La Presse Pontissalienne 243 - Janvier 2020

VALDAHON - VERCEL 32

La Presse Pontissalienne n°243 - Janvier 2020

PROJET

PORTES DU HAUT-DOUBS

Mobilités

Au-dessus du Pays de Pierrefontaine

Réflexions pour la création d’un parc éolien

1,50 euro pour un trajet Fuans-Besançon La Région teste sur le périmètre des Portes du Haut-Doubs une application de covoiturage pour courtes et moyennes distances. Les salariés des entreprises S.I.S. sont notam- ment visés mais pas que. Il faut s’inscrire.

est censée résoudre les pro- blèmes de mobilité des salariés travaillant notamment dans les entreprises et manufactures de Valdahon, Étalans, Avou- drey, aumieux de réduire l’em- preinte carbone. Très simplement, il faut que le conducteur ou le passager s’inscrive sur l’application, qu’il choisisse sa ligne, son sens de circulation, la périodicité de ses trajets, son conducteur, et le tour est joué. “Ce covoiturage est organisé et conventionné par la Bourgogne-Franche- Comté indique Michel Neu- gnot. Notre région est celle où les déplacements domicile-tra- vail sont les plus nombreux et plus longs selon l’I.N.S.E.E.” Près de 6 actifs sur 10 quittent leur commune de résidence pour aller à leur travail. Le lieu de travail tend à s’éloigner du lieu de résidence. En 2019, les communes ne disposant d’aucune offre de transport représentaient encore 22 % du territoire régional.À l’heure où nous bouclions ces lignes, l’application n’était pas encore tout à fait disponible. Le site Internet covoiturage.viamo- bigo.fr fonctionne. Les auto- mobilistes peuvent s’inscrire et noter leurs prochains tra- jets. Le nombre fera le succès de ce test. n l Informations : covoiturage.viamobigo.fr l Les lignes pour l’instant concernées par l’application “Mobigo covoiturage” 1/ Besançon-Fuans 2/ Baume-les-Dames Avoudrey

D’ ici le premier semestre 2020, un mât de mesure des vents sera visible sur la crête dominant Bonnétage et Plaim- bois-du-Miroir d’un côté, Rosu- reux de l’autre. La sociétéA.B.O. Wind spécialisée dans l’implan- tation d’éoliennes a retenu cette zone pour y installer des éoliennes sur la ligne de crête de Bonnétage Haut en direction de Plaimbois-du-Miroir, espace qui fait le trait d’union entre la vallée duDessoubre et le plateau du Russey. Les études vont préciser le nom- bre à installer. Il pourrait osciller entre 4 et 5. “L’aire d’étude du projet n’a pas été identifiée par hasard.A.B.O.Wind amené une réflexion approfondie à l’échelle du département du Doubs afin de déterminer les secteurs pro- pices. Début 2019, la société a sollicité les élus des communes sur la possibilité d’entreprendre une étude de faisabilité. De ces échanges ont émergé une volonté et un enthousiasme collectif à approfondir la réflexion” explique le porteur de projet qui a organisé d’installer des éoliennes à Bonnétage, Montbé- liardot, Plaimbois-du- Miroir, Rosureux et Saint-Julien-lès-Russey. Une société privée va étudier la faisabilité

Depuis la Roche-du- Prêtre, on apercevra sur la droite les éoliennes (au fond de l’image)… si elles sont construites.

J acques travaille dans une entreprise d’Avou- drey et s’est enregistré comme conducteur sur la ligne Mobigo covoiturage “Baume-les-Dames-Avoudrey”, soit un parcours de 32 km. En chemin, il prend Karim à Baume-les-Dames et Stépha- nie à Bremondans, enregistrés eux aussi sur l’application et ayant choisi Jacques comme conducteur. Coûts pour Karim et Stéphanie : 1,50 euro cha- cun. Jacques, de son côté, empoche 4,20 euros (32 km x 0,10 = 3,20 euros + 1 euro au titre du second voyageur). Le même tarif est demandé pour un trajet Besançon-Fuans (1,50 euro) alors que le conduc-

teur empoche 4,90 euros (39 km entre Besançon et Fuans). La Région Bourgogne-Franche- Comté lance l’application “Mobigo covoiturage” pour favoriser les déplacements sur le territoire de la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs, un territoire pilote. La collectivité régionale contribue à l’indemnisation du conducteur et du voyageur au même titre que d’autres moyens de transport (car, T.E.R.) depuis le 19 décembre dernier, date à laquelle Michel Neugnot, vice-président de la Région en charge des Trans- ports, a présenté cette offre de covoiturage à Valdahon. Elle

des permanences publiques d’in- formation en mairie de Bonné- tage, Plaimbois-du-Miroir et Rosureux en novembre dernier. “Plusieurs personnes sont venues écouter ou poser des questions” indique Jean-Marc Lerat,maire de Plaimbois-du-Miroir. L’élu n’a - pour le moment - pas d’avis tranché sur la question. Des études sur la faune, la flore, le paysage et l’acoustique vont être entreprises pour vérifier si le secteur se prête à accueillir des éoliennes.Elles seront supportées financièrement par l’investis- seur. En cas de conclusions positives, ces études donneront forme au projet final, que ce soit sur le nombre ou la disposition des machines. “Pour le moment, il est encore tôt pour se prononcer, insiste l’élu. Il faut être prudent. J’aimerais par exemple avoir des garanties sur le devenir des éoliennes 20 ans après le démar- rage de l’exploitation afin de savoir si elles seront remises en état. J’aimerais que ce projet soit

participatif. Il faut que la com- mune et ses habitants puissent en profiter financièrement comme cela s’est déroulé dans le Jura, à Chamole.” Dénommé “Crêt des Ours”, ce projet s’ajoute à celui d’Avoudrey dont la décision est désormais dans les mains du préfet du Doubs. Au cœur du futur Parc Naturel Régional, ces éoliennes feront- elles tache ou au contraire, sont- elles la preuve d’une conscience environnementale ? Le P.N.R. répond qu’il donnera un avis sur ce projet au regard de sa charte. Après les études d’inventaire des espèces présentes, les mesures de vitesse du vent, la communi- cation de l’impact paysager, un dépôt de dossier de demande d’autorisation auprès de la pré- fecture sera déposé vraisembla- blement en 2021. Une enquête publique d’un mois est prévue. La décision finale reviendra au préfet du Doubs. En attendant, les riverains peuvent s’informer (abo-wind.com). n E.Ch.

Y aura-t-il grâce au test de la Région davantage de passagers dans les voitures circulant sur la route des Microtechniques ? (photo archive L.P.P.).

VALDAHON

Loisir

Nicolas Bernard, origamiste en herbe Depuis 4 ans, Nicolas Bernard, s’initie et se passionne pour l’art de l'origami. Il consacre une partie de son temps libre à cette pratique issue de la culture ancestrale asiatique, qu’il adopte sous une forme plus moderne : l’origami en 3D.

é lève de troisième au collège de Valdahon, Nicolas découvre cette activitémanuelle avec son cousin âgé lui aussi aujourd’hui de 14 ans. Tous deux s’intéressent à l’art du pliage sous sa forme classique, mais rapidement Nicolas s’oriente vers une branche dérivée de l’origami : l’origami en 3D, aussi appelé “origami modu- laire”. Il explique : “J’ai commencé en regardant sur Internet, il y a plein de tutoriels sur Youtube qui expliquent comment faire.” Hérité de l’art du kusudama, l’origami 3D consiste en la maîtrise d’un pliage de base de forme triangulaire, suivi d’un assemblage minutieux des diffé- rentes pièces, le tout formant une construction de plus ou moins grande taille, en trois dimensions. Sandrine, la maman de Nicolas, ajoute : “Les ori- gamis en 3D apportent plus de satis- faction, plus de volume que les origamis classiques.”

La clé de la réussite repose sur deux points : la maîtrise parfaite du pliage de base afin qu’ils puissent s’emboîter les uns dans les autres, et surtout “beaucoup de patience” confie Nicolas. Depuis qu’il a 10 ans, Nicolas se per- fectionne et réalise aujourd’hui ce pliage avec une facilité déconcertante, en regardant la télévision, le soir après l’école, dès qu’il a un moment libre il plie et prépare les pièces qui lui ser- viront de base pour former ces origamis en 3D. Grâce aux tutoriels sur Youtube, dont certains dénombrent plusieurs millions de vues, Nicolas fabrique ensuite des cygnes, des guitares, des pingouins colorés. Ses créations, il les offre, en conserve certaines mais pratique cette activité de manière plutôt solitaire. “À chaque fois qu’il montre ses origamis, les gens disent que c’est vraiment chouette mais la plupart n’ont pas la patience de faire les pliages” explique sa maman. Pour

Nicolas a 14 ans, il s’est passionné pour cet art du pliage.

partager ses créations et se faire un petit peu d’argent de poche, Nicolas réfléchit à un moyen d’initier les autres à cette activité manuelle. “On a pensé à vendre les pliages déjà faits, sur un marché créatif par exemple, avec des liens Internet pour que les enfants puissent réaliser eux-mêmes les ori-

gamis 3D” explique sa maman, sur un modèle du jouet Lego, à assembler soi-même. Une idée qui pourrait per- mettre à d’autres de découvrir cette pratique manuelle tout en contour- nant, pour commencer, la difficulté du pliage initial. n S.F.

Ses réalisations en 3D font fureur.

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