La Presse Pontissalienne 243 - Janvier 2020

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Une année sans Pont...

...n’annonce rien de bon !

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JANVIER 2020

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

Sous le vernis doré du Haut-Doubs frontalier LA FACE CACHÉE DE L’ELDORADO

6 athlètes locaux aux J.O. de la jeunesse Le massif jurassien en forme olympique p. 6 à 9

Lutte contre l’autisme Mobilisation pour aider la petite Lili Rose, 6 ans p. 28

Rédaction : “Publipresse Médias” - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°243 - Janvier 2020

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Le calendrier préélectoral du candidat Genre

Paradoxe De loin, sans lunettes, on ne voit qu’une chose : des maisons étonnamment spa- cieuses, des voitures rutilantes, de marque allemande de préférence, et l’éclat lumineux des enseignes commerciales dans les zones d’activités autour de Pontarlier et de Morteau. Si on y regarde de plus près, la vue porte assez vite sur des vieilles bagnoles qui côtoient les autres. On voit ici en France des voitures immatriculées en Suisse, pas les plus clinquantes du coup. À côté des maisons cossues, on s’aperçoit en y regardant de plus près qu’un parc de logements sociaux existe et au milieu des zones commerciales, des magasins vantant leurs produits à bas prix. Et si on prend une loupe cette fois pour tenter de percevoir à travers le vernis doré de ce Haut-Doubs de carte postale, c’est là qu’on découvre des services sociaux particulièrement actifs, des C.C.A.S. qui ne manquent pas d’activités, des asso- ciatives caritatives tout aussi débordées qu’ailleurs, sans parler des flots incessants de véhicules qui transitent encore et toujours plus sur la R.N. 57 ou sur la route des Microtechniques, jetant leurs flots de tra- vailleurs d’un côté et de chalands de l’autre. Dans leurs récents travaux sans doute un peu volontairement provocateurs, les intel- lectuels réunis au sein du Forum trans- frontalier Arc jurassien ont tenté de montrer qu’une fois tombée la façade brillante de cette bande frontalière suisse, on découvre une réalité peut-être pas aussi reluisante que les acteurs de l’économie et de la politique locale s’attachent à la montrer depuis des années. Les accords bilatéraux de 2002 signés entre la Suisse et l’Union européenne, s’ils ont libéralisé les relations transfrontalières de travail, faisant profiter au côté français de la frontière des béné- fices indéniables sur le plan des richesses, ils ont aussi créé, on le constate près de vingt ans plus tard, un réel déséquilibre entre les deux territoires, français et suisses. Cette libéralisation se traduit ici par un fossé grandissant entre ceux qui bénéficient de l’eldorado suisse, ceux qui y croient et qui déchantent vite, et pire, ceux qui ne peuvent faire autrement qu’ha- biter ici sans travailler. Du coup, ces pau- vres-là sont encore plus pauvres qu’ail- leurs. Ce paradoxe frontalier n’est pas un mirage. n Jean-François Hauser Éditorial

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Métabief sauve les meubles

G râce à quelques flo- cons tombés au- dessus de 1 300 mètres, d’un formi- dable travail technique des équipes de la station, les tou- ristes ont skié sur une partie du domaine de Métabief réduit à sa portion congrue durant les vacances de Noël. Les tou- ristes se sont contentés des pistes de Super-Longevilles et de la rouge de Troupézy, de la verte de la Combe, du snow- park. Le jardin des neiges a, lui, été transféré du bas de la station au sommet duMorond,

ce qui a permis aux écoles de ski de travailler. Le retour vers la station n’a malheureusement pu être pos- sible en raison de tempéra- tures trop douces pour pro- duire de la neige de culture en dessous d’une certaine altitude. Du côté des loueurs, on s’impatiente : “La clientèle extérieure était là car elle avait réservé. En revanche, nous n’avons pas vu les skieurs locaux. Nous sommes déjà en janvier et nous avons peu travaillé… On espère se rat- traper” témoigne l’un d’entre

eux. Leurs collègues du massif des Vosges ont vécu le même sort : le Ballon d’Alsace n’a ouvert qu’une piste en toute fin de vacances, La Bresse 6 sur ses 34. Le voisin des Rousses, davantage enneigé, était ouvert à 46 % avec 26 pistes d’alpin sur les 57. Côté nordique, le Pré-Poncet a fait le plein puisque la plupart des skieurs de fond du Haut- Doubs se sont rabattus sur les 55 km de pistes. Faudra- t-il attendre février pour se rattraper ? n

Patrick Genre présente sa liste complète le 18 janvier.

S ouhaitant “permettre à toutes les Pontissaliennes et à tous les Pontissaliens de pouvoir s’exprimer dans le cadre de la campagne pour les municipales de mars 2020” , le maire candidat à sa propre suc- cession a lancé une batterie d’outils de communication dès la mi-décembre : un site Inter- net (patrickgenre- pontarlier2020.fr), une adresse Facebook, un compte Twitter, une adresse Instagram, et, pour les plus réfractaires aux nouvelles technologies, une bonne vieille boîte postale (Pontarlier, territoire d’avenir, B.P. 161 25303 Pon- tarlier Cedex). Et chaque jour depuis le 19 décembre, sur son site Internet, “les grandes lignes d’une thématique sont mis en ligne afin de partager ces orien- tations et recueillir l’avis, les cri- tiques, les propositions de toutes et de tous” ajoute Patrick Genre

qui précise : “Jusqu’au 26 janvier, notre projet sera ainsi mis en débat citoyen.” Avant Noël, le candidat a entamé une série de plus de 30 réunions thématiques sous différentes formes : petit- déjeuner, visites, réunions plé- nières, rencontres directes… “qui permettront aussi de confronter nos propositions aux attentes exprimées. L’engage- ment avait été pris d’ouvrir notre projet à la discussion et à la concertation, l’engagement est respecté” dit-il. Le 18 janvier, Patrick Genre pré- sentera sa liste complète, avec la délégation respective de chaque co-listier. Enfin, “le 19 février au plus tard, je pré- senterai avec l’ensemble des colistières et des colistiers le programme complet de la liste “Pontarlier, territoire d’avenir.” Les élections municipales auront lieu le 15 mars prochain. n

Le sommet du Morond, le 9 janvier (image D.R.).

F roid dehors, chaud dedans. Une fois encore, la brocante du Téléthon organisée le 8 décembre à l’Es- pace Pourny par Pont’Associa- tion a connu un succès reten- tissant. Le plein d’exposants qui ont loué pour 360 mètres linéaire d’emplacement. Le plein aussi au niveau de la fréquen- tation. “Au bout de quatre ans, on commence à être connu. le principe de la brocante où cha- cun en a pour son argent contrairement au loto est assez attractif” , estime Alain Girod qui préside l’association organisa- trice. Cette brocante a beau- fédérateur qui mobilisera le jour J entre 20 et 25 volontaires. Le bénéfice reversé à l’AFM n’est pas encore connu. Il sera dévoilé le jour du Téléthon merci. “Rien ne pourrait se faire sans le sou- tien logistique de la Ville qui met les locaux à disposition et fournit aussi du mobilier ” , apprécie le président. Au premier étage de l’espace Pourny se déroulait le traditionnel concours de tarot avec l’appui technique du club Atouts Maître. Les planètes du téléthon semblaient alignées dans le ciel pontissalien puisque le loto proposé aux Capucins a fait salle comble. n La brocante hivernale fait le bonheur du Téléthon Le plaisir de joindre le solidaire à l’agréable. coup d’atouts en main. Une date pleine d’opportunité à quelque semaines de Noël. “On voit que certains viennent cher- cher ici des idées cadeaux.” Un lieu propice avec l’espace Pourny facile d’accès, vaste et surtout couvert et chauffé. Cha- cun s’y retrouve. L’exposant qui sait qu’il s’y retrouvera en conservant sa recette du jour. Le chineur qui aura tout le temps de déambuler à l’abri des aléas climatiques. L’organisateur enfin avec la satisfaction du devoir accompli. Juste récompense de 9 mois de préparatifs pour accoucher d’un événement

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :SarahFrancesconi,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Janvier 2020 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : L.P.P., A.C.F.A., Éditions du Château, J.O.J. Lausanne 2020, S. Reverchon.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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ÉDUCATION

Elle poursuit son tour de France

“On ne doit pas aller à l’école pour mourir” Depuis qu’en 2013 sa fille Marion, 13 ans, a mis fin à ses jours, victime de harcèlement sur les réseaux sociaux, Nora Fraisse a fait

du harcèlement en milieu scolaire le combat de sa vie. Elle témoigne.

L a Presse Pontissalienne :Invitée par la députée du Doubs Annie Genevard le 5 décembre dernier, vous continuez votre inlassable combat contre le harcèlement enmilieu scolaire.Toujours avec la même déter- mination ? Nora Fraisse : Oui, car la guerre contre ce fléau n’est pas gagnée, il y a encore beaucoup de travail. Ce qui pouvait passer pour un simple fait divers est devenu un fait de société, et donc un combat pour moi. La question du har- cèlement est devenue une ques- tion centrale d’éducation. On évoque le chiffre de 10 % des élèves qui seraient victimes, soit 1,2 million d’enfants et d’ado- lescents en France.Mais le nom- bre à considérer est bien plus élevé que cela car les témoins doivent aussi être considérés comme des personnes à soutenir et à aider. C’est un phénomène global qui nous concerne tous. Et encore même que ce soit un

Marion qui me porte et au fond de moi j’imagine qu’elle me dit :“Maman, j’ai donné ma vie, c’est désormais à toi de faire.” Je consi- dère aujourd’hui que Marion sauve des vies. C’est sans doute cela qui m’aide à tenir. Et ce que j’ai entendu dans le Haut-Doubs de la part des jeunes, que ce soit à Morteau ou à Pontarlier, me donne des raisons de continuer ce combat. L.P.P. : Plus de six ans après le drame qui vous a touché, les procédures judi- ciaires n’ont toujours pas abouti ? N.F. : C’est très compliqué de faire aboutir les procédures. La pre- mière difficulté est de porter plainte, c’est la raison pour laquelle d’abord il faut être accompagné et ensuite, c’est un peu comme en matière de vio- lences faites aux femmes, les autorités ne considèrent pas tou- jours la parole des jeunes au sérieux. En ce qui concerne le drame qui a frappé Marion, une des procédures a abouti, le tri- bunal administratif a reconnu la reconnaissance partielle de l’État, mais l’autre action, au pénal suite à la plainte contre X, est toujours en cours d’ins- truction, au bout de six ans ! Je ne lâcherai rien, pas que pour Marion qui n’est plus là, mais pour tous les autres. Les enfants ne supportent pas non plus l’in- justice et l’impunité. L.P.P. : Vous intervenez devant des élèves, des éducateurs, des ensei- gnants… Comment réagissent-ils ? N.F. : Ce sont toujours des moments privilégiés et très riches car la parole, notamment des élèves, est très libérée. Je suis d’ailleurs toujours très admi-

Nora Fraisse parcourt inlassable- ment la France pour faire avancer cette cause du harcèlement

jeune sur dix touché par cette question, c’est toujours un de trop. L.P.P. :Qu’est-ce qui vous motive autant depuis bientôt sept ans,vous qui arpen- tez sans relâche la France entière pour cette cause ? N.F. : Je ne fais pas cela pour Marion car c’est trop tard pour elle. Je le fais pour tous ces autres jeunes. Mais en réalité, c’est bien

“Tant que je pourrai, je combattrai.”

en milieu scolaire.

méthodes façonmédecin de cam- pagne, ça va bien un moment, mais pour une question comme celle du harcèlement, ce n’est pas un médecin de campagne qu’il faut,mais un C.H.U. ! L’idée de la Maison de Marion, c’est bien cela, c’est de créer des lieux dédiés avec de vrais experts. En découvrant les milliers de mes- sages que je recueille à longueur d’année après les interventions, je m’aperçois que le problème est encore plus vaste et qu’on est dans une société où règne hélas une grande solitude, source de bien des maux. L.P.P. : La maison de Marion devrait voir le jour en cette année 2020 ? N.F. : Je l’espère vraiment. Sinon, j’arrêterai et le laisserai cette question aux mythomanes et aux imposteurs… Pour la pre- mière en France, il y a un vrai projet sur ce sujet. Il faut aller au bout et j’y mets toute mon énergie. L.P.P. : Il y a des périodes d’abattement, sans doute, mais vous restez opti- miste ? N.F. : Bien sûr. Ces 18 derniers mois, beaucoup de choses ont déjà évolué en France sur cette question. Et je suis persuadée

rative de ces enfants et de ces adultes qui prennent la parole en public, souvent pour la pre- mière fois de leur vie. C’est fon- damental d’être sur le terrain, je le suis toutes les semaines, c’est prenant, parfois épuisant, mais fondamental. On ne peut pas parler de cette question en restant devant son ordinateur ou en écrivant juste un livre comme le font certains “gourous” en lamatière et beaucoup d’usur- pateurs qui parlent de cette ques- tion à tort et sans la connaître. L.P.P. : Vous encouragez les enfants à libérer leur parole. C’est la clé de tout selon vous ? N.F. : Non seulement la libération de la parole, mais le plus impor- tant, c’est surtout de recueillir cette parole. C’est la raison pour laquelle mon message s’adresse aussi aux adultes. Cela ne suffit pas de dire aux enfants de libérer leur parole. C’est une prise en charge vraiment globale. Une fois qu’un jeune a réussi à dire qu’il souffre, ce n’est que le début du chemin. L.P.P. : Votre combat a déjà servi à mettre la lumière sur cette question, créer une journée spécifique contre le harcèlement sur le plan national, et

que la France va devenir exem- plaire dans ce domaine. On ne doit pas aller à l’école pour mou- rir. Voilà pourquoi je continue ce combat. J’ai la chance d’avoir cette capacité à tenir. Tant que je pourrai, je combattrai. Même si je préférais nettement ma vie d’avant… L.P.P. : Qu’ont changé les réseaux sociaux dans le phénomène de har- cèlement ? N.F. : Ils ont tout changé. On dit habituellement que le harcèle- ment est un comportement répété dans le temps, qui s’inscrit dans la durée. Mais avec les réseaux sociaux, ça peut aller en une journée seulement. On peut aujourd’hui être cyber-har- celé par n’importe qui et n’im- porte quand. J’appelle cela le harcèlement entre pairs : sur les réseaux, à l’arrêt de bus, au sport, sur les jeux vidéo… Cer- tains jeunes peuvent recevoir 100 messages dans une seule journée, avec des partages à l’in- fini, et des dégâts considérables en très peu de temps. Je dis tou- jours aux jeunes de parler : à quelqu’un, par un dessin, sur un post-it… Et je dis aux adultes : croyez la parole des jeunes. n Propos recueillis par J.-F.H.

lancer le numéro d’écoute, le “30 20”. Que reste-t-il à faire pour lutter contre ce fléau ? N.F. : Il faut aller désormais vers une prise en charge globale.Avec de la formation à destination des enseignants et des équipes éducatives, il faut aussi de l’aide à la parentalité, des systèmes d’aide aux décrocheurs. Avec l’Éducation nationale notam- ment, mais aussi avec le milieu associatif, je poursuis le projet de créer la “Maison de Marion” qui remplirait ces missions glo- bales de formation et de préven- tion et qui pourrait être déclinée sur tout le terri- toire.

REPÈRES N ora Fraisse a perdu sa fille Marion, en 2013, à l’âge de 13 ans, victime de harcèlement à l’école. Elle a créé depuis l’association “Marion la main tendue”, s’est entourée de professionnels, a écrit deux ouvrages “Marion, 13 ans pour toujours” et “Stop au harcèlement. Le guide pour combattre les violences à l’école et sur les réseaux sociaux” et multiplie les interventions, sensibilisations et conférences dans les établissements scolaires de la maternelle jusqu’au lycée, aussi bien auprès des élèves que de la communauté éducative. Nora Fraisse et son association sont notamment à l’origine de la création de la journée nationale “Non au harcèlement” ainsi que du numéro vert “30 20” destiné aux élèves, parents et professionnels pour signaler et échanger sur toute situation liée au harcèlement. Le 5 décembre dernier, nous l’avons rencontrée à Pontarlier où elle intervenait devant plus de 250 élèves et leurs enseignants, avant de se rendre à Morteau pour une autre intervention, invitée par la députée Annie Genevard. n

“Les réseaux sociaux ont tout changé.”

L.P.P. : Où en est le projet ? N.F. : Il avance, mais il faut dés- ormais que les financements sui- vent et idéale- ment trouver une fondation privée qui puisse le por- ter. Il est clair que toute seule, je n’y arriverai pas et je ne pourrai pas continuer indéfi- niment. Les

PONTARLIER

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DÉCHETS 1 million d’euros d’investissement Le centre de tri adapté à l’extension des consignes Le recyclage de tous les emballages plastiques déposés en bac ou conteneur jaune est désormais une réalité sur le territoire de Préval qui devrait traiter 900 tonnes supplémentaires au centre de tri.

Meuterlos, le directeur de Préval. Jusqu’à présent dans la famille des déchets en plastique, seuls les flacons et bouteilles pouvaient être déposés dans le bac ou conteneur jaune. Depuis le 6 janvier, la famille de tri s’étend maintenant à tous les emballages en plastique : sacs, sachets, barquettes, pots, tubes, films. Quelques précautions s’imposent pour faciliter la gestion des produits en centre de tri. Les embal- lages devront être vidés, non imbriqués les uns dans les autres. Inutile aussi de les laver. L’extension de ces consignes devrait entraîner une augmentation des per- formances de + 4,5 kg par an et par habitant, soit 900 tonnes supplémen- taires à gérer au centre de tri de Pon- tarlier. Lequel est exploité depuis 2015 par Suez. “On a conçu un process adapté à ces nouveaux flux. Ce process figurait dans l’appel à candidature” , note Guil- laume Silvestre du groupe Suez. L’ex- ploitant a investi dans deux nouveaux équipements : un tri optique pour sépa- rer les déchets selon leur matière et

M ieux vaut trier que payer. En répondant à l’appel à candi- datures pour l’extension des consignes de tri lancé par

à l’horizon 2022. “Ce n’est pas seulement une question d’anticipation mais on tenait à répondre aux attentes d’une partie de la population très deman- deuse. On compte bien améliorer encore nos performances de tri. Pratiquement, cette démarche permet de simplifier les gestes de tri en les généralisant à tous les emballages plastiques” , explique Claude Gindre, le président de Pré- val. Ce syndicat mixte qui gère la préven- tion et valorisation des déchets affiche déjà une belle efficacité avec 105,2 kg de matières recyclées par an et par habitant. Soit 26 % de mieux que les autres collectivités de même profil en France. Préval fédère 10 communautés de communes couvrant tout le Haut- Doubs de Mouthe àMaîche en incluant les secteurs deValdahon et Belleherbe. Un territoire à dominante rurale plus propice au tri que les zones purement urbaines. “Mais cela n’explique pas tout. Ces résultats sont aussi le fruit d’une vraie politique avec 85 % du ter- ritoire en incitatif” , souligne Jean-Yves

Citéo en 2019, Préval anticipe les direc- tives de la loi sur la transition éner- gétique imposant à toutes les collec- tivités ces nouvelles consignes de tri

un séparateur aérau- lique pour aspirer les films plastiques. Soit un investissement de 1,050 million d’euros dont 420 000 euros sou- tenus par Citéo, l’éco- organisme. “Les travaux ont été réalisés en décem- bre.” La hausse des tonnages impliquera une nouvelle organisation des 14 agents du centre de tri

qui seront répartis en deux équipes. Un agent d’exploitation a aussi été recruté. “L’extension des consignes de tri est possible quand le centre de tri est en capacité de gérer ces flux. C’est la pièce maîtresse du dispositif.” n distinctes, il faut les séparer”, souligne Amaury Cordereix, technicien tri à Préval. “Quand l’emballage plastique comprend deux matières

+ 4,5 kg par an et par habitant.

“Le tri optique permet d’optimiser la séparation des déchets selon leur matière : papier, plastique, métal”, précise Maxence Dutilloy, le responsable du centre de tri.

La Presse Pontissalienne n°243 - Janvier 2020 L’ÉVÉNEMENT LE MASSIF JURASSIEN EN FORME OLYMPIQUE

l Les Tuffes 6 millions d’euros d’investissement Un stade nordique taillé pour l’olympisme Avec ou sans neige, le site des Tuffes complètement rénové pour les épreuves de saut, combiné et biathlon des J.O.J. sort déjà grand gagnant de ce rendez-vous sportif qui profi- tera durablement au territoire jurassien, à tous points de vue. Les 3 èmes Jeux Olympiques de la Jeunesse (J.O.J.) d’hiver avec comme ville hôte Lausanne se déroulent du 9 au 22 janvier. L’événement réunit 1 880 athlètes de 70 nations en lice dans 18 disciplines différentes réparties sur 16 sites dont deux dans le massif jurassien. À savoir le stade nordique des Tuffes à Prémanon pour les épreuves de saut, combiné et biathlon, et la vallée de Joux voisine retenue pour les épreuves de ski de fond. Un grand spectacle sportif, pédagogique et populaire.

à l’heure où l’on ne jure plus que par le développement durable, les porteurs de la candidature de Lausanne aux J.O.J. 2020 ont sans doute eu raison de se rendre dès 2015 sur le site des Tuffes. L’occasion de voir si ce dernier pouvait potentielle- ment accueillir un tel événement et faire ainsi l’économie d’un lourd investissement dans un nouveau stade nordique qui n’aurait certainement plus lieu d’être dans le massif jurassien. De quoi aussi poser les bases d’un projet de coopération profitable aux deux pays et d’aboutir in fine à la création des premiers Jeux olym- piques transfrontaliers. “La candidature de Lausanne a été retenue en 2016 par le C.I.O. au détriment de celle de Brasov en Roumanie. Cela a donné lieu à de nou- velles rencontres pour analyser plus pré- cisément les besoins, évaluer les coûts.

Le chantier comprend aussi l’allongement de certaines pistes de ski et la remise à niveau du stade de biathlon avec un bâti- ment spécifique, une passerelle et des gradins. “On dispose maintenant d’un grand parking à l’entrée du stade qui peut aussi servir de drop-zone suivant les besoins. On s’inscrit bien en complé- mentarité du site de Chaux-Neuve”, sou- ligne Nicolas Michaud. Dans la logique du développement dura- ble, l’organisation des J.O.J. s’inscrit dans le souci de mobiliser les ressources humaines et naturelles locales. Il y a aussi un volet pédagogique. Les 10 chalets vestiaires-fartage installés aujourd’hui sur le site ont ainsi été conçus et posés avec les élèves du lycée du bois à Mou- chard. “On a fonctionné de lamême façon avec les lycées de Saint-Amour et de Moi- rans qui ont fabriqué la vasque et son

Ces J.O.J. représentent une vraie oppor- tunité de rénovation notamment au niveau du tremplin de 90 m qui n’était plus du tout aux normes”, explique Nicolas Michaud, directeur du Centre National d’Entraînement de Ski Nordique dont dépend le stade des Tuffes. Le coût global de la rénovation du stade s’élève à 6millions d’euros avec un finan- cement partagé entre la Suisse, la Région

de 460 venus des 13 clubs du Jura et réu- nis au sein de l’association Jura Ski Event créée spécialement pour l’événement. Cette structure agit en concertation avec le comité d’organisation partagé en 16 commissions et qui fédère aussi des béné- voles du Doubs et de la Suisse. “C’est très enrichissant de travailler avec Lausanne qui nous apporte une expérience et de la sérénité.” Pendant deux semaines, le stade des Tuffes ressemblera à une vraie fourmi- lière. 40 nations seront présentes la pre-

support visible sur la R.N. 5 au rond- point avec la route de Prémanon. Grâce à tous ces travaux, on dispose aujourd’hui d’un stade olympique avec l’espoir d’ac- cueillir une Coupe du Monde de ski de fond en février 2021. On pourra mettre en avant l’expérience acquise lors des J.O.J.” Pour mémoire, la première Coupe duMonde de saut féminin s’était déroulée aux Tuffes l’hiver dernier. Le stade vivra à l’heure des J.O.J. du 10 au 22 janvier.Ce qui implique demobiliser une armée de bénévoles. Ils seront près

B.F.C., le Départe- ment du Jura et l’État français qui verse 50 % de la somme. Trois ans de travaux pour remet- tre en état les instal- lations, construire un bâtiment d’accueil avec bureaux et, en sous-sol, des garages.

Les premiers jeux olympiques transfrontaliers.

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l Vallée de Joux 4 jours de compétition Les épreuves de ski de fond aux Grandes Roches La vallée de Joux se met à l’heure des Jeux Olympiques de la Jeunesse avec notamment quatre jours de compétitions sur le site des Grandes Roches qui accueillera 200 jeunes athlètes venus de 50 pays.

Zoom Vallée de Joux en Jeux Du passage de la flamme olympique le 3 janvier dernier à la fête de clôture du mercredi 22 janvier, la Vallée de Joux vit au rythme de l’olympisme, des activités nordiques, des sports d’hiver. Pas une journée sans action culturelle, séance d’initiation sportive pour les scolaires ou le grand public. À noter l’exposition “Top chrono” présentée à l’Espace horloger Vallée de Joux au Sentier. Un voyage dans les coulisses du chronométrage sportif. À voir aussi, “Sur les traces du ski nordique”, autre exposition proposée à la galerie d’art l’Essor au Sentier. C’est là que vous pourrez déposer, si le cœur vous en dit, les bulletins réponses au concours “De village en village, sur l’histoire du ski”. Les participants doivent se rendre dans chaque village où se trouve un panneau décoré aux couleurs des J.O.J. avec des questions liées aux sports d’hiver. Autre rendez-vous incontournable : la place des jeux du Centre Sportif avec chaque soir à partir de 17 heures des animations, retransmissions d’épreuves sur écran géant, démonstration en tous genres. n Programme complet sur www.myvalleedejoux.ch

Le site des Grandes Roches est transformé en stade nordique avec pistes, tribune, chapiteaux, enneigeurs…

A vec le froid de retour début janvier, les enneigeurs ont repris du service sur le stade nordique des Grandes Roches situés à 1 100 m d’altitude au-dessus du Brassus côté Risoux. Rassurant, même s’il manque encore un peu de neige naturelle pour couvrir la globalité des pistes. Pas de quoi stresser plus que de raison Dominique Rochat, le président du comité d’organisation J.O.J.Vallée de Joux. “On doit préparer trois pistes qui sont regroupées sur le même site avec des possibilités de repli si on manque vraiment d’enneigement. Ce qui obligerait les skieurs à faire quatre boucles au lieu de trois, sur la course la plus longue, à savoir les 10 km masculins disputés le 21 janvier.” À l’exemple de ce qui se fait aux Tuffes, les organisateurs de la vallée ont investi dans le snowfarming au printemps dernier en stockant environ 9 000 m3 de neige recouverts seulement de bâches au lieu de sciure de bois comme aux Tuffes. Il restait 50 % du volume initial au début de l’hiver et une partie est encore inutilisée. “C’est une bonne expérience” , évoque Dominique Rochat

en sachant qu’il pourra faire venir si besoin de la neige duMarchairuz. Deux précautions valent mieux qu’une. Pourquoi la vallée de Joux aux J.O.J. ? Le président du comité d’organisation rappelle que le secteur de la Thomas- sette-Les Grandes Roches a accueilli des concours internationaux de ski dans les années quatre-vingt. Le circuit O.P.A. a d’ailleurs fait escale au Brassus l’an dernier. Un test grandeur nature avec les J.O.J. Ce glorieux passé a contribué au choix de laVallée de Joux pour le ski de fond.

“Les J.O.J. ont permis de pérenniser les équipements du stade nordique des Tuffes pour les 20 prochaines nnées”, apprécie Nicolas Michaud, directeur du Centre National d’Entraînement de Ski Nordique dont dépend le stade des Tuffes.

responsabilité dans cet événement. “On tient absolument à ce qu’il reste quelque chose des J.O.J. sur ce territoire.” Un pari sur l’avenir en quelque sorte. Les J.O.J. ont également permis de mesurer à quel point la culture du nor- dique était encore présente en mobi- lisant par exemple de nombreux béné- voles qui ne font plus forcément partie des ski-clubs locaux. “C’est une chance car on ne pouvait pas bloquer tous les techniciens des clubs sur les J.O.J. sachant qu’ils doivent aussi encadrer les jeunes skieurs locaux. Certains ne sont donc pas dans la dynamique olym- pique mais leur rôle est essentiel.” Les épreuves des J.O.J. : ski-cross nor- dique, sprint, distance et combiné nor- dique mixte par équipe se tiennent du 18 au 22 janvier aux Grandes Roches. D’ici là, il ne reste plus qu’à finaliser les pièces d’un grand puzzle en termes d’organisation et de scruter avec atten- tion les bulletins météorologiques. n

avantages. LaVille de Morges a accepté de vendre à la commune le bâtiment de cette ancienne colonie de vacances et les alpages qui vont avec sous réserve d’y associer un projet de valorisation sportif et agro-pastoral. La commune du Chenit a fait monter l’eau qui servira aussi à alimenter les abreuvoirs pour le bétail. On a préparé les J.O.J. avec des installations provisoires qui seront démontées à l’issue de l’événement. On compte néanmoins pérenniser cette expérience avec des infrastructures fixes permettant par exemple d’organiser d’autres compétitions ou de faire des Grandes Roches une base nordique attractive avec salles hors sac, toilettes… Cela implique aussi de procéder à une modification du plan partiel d’affec- tation auquel est soumis tout aména- gement dans les alpages de la vallée de Joux.” Le comité profite aussi des J.O.J. pour impliquer des jeunes à des postes à

Restait à déterminer quel site nordique. Décision a été prise de privilégier les Grandes Roches au secteur du Marchairuz dont l’al- titude qui varie entre 1 300 et 1 450 m assu- rait pourtant de meil- leures garanties d’en- neigement. “On a essuyé pas mal de cri- tiques à ce sujet mais le site des Grandes Roches offrait d’autres

“Pour nous, c’est un pari sur l’avenir.”

mière semaine pour le biathlon et une vingtaine la semaine suivante pour les épreuves de saut et de combiné. Les J.O.J. n’auront bien sûr jamais le reten- tissement des J.O. d’hiver. 7 000 scolaires ont été invités aux Tuffes pour assister aux épreuves et venir encourager les futures stars du nordique. “On espère attirer 2 500 personnes chaque jour.” Si les athlètes sont hébergés au village olympique à Lausanne, les staffs tech- niques et médicaux résideront sur place. n F.C.

info : https://www.myvalleedejoux.ch/fr/Z12137/joj-lausanne-2020

8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT l Sport

La Presse Pontissalienne n°243 - Janvier 2020

l Les Rousses Tout est gratuit Le plein d’animations sur toute la station Les quatre villages de la station se mobilisent durant toute cette quinzaine olympique pour proposer un programme diversifié, convivial et qui fait la part belle à la culture nordique jurassienne et aux savoir-faire locaux.

6 sélectionnés pour le Haut-Doubs Joséphine et compagnie défendent les couleurs du Haut-Doubs Le Haut-Doubs arrive aux J.O.J. avec des skieurs dans toutes les disciplines nordiques et notamment la prometteuse Joséphine Pagnier en saut à ski. Graines de champion.

“A u même titre qu’une étape du Tour de France, on ne pouvait pas passer à côté des J.O.J. Tous les élus de la communauté de communes de la station des Rousses étaient d’accord pour que l’on s’occupe des animations proposées endehors du stade nordique des Tuffes” , approuve BernardMamet. Le maire des Rousses et président de la com’com ne voulait pas passer à côté d’un tel événement interna- tional qui porte les valeurs de l’olympisme. Une enveloppe de 120 000 euros a été bud- gétisée avec le soutien du Département du Jura et de la Région. Après le passage de la flamme olympique transportée le 3 janvier dans les rues des Rousses par Anaïs Bescond, la station jurassienne a eu droit à sa propre céré-

monie d’ouverture le 9 janvier sur l’espla- nade de l’Omnibus. Un temps fort de cette quinzaine en présence de nombreux cham- pions locaux qui ont participé aux J.O. et qui ont défilé avec les jeunes des clubs. “On leur a demandé de mettre leur tenue d’époque sous réserve qu’ils l’aient encore et qu’ils rentrent dedans” , sourit l’élu ravi

également de la venue de Léo Lacroix, l’ancien cham- pion de Bois-d’Amont qui avait lu le serment olym- pique aux J.O. de Grenoble en 1968. Après avoir assisté à la retransmission de la céré- monie de Lausanne, le public a eu droit à l’allu- mage de la vasque olym-

Une enveloppe de 120 000 euros.

Marco Heinis, Emma Tréand et Mattéo Baud : l’Olympic Mont d’Or est présent en force dans l’épreuve du combiné nordique.

A vec quatre jeunes athlètes sélectionnés, l’Olympic Mont d’Or sera sans doute l’un des clubs les mieux représentés aux J.O.J., du moins dans les disciplines nordiques. De quoi susciter la fierté de son président Alexandre Rousselet. “C’est un super-moment à vivre pour eux. On n’a pas souvent l’oc- casion de participer à ce type d’évé- nement, de vivre dans un village olympique. Pour en avoir fait l’ex- périence à quatre reprises, c’est au-dessus de tout aussi bien sur le plan sportif que social, même si on n’est pas là pour leur mettre la pression” , explique l’ancien champion aujourd’hui entraîneur national de ski de fond et des

équipes de France militaires. Il apprécie aussi que le club soit présent en fond et en combiné. Cette diversité traduit une poli- tique sportive axée sur la pratique de l’ensemble des disciplines nor- diques. “Au club, on souhaite qu’ils soient tous pluridisciplinaires.

Mattéo et Marco courent déjà en coupe d’Europe et sont sélection- nables pour les J.O. de Pékin de 2022. Luc Primet est actuellement en équipe régionale mais a le potentiel pour intégrer le club France. On sera derrière eux pour les encourager.” L’Olympic Mont d’Or compte 120 licenciés dont une soixantaine d’enfants. Ils s’en- traînent régulièrement sur le site nordique de la Seigne équipé pour le biathlon. Des conditions idéales pour faire émerger ceux qui seront peut-être les champions de demain. À 17 ans, Joséphine Pagnier est déjà sur le circuit Coupe dumonde de saut à ski où elle se classe régu- lièrement entre la 25 ème et 30 ème place. “J’ai commencé le saut en 2010. J’y suis allée au départ pour les sensations, le plaisir de voler, et comme j’aimais bien la compé- tition, j’ai persévéré” , ajoute-t-elle qui a toujours été licenciée au Risoux Club à Chaux-Neuve. Elle appréhende les J.O.J. avec pru- dence et sérénité. “C’est une étape dans une carrière et je ne me fixe pas d’objectifs de résultats. J’y vais plutôt avec la volonté de me concentrer sur la qualité de mes sauts.” Comme les autres sélectionnés du Haut-Doubs, elle sait qu’elle

Libre à eux ensuite de se spé- cialiser.” Sans tirer des plans sur la comète, l’ancien vainqueur de la Transju en 2004 estime qu’il y a “largement de quoi faire une médaille en com- biné. Emma,

“Largement de quoi faire une médaille en combiné.”

Les espoirs du Haut-Doubs nordique reposent en grande partie sur Joséphine Pagnier en saut à ski (photo J.O.J. Lausanne 2020).

pourra compter sur de nombreux supporters locaux. Scolarisée en sport études au lycée de Moûtiers en Savoie, elle vit au jour le jour sa passion sportive sans trop se projeter sur l’avenir et les pro- chains J.O. “C’est encore loin” , estime celle qui actuellement pré- férerait de loin monter sur un podiumde Coupe duMonde plutôt que de s’illustrer aux J.O.J.Nicolas Martin l’entraîneur en saut spé- cial et combiné nordique au comité de ski massif jurassien va suivre de près les trois jeunes combinards sélectionnés aux J.O.J. “Il y a tou-

jours eu une vraie culture du com- biné nordique dans le massif jurassien. Le rendez-vous des J.O.J. est un temps fort de la saison car cela se passe à la maison pour les trois jeunes du Haut-Doubs. Ce n’est pas une fin en soi mais une belle occasion de s’initier à l’esprit olympique.” S’il estime que les trois sélection- nés ont le niveau requis pour être aux Tuffes, il mise plutôt sur les garçons susceptibles de faire de belles choses. “Emma est la meil- leure dans sa catégorie d’âge mais chez les filles, on manque encore

de repères dans cette discipline assez nouvelle.” Nicolas Martin entraîne chaque semaine les trois jeunes combinards scolarisés en sport étude au lycée de Morez où ils sont libérés deux après-midi pour le ski. “On effectue aussi des entraînements le samedi matin à Chaux-Neuve ou aux Tuffes. Cela représente enmoyenne une dizaine d’heures d’entraînement par semaine. C’est l’apprentissage du haut niveau et des sacrifices qu’ils devront consentir s’ils veulent aller plus loin.” n F.C.

Les six sélectionnés du massif jurassien l Biathlon : Léonie Jeannier, ski-club Les Verrières-de-Joux l Ski de fond : Luc Primet, Olympic Mont d’Or l Saut à ski : Joséphine Pagnier, Risoux-Club Chaux-Neuve l Combiné nordique :

Emma Tréand, Olympic Mont d’Or Mattéo Baud, Olympic Mont d’Or Marco Heinis, Olympic Mont d’Or

ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT

9

La Presse Pontissalienne n°243 - Janvier 2020

Le Massif Jurassien : terre de champions nordiques H% _&BWX^Z^W\` > ^`_Z`WV/MB^XM_ `!S^`X_`Z^_\Y[]`"SX!S%.`V]`3^\`Y_X`;]R]\R_X Y%@^;_[`_XZ`\N_`Y_`V]`;WVW\ZN`Y_`M_ZZ[_`_\`VSM^)[_`V%^\R[W/]8V_`RWVV_RZ^W\`YS ASXN_`YS`X ^`_Z`Y_`V]`Z[]Y^Z^W\`[WSXX_V]\Y_`Y_`LW7_[`D^\7S_V/`M]^X`N7]V_M_\Z Y_`;]VW[^X_[`V_X`\WM8[_S&`R@]MB^W\X`Y_`X ^U`WV/MB^!S_XU`^\Z_[\]Z^W\]S&`_Z`\]Z^W\]S& !S_`RWMBZ_`V_`Z_[[^ZW^[_`YS`0]SZ92S[]`_Z`BVSX`V][7_M_\Z`V_`A]XX^3`"S[]XX^_\G =_ZZ_`_&BWX^Z^W\`[_Z[]R_`V%@^XZW^[_`YS`X ^U`];_R`Y_X`B^)R_X`S\^!S_XU`]\R^_\\_XU`]^\X^ !S_`Y_X`B^)R_X`^XXS_X`Y_`RWVV_RZ^W\X`B[^;N_XU`M^X_X`.`Y^XBWX^Z^W\`B][`V_X`MNY]^VVNX WV/MB^!S_XG`P^\X^U`V_X`;^X^Z_S[X`YNRWS;[^[W\Z`V_X`X ^X`Y_`,]8[^R_`6S/U`V]`Z_\S_`Y_X 2GCG`Y_`TJ#$U`Y_`R_S&`Y%PV8_[Z;^VV_U`Y%P\] X`4_XRW\Y`WS`Y_`1^\R_\Z`6]SZ@^_[9 A]\S_VU`V_X`MNY]^VV_X`Y_`R@]MB^W\XU`V_X`M]XRWZZ_XU`V_X`7VW8_X`Y_`R[^XZ]V`]^\X^ !S%S\_`B^)R_`S\^!S_U`V]`B[_M^)[_`MNY]^VV_`Y_X`2GCG`Y_`TJK G H]`B][Z^RSV][^ZN`Y_`R_`MSXN_`[NX^Y_`Y]\X`V%^\Z_[;_\Z^W\`Y%]\R^_\X`R@]MB^W\X`Y_ X ^`!S^`]XXS[_[W\Z`Y_X`B_[M]\_\R_X`]3^\`Y_`[]RW\Z_[`V_S[`@^XZW^[_`YS`X ^`_Z`B][3W^X V_S[`];_\ZS[_`WV/MB^!S_G n

pique rousselande programmée quelques minutes après celle de Lausanne. La céré- monie avait débuté en fin d’après-midi par l’inauguration dumusée du ski et de l’olympisme situé juste derrière lamairie. À voir aussi, l’exposition “Skis et cham- pions Made in Bois-d’Amont” présentée du 9 au 22 janvier au musée de la Bois- sellerie à Bois-d’Amont. Le programme extrêmement dense fait la part belle aux échanges et à la convi- vialité. Les animations sont réparties entre le stade des Tuffes et les différents villages de la station : Les Rousses, Pré- manon, Lamoura et Bois-d’Amont. Beau- coup de séances d’initiation ou de décou- verte des disciplines nordiques se tiennent auxTuffes. Handiski, handball sur neige, détection de victimes d’avalanches, jeux de piste : il y en a pour tous les goûts. Un village est à l’honneur chaque jour pour des pots d’accueil, des concerts, des confé- rences, des démonstrations, des specta- cles…Curling, patinage artistique mais aussi pâtisserie, vin du Jura,marché arti- sanal, tournoi familial, métiers de la neige… “On va accueillir beaucoup de scolaires. Ils viennent de toute la région Bourgogne-Franche-Comté et de Suisses pour passer une journée aux J.O.J. C’est un beau coup de projecteur sur le nordique dans le massif jurassien où la frontière s’efface au profit des paysages et des tra- ditions communes. On se félicite aussi de lamobilisation des acteurs économiques” ,

“C’est un bel événement à vivre pour un élu”, confie

Bernard Mamet, le président de la communauté de communes de la station des Rousses.

D’anciens champions

jurassiens se relaient pour assurer les permanences de cette exposition.

22 janvier, c’est aussi la journée de la Transjeune avec remise des médailles au début de la cérémonie de clôture. Du pré- sent à l’avenir. n

apprécie Bernard Mamet. Cette quinzaine s’achève le mercredi 22 janvier par une belle cérémonie de clô- ture avec la participation de Jason Lamy- Chappuis. Un final en apothéose car le

État civil de décembre 2019

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