La Presse Pontissalienne 196 - Février 2016

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

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N° 196

Mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

FÉVRIER 2016

MALGRÉ UN HIVER CAPRICIEUX POURQUOI CONTINUER À INVESTIR À MÉTABIEF - LES DÉCISIONS SERONT PRISES DÉBUT MARS - QUEL AVENIR POUR LES AUTRES PETITES STATIONS DU HAUT-DOUBS ?

LE DOSSIER en p. 16 à 21

(Photo S. Cousin)

Le président de la mosquée “Il faut surmonter les ignorances” PONTARLIER p. 4

Nouveau centre aquatique Malbuisson fait le grand plongeon L’ÉVÉNEMENT p. 6 et 7

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PONTARLIER FACE KIABI

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 196 - Février 2016

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Hôpital : une aide d’1,2 million d’euros pour compenser la perte du bonus frontalier

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Désia 25 reprend espoir

Patronne Début mars, le Conseil départemental du Doubs se réunira pour une séance cruciale, celle qui donnera le vrai tempo de la présidence Bouquin. On y verra enfin plus clair, avec le vote du budget et la présentation des objectifs majeurs de la nouvelle présidente, sur le cap que donnera Christine Bouquin pour les cinq- prochaines années. Les plus sceptiques qui estiment que la droite revenue aux manettes navigue un peu à vue depuis le début du mandat, il y a presque un an, seront définitivement fixés. Parmi les gros dossiers sur lesquels Madame Bouquin et ses équipes sont attendus au tournant figurera sans conteste le volet tourisme, avec en navire amiral pour le Haut-Doubs, le sort réservé à Métabief. On saura alors si oui ou non, les investissements sur la station seront poursuivis. Il faut tout de même rendre à César ce qui lui appartient et mettre au crédit de l’ancien président Jeanne- rot d’avoir osé se jeter à l’eau, ou plu- tôt dans la neige de culture, en inves- tissant lourdement depuis 2004 sur Métabief, espérant redonner à la sta- tion doubienne son statut de station pionnière. Après trente années de ter- giversations et de renoncements, ses prédécesseurs avaient laissé la station décliner lentement et se faire dépasser par ses voisines jurassiennes et vos- giennes. Aujourd’hui, Métabief est au milieu du gué. Si la somme des inves- tissements à engager encore pour la rendre performante, y compris au cours d’un hiver capricieux comme cette année, semble vertigineuse - on parle de plus de 20 millions d’euros - il paraî- trait tout simplement aberrant de renon- cer à poursuivre. Si ce n’est en enga- geant une telle somme, du moins en continuant à investir dans l’améliora- tion des remontées mécaniques qui est la clé de la réussite. On aura beau consa- crer des fortunes dans les équipements estivaux, si Métabief est une destina- tion, c’est d’abord parce qu’elle est une station de sports d’hiver. Bien sûr ses équipements ne sont pas encore au top, bien sûr sa communication et son positionnement marketing pèchent encore. Il paraîtrait cependant incom- préhensible que le nouvel exécutif ne poursuive pas dans la voie initiée par son prédécesseur. En marquant des choix clairs, sans demi-mesure, c’est ainsi que Christine Bouquin s’imposera, un an après son élection, en tant que vraie patronne du Doubs. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Février 2016 Commission paritaire : 0217 I 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, S. Cousin, M. Laurent, MGvidéo, Natur’Odyssée, Offices de tourisme, Y. Petit, S.M.M.O., Ville de Pontarlier.

L e sort de l’entreprise de déshydratation de four- rage dont l’usine de pro- duction est basée à Houtaud sera définitivement scellé le 23 mars à l’occasion d’un ultime rendez-vous devant le tribunal de com- merce. L’espoir est à nouveau de mise pour la centaine d’ac- tionnaires (essentiellement des exploitants agricoles du Haut-Doubs) qui gère cette entreprise. Suite à la perte de plusieurs marchés, la tréso- rerie de Désia 25 avait été mise à mal et le dépôt de bilan n’avait pas pu être évité. Une

période d’observation d’un an avait été décidée par le tri- bunal de commerce. Après un profond remaniement du conseil d’administration de la société, la prochaine assem- blée générale de Désia 25 qui a lieu le 15 février s’annonce plus sereine. “Nous ne voyons pas encore tout à fait le bout du tunnel mais la tendance s’est inversée, les choses vont mieux. Les principaux asso- ciés ont réinjecté un peu de fonds, on a retrouvé de nou- veaux marchés et après une période de travaux dans l’usine, la production doit redé-

marrer début mars. Le 23 mars, fin de la période d’ob- servation, il faudra qu’on apporte 100 % des garanties au tribunal pour être totale- ment rassurés. Et nous pour- rons enfin avancer à nouveau sereinement” analyse Emma- nuel Marguet, le président de Désia 25. Si le plan d’apure- ment de la dette est validé par le tribunal de commerce le 23 mars prochain, Désia 25 sera sauvé. “On n’est pas encore sauvés, mais on a inversé la tendance” résume avec prudence Emmanuel Marguet.

L’hôpital de Pontarlier a accueilli une nouvelle directrice adjointe en la personne d’Aude Mallaisy.

2 016, c’est déjà l’année du changement à l’hô- pital de Pontarlier qui vient d’accueillir une nou- velle directrice adjointe en la personne d’Aude Mallaisy en remplacement de Mickaël Morisseau. Originaire de Champagne-Ardenne, elle dirigeait précédemment le centre hospitalier d’Ornans où elle continue à assurer l’intérim le temps de finali- ser le projet architectural. L’année 2015 s’est achevée sur deux bonnes nouvelles pour l’établissement de santé intercommunal. “L’activité progresse de 2,75 %” , se féli- cite le directeur Olivier Volle même si cela ne suffit pas à équilibrer les comptes tou-

jours légèrement négatifs. L’hôpital vient aussi de tou- cher une aide exceptionnelle d’1,2 million d’euros. Cette manne compense la perte de 3 millions d’euros liée au changement de régime d’as- surance des travailleurs fron- taliers. La fin du droit d’op- tion mettait aussi un terme à des remboursements d’actes calculés sur des barèmes supérieurs à celui de la Sécurité sociale. Cette aide répartie sur des crédits nationaux et régionaux sera- t-elle renouvelée ? “Nous ne sommes absolument pas cer- tains de cette reconduction” , précise Olivier Volle qui n’a plus qu’à savourer l’instant présent.

L’usine de granulés à Houtaud est en cours de travaux avant une reprise programmée de la production début mars (photo archive L.P.P.).

L ors de sa cérémonie des vœux du 12 janvier, Bruno Charlot, le sous-préfet a offi- cialisé le lancement des aména- gements à l’entrée sud de Pon- tarlier avec une première tranche de travaux engagée au niveau des Rosiers. “Le calendrier annoncé est tenu. Les feux de régulation de la circulation seront installés ce printemps au carre- four des Rosiers avec une mise en œuvre courant avril” , a pré- cisé le représentant de l’État. Pas de date encore validée pour les autres carrefours ciblés par ce dispositif, à savoir à La Cluse-et- Mijoux direction Neuchâtel et la jonction avec la route du Larmont au niveau du collège Malraux. Le coût de ces dispositifs varie entre 700 000 et 800 000 euros en incluant les études. Cette somme rentre dans les 12 mil- lions d’euros qui ont été prévus dans le cadre du plan État-Région pour l’aménagement de l’entrée sud de Pontarlier. Rappelons qu’il s’agit d’un système de feux dits intelligents, qu’ils communiquent entre eux et ne fonctionnent qu’aux heures de pointe. De quoi résorber les fameux bouchons ? Début de réponse au printemps. R.N. 57 : les feux des Rosiers

en service courant avril

L’INTERVIEW DU MOIS

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SOCIÉTÉ

Mosquée de Pontarlier “Il faut surmonter les ignorances et franchir les barrières”

Naceur Benyahia est le président de l’association cultuel- le de la mosquée de Pontarlier. Après les portes ouvertes organisées le 10 janvier dernier, il évoque sans tabous les attentats, l’insécurité, l’attitude de l’État français, les Pontissaliens radicalisés… Confidences.

L a Presse Pontissalienne : Le 10 janvier, vous organisiez des portes ouvertes. Une centaine de personnes sont venues découvrir la mosquée de Pontarlier. Pourquoi ce désir d’ouverture ? Naceur Benyahia : Nous voulions déjà fai- re ce genre demanifestation juste après les attentats de Charlie-Hebdo, l’idée étant de casser cette barrière pour aller vers l’autre car un des principes de l’islam, c’est l’accueil. Finalement, on ne l’avait pas fait car l’atmosphère était assez tendue après Charlie, notre mos- quée avait été taggée, on nous avait envoyé des courriers d’insulte… On a donc attendu que ce soit plus apaisé. Puis sont survenus les attentats du 13 novembre. Suite à ce nouveau dra- me, nous avons reçu un appel du C.F.C.M. (Conseil français du culte musulman) pour organiser des portes ouvertes. Et nous nous sommes déci- dés à organiser ces portes ouvertes le 10 janvier, avec des ateliers théma- tiques pour expliquer ce qu’est vrai- ment l’islam. Les visiteurs ont pu éga- lement assister à deux prières. L.P.P. : À quoi a servi cette journée ? N.B. : Nous avons répondu à toutes les interpellations de nos concitoyens, à toutes les questions qu’ils se posaient sur la laïcité, les femmes dans l’islam, les imams, les croisements multiples entre les religions. Une chose que j’ai l’habitude de dire, c’est que “si on ne croit pas à Jésus, on n’est pas unmusul- man.” Tout ça pour dire que toutes les religions monothéistes ont la même base. Je dis souvent à des musulmans qu’on est cousins avec les juifs. Je rap- pelle aussi que dans les heures les plus sombres de l’Histoire de France, des musulmans ont aidé des juifs à se cacher des nazis à l’intérieur de la grande mos- quée de Paris. Cette opération portes ouvertes, qui a rassemblé des gens de tous les âges, a permis de surmonter des ignorances et de franchir cette bar- rière que certains imaginent. C’est une opération que nous devrions renouve- ler plus souvent en suivant par exemple

un autre.

L.P.P. : Comment avez-vous pris les actes stu- pides commis à plusieurs reprises devant la mosquée de Pontarlier (dépôt d’un porcelet, de lardons…) ? N.B. : Ce sont évidemment des actes imbéciles que nous déplorons. ais il faut toujours prendre ce genre de choses au sérieux. ’est pour cela aussi qu’on s’est dit qu’il fallait qu’on essaie de changer notre façon de faire. n ne dis- cute plus devant la mosquée comme on le faisait avant, on ferme les locaux entre les prières. ous sommes respon- sables de nos fidèles, il faut donc prendre ce genre de précautions. C’est un peu notre Vigipirate à nous ! Mais dans tout cela, on retient plus les choses positives que les choses négatives, com- me ce message touchant qui avait été laissé par une Pontissalienne devant la porte de la mosquée et qui appelait à rester tous unis. Même si on ne sent pas ici une islamophobie régulière et agressive, de toute façon, on sait qu’à chaque événement dramatique en Fran- ce, on doit s’attendre à une réaction. L.P.P. :Il y a aussi eu des questions sur l’attitude des musulmans par rapport aux femmes. Quel- le est vraiment votre position par rapport à cela ? N.B. : L’homme ne peut rien faire sans la femme et sur le plan de notre reli- gion, elle a une place plus élevée que le père au niveau familial. Comme on dit, “la femme est une école et si vous la préparez, vous préparez toute une génération.” C’est bien la femme qui va éduquer les enfants. La femme a donc toute sa place dans l’islam. L.P.P. : Mais pas à la mosquée… N.B. : Si, elle a aussi sa place à la mos- quée, mais on ne prie pas ensemble. C’est une question de pudeur, pour évi- ter lesmauvaises pensées. C’est la natu- re humaine qui fait qu’il existe des ten- tations. Éviter la mixité à la mosquée, c’est juste une histoire de respect et de pudeur. D’ailleurs une femme qui a la foi ne souhaite pas être à côté d’un hom- me dans une mosquée. L.P.P. : La femme musulmane est tout de même un peu… soumise dirons-nous ? N.B. : Sans aucun esprit polémique, il faut avoir parfois un peu de mémoire. Il y a quelques décennies en France, les femmes n’avaient pas le droit de vote. Plus récemment encore, jusque dans les années soixante, elles n’avaient pas non plus le droit d’avoir un comp- te en banque ou un chéquier sans l’autorisation de son mari. Il a fallu combien de temps à la cinquième puis- sance du monde pour accorder à ses femmes ce genre de libertés ?…La fem- me musulmane a tous ces droits, elle a même le droit de mettre la valise de son mari devant la porte ! L.P.P. : Alors d’où viennent toutes ces inter- prétations et ces dérives ?

Naceur Benyahia (à droite), président de l’association cultuelle de la mosquée Philippe-Grenier, aux côtés d’Amar Remini, le trésorier de l’association.

contrôle et on fait beaucoup de pré- vention. Dès qu’un nouveau fidèle arri- ve, on va vers lui, on se rassure. Avec tout ce qui se passe, il faut être très prudent. L.P.P. : Comment sentez-vous les choses évo- luer ? N.B. : Il faut aller plus loin que ce qu’on entend à longueur de journée sur le “vivre ensemble”. La solution n’est pas là ! Il faut commencer par le bas, avec encore une fois la formation des imams, l’encadrement des mosquées, des asso- ciations cultuelles. Il ne faut pas non plus que la laïcité devienne une autre forme de racisme anti-religieux. Les problèmes qui se posent dans le mon- de où la religion pèse, c’est dans les pays où ils ont commencé par la démo- cratie avant d’instaurer la laïcité. En Égypte par exemple, ils ont voulu la démocratie avec le Printemps arabe, puis les frères musulmans sont arri- vés et ça s’est soldé par un échec parque qu’on n’avait pas instauré la laïcité. L.P.P. : Vous êtes optimiste ? N.B. : Il faut savoir aujourd’hui ce que la France compte faire avec les mil- lions de musulmans qu’elle compte sur son territoire. C’est à la France de trou- ver une solution qui marche. C’est un problème de société, de communauta- risme. On a laissé se créer des zones où les communautés vivent entre elles et après on se demande pourquoi ça devient des zones de non-droit. Il n’y a pas que la religion derrière tous ces problèmes, il y a d’abord des gens en situation précaire, des gens qui pau- més, qui ensuite se tournent vers la religion. C’est d’abord un problème de société avant d’être un problème reli- gieux. Il faut réaffirmer les vrais mes- sages. Pour terminer sur une note posi- tive, c’est Gandhi que je citerai : “Il y a beaucoup de choses pour lesquelles je suis prêt à mourir, mais aucune cause au nom de laquelle on peut tuer.” Propos recueillis par J.-F.H.

bien avancé. Le vrai problème, c’est qu’avec des imams venant d’Algérie et ne parlant pas français, les jeunes musulmans français ne trouvent pas la compréhension au sein desmosquées, ils se tournent donc ailleurs : soit dans une mosquée où l’imam tient la route, soit, hélas, sur Internet. L.P.P. : Et la barbe, et le foulard ? N.B. : Les imams et les musulmans se sont toujours baladés avec la barbe, les femmes qui le veulent avec le foulard, et tout se passait bien, et tout le mon- de se respectait. Le problème, c’est que l’époque a changé. Quand les immigrés sont arrivés en France, leur objectif était de gagner des sous, d’en envoyer au pays avant de pouvoir y repartir et ouvrir un petit commerce ou une bou- tique. Puis il y a eu le regroupement familial et des enfants sont nés en Fran- ce, donc Français. La France ne s’attendait pas à une telle vague de musulmans en France. C’est une ques- tion de démographie, les générations ont changé et l’islam s’est développé. L.P.P. : Revenons à Pontarlier. C’est cette mos- quée qu’a fréquenté le fameux Yassin Salhi, l’homme qui a décapité son patron en Isère. Ici aussi que venait prier celui qui se fait appe- ler le Grand Ali. Comment avez-vous réagi à cette actualité dramatique l’an dernier qui met- tait en cause ces Pontissaliens ? N.B. : Yassin Salhi serait resté à Pon- tarlier qu’il n’aurait jamais fait ce qu’il a fait. Ce sont des gens qui sont venus ici un moment et qui sont repartis. Ces événements nous ont beaucoup cho- qués. Amar Remini, notre trésorier, a été le professeur de langue arabe de Yassin Salhi. On n’a jamais rien eu à lui reprocher. Pourquoi c’est tombé sur lui ? On ne sait pas. Mais ces choses- là peuvent hélas tomber sur n’importe qui. On a même entendu parler d’une petite Saugette, française et bien blanche, qui était prête à partir en Syrie. Ici, on est très vigilant, il n’y a jamais de réunion organisée sans notre

N.B. : Le problème, c’est que l’interprétation de l’islam est souvent faite par des non savants, des ignorants. L’organisation Daech a été condamnée par les grands savants de l’islampour qui on ne doit jamais tuer un enfant de Dieu. La nuan- ce, c’est que celui qui tue actuellement est un igno- rant, mais pas celui qui incite à tuer. L’objectif de Daech n’est d’ailleurs pas du tout religieux, il est purement politique.

“Yassin Salhi serait resté ici, il n’aurait jamais fait ça.”

Le but politique, de conquête, est mas- qué par des pseudo-discours religieux et pour arriver à leurs fins ils utilisent des gens disposés à ça, des illettrés, des petits délinquants.Tous ceux qui com- mettent ces actes sont des gens à la marge de la société, qu’on a utilisés, qui sont tombés dans le piège. L.P.P. : À qui la faute ? N.B. : Évidemment aux dérives de la propagande sur Internet, également aux imams qui prêchent comme ça et qu’on a laissé faire et sur ce point, la France a sa part de responsabilité. Il faut prendre le problème à la racine en commençant par former des imams francophones. L.P.P. : Ce n’est pas à l’État laïc français de le faire ! N.B. : Non, mais il faut commencer par créer une institution qui gère toutes les mosquées en France. Le président Sarkozy l’avait promis, il ne l’a jamais fait. Il faut également impérativement éviter le communautarisme identitai- re des mosquées. Ici, on s’appelle la mosquée Philippe-Grenier de Pontar- lier, on n’affiche pas une quelconque nationalité. Dumoment où on aura des imams formés, dans le cadre d’une ins- titution qui gère les mosquées sous le regard de la République laïque, on aura

le calendrier reli- gieux musulman (rama- dan, Aïd-el-Kébir…) pour tenter de couper enfin cette non-compréhension de l’islam. L.P.P. :Actuellement, c’est un imam bénévole parlant très peu le français qui prêche à la mosquée de Pontarlier. ette situation est-elle normale ? N.B. : Les imams sont en général des fonction- naires payés par l’État algérien, en ce qui concer- ne nos mosquées, et qui viennent prêcher dans les mosquées françaises. Ils sont formés et envoyés, par vagues, et en ce moment il y en a peu. Nous en attendons

“L’inter- prétation de l’islam est souvent faite par des ignorants.”

PONTARLIER

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SOCIAL

Veille mobile À l’écoute des sans-abri Recrutée l’automne dernier en service civique, Clémence, jeune assistante sociale, termine sa première campagne dans l’équipe de veille mobile pontissalienne. Réalités du terrain.

E lle a l’écoute sociale dans la peau. Cela ne se commande pas. Même quand son interlocuteur sans- abri est pris d’un brusque accès de colère, elle reste zen, attend la fin de l’orage puis renoue le dialogue pour trouver la solution. Celle qui le met- tra le moins en danger. L’exercice n’est pas forcément évident. “Je ne ressens pas d’appréhension au contact de ces personnes” , note Clémence en expli- quant que sa formation d’assistante sociale l’a grandement aidée dans ses rapports avec les sans-abri et personnes isolées croisées au cours de ses rondes. Fraîchement diplômée de l’I.R.T.S. de Besançon, elle effectue sa première mission de terrain. Loin de la théorie, loin des préjugés. “Au départ, j’étais encore dans le cliché du S.D.F. com- plètement alcoolisé, sale. J’avais les pires stéréotypes en tête. Avec quelques mois d’expérience, je sais qu’on peut parler, dialoguer avec ces personnes comme avec n’importe qui. Mon juge- ment a évolué. C’est tout l’intérêt d’être confronté avec la réalité du terrain. J’imaginais beaucoup de violence au quotidien. Au final, j’ai assisté à deux grosses bagarres.” Pas pire que chez les autres. Elle mesure aussi combien ces per- sonnes ont besoin d’une écoute et atten-

dent parfois qu’on les aide. “Ils vou- draient des réponses rapides qu’on ne peut pas toujours leur apporter.” Tout juste diplômée à 22 ans, Clémence était à la recherche d’une première expé- rience professionnelle quand elle a répondu à l’offre du C.C.A.S. de Pon- tarlier pour un poste sur la veille mobi- le. La proposition a finalement évolué sur un service civique d’une année avec

Clémence, ici en ronde avec Cédric, a découvert le quotidien des sans-abri pontissaliens.

d’autres missions à mener. “On m’a deman- dé de travailler sur les temps d’attente des per- sonnes qui fréquentent l’épicerie solidaire du P’tit Panier. Plutôt que de res- ter assis dans un lugubre couloir, on a mis à leur disposition une salle avec possibilité d’écouter de la musique, de lire des maga- zines…” En parallèle à ces deux missions pontissaliennes, elle intervient à mi-temps sur l’hôpital de Morteau en proposant un accom- pagnement médico-social aux personnes âgées. La polyvalence n’attend pas le nombre des années. F.C.

Accueil d’urgence : bilan positif du recalibrage

Loin de la théorie, loin des préjugés.

L a fermeture de lʼabri de nuit hiver- nal de la rue de la Paix avait sus- cité pas mal de réactions. Parce que le dispositif ne donnait pas entière satisfaction, le C.C.A.S. de Pontarlier a procédé à un recalibrage de lʼoffre dʼaccueil dʼurgence. Cette nouvelle orga- nisation sʼinscrit en phase avec la cen- tralisation du 115 pour optimiser la répar- tition des places dʼaccueil dʼurgence à lʼéchelon départemental. Conséquences : au lieu des neuf places de lʼabri de nuit de la rue de la Paix, le dispositif pon- tissalien en comprend désormais cinq : deux au foyer A.P.A.T. et trois à lʼaccueil de nuit ou C.H.R.S. “On a pris soin de séparer les hommes des femmes. Deux

mois avant la fin du dispositif dʼaccueil hivernal, le bilan est positif. Ce recali- brage sʼavère plus adapté à lʼorganisation dʼun C.C.A.S. comme celui de Pontar- lier qui nʼa pas les moyens dʼune gran- de ville. Cet hiver, personne nʼa dormi

des S.D.F. qui venaient parfois de très loin profiter de la qualité du service de prise en charge offerte aux S.D.F. Du coup, la réduction de la veille mobile aux seuls jours ouvrables nʼa pas vrai- ment été un handicap. Lʼambiance est plus calme quʼavant. Autre preuve de lʼefficacité du recali- brage, aucune plainte nʼest encore par- venue au C.C.A.S. Ce qui nʼétait pas le cas les années précédentes. Le dia- logue avec les sans-abri ne sera pas interrompu quand le dispositif hivernal sʼarrêtera au 31 mars. “En fait, on main- tient une veille mobile toute lʼannée avec Cédric qui avait été recruté pour mener à bien cette mission.”

dehors par obligation. Ceux qui lʼont fait lʼont choisi. On a même reçu des gens de lʼextérieur orientés chez nous par le 115” , explique Béné- dicte Hérard, lʼadjointe pontissalienne en char- ge du C.C.A.S. Pontarlier nʼest plus une destination courue par

Personne n’a dormi dehors par obligation.

PLONGEON À MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 196 - Février 2016 L’ÉVÉNEMENT

Tant attendu, le complexe nautique de Malbuisson ouvre ses portes samedi 13 février. L’espace ludique propose un espace détente avec sauna et jacuzzi, une piscine de 25 mètres, une pataugeoire, un pentaglisse. Des activités “bien être” viendront se greffer par la suite. Au bord du lac Saint-Point, le lieu va créer de l’activité et de l’emploi. Il a coûté 6,1 millions d’euros hors taxes.

Visite 6 millions d‘euros La piscine ludique que tout le Haut-Doubs attendait Le nouveau complexe aquatique de Malbuisson baptisé Aqua2Lacs entre en fonctionnement le 13 février. Visite d’un équipement ludique et fonc- tionnel qui marque l’aboutissement de huit années d’efforts.

C eux qui se souvien- nent encore en bien comme en mal de l’ancienne piscine de Malbuisson devront remettre leur jugement à zéro en décou- vrant cette version modernisée et radicalement différente d’une piscine en phase avec son temps. Hormis l’emplacement et l’espace cafétéria qui n’a pas trop chan- gé, tout le reste procède de l’innovation. Fini les fuites et les carrelages qui se décollent. Les bassins sont conçus avec le système Myrtha pool basé sur l’utilisation de panneaux en acier inox recouverts d’une couche de P.V.C. “C’est une option à 50 000 euros Mais au moins avec ça, on sera tranquille” , esti- me Didier Hernandez, l’élu à la tête du syndicat mixte des Deux Lacs qui porte ce projet. Fini aussi le plein air, tout se passe à l’intérieur. D’abord de grands vestiaires avec des casiers à code pour en finir avec ces clefs qui sont plus embarrassantes qu’autre chose. Pour éviter de mélanger les publics, un espa- ce groupe a été aménagé avec entrée spécifique et salle d’activité. “Cela permet

tion des options d’entrée, ce qui signifie qu’il faudra régler un supplément. Les autres n’auront qu’à rejoindre le second espace accessible par un escalier ou via le pentaglisse.Arrivé à bon port, voici le grand bassin dont la pro- fondeur varie de 0,8 à 1,8 m et qui intègre deux lignes de nata- tion. Température annoncée entre 29 et 30 °C. Il est adossé à une petite pataugeoire. Cet espace fait la part belle au bois et aux grandes baies vitrées avec, on s’en doute, vue impre- nable sur le lac. À l’extérieur, signalons la présence d’un “spla- sh pad” ou équipement ludo- aquatique dédié aux enfants. Histoire de limiter les déperdi- tions d’énergie, on récupère ici tous les calories pour réchauf- fer l’eau. “Ce complexe aqua- tique est tourné à 80 % vers la détente et le bien-être et 10 % à 20 % vers le sport et la natation. Elle n’est pas du tout redondante avec le projet de Pontarlier qui privilégiera le volet sportif” , explique Didier Hernandez en rappelant que les habitants de la C.C.G.P. apportent 30 % du financement du syndicat. Le souci d’économie se décline

d’accueillir deux classes enmême temps, soit de remplir un bus et d’éviter des déplacements inutiles. Quand l’une est dans les bas- sins, l’autre peut suivre un cours, être en étude dans cette salle pédagogique.” Plutôt bien vu en milieu rural où la question de la mobilité est souvent au cœur des débats. D’autant que l’aire de chalandise de cet équipement risque de rayonner bien au-delà des frontières de la communauté de communes Mont d’Or-Deux Lacs où l’on recense actuelle- ment 1 200 enfants en mater- nelle et primaire. Pour certains, ce sera l’occasion de découvrir ou de renouer avec les joies aqua- tiques sans oublier d’apprendre à nager. Une équipe

Didier Hernandez, le président du syndicat mixte des Deux Lacs qui a porté ce projet, a le sourire.

entrées, celle de Maîche à 100 000 entrées et Valdahon à 80 000 entrées. Le complexe de Malbuisson pourra s’appuyer sur un potentiel de population local bien supérieur avec la pri- me d’une clientèle touristique en sus. Y a plus qu’à… Prix du billet adulte : 5,50 euros pour les habitants des commu- nautés de communes du Mont d’Or-Deux Lacs et du Grand Pontarlier. Ajouter 1 euro sup- plémentaire hors zone. F.C.

proposant toute une série d’activités aquatiques. Il s’occupera aussi de l’espace bien- être qui comprend plusieurs salles dont il reste à définir la destination : massages, soins esthétiques… “On ne s’interdit rien” , poursuit le représentant de Vert Marine. Dans son compte d’exploitation prévisionnel, le syndicat était parti sur une hypothèse basse de fréquentation à 80 000 entrées annuelles. Sachant que la pis- cine des Fins est à 130 000

aussi dans l’agencement et les circulations qui sont volontai- rement simplifiés et lisibles. Pas d’espaces perdus. Quelques jours avant l’ouverture, le syndicat va remettre les clefs àVert Mari- ne, la société retenue pour l’exploitation du complexe. “On finalise le recrutement, indique Vincent Gantois du groupe Vert Marine. On fonctionnera avec une équipe de 10 à 13 équiva- lents temps plein suivant la sai- son.” Le gestionnaire devra opti- miser le remplissage en

Les amateurs de farniente opte- ront pour l’espace bien-être aquatique dans un joli bassin avec jets et buses massantes dans une eau entre 32° et 33 °C. L’accès est fonc-

de 10 à 13 équivalents temps plein.

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DEVIS CONSEIL GRA TUIT

Fonctionnement Le gérant, Vert Marine

A votre service, particuliers ou pr ofessionnels : - Maison individuelle ou bâtiment collectif, - Mur traditionnel, mur préfa et toute autre structure en béton armé - Démolition et rénovation

Plus petite et pourtant plus chère qu’aux Fins Pourquoi faudra-t-il débourser davantage pour se baigner à Malbuisson alors que l’entrée à la piscine des Fins, gérée par le même délégataire, est 1 euro moins chère ? Réponse de Vert Marine, le délégataire.

L a Presse Pontissalienne : Dans quelques jours, le premier baigneur trempera les pieds dans la piscine de 25 mètres, dans le jacuzzi ou glissera sur le toboggan. Tout est prêt pour accueillir les clients ? Vincent Gantois : Ce sera chaud car nous ouvrons lors d’une période de pointe correspondant aux vacances scolaires avec un personnel qui n’est pas enco- re formé. Il y a encore du travail car nous n’avons pas encore reçu l’ensemble dumatériel. Il faudra ensuite l’installer. Mais nous serons prêts.

an.to@sfr.fr - 06 73 68 52 64

pour l’exploitation de cette piscine. Quel sera votre rôle lors des cinq prochaines années ? V.G. : De la faire fonctionner. On a un outil entre les mains que nous n’avons pas construit. À nous de l’utiliser. L.P.P. : Vous exploitez déjà la piscine des Fins près de Morteau qui accueille en moyenne 130 000 baigneurs par an, et bientôt celle de Champagnole. Que pensez-vous de ce nou- veau complexe ? V.G. : On y croit. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons répondu à l’appel d’offres.

03 81 38 85 10 - 25300 DOUBS

l’outil que nous saurons combien de temps il est nécessaire pour nettoyer les douches. Nous préférons commen- cer bas et ajuster à la hausse ensuite. L.P.P. : La partie bien-être sera-t-elle ouverte dès le début ? V.G. : Non. Notre priorité est de faire fonctionner le bassin. Ensuite, nous allons rencontrer les masseurs afin de mettre en place des partenariats. Il y aura dumassage, mais pas que…Nous prendrons nos marques et nous ver- rons s’il est pertinent de ne faire que cela ou pas. L.P.P. : Des salles ont été créées. Seront-elles ouvertes aux associations locales ? V.G. : Pas pour le moment. L.P.P. : Côté pratique, faudra-t-il mettre obli- gatoirement un bonnet de bain pour piquer une tête ? V.G. : Non. Le plus embêtant, c’est le maquillage, ce n’est pas un cheveu qui vient se mettre dans un filtre. L.P.P. : Est-il prévu de rouvrir l’ancien snack attenant à la nouvelle piscine ? V.G. : Non, pas pour le moment. C’est un bâtiment supplémentaire à chauffer. Propos recueillis par E.Ch.

périls. On encaisse les recettes et on bénéficie d’une subvention d’équilibre. Si on perd de l’argent à la fin, c’est notre société qui fait le chèque. En revanche, on pourra réajuster à la rené- gociation du contrat car nous aurons assez de recul. L.P.P. : L’eau sera chauffée au gaz. L’eau des douches sera récupérée pour redonner de la chaleur.Avez-vous estimé le coût dum 3 traité ? V.G. : Nous n’avons pas encore le coût du m 3 . Nous savons selon les collectivités qu’il peut varier de 1,50 euro à 4,50 euros. Le coût des fluides se chiffrera à plu- sieurs milliers d’euros par an. L.P.P. : Vous évoquiez le personnel : l’avez- vous trouvé ? Combien de per- sonnes seront employées ? V.G. : Environ 11 équiva- lents temps plein entre le directeur, le technicien, les 4 maîtres-nageurs sauveteurs…L’été, nous embaucherons des sai- sonniers. “Il faudra maîtriser l’outil.”

soit plus élevé à Malbuisson comparé aux Fins ? V.G. : Nous devrons l’expliquer aux per- sonnes qui nous poseront sans doute cette question. Ici, c’est effectivement plus petit et plus cher. Mais cela s’explique : le contrat de délégation de service public se termine dans deux ans aux Fins. Il a été négocié il y a 13 ans alors que les collectivités avaient moins de contraintes budgétaires. Aujourd’hui, on ne peut plus proposer ce genre de prix. On ne répondrait pas à 3,50 euros, c’est impossible (l’entrée à la piscine des Fins est fixée à 4,50 euros et 3,70 euros pour le sauna). L.P.P. : Quels sont les objectifs fixés par la com- munauté de communes en terme d’objectifs de fréquentation et de jours d’ouverture ? V.G. : Nous avons tablé sur un objectif de 70 000 baigneurs (individuels et scolaires) par an. C’est raisonnable. Nous serons ouverts tous les jours sauf deux semaines par an pour des rai- sons techniques de nettoyage des bas- sins ainsi qu’à Noël et Nouvel an. L.P.P. : Et si les chiffres n’étaient pas au ren- dez-vous ? Pourriez-vous renégocier un contrat à la hausse ? V.G. : L’exploitation est à nos risques et

L.P.P. :Vert Marine a remporté l’appel d’offres

L.P.P. : Comment expliquer que le prix d’entrée

Vincent Gantois de Vert Marine, la société qui gère le nouveau complexe de Malbuisson.

L.P.P. : Est-ce assez ? V.G. : Il n’y a pas de recet- te miracle : c’est une fois que nous maîtriserons

Visite guidée L’Aqua2Lacs en images

Le financement Le complexe nautique a coûté 6,1 millions dʼeuros (hors taxes) Union Européenne (F.E.D.E.R.- Massif) : 600 000 euros, soit 9,8 % du coût total État : 850 000 euros (13,9 %) Région : 560 000 euros (9,2 %) Département du Doubs : 1 100 000 euros (18 %) Autofinancement (syndicat mix- te Deux Lacs) : 2 990 000 euros (49 %), dont 70 % pour la com- munauté de communes Mont dʼOr- Deux Lacs et 30 % pour le Grand Pontarlier

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Un pentaglisse pour les amateurs de sensation forte.

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Un technicien va gérer le fonctionnement de la piscine.

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Le délégataire de service table sur environ 70 000 entrées par an. Le projet a coûté 6 millions d’euros.

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Les casiers seront gratuits.

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Au premier plan, la pataugeoire réservée aux enfants.

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PONTARLIER 8

La Presse Pontissalienne n° 196 - Février 2016

RECENSEMENT

Une évolution des ménages

La population baisse, les taxes augmentent

Selon l’I.N.S.E.E., la population de Pontarlier baisse. Le paradoxe est que dans le même temps, indépendamment des taux, le volume des taxes foncière et d’habitation augmente.

P ontarlier est entrée dans le top 10 des villes du Doubs qui ont vu leur population baisser le plus en cinq ans. Selon l’I.N.S.E.E., elle a reculé dans cette com- mune de 6,66 % entre 2008 et 2013 pour s’établir à 17 398 habitants (elle en a donc perdu 1 241). Un résultat surprenant, qui est contraire à la tendance observée en général sur la ban- de frontalière, un territoire carac- térisé en Bourgogne-Franche- Comté par le dynamisme de sa démographie. Parmi les causes à cette évolution négative, Pon- tarlier est soumise, selon l’I.N.S.E.E., au même phéno- mène observé dans d’autres

06/01/16 – Lily de Kévin RENEVIER, livreur et de Anaïs FERRUT, assistante comptable. 06/01/16 – Lina de Jean-Philippe BLAN- CHOT, mécanicien automobile et de Adeli- ne THOMET, fleuriste. 07/01/16 – Maloïs de Willy WARIN, assis- tant maternel et de Claire PETITPAS, infir- mière. 07/01/16 – Lino de Antoine DE GIORGI, chef de chantier et de Laura MARPAUX, infir- mière. 08/01/16 – Lyna de Mehdi JEBRANI, res- ponsable service après-vente et de Ikbel SAIDI, professeur de français. 08/01/16 – Énora de Thierry LEFEVRE, étan- cheur et de Virginie PYANET, sans profes- sion. 09/01/16 – Elise de Franck BENOIT, dessi- nateur industriel et de Joëlle DESCOUR- VIÈRES, directrice de multi-accueil. 09/01/16–EloïsedeRomainDUBIEF,employé commercial et de Laura SIRON, horlogère. 09/01/16 – Maël de Maxime FORGERON, horloger et de Julia MARGUIER, sans pro- fession. 10/01/16 – Rodrigo de Mickaël DA MOTA, infirmier et de Tania GONÇALVES MELRO, sans profession. 10/01/16 – Vila de Florian GROSPERRIN, graphiste et de Slava STUGELOVA, coif- feuse. 10/01/16 – Rose de Ludovic PREVALET, technicien et de Mina CORAZZA, employée commerciale. 10/01/16 – Teha de Nicolas GARRET, méca- nicien et de Maïa KALT, assistante com- merciale. 11/01/16 – Élina de Julien CASTELLETTI, opérateurrégleuretdeLauraANDREY,ouvriè- re. 12/01/16–EdendeDavidVOUILLOT,employé et de Gaëlle BARTHOD-MICHEL, conseillè- re en économie sociale et familiale. 13/01/16–JaodeMickaelMARTINET,bûche- ron et de Claire DUCOIN, aide-soignante. 13/01/16 – Emy de Maxime CUNIN, instal- lateur alarmes et de Marion ROUSSEAU, éducatrice spécialisée. Autre élément contradictoire qui conforte Patrick Genre dans son analyse : entre 2011 et 2015, le nombre de permis de construi- re ne s’est pas effondré. Il était de 53 en 2011, de 41 en 2012, de 39 en 2013, de 49 en 2014 et de 61 en 2015. “Ces permis concernent principalement de l’habitat” précisent les services de la Ville de Pontarlier. L’autre duit phare du marché de l’immobilier local. Un déficit que la municipalité entend combler dans les quatre prochaines années. “L’objectif est de propo- ser deux lotissements commu- naux. Le potentiel est de 200 à 300 maisons individuelles” annonce, le maire Patrick Gen- re. L’élu émet quelques réserves sur les statistiques publiées par l’I.N.S.E.E., qui sont établies par extrapolation à partir d’un recensement partiel de la popu- lation (40 % en cinq ans). Selon lui, cette tendance baissière ne serait pas exactement le reflet de la réalité. En effet, il suffit de se déplacer dans Pontarlier pour observer à quel point cer- tains quartiers se sont urbani- sés ces dernières années. C’est le cas, par exemple, des Épi- nettes.

Le nombre d’habitants par foyer a baissé à Pontarlier.

agglomérations qui se traduit par un éloignement de la population des villes-centres. Si des familles ont quitté la commu- ne pour s’installer en périphérie, c’est aussi parce qu’elles n’y ont pas trouvé l’offre foncière suffisan- te pour construi- re une maison individuelle, pro-

Des jeunes quittent le giron familial plus tôt.

14/01/16 – Ambre de Cyril BERNARD, car- rossier-peintre et de Gaëlle MOUGET, coif- feuse. 13/01/16 – Nolan de Martial MOUTARD, agent territorial et de Virginie DEVIENNE, sans profession. 14/01/16 – Jonah de Julien JOUANIN, maga- sinier et de Sabine BULABOIS, pâtissière. 15/01/16 – Camille de Elio CAPELLI, bûche- ron et de Gaëlle GIRARDOT, secrétaire médi- cale. 15/01/16 – Lina de Sanae LFADILI, employée en moyenne surface. 15/01/16 – Noé de David PILLARD, méca- nicien et de Océane SAINTY, préparatrice de courses. 15/01/16 – Cassandra et Élina de Jonathan MARTIN, agriculteur et de Laetitia FOUR- NIER, chargée de projet en collectivité. 16/01/16 – Maël de Pierre-Henry RUFE- NACHT, ouvrier et de Marie DROZ-VINCENT, diététicienne. 16/01/16 – Yanis de Yohann MOZ, chef d’atelier et de Fanny DECREUSE, sans pro- fession. 16/01/16 – Marilou de Maxime COTTET, menuisier poseur et de Anouk GUINARD, ambulancière. 16/01/16 – Tamara de Etienne HERMAIN, opérateur et de Morgane FRIAND, opératri- ce horlogère. 16/01/16 – Aronn de Julien COMPAGNON, opérateur sur tour et de Jennifer CHAPEL- LE, aide à domicile. 18/01/16 – Théo de François DAVID, agri- culteur et de Julie LACROIX, infirmière. 20/01/16 – Maëline de Damien PERRIN, pro- grammeur et de Mélanie RENIER, opératri- ce en horlogerie. 19/01/16 – Sarah de Karim M’HAMMED, ingénieur et de Hanae LAAROUSSI, labo- rantine. 20/01/16 – William de Julien PETITE, cuisi- nier et de Gaëlle ESTANAVE, agen des ser- vices hospitaliers. 20/01/16 – Enzo et Théo de Philippe JEAN- PETIT, électricien et de Justine NICOLIER, monitrice d’atelier. paradoxe est que le volume des taxes foncière et d’habitation ne cesse de progresser indé- pendamment des taux. Cela signifie que le nombre de per- sonnes soumises à ces impôts augmente. “C’est le plus impor- tant pour nous” indique le mai- re de Pontarlier. Entre 2007 et 2008, l’évolution physique de la taxe d’habitation est de + 2,54 % et de + 3,77 % entre 2012 et 2013. Pour la taxe foncière, la hausse est de 2,06 %

20/01/16 – Raphaël de Guillaume PATOZ, aide-soignant et de Isabelle NICOLET, aide- soignante. 21/01/16 – Mia de Philippe TOURNIER, menuisier-charpentier et de Sabrina CAS- SARD, aide-ménagère. 21/01/16 – Mathéo de Jean-Charles BER- THOD, couvreur et de Mélanie POINSOT, auxiliaire de puériculture. 21/01/16 – Lorenzo de Fabien BERTONCI- NI, employé communal et deMaïté BOILLOT, hôtesse de caisse. 23/01/16 – Ali de Ahmed HAFID, agent de nettoyage et de Rabia BRAÏK, sans profes- sion. 23/01/16 – Killian de Nadir KHELILI, ouvrier en horlogerie et de Céline BAUDIS, ouvriè- re en horlogerie. 23/01/16 – Jaimy de Grégory HOLCVART, agent de sécurité et de Leslie VINOLAS, gen- darme adjoint. 25/01/16 – Loucas de Charles-Emmanuel LACHICHE, opérateur et de Marion BAILLY, gestionnaire de stocks. 25/01/16 – Sélénia de Antonio GAMITO ANTUNES, agent de sécurité et de Magali FAVRE, chef d’équipe. 25/01/16 – Léopold de Johann POURCHET, mechanical designer et de Céline BEZ, employée en boulangerie pâtisserie. 25/01/16 – Mya de Bruno POUCHOL, menui- sier et de Dina DORKELD, sans profession. 26/01/16 – Laurine de Franck TOURNIER, cuisinier et de Magali SECO TRUJILLO, employée. 26/01/16–ChloédeMartinDEBROYE,récep- tionniste en hôtellerie et deMarieMORILLON, chef d’équipe en réception. 25/01/16 – Léo de Ricardo REBELOMACHA- DO, agent de sécurité et de Helena MOREI- RA LEAL, assistante requérante d’asile. 27/01/16 – Leandro de Eduardo MARTINS DE OLIVERA, infirmier assistant et de Lilia- na CORDEIRO MARTINS DE OLIVEIRA, agent de sécurité. 27/01/16 – Eddy de Alexandre VALLIER, angleur et de Marie SALVI, opératrice en hor- logerie. 28/01/16 – Aymeric de Julien BARRIEUX, ouvrier et de Anaïs PARENT, aide médico- psychologique. Pourquoi la population baisse, alors que ces données fiscales ont tendance à nous faire pen- ser le contraire ? “ Ce que l’on observe, c’est que le nombre d’habitants par foyer diminue. Il est passé de 2,1 à moins de 2. Lorsqu’un grand appartement n’est occupé plus que par une personne, cela rapporte fiscale- ment, mais la population bais- se. On observe que beaucoup de entre 2007 et 2008, et de 1,59 % entre 2012 et 2013.

12/01/16 – Monique POIBLANC, 82 ans, retraitée, domiciliée à Saint Laurent en Grand- vaux (Jura), veuve de Jean ARDIET. 15/01/16 – Georges POURCHET, 85 ans, retraité, domicilié à La Longeville (Doubs), époux de Renée MAIRE. 15/01/16 – Marie CARREZ, 93 ans, retrai- tée, domiciliée à Gellin (Doubs), veuve de Simon COURVOISIER. 15/01/16 – Ginette ROUSSET, 90 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Maurice LANÇON. 17/01/16 – Marcelle BONJOUR, 88 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Elvezio PARISATO. 18/01/16 – Renée HENRIET, 86 ans, retrai- tée, domiciliée à Les Gras (Doubs), veuve de Marcel ANDRÉ. 19/01/16 – Marcelle GUYON, 94 ans, retrai- tée, domiciliée à Jougne (Doubs), veuve de Michel SUTTY. 19/01/16 – Mauricette PÉA, 60 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Michel SCHWARTZMANN. 20/01/16 – Maurice VIVOT, 76 ans, retraité, domicilié à Flangebouche (Doubs), époux de Irène BÔLE DU CHÔMONT. 20/01/16 – Jean BLONDEAU-TOINY, 80 ans, retraité, domicilié à Foncine-le-Haut (Jura), veuf de Aimée VOUGE. 21/01/16 – Suzanne BARTHOD, 92 ans, retraitée, domiciliée à Rantechaux (Doubs), veuve de Francis VAUFREY. 22/01/16 – Albert BART, 89 ans, retraité, domicilié à Vuillafans (Doubs) célibataire. 23/01/16 – Robert THOUVEREZ, 81 ans, retraité, domicilié à Morbier (Jura) époux de Bernadette BOURGEOIS. 24/01/16 – Charles LEROUX, 70 ans, retrai- té, domicilié à Longevilles Mont d’Or (Doubs) époux de Embarka DAHAM. 27/01/16 – Geneviève FERREUX, 84 ans, retraitée, domiciliée à Houtaud (Doubs) épou- se de Joseph D’HOUTAUD. 27/01/16 – Geneviève LÉCHINE, 89 ans, retraitée,domiciliéeàArc-Sous-Cicon(Doubs) veuve de Michel HANRIOT. 28/01/16 – Yvonne JEAMBRUN, 92 ans, retraitée, domiciliée à Doubs (Doubs) veu- ve de Paul DROZ-BARTHOLET. la baisse de la population enre- gistrée par l’I.N.S.E.E. n’a pas un impact sur la dotation géné- rale de fonctionnement versée par l’État à la Ville de Pontar- lier. Selon Patrick Genre et les services compétents de la pré- fecture que nous avons contac- tés, la baisse du nombre d’habitants n’a aucun effet sur la D.G.F. (dotation générale de fonctionnement) dans le cas de la capitale du haut-Doubs. T.C.

28/01/16 – Louca de Bérenger GILLES, ouvrier et de Charlotte DESSERTENNE, psy- chomotricienne. 28/01/16 – Elyass de Lyess DAHES, étan- cheur et de Guita MAHMEDOV, sans pro- fession. 31/01/16 – Tyméo de Guillaume BRUN, cui- sinier et de Lauriane FAIVRE, sans profes- sion. DÉCÈS 04/01/16 – Odile GRESSET, 74 ans, retrai- tée, domiciliée à La Rivière-Drugeon (Doubs), épouse de Michel CÔTE-COLISSON. 04/01/16 – Marie THIERRIN, 93 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veuve de Néréo ARRIGONI. 05/01/16 – Lucien BRESSAND, 92 ans, retrai- té, domicilié à La Rivière-Drugeon (Doubs), époux de Simone BRESSAND. 05/01/16–MartineBENOIT,54ans,employée de service, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Alain MAURY. 05/01/16 – Simone CHOLLET, 95 ans, retrai- tée, domiciliée à Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), veuve de Auguste MYOTTE. 06/01/16 – Roger RENAUD, 93 ans, retrai- té,domiciliéàHautepierre-le-Châtelet(Doubs), époux de Jeannine SANCEY. 08/01/16 – Mario QUINTO, 82 ans, retraité du bâtiment, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marguerite COURTET. 09/01/16 – Claire SAILLARD, 87 ans, retrai- tée, domiciliée à Houtaud (Doubs), veuve de Marcel POURCELOT. 10/01/16 – Jacques BOURDENET, 79 ans, retraité, domicilié àMontlebon (Doubs), époux de Monique BOUCARD. 09/01/16 – Marie-Claude TSILEFSKI, 61 ans, sans profession, domiciliée à Levier (Doubs), célibataire. 11/01/16 – Fructueux RODRIGUEZ, 70 ans, retraité,domiciliéàLaCluseetMijoux(Doubs), époux de Edwige CHAMPEVAL. 12/01/16 – Marcelle MARGUIER, 90 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), veuve de Henri MEUNIER. 12/01/16 – Nelly BERTRAND, 56 ans, secré- taire, domiciliée à Grand Combe Chateleu (Doubs), épouse de Philippe PRUDHON. jeunes quittent le giron familial plus tôt” remarque Patrick Gen- re. Certains accèdent à la pro- priété à Pontarlier ou dans les communes voisines. La struc- ture même des ménages évolue également. “Il y a de plus en plus de familles monoparentales. De fait, il peut y avoir plus de ménages monoparentaux logés à Pontarlier sans qu’il y ait plus d’habitants” précisent encore les services de la mairie. On peut enfin se demander si

État civil de janvier 2016

NAISSANCES 31/12/15 – Mathys de Quentin BAVEREL, chauffeur pelleteuse et de Coralie RAILLARD, opératrice thermo-formage. 31/12/15 – Nelly de Patrice COUTURIER, responsable hygiène et sécurité et de Virgi- nie VUILLAUME, instructeur du droit des sols. 02/01/16 – Kaitie de Clément LAPIERRE, boulanger et de Ophélie BIBLOCQUE, sans profession. 02/01/16 – Alyssa de Cédric REYMOND, mécanicien et de Melissa CLERC, opticien- ne. 02/01/16 – Léonie de Ludovic COURVOI- SIER, agriculteur et de Céline BELEY, pro- fesseur des écoles. 03/01/16 – Ayden de Loïc VIEILLE-MAR- CHISET, employé communal et de Sarah KREIT, sans profession. 04/01/16 – Ahmet Eren de Ismet KARAKURT, ouvrier en fromagerie et de Sultan CETIN- KAYA, sans profession. 04/01/16–HéliasdeMartinMANZONI,régleur et de Cynthia KUENZI, aide-soignante. 04/01/16 – Olivier de Sébastien RIAT, gérant technique immobilier et de Aurélie STERN, employée de commerce. 04/01/16 – Lenzo de Loïc LORETTI, sou- deur et de Sarah RIVIERE, sans profession. 05/01/16 – Garance de Jean HIMMELSPA- CH, ingénieur bâtiment et de Emeline WAE- GELE, assistante maternelle. 05/01/16 – Timael de David POURCHET, mécanicien outilleur commande numérique par calculateur et de Séverine VIEILLE- GIRARDET, infirmière. 05/01/16 – Vincent de Thomas SANAGUS- TIN, mécanicien chauffeur et de Floriane BESANÇON, animatrice bibliothécaire. 05/01/16 – Suzon de Dimitri FEMENIA, ser- veur et de Céline GUIGNARD, chef de rang. 06/01/16 – Tom de Bastien DICHAMP, tech- nicien industrialisation et de Jennyfer HAR- RY, adjointe chef de caisse. 06/01/16–RomydeJulienTOUBIN,conseiller formation mission locale et de Sarah LAMY, responsable ressources humaines.

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