La Presse Pontissalienne 196 - Février 2016

PONTARLIER 12

La Presse Pontissalienne n° 196 - Février 2016

ANIMATION Une source de recette pour les associations Loto : le jeu qui cartonne à Pontarlier Au calendrier des réservations 2015-2016, la salle des Capucins est réservée à plus de 60 reprises pour des lotos. Le point sur une activité phénomène qui reste lucrative pour les associations.

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D epuis le mois de septembre et jusqu’au mois d’avril, des lotos sont organisés tous les week- ends à la salle des Capucins de Pontarlier. Sur cette période de huit mois, entre les samedis et les dimanches, il y en a une soixantaine au calendrier 2015-2016. À tour de rôle, les associa- tions de la ville organisent leur loto. Les joueurs ne se lassent pas, au contrai- re ils en redemandent ! La salle des Capucins qui a une capacité d’accueil

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d’environ 400 personnes fait réguliè- rement le plein. Les gens se déplacent quel que soit l’organisateur. “Il y a des Pontissaliens dans le public. Mais on voit beaucoup de personnes de Maîche, du Russey, de Valdahon, de Lons-le- Saunier, de Morbier, de Suisses aussi qui viennent jouer. Si les gens gagnent, ils reviennent” remarque Christian Leroy, dit “Kiki”, l’animateur star des lotos à Pontarlier depuis vingt ans. Passionné par ce jeu, il a fini par pro-

fessionnaliser son activité. Les asso- ciations lui délèguent la préparation et l’animation de leur loto moyennant un forfait de 250 euros pour une soi- rée. “Kiki”, 62 ans, s’occupe de tout. “C’est moi qui me charge de trouver les lots. Par séance, il y a 4 100 euros de bons d’achats à gagner. Les plus petits lots sont de 16 euros et le gros lot a une valeur de 610 euros. Les joueurs doi- vent s’acquitter d’un droit d’entrée de 16 euros (8 euros - de 12 ans)” détaille l’animateur qui travaille à 95 % avec une enseigne locale de la grande dis- tribution pour les lots. Pour augmen- ter leur chance de gagner, les partici- pants misent en général 31 euros pour jouer avec plusieurs cartes. “J’ai l’habitude de dire que le loto est “le casino du pauvre”. Je n’ai pas aug- menté le prix de la carte ni le tarif aux associations depuis six ans. Nous sommes dans une période de crise. Mon but est malgré tout que les associations gagnent leur vie ! Sur deux soirées, le

bénéfice peut atteindre 6 000 euros pour les meilleures opérations” annonce Christian Leroy. Considérant cet aspect financier, la Ville de Pontarlier loue la salle des Capucins à un tarif plus éle- vé pour les lotos : 364 euros pour une soirée, alors que le prix est de 238 euros pour une assemblée ou une activité culturelle. Le loto est une source de recettes pour les associations locales qui les orga-

mence à être bénéficiaire au-delà de cette somme. Le jour du loto, on croise les doigts pour la salle se remplisse” dit-il. Jusqu’à présent, la chance a sou- ri au club qui a organisé son dernier loto le 31 janvier en collaboration avec l’association La Boule Lyonnaise. Ensemble, ils partagent le risque et les recettes. “Aujourd’hui, un loto génè- re entre 700 et 1 500 euros de recettes. Cela représente environ 1/5 ème de notre budget. Il est clair qu’à une époque où les subventions publiques ont tendan- ce à baisser, sans les lotos, des petites structures telles que les nôtres auraient des difficultés à fonctionner” poursuit Gilles Gros. Ce jeu est donc indispen- sable à la vie du club même si le bilan de l’opération n’est plus aussi impor- tant qu’avant. Gilles Gros a en mémoi- re un loto organisé à la fin des années quatre-vingt-dix et qui a rapporté au club plus de 20 000 francs (3 000 euros) ! T.C.

nisent. Mais c’est aussi une cause de stress pour les plus petites structures qui pren- nent un risque financier, puisqu’elles ont tout à perdre si le public ne se déplace pas. Gilles Gros, le président de l’Everest Frisbee Club de Pontarlier, 25 licenciés, connaît cette angoisse. “Un loto, c’est environ 5 000 euros de frais fixes entre l’achat des lots, la location de la sal- le, la publicité, etc. On com-

Christian Leroy dit “Kiki”,

“5 000 euros de frais fixes.”

l’animateur star du loto à Pontarlier (photo archive L.P.P.).

ENSEIGNEMENT Trentième anniversaire du diplôme “Passe ton Bac pro d’abord !” Parce qu’il est généraliste et en phase avec son bassin d’emploi, le lycée Toussaint-Louver- ture n’a pas trop d’inquiétude à se faire sur l’avenir de ses Bac pro. Embauches assurées.

2 016 marque le trentième anniversaire du Bac pro. Le lycée Toussaint-Lou- verture a célébré

l’événement le 29 janvier en pré- sence de Jean-François Chanet le recteur de l’académie. “Tout le lycée s’est mobilisé pour mettre

étant reconnu comme lycée pro- fessionnel en 1976. Le site fera l’objet de plusieurs programmes de restructuration touchant la cuisine pédagogique, la suppression de toits-terrasses, la construction d’un nouvel ate- lier de menuiserie bois, le réamé- nagement des internats…Petit crève-cœur en 1989 avec le départ des sections tertiaires au lycée Xavier-Marmier. Le pôle d’excellence automatisme est inauguré en 2000. Le der- nier grand chantier a été fina- lisé en 2015 avec la restructu- ration complète de la filière hôtellerie. “On a 411 élèves et une centaine de personnes dont 55 enseignants pour assurer la bonne marche de l’établissement.” Le lycée Toussaint-Louverture propose aujourd’hui 7 Bac pro, 4 C.A.P. et une 3 ème préparatoi- re aux formations profession- nelles. Sans oublier la section sport-études axée sur les disci- plines nordiques. L’offre de for- mation est toujours aussi diver- sifiée : hôtellerie-restauration, services à la personne, mainte- nance industrielle, métiers du bois, de l’électricité. “Notre chan- ce, c’est d’être positionné sur des filières avec de gros débouchés.

en place différentes animations. Elles servent aussi de support à la journée portes ouvertes” , explique Daniel Vandenhende, le proviseur qui a pris la direc- tion de l’établissement en sep- tembre dernier. Chaque filière proposait des ateliers partici- patifs ouverts aux visiteurs avec la participation des élèves concer- nés. Cet anniversaire fut aussi l’occasion de revenir sur l’histoire du lycée professionnel Tous- saint-Louverture. Dès sa créa- tion en 1960, ce collège d’enseignement technique s’engage dans la diversité avec

Les élèves reçoivent des formations qui correspondent aux attentes des entreprises.

sur des projets d’avant-garde comme des bornes de charge- ment de voitures électriques. “On tisse beaucoup de partena- riats avec les acteurs de l’économie locale. On devrait tra- vailler prochainement avec des gestionnaires de remontées méca- niques comme la station deMéta- bief pour accueillir en stage des élèves en Bac pro maintenance des équipements industriels.” Sur la section Bac pro boulan- gerie-pâtisserie qui doit tôt ou tard remplacer le C.A.P. pâtis- serie, le proviseur explique que cette option reste en gestation mais n’est en aucun cas aban- donnée. Dernier projet symp- tomatique de l’état d’esprit qui règne dans cet établissement : l’organisation de stages enAlle- magne pour les élèves de la filiè- re bois.

Certains sont sollicités avant même d’avoir terminé leur cur- sus. On répond assez bien je pen- se aux besoins locaux” , poursuit le proviseur. On vient de loin pour suivre les formations proposées au lycée Toussaint-Louverture. Parce qu’il pratique le ski de fond à haut niveau et qu’il voulait tra- vailler dans le bois, Mathisse n’a pas hésité à quitter sa Hau- te-Savoie pour concilier à Pon- tarlier sport-études et Bac pro TechnicienMenuisier Agenceur. “J’ai même envie de poursuivre mes études en préparant un bre- vet professionnel” , explique l’intéressé. L’adéquation entre l’offre et la demande, c’est aussi d’être en phase avec les attentes voire de les anticiper. Exemple au pôle microtechniques où l’on travaille

l’ouverture de sec- tions en menuise- rie, électricité, conducteurs de machine à bois. Le succès est au ren- dez-vous. Plus de 800 élèves sont scolarisés à la ren- trée de 1962. Il fau- dra attendre enco- re 10 ans pour assister à la fusion des deux collèges d’enseignement technique filles et garçons, le tout

Des filières avec de gros débouchés.

Mathisse est venu de Haute-Savoie pour concilier sport-études et formation en Bac pro Technicien menuisier agencement.

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