Journal C'est à Dire 99 - Avril 2005

É C O N O M I E - C O M M E R C E

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Orchamps-Vennes Ça bouge dans le commerce… Lifting hôtelier chez Barrey Villers-le-Lac

Des nouveaux locaux pour les 20 ans de la Boulangerie Viennet

L a boulangerie de Jean-Luc Vien- net va déménager. Le nouveau bâtiment, en construction, se situe- ra juste à côté. À côté de l’em- placement actuel de la boulangerie, l’en- droit n’est encore qu’un vaste chantier en travaux. C’est là que devrait sortir de ter- re la nouvelle boulangerie de Jean-Luc Viennet, consacré meilleur ouvrier de Fran- ce en 1994. Le déménagement est prévu au courant de l’été. “Le but pour nous, c’est de pouvoir récupérer la clientèle qui vient se garer sur le parking derrière. C’est pour cela que nous allons faire une boutique tout en longueur avec deux entrées, une sur la rue et une autre sur le parking” , explique Jean-Luc Viennet. Installé depuis 20 ans à Villers-le-Lac, le boulanger a vou- lu marquer un grand coup pour l’anni- versaire. La surface commerciale, 270 m 2 , sera quatre fois supérieure à la boulan- gerie actuelle, avec un coin salon de thé et cafétéria. Et de nombreuses innova- tions. Au premier étage du bâtiment, dans le style architectural comtois, une salle d’ex- position de 150 m 2 sera réservée à l’or- ganisation d’événements. “Expos de pein- ture, de sculpture, on pourra accueillir tout ce genre de choses. La ville veut redevenir un pôle touristique, ça en fait partie. Et ce sera pour moi un atout indéniable. ” Et le public pourra observer la fabrication du pain à travers les larges baies vitrées qui sépareront le fournil et le magasin. “Je veux montrer aux gens que nous fabriquons

Tout a été refait à neuf : literie, sanitaire, décoration, électricité.

I mplanté au centre de la com- mune d’Orchamps-Vennes, l’hôtel-restaurant Barrey qui fait également bar-tabac a été repris le 16 avril 2004 par Fré- déric Boillon. Sitôt installé, le nouveau propriétaire a entre- pris de remettre à niveau la capacité hôtelière de son éta- blissement. “Une modernisation s’imposait. Tout a été refait à neuf : literie, sanitaire, décora- tion, électricité. Au 1 er juillet, on pourra proposer 10 chambres avec tout le confort nécessai- re” , explique le jeune chef dans l’attente d’un classement aux normes 2 étoiles. Fils de l’ancien fromager de Loray, il a appris le métier Chez Robichon puis est parti travailler en Alsace à l’Auberge du Vieux Pressoir intégrée dans un domai- ne viticole. Avant de revenir dans le Haut-Doubs, il tenait un caveau près de Colmar où l’on servait des spécialités alsa-

ciennes. Une expérience culi- naire qu’il compte bien mettre à profit à Orchamps-Vennes sans pour autant renier ce qui a fait et fera la réputation de l’Hôtel Barrey, à savoir une fameuse carte de plats inspirés du ter- roir gastronomique franc-com- tois. “On n’oublie pas l’incon- tournable spécialité maison : la “croûte aux morilles Albert Lebrun” confectionnée par mada- me Barrey le jour où cet ancien président de la République est venu se restaurer à sa table.” L’établissement fonctionne aujourd’hui avec une équipe de 5 personnes. Après la rénova- tion des chambres, Frédéric Boillon compte bien accueillir une clientèle d’affaire et tou- ristique sur Orchamps-Vennes. “J’envisage d’organiser des week- ends gastronomiques. Les gens pourront déguster une cuisine associant des spécialités franc- comtoises et alsaciennes.” ! et ouvre un premier magasin “Aux Cuisines Comtoises” à Besançon dans la zone de Valen- tin. L’expérience, la réputation d’une marque aussi robuste qu’élégante, joint au souci d’ac- cueillir ses clients dans les meilleures dispositions, tous ces éléments contribuent au déve- loppement de cette jeune enseigne bisontine. Pressentant des potentialités commerciales du côté d’un Pays Horloger au pouvoir d’achat dopé au franc suisse, Éric Brachin choisit de participer dès 1993 au salon de l’habitat de Morteau. “Ça m’a permis de faire connaître la socié- té à la population locale. D’an- née en année, les contacts éta- blis se transforment en com- mandes.” Sans doute las de devoir des- cendre systématiquement au magasin de Valentin, des clients lui suggèrent sur le ton de la plaisanterie l’idée d’une implan- tation mortuacienne. Appa- remment, le projet fait tilt dans l’esprit d’Éric Brachin qui négo- cie avec une étonnante promp- titude l’ouverture d’un second magasin où travaille aujour- d’hui une salariée à mi-temps. Après la validation d’une com- mande et la prise de mesures chez le client, Éric Brachin invi- te ensuite ce dernier à travailler ensemble sur la réalisation d’une implantation obtenue à l’aide d’un logiciel de conception en 3 D. “Ce travail créatif en duo est important. Il permet d’ajuster le projet au plus juste. Pour l’élec- troménager, je fonctionne habi- tuellement avec la marque Bosch. Le client reste bien enten- du libre de son choix.” !

Jean-Luc Viennet, devant les plans de sa future boulangerie.

tout de A à Z. Faire le maximum dans la transparence. C’est le meilleur moyen pour contrer les supermarchés” , affirme Jean-Luc Viennet. Et comme il avait remar- qué que les vendeuses étaient toujours obligées de passer devant le comptoir pour présenter les gâteaux, il a imaginé “une nouvelle méthode de présentation de la pâtisserie. Les vendeuses sont au contact

du public, les gâteaux eux sont derrière. Tout le monde nous attend au tournant.” Les locaux actuels de la boulangerie vont eux accueillir de nouveaux commerces. À la place du salon de thé, accolé à la bou- langerie, c’est la Banque Populaire qui s’installe. L’ouverture de la banque est prévue début septembre, les travaux doi- vent débuter dès le début mai. !

Plateau de Maîche Un caveau bordelais à Charquemont

Morteau Des cuisines allemandes faites pour durer

V ite fait, bien fait. 1 h 30 : c’est le temps qu’il a fal- lu à Éric Brachin pour trouver un local commercial

de la marque allemande Alno, dont Éric Brachin détient l’ex- clusivité de la distribution sur un secteur allant de Morteau

situé rue Fontaine-l’É- pine à Morteau. Après des travaux de rénova- tion, il a pris possession des lieux pour y instal- ler son second point de vente “Aux cuisines comtoises.” Cet espace

jusqu’à Vesoul en pas- sant par la capitale régionale. Originaire de Franche- Comté, ce cuisiniste exerce depuis plus d’une vingtaine d’an- nées dans le métier.

Le projet fait tilt dans l’esprit d’Éric Brachin

de 112 m 2 abrite une exposition de plusieurs modèles de cuisines

Après 10 ans de salariat, il choi- sit de voler de ses propres ailes

Michel Dubot est originaire de la Gironde, au cœur du vignoble bordelais.

A u début des années 90, Michel Dubot quit- te la Gironde pour venir travailler en Suis- se dans l’horlogerie. Avec femme et enfants, il s’installe à Charquemont en 1998 suite au démé- nagement de l’usine où il est salarié qui se dépla- ce du Sentier au canton de Neuchâtel. “Je suis resté très attaché à ma région natale où nous allons régulièrement en vacances” explique-t-il avec cet inimitable accent méridional. Chaque voyage est l’occasion d’un ravitaillement en spécialités du Sud-Ouest. À force d’être sollicité par ses voisins et col- lègues du boulot qui voudraient eux aussi profi- ter des richesses du vignoble bordelais, il a fina- lement ouvert un commerce à domicile, situé au 10 rue du 11 novembre près des établissements Herbelin. Baptisé comme il se doit “Vins de Bor- deaux et produits du Sud-Ouest”, son magasin est installé au sous-sol de sa maison, ce qui lui donne un petit air de caveau. S’approvisionnant directement chez les producteurs, Michel Dubot tient à proposer des bons produits à des prix acces- sibles. Aux grands crus, il préfère miser sur des appellations en rouge, rosé et blanc plus abor- dables et tout aussi connues : Graves, Haut-Médoc, Sauternes, Entre-Deux-Mers, Lussac… “Ces vins

sont vendus en vrac ou en bouteilles. Ils sont conser- vés couchés, à l’abri de la lumière.” En bon ambassadeur d’une région particulière- ment prolixe en saveurs vinifiées, il n’oublie pas de se diversifier en offrant quelques breuvages qui se dégustent à l’apéritif comme le Floc de Gas- cogne ou le Pousse Rapière, une spécialité du Gers à base de liqueur d’Armagnac. Les amateurs de bonne chère ne seront pas déçus avec une sélec- tion de foies gras, confits de canard, rillettes, cas- soulets ou encore pruneaux d’Agen. Sans prétendre rivaliser avec des sommeliers ou des cuisiniers réputés, Michel Dubot connaît suffisamment son affaire pour suggérer à ses clients quelques conseils d’accord mets-vins. Ce commerce est ouvert du mardi au jeudi de 16 h 15 à 19 heures, le vendredi après-midi et le samedi matin et après-midi. Michel Dubot a adapté les horaires en fonction de son travail. “Je considère qu’il s’agit d’une activité annexe. C’est pourquoi je ne voulais pas m’installer dans un local commercial. Pour l’instant, on est encore en phase de rodage. On envisagera d’autres déve- loppements suivant l’évolution des choses” , conclut le commerçant assurant également des livraisons à partir d’une certaine quantité. !

Éric Brachin détient l’exclusivité la marque allemande Alno.

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