La Presse Pontissalienne 243 - Janvier 2020

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La Presse Pontissalienne n°243 - Janvier 2020

l Environnement 30% du gaz à effet de serre Plus de circulation, plus de pollution atmosphérique

Le développement de l’économie frontalière se répercute sur le trafic routier en progression constante tout comme les émissions polluantes. La rançon du succès.

Dentsply à Ballaigues a modifié son organisation du travail, ce qui a eu pour conséquence de supprimer la des- serte en bus. Les cars affrétés par Jae- ger-Lecoultre sont toujours d’actualité. “Seules les grosses entreprises ont les moyens de financer un tel dispositif. Ce serait très compliqué d’imaginer des solutions de transport public entre les deux pays qui soient réalistes finan- cièrement et pérennes dans le temps” , analyse Philippe Pichot. Le télétravail peut être une solution sur certains postes mais reste très limité dans une économie tournée vers la production. Les marges de manœuvre sont actuel- lement assez réduites car elles s’ins- crivent dans un contexte géographique, politique, financier, juridique voire comportemental d’une extrême com- plexité. Rien n’interdit de se projeter vers des solutions plus ambitieuses qui relèvent encore de l’utopie mais pourraient devenir réalité si chacun y trouve son intérêt. Après tout, qui aurait pu prédire il y a 30 ans l’expan- sion commerciale autour de Pontarlier et deMorteau ? “Pourquoi ne pas dépla- cer côté France, les sites de production helvétique ou inversement investir mas- sivement dans des logements dédiés au public frontalier au plus près de la frontière ? On pourrait également envi- sager d’y implanter des drives pour les clients suisses. L’objectif étant de ne surtout pas casser les flux existants mais de les rendre plus fonctionnels,

Les bouchons usent ceux qui les supportent et forment aussi une source d’émission de gaz à effet de serre toujours préjudiciable à la biodiversité locale.

L e comté et le travail frontalier, les deux piliers de la vitalité duHaut-Doubs sont également à l’origine de la production de 500 000 tonnes de gaz à effet de serre, soit la contribution du Haut-Doubs au réchauffement climatique. “L’agriculture représente 40 % de ces émissions issues du cheptel montbéliard dont le lait sert à la fabrication du comté, mont d’or, morbier…” , explique Philippe Pichot, directeur du syndicat mixte Pays du Haut-Doubs en charge de la transition énergétique sur le territoire à travers la mise en place du Plan Climat Air Énergie Territorial. Après l’agriculture vient le transport routier qui contribue pour 30 % aux gaz à effet de serre du territoire.Difficile d’extraire la part liée à l’économie fron- talière dans ces flux incluant aussi les déplacements internes et le trafic de marchandises. “À l’échelle du Pays du Haut-Doubs, on dénombre environ 7 000 travailleurs frontaliers pour 27 000 actifs. On peut aussi inclure le tourisme d’affaire avec les Suisses qui viennent consommer en France. Le transport, c’est un tiers de la consommation d’éner- gie du territoire. Pour certains, la part importante du transport dans leur bud- get peut être une source de vulnérabilité

des ménages,mais ce risque ne concerne pas les frontaliers dont les revenus com- pensent largement le surcoût de carbu- rant” , nuance Philippe Pichot. Comment réduire cet impact environ- nemental lié aux gaz à effet de serre ? La réponse réside plutôt dans un panel de solutions. Mis en place depuis 2011 en associant les acteurs politiques et économiques, le covoiturage a connu un certain succès. Sa part dans le flux frontalier n’a cessé d’augmenter pour varier aujourd’hui entre 20 et 25 %. “Je pense qu’on est arrivé aux limites du covoiturage. Ce dispositif a permis de réduire le nombre de véhicules de 1 500 à 2 000 sachant que dans le même temps 3 000 à 4 000 nouveaux fronta- liers sont arrivés sur le territoire, soit 3 000 véhicules supplémentaires.” Les liaisons ferroviaires ont montré leurs limites. La ligne mettant en relation Pontarlier et le Val de Travers n’a pas survécu aux problèmes des correspon- dances et de rupture de charges. L’autre ligne de Pontarlier àVallorbe via Frasne et Labergement est toujours en service mais répond aux attentes de quelques dizaines de personnes. Les navettes de bus mises en place par les employeurs ont aussi connu des fortunes diverses. L’entrepriseMaillefer

de réaménager le territoire de façon plus fluide et dynamique. N’oublions pas qu’on s’inscrit dans un système global qui a plus de bénéfices que d’effets négatifs.” Certaines de ces solutions sont déjà en réflexion dans le cadre du Schéma de cohérence territoriale (S.C.O.T.) en concertation à l’échelle du Pays du Haut-Doubs. Des tentatives de relance du fret ferroviaire avaient été envisa- gées entre les deux pays avec la réac- tivation de la plateforme de fret en gare de Frasne. Malheureusement, cette façon d’encourager le transport du bois, de pondéreux par le rail n’a pas abouti. “Les questions liées au trans- port et aux déplacements constituent

un des sujets les plus débattus au sein du syndicat mixte Pays duHaut-Doubs.” Autre élément à prendre en compte, l’évolution technologique avec le déve- loppement de nouveaux carburants routiers comme la voiture électrique ou la pile à hydrogène. Avec une ving- taine de points de chargement des bat- teries automobiles, le Haut-Doubs est l’un des territoires les mieux dotés de la région. Pour autant, les autonomies disponibles ne correspondent pas encore aux besoins contraints par le relief, les rigueurs climatiques. Mais ces perfor- mances ne peuvent que s’améliorer et contribuer encore à réduire la facture carbure de l’économie frontalière. n F.C.

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