Journal C'est à Dire 99 - Avril 2005

L E P O R T R A I T

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Agriculteur ascendant rocker Les Fins Président de la fruitière des Suchaux, agriculteur, rocker et compositeur de chansons à ses heures, André Taillard aime avant tout “faire tout à fond.”

I l faut oser se lancer, don- ner corps à ses rêves, même les plus fous. Ceux auxquels personne ne croit. Ne jamais rien faire à moitié, toujours se jeter dans le grand bain. Tout sim- plement pour vivre à fond. C’est comme cela que fonctionneAndré Taillard. “Dans un mariage, s’il y a une guitare, je l’attrape et je joue. Je ne suis pas bon, je suis sûr qu’il y a dans la salle au moins quatre types bien meilleurs que moi. Mais eux n’osent pas. Alors que moi, si” , s’amuse-t-il. La fureur de vivre façon roc- ker agriculteur. Il a la carrure solide de celui qui

travaille de ses mains et un petit collier de barbe qui se termine en plumet sous le menton et qui lui donne un air un rien sophis- tiqué. André Taillard mène une double vie. Il y a “Dédé” Taillard, l’agriculteur aux Fins, à la tête

ture le passionne, parce qu’il y a “énormément de choses diffé- rentes à faire. Les bêtes, refaire le bâtiment quand il y a un pro- blème, bricoler… Tout m’inté- resse, j’aime toucher à tout.” “Il aime se compliquer la vie” dit de lui sa femme.

de 100 ha de terrains remplis de vaches lai- tières. Celui qui, après un apprentissage en boucherie, a repris la ferme de ses parents

Au seul nom de Starmania, la voix s’anime.

Depuis deux ans, il a été nommé prési- dent de la fruitière des Suchaux, une coopé- rative qui regroupe la

en 1983. “Mon frère aîné devait reprendre l’exploitation, mais il a pu racheter une ferme à côté. Du coup, je me suis installé et on s’est mis en G.A.E.C.” L’agricul-

production laitière de 9 exploi- tations pour en faire du comté. “Ça prend du temps. Mais si tu veux t’investir, il faut le faire à fond” , affirme-t-il d’un air jovial. Alors il a lancé l’idée de faire un comté riche en oméga 3, “en don- nant des graines de lin qui en sont riches à nos vaches, on a juste redécouvert ce que nos grands-parents savaient déjà.” Et participe au Salon de l’agri- culture de Paris, d’autres à Lyon ou Clermont. C’est grâce à sa fonction aussi qu’il a reçu voilà quelques semaines le ministre finlandais de l’Aménagement du territoi- re, venu visiter le Val de Mor- teau. “Il a été très étonné. Chez eux, ils n’ont plus que des grosses structures industrielles, plus de petites comme nous” , souligne le président. Et puis à côté de l’agriculteur, il y a John Barlot, le rocker, le pas- sionné. Barlot du nom de sa rue, parce que “la plupart des grands

Le 4 avril, il recevait une délégation officielle finlandaise aux Suchaux.

décors, des systèmes compliqués pour faire sortir les acteurs de scène. Pour au final plus de deux heures de show . “Tout le monde me disait que j’étais taré, s’amu- se-t-il encore. Mais les gens qui avaient assisté au spectacle ori- ginal nous ont dit qu’ils avaient vraiment revu la même chose.” Au-dessus du piano, une pho- to d’André, les cheveux peroxy- dés dressés sur la tête, en cos- tume de scène, est bien en évi- dence. À côté, une guitare est appuyée au mur. Un cadeau pour ses 40 ans. André ne sait pas très bien en jouer, ne le regret- te pas tant que cela. “Enfant, j’ai baigné dans la musique. J’au- rais voulu apprendre la guita-

artistes, quand ils meurent, ont une rue à leur nom. Moi j’ai pris les devants, j’ai pris le nom de la rue.” Et John en souvenir de Johnny, le personnage qu’il a interprété il y a 5 ans dans Star- mania. À ce seul nom, la voix s’anime. “Un succès énorme. On avait pré- vu 8 représentations aux Fins, les deux premières ont été aux trois quarts pleines. Ensuite, c’était salle comble. On a été obli- gé de rajouter 4 dates supplé- mentaires” , se souvient-il. Fan de Berger et de Balavoine, André avait lancé l’idée d’une reprise de l’opéra-rock. Deux ans de répétitions, de préparations, pour imaginer les costumes, les

re. Mais pour mes parents, c’était des cours d’accordéon ou rien. Et après c’est trop tard.” Alors il se définit plus comme celui qui impulse les idées que com- me musicien. L’après Starmania a été ora- geux, la troupe s’est déchirée. Mais John Barlot a continué. En 2002, il s’est mis à l’écritu- re, a fait les paroles d’une demi- douzaine de chansons pour son ami Fred Huot-Marchand. Et il a un nouveau projet en tête, mais ne veut pas encore en parler. “Je sais qu’on nous attend au tour- nant, après Starmania, mais ça ne me fait pas peur.” Toujours aller de l’avant. ! S.D.

Quand il n’est pas agriculteur, André Taillard devient John Barlot le rocker. Un nom de scène qu’il a pris en souvenir de Johnny, son personnage aux cheveux peroxydés dans l’opéra rock Starmania.

PUBLI-INFORMATION

La société Semin Cuisines, l’esprit qualité-proximité Depuis la création de sa société au centre-ville de Pontarlier en 1995, Pierre Semin propose un concept original et inter- actif qui se décline de l’accueil du client à l’après-installa- tion de sa cuisine, salle de bains ou solution de range- ments de son choix. Une démarche appréciée et reconnue.

E n 2004, la société Semin Cuisines se classait une nouvelle fois en tête d’un challenge disputé par d’autres cuisinistes français, membres d’un même club qua- lité. Cette distinction récompense une méthode de travail basée sur la garantie d’une prestation de qualité. “Aujourd’hui, d’un fabricant à l’autre, on retrouve des produits sensiblement identiques à des prix équivalents. Je me différencie en misant sur l’accueil, le conseil, le suivi avant, pen- dant et après la pose.” Cette relation privilégiée s’appuie sur un contrat de services où le cuisiniste s’en- gage à respecter une charte qualité por-

tant sur différents points : clarté de l’offre, délais de livraison, durée de la garantie, installation maîtrisée… À l’issue du contrat, chaque client est invité à répondre à un

une fin en soi. Cette reconnaissance consacre le professionnalisme d’une équi- pe soucieuse de satisfaire les attentes de la clientèle sur tous les plans. Avant de se mettre à son compte, Pierre Semin avait déjà plus de 20 ans d’expérience à son actif dans le métier. “En préférant m’ins- taller au centre-ville plutôt qu’en péri- phérie, je m’adresse à une clientèle recher- chant une prestation qui va bien au-delà de l’acte de vente. Cela signifie des for- mations régulières, un accueil personna- lisé dans une ambiance adéquate, du per- sonnel expérimenté, attentif et compé- tent, des outils de travail performants. Le professionnalisme implique également la créativité nécessaire à la conception d’agencements les plus pertinents et inno- vants” Suite au développement de la société, l’équipe s’est progressivement étoffée

questionnai- re satisfaction menée de façon indé- pendante par le club qua-

Pierre Semin tient à remercier tous ses clients qui lui font confiance depuis 10 ans.

lité dont fait partie la société Semin Cui- sines. Cette enquête détaille les motiva- tions de l’acheteur, son jugement sur l’en- semble des prestations et des équipements proposés. Pour Pierre Semin, arriver régu- lièrement en tête du challenge n’est pas

avec l’arrivée de Jean Géhin, décora- teur conseil diplômé, venu renforcer le potentiel créatif de l’entreprise.

SEMIN 9, rue de la Halle

Centre Ville - Face Théâtre PONTARLIER - Tél. 03 81 39 14 06

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