gérer une situa- tion géotechnique plus délicate que ne le laissaient prévoir les sondages. Le terrain est composé de matériaux assez instables. Ceux qui sont inutilisables sont évacués en décharge. Les autres sont stabilisés à la chaux hydraulique avant d’entrer dans la composition de la chaussée. Un groupe de travail planche sur déjà sur le devenir de l’ancienne route cantonale dont le gabarit sera redéfini en incluant des bandes cyclables.” Le but de cette première éta- pe vise à reporter au moins 70% du trafic actuel sur le nouvel axe en réservant les 30% restants à la route cantonale utili- sée de préférence pour les transports publics et les dessertes locales. La seconde étape du projet d’évitement lais- se planer bien des incertitudes. Aujourd’hui, aucun crédit n’a encore été accordé sur le plan fédéral. Des grands changements s’an- noncent dans le mode de répartition des tâches entre les cantons et la Confédéra- tion. À partir de 2008, l’office fédéral n’at- tribuera plus des aides par projet mais en fonction d’un montant forfaitaire. Une situa- tion qui pénalisera considérablement le financement des routes cantonales. Seule alternative possible au prolongement de cet évitement : le classement de la H 20 en rou- te nationale. Conseiller communal et natio- nal, Didier Berberat a déjà déposé 3 motions dans cette perspective. Les deux premières n’ont pu être débattues dans les délais impar- tis au Parlement. De là à espérer un contour- nement complet de La Chaux-de-Fonds et du Locle, il risque de passer encore quelques générations de frontaliers à travers ces deux cités. ! F.C.

Bientôt achevé, le passage inférieur des Menées. Cet ouvrage passe sous la voie C.F.F. et sous la H 20.

Un aéroport accessible en permanence, de jour comme de nuit.

D O S S I E R

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Structure

C’est à dire : Quelles sont vos missions ? Bernard Allen : Le service de la promotion économique regrou- pe un ensemble d’acteurs chargés de mettre en relation les entre- prises avec les organismes institutionnels, d’accompagner les pro- jets d’installation, de gérer les aides financières et fiscales. Nous sommes partenaires du parc scientifique et technologie Neode et de la société Finergence qui alloue un capital de démarrage aux entreprises novatrices. On s’occupe également de la promotion éco- nomique exogène qui consiste à faire venir des entreprises de l’étran- ger sur le canton. Càd : Privilégiez-vous plus ce secteur d’activité ? B.A. : Non. Notre priorité va au soutien des entreprises du canton pour les aider à innover, à rester compétitives. Elles bénéficient des mêmes mesures d’exonérations fiscales. Càd : Qu’est-ce qui a décidé Stryker à venir s’installer à La Chaux-de-Fonds par exemple ? B.A. : L’arrivée de cette société est liée au fait qu’il existe déjà tout un tissu d’entreprises spécialisées dans le domaine médical. Càd : Ces sociétés viennent mais leurs sièges restent à l’étran- ger, ce qui prive les communes de rentrées financières liées aux bénéfices dégagés. B.A. : Beaucoup d’entreprises locales sont concentrées dans des groupes dont les centres de décision sont à l’extérieur. Les activi- tés restent sur place mais les sièges se déplacent. Les communes ont néanmoins un retour sur les impôts physiques. Il est vrai que pour les personnes morales, il existe certains allégements fiscaux valables un certain temps. Càd : Considérez-vous que la promotion économique exo- gène soit finalement rentable ? B.A. : Son action s’inscrit sur le long terme. On constate que les cycles de vie des sociétés sont de plus en plus courts. De ce fait, l’activité de promotion économique est en perpétuel renouvelle- ment. Quand on évoque les apports, il faut prendre en compte les salaires générés, les impôts sur les personnes physiques, les effets induits des groupes qui font travailler les sous-traitants locaux, les retombées indirectes sur l’hébergement, la restaura- tion. Tout ça augmente le retour sur investissement. Càd : L’impact est donc positif ? B.A. : De façon globale, les activités de promotion économique rap- portent plus qu’elles ne coûtent. On met actuellement en place des outils d’évaluation. Je ne pense pas utile de mettre en opposition exogène et endogène. Ces deux activités sont complémentaires. Beaucoup de gens s’expriment sur le sujet mais rarement en connais- sance de cause. On ne fait pas, non plus, de surenchères pour aller piquer des entreprises ailleurs. ! Recueilli par F.C. Le service de la promotion économique neuchâteloise (P.R.E.N.) soutient depuis 25 ans les projets d’installa- tion des entreprises. Beaucoup s’interrogent sur l’in- térêt de faire venir des grosses sociétés. Réponse en compagnie de Bernard Allen, responsable de la P.R.E.N. Cible Attirer des entreprises étrangères : une rentabilité à long terme Autorisations frontalières délivrées pour la première fois en 2004, par branche économique Total ..................................................................................756 Bureaux de consultants, informatique...............................180 Horlogerie, bijouterie .........................................................156 Restauration, hébergement .................................................76 Santé et service vétérinaire .................................................61 Commerce de détail ............................................................52 Métallurgie ...........................................................................29 Commerce de gros..............................................................29 Construction de machines et de véhicules .........................25 Électrotechnique, optique....................................................23 Hébergement social, œuvres sociales.................................17 Industrie chimique ...............................................................16 Construction........................................................................12 Autres ..................................................................................80 Sources : I.M.E.S., Registre central des étrangers Mai 2004 ..................5 367 Juin 2004 .................5 443 Juillet 2004...............5 513 Août 2004 ................5 592 Septembre 2004 ......5 706 Octobre 2004 ...........5 801 Novembre 2004........5 904 Décembre 2004........5 954 Frontaliers travaillant dans le canton Janvier 2003.............5 065 Avril 2003 .................5 121 Août 2003 ................5 187 Décembre 2003........5 240 Janvier 2004.............5 259 Février 2004 .............5 275 Mars 2004 ................5 318 Avril 2004 .................5 348 Zoom

Implanté à Neuchâtel dans le quartier de la Maladière, Neode est un parc scientifique et technologique ser- vant à l’accueil et à l’accompagnement des porteurs de projet dans les domaines des micro et nanotechniques de pointe. Un second site sera inauguré en juin à La Chaux-de-Fonds dans la zone d’activité des Éplatures. Neode : un second site ouvrira à La Chaux-de-Fonds

C réée en 2003 à l’initiative du gou- vernement neuchâteloise, Neode qui signifie “nouveau chemin” en grec est le fruit d’un partenariat entre l’État, les institutions de recherche et de formation du canton et de l’économie can- tonale. Présidée par Pierre-Olivier Chave également à la tête du groupe chaux-de-fon- nier PX-holding, cette plate-forme multi- fonctions fonctionne sous statut privé. “On va ouvrir prochainement le capital en vue d’assurer le développement du parc pour répondre à une demande croissante” , confie Claude Amiguet, le coach -directeur. Sur ses deux sites, Neode est intégré au cœur du tissu industriel, de recherche et de formation du Réseau urbain neuchâtelois et de sa région. “À la Maladière, on est ins- tallé dans le bâtiment qui abrite le C.S.E.M. (Centre suisse d’électronique et de micro- techniques) et l’I.M.T. (Institut Microtech- nique et Technique). Grâce à cette proximi- té, il est possible de proposer aux jeunes entre- prises des liens avec ces centres de recherche.” Incubateur et pépinière d’entreprises, Neo- de met à disposition de ses “pensionnaires” des locaux, une administration centrale, un puyant sur une relation de confiance, elle se décline en 3 axes : gestion d’entreprise, mise en industrialisation et aide financière et structurelle. “Quand le candidat arrive, on lui fait une proposition intégrant local, secrétariat, comptabilité et autres presta- tions. Le coût de cette solution est présenté sous forme forfaitaire et intègre une aide dégressive de 70 % puis de 50 % La pério- de d’incubation varie de 2 à 3 ans. Quand les gens sortent, ils peuvent s’installer en pépinière sur une période un peu plus longue. Neode ne s’occupe pas de promotion immo- bilière.” D’une surface de 4 500 m 2 , le bâtiment des Éplatures ne passe pas inaperçu. Il s’éta- ge sur 3 niveaux. Le premier est réservé aux ateliers, le second abrite un labora- toire dit “salle grise” et le troisième est occu- pé par les locaux administratifs. La capa- cité d’accueil est limitée à 7 entreprises. “Sur le site de Neuchâtel, on fonctionne actuellement avec 6 sociétés en incubation Un tiers de l’argent généré retombe dans le tissu local. environnement scienti- fique, des financements favorisant leur démarra- ge et leur croissance jus- qu’à leur prise d’autono- mie. La notion de coaching s’ap- plique aux personnes en phase de démarrage. S’ap-

“Un tiers de l’argent généré retombe ainsi dans le tissu local”, constate Claude Amiguet, le directeur de Neode, dont le site de La Chaux-de-Fonds sera inauguré dans la matinée du 11 juin.

et 1 en pépinière. Deux autres sociétés inté- greront l’incubateur de La Chaux-de-Fonds à partir de mai-juin.” Après une année de fonctionnement, le pre- mier bilan des activités commerciales des entreprises implantées à Neode répond aux attentes. “En 2004, on a fait 1,2 million d’euros de revenus consolidés dont 700 000 euros correspondant aux commandes effec- tuées auprès des sous-traitants locaux. Pour 2005, les projections sur les 10 entreprises laissent espérer 3,6 millions d’euros de reve- nus consolidés dont 1,2 million d’euros liés

à la sous-traitance. Un tiers de l’argent géné- ré retombe ainsi dans le tissu local. Neode remplit parfaitement son rôle. À plus long terme, on s’est fixé une autre mission. Elle consistera à aider les P.M.E. qui en mani- festent le besoin à passer d’un mode de pro- duction à un mode d’innovation en mettant l’accent sur les aspects recherche et déve- loppement.” Claude Amiguet envisage également de tis- ser des liens, par le biais des fonds Inter- reg, avec le parc Temis en cours d’instal- lation à Besançon. ! F.C.

Les Bilatérales II dopent l’intérim frontalier Libre circulation des personnes L’entrée en vigueur au 1 er juin 2004 du second volet des accords bilatéraux entre la Suisse et l’Union Euro- péenne contribue à l’augmentation de l’effectif frontalier dans le canton de Neuchâtel. L’assouplissement des réglementations favorise l’émergence de nouvelles catégories de travailleurs.

L e contrôle de la popu- lation frontalière connaît un certain flou statistique depuis la mise en œuvre progressive de la libre circulation des per- sonnes initiée à partie de juin 2002 avec les Bilatérales I. Selon le registre central des étrangers, seules quelques informations chiffrées sont restées fiables. Elles concer- nent le nombre d’autorisations frontalières délivrées. Pour l’effectif des frontaliers, il faut s’en tenir à des estimations. Entre décembre 2003 et décembre 2004, la tendance est à la hausse. Le nombre de frontaliers a augmenté de 714 (+14%) pour atteindre le chiffre de 5 754. Sur l’en- semble de l’année 2004, 756 nouvelles autorisations fron- talières ont été délivrées sur le canton de Neuchâtel, soit 51 de plus qu’en 2002.

entreprises étrangères ont ain- si détaché 244 personnes sur le canton neuchâtelois. “Huit d’entre elles ont fait l’objet d’une dénonciation publique car elles ne respectaient pas les dispositions des salaires minimums suisses” , explique Raymond Spira. Avec les Bila-

Les changements introduits par les Bilatérales II portent notamment sur la fin du contrôle des conditions sala- riales et sociales ainsi que la suppression de la préférence aux travailleurs indigènes. Ces dispositions ont généré la définition de mesures d’ac-

des agences d’intérim. Les entreprises locales ont de plus en plus souvent recours à la main d’œuvre temporaire. Avec la libéralisation du marché du travail, elles recrutent plus facilement des étrangers.” Ce phénomène ne va pas sans créer certaines tensions dans un contexte économique plus tendu sur le canton de Neu- châtel où le chômage dépasse aujourd’hui la barre des 3 %. “On ne peut pas nier que cet afflux de main d’œuvre entraî- ne une pression diffuse sur les salaires. On ne peut pas refu- ser non plus à un étranger l’ac- cès au marché suisse s’il est prêt à travailler au salaire minimum, probablement infé- rieur à ce qu’accepterait un demandeur d’emploi suisse. Ce n’est pas en se refermant les uns sur les autres qu’on va améliorer les choses.” !

térales II, les pres- tations de service ne dépassant pas 90 jours de travail effec- tif par année civile ne sont plus soumises à autorisation. Cette ouverture se traduit par l’arrivée d’entre-

compagnement pour limiter les risques de sous-enchères salariales. Présidée depuis juin 2004 par Raymond Spira, une commission tripar- tite cantonale est chargée de mettre en

961 Français ont effectué des missions de courte durée.

prises et d’intérimaires fran- çais intervenant sur le can- ton. 33 prestataires de ser- vices indépendants ont ainsi été recensés sur Neuchâtel. “En 7 mois, 961 Français ont effectué des missions de cour- te durée. Plus de 80 % de ces personnes étaient placées par

œuvre ces mesures d’accom- pagnement. “Au-delà de l’im- pact sur les frontaliers au sens classique du terme, les Bila- térales II ont favorisé l’ap- parition ou le développement de certaines catégories comme les travailleurs détachés.” Depuis le 1 er juin 2004, 63

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D O S S I E R

Un pôle industriel tourné vers les microtechniques Économie Plus qu’ailleurs, La Chaux-de-Fonds vit au rythme de l’économie. Ancrée dans l’excellence horlogère, l’industrie s’est diversifiée avec suc- cès vers d’autres horizons technologiques. Composé de multiples sociétés de taille variée, le tissu économique génère 21 200 emplois.

L’ industrie horlogère a largement contribué à la croissance de la vil- le à partir du XIX ème siècle. Cette tradition horlogè- re se perpétue autour de la fabri- cation de montres bijoux et de garde-temps très compliqués. La plupart des ambassadeurs pres- tigieux de l’industrie horlogère suisse ont soit leur siège à La Chaux-de-Fonds, soit s’approvi- sionnent en composants dans la région. Les crises horlogères de 1974 et 1982 ont été à l’origine d’une diversification économique orientée principalement vers les secteurs de la microtechnique et des produits à haute valeur ajou- tée. Les compétences dévelop-

pées autour de l’horlogerie et de la construction de machines ont permis des développements dans d’autres domaines : robotique, informatique, médical, automo- bile, métallurgie fine, aéronautique.

tion géographique, l’économie chaux-de-fonnière génère des mouvements qui ont trait à l’em- ploi. 7 700 personnes, dont 2 500 frontaliers viennent chaque jour

ce. Cette main d’œuvre haute- ment qualifiée constitue proba- blement un frein aux risques de délocalisations. La Chaux-de-Fonds a toujours su se doter des outils de forma- tion répondant aux besoins de son industrie. L’agglomération des Montagnes neuchâteloises que forment les 2 villes du haut dispose d’écoles dans le domai- ne technique, commercial et artis- tique de niveau supérieur La relè- ve de la force de conception et de production est ainsi assurée. Elle permet aux entreprises de dis- poser de collaborateurs qualifiés pour rester compétitives face aux défis imposés par la concurren- ce mondiale. ! F.C.

Répartition des emplois en 2003

Emplois . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 463 Secteur primaire . . . . . . . . . . . 250 .......................1,2% Secteur secondaire . . . . . . . . 8 488.....................41,5% Secteur tertiaire . . . . . . . . . . 11 725....................57,3%

travailler à La Chaux- de-Fonds, ce qui signi- fie que près d’un poste sur trois est occupé par un “pendulaire”. Les fabrications sortant des

7 700 personnes, dont 2 500 frontaliers.

Des groupes industriels étrangers, principale- ment allemands et amé- ricains ont ouvert des

Prédominance des P.M.E. Entreprises .............................2 258 1 à 9 personnes .....................1 857 10 à 49 personnes ...................329 50 à 249 personnes ..................68 250 personnes et plus ...............4

Les plus gros employeurs de la ville Cartier, Hôpital, Migros, Ismeca Universo, Energizer, Précinox

filiales à La Chaux-de-Fonds. La ville se caractérise par la den- sité d’un tissu économique com- posé de près de 2 300 sociétés employant au total 21 200 per- sonnes. Ces entreprises sont donc essentiellement de petites enti- tés. De par son importance et sa situa-

ateliers locaux sont vendues dans le monde entier. Tous ces pro- duits ont un dénominateur com- mun : ils sont générateurs d’une haute valeur ajoutée. La force du tissu industriel local réside également dans les compétences et la créativité des hommes et des femmes travaillant sur pla-

Source : service économique Chaux-de-Fonds

C.P.P. : la micro-technologie appliquée au secteur médical Illustration de la diversité du tissu industriel, Clinical Plastic Products S.A. est implantée à La Chaux-de-Fonds depuis 1980. Dans cette entreprise de 20 sala- riés, on fabrique des produits médicaux exportés dans le monde entier. Industrie de pointe

Multiple : un grand du design industriel Fondée au Locle en 1979 puis transférée à La Chaux-de-Fonds quelques années plus tard, Multiple est l’une des plus grandes sociétés suisses de desi- gn industriel. Elle intervient dans tous les domaines. Créativité

C. P.P. intervient dans le secteur de la can- cérologie. Cette société conçoit et produit différents types de chambres et cathéters utilisés en chimiothérapie. Ces éléments sont placés sur l’organe affecté. Le traitement est plus ciblé et limite les effets secondaires. “Depuis quelques années, on s’est diversifié vers la fabrication de produits à usage unique destinés à l’administration de la chimio- thérapie générale. On fournit éga-

lement des cathéters servant à ali- menter les organes avant trans- plantation” , préciseAlain Rosier, le P.D.G. de cette société à capi-

aux produits médicaux.” Centre de décision, recherche et production sont installés sur le même site, dans un local de

800 m 2 situé dans la zone d’activité où se trouve Polyexpo. “La mise au point des pro- duits est menée en col- laboration avec les clients et les médecins.

taux allemands et suisses. Les articles sont vendus aux hôpitaux suisses et à une clien- tèle de distributeurs positionnés sur les mar- chés mondiaux et

Toute la sous- traitance est réalisée sur place.

notamment aux États-Unis, en Europe et en Extrême-Orient. “On est certifié I.S.O. 9 001 et I.S.O. 13 485 qui est spécifique

Toute la sous-traitance est réa- lisée sur place.” C.P.P. emploie un personnel avant tout fémi- nin procédant à l’assemblage minutieux des éléments. Règles d’hygiène obligent, toutes les opérations sont exécutées en salle blanche sous atmosphè- re contrôlée. “La présence de ce tissu de compétences et de main d’œuvre qualifiée en micro-tech- nologie justifie notre implanta- tion à La Chaux-de-Fonds. Pour rester compétitif face à une rude concurrence financière, on n’a pas d’autre choix que celui d’aug- menter la productivité si l’on veut maintenir les marges. Le développement de la société se fera sur La Chaux-de-Fonds. On ne risque pas de se délocaliser en Asie car il n’y a pas là-bas de production dans le secteur médi- cal de haute technicité.” À l’exception d’un peu de stoc- kage pour les hôpitaux, C.P.P. travaille en flux tendu et fabrique à la demande des dis- tributeurs. “L’avenir de la socié- té réside dans sa capacité à répondre à une clientèle de plus en plus exigeante et pressée. Pour mettre en œuvre cette réactivi- té, on s’appuie sur les outils informatiques. On ne peut pas se permettre de rater une livrai- son sous peine de se faire aus- sitôt substituer le marché par un concurrent.” Avec l’augmentation du nombre de personnes atteintes de can- cers, le marché des fournitures est porteur. “Un marché à risques, observe Alain Rosier, car le jour où la biotechnolo- gie produira des cellules gué- risseuses, notre branche d’ac- tivité disparaîtra.” !

Rémy Jacquet co-dirige la société qu’il a créée en 1979.

M ultiple a d’abord profité du dyna- misme horloger ambiant pour se développer. Une stratégie sérieu- sement remise en cause suite aux crises qui ont touché cet- te branche jusqu’au milieu des années 80. “Après avoir expé- gressivement de l’horlogerie pour miser sur la diversification. Ce démarrage dans l’horlogerie nous a quand même permis de revendiquer une carte de visi- te” , note Rémy Jacquet, le fon- dateur de la société. En rayonnant tous azimuts, Multiple a élargi son champ d’activités aux entreprises les plus dynamiques en matière d’innovation et ce, dans les domaines les plus variés : infor- matique, téléphonie, sport… rimenté concrètement les risques liés à une trop forte spécialisation, on s’est détaché pro-

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Multiple a peu de clients sur le bassin indus- triel chaux-de-fonnier, en tout cas beaucoup moins qu’en Suis- se alémanique. À l’étranger, elle intervient régulièrement en France, Italie, Hollande, Alle- magne. Art appliqué en perpé- tuel mouvement d’idées, le desi- gn se nourrit de jeunesse et de d’innovation culturelle. “Les sociétés qui sont aujourd’hui susceptibles de nous aider à fonc- tionner ont souvent une dimen- sion internationale. Avec la mon- dialisation, on a besoin d’évo- luer vers une imprégnation mul- ti-culturelle. On a ce souci d’ou- verture en accueillant des stagiaires de tous les horizons géographiques, en s’entourant ponctuellement de collabora- teurs susceptibles d’enrichir l’ap- proche créative nécessaire à la conception d’un nouveau pro- duit.” ! F.C.

“Le produit qui nous a propul- sés en avant, c’est le minitel. On a dessiné tous les modèles. Le plus connu a été fabriqué à plu- sieurs millions d’exemplaires.” Multiple colle au plus près des modes de consommation de la société, elle leur donne un aspect, une forme. “Aujourd’hui, positionne aussi dans le loisir.” Concurrence oblige, d’ailleurs de plus en plus vive, pas ques- tion de divulguer les projets en cours de réalisation. Multiple emploie 12 designers perma- nents. Ils sont principalement recrutés dans les écoles de desi- gn dont à l’École d’Art de Lau- sanne (E.C.A.L.). “Grâce à son directeur, Pierre Keller, l’E.C.A.L. est devenue une réfé- rence connue dans le monde entier.” on travaille beaucoup dans le médical, l’élec- troménager, les biens d’équipements. On se

12 designers permanents.

Alain Rosier, le P.D.G. de C.P.P. trouve à La Chaux-de- Fonds toutes les compétences et la main d’œuvre qualifiée en micro technologie nécessaires.

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