La Presse Pontissalienne 196 - Février 2016

PONTARLIER ET ENVIRONS

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La Presse Pontissalienne n° 196 - Février 2016

Square Habitat Haut-Doubs 8 rue de Besançon 25300 Pontarlier 03 81 38 63 10 www.squarehabitat.fr

DOUBS

L’incompréhension totale

Transfert de la pharmacie : dans la crainte d’un second refus Comme une réponse positive de l’A.R.S. (Agence régionale de santé) validerait aussi le projet de maison médicale à Doubs, c’est toute une politique d’amélioration de l’offre de santé qui pourrait être modifiée.

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L a mauvaise nouvelle est tombée en novembre dernier. Les deux phar- maciens, Thibault Rous- sey et son associé Lien N’Guyen ont reçu l’arrêté leur refusant le transfert dans un nouveau bâtiment qu’ils comp- taient construire au lotisse- ment du Méridien sur l’ancien terrain de foot synthétique face à la zone Hyper U. Lequel bâti- ment abriterait aussi des cabi- nets médicaux et paramédi- caux.

Ce projet est bien accueilli à Doubs où il ne reste plus qu’un généraliste proche de la retrai- te. Il conforte aussi l’avenir de la pharmacie confinée aujour- d’hui dans un espace étriqué, peu confidentiel, difficile d’accès et surtout sans possibilité d’extension. À l’époque de sa création en 1982, l’officine cor- respondait aux besoins d’une commune de 1 200 habitants. La population avoisine aujour- d’hui 2 700 habitants et la phy- sionomie du village a beaucoup

évolué notamment avec le déve- loppement de la zone commer- ciale d’Hyper U. “Quand on a repris la pharmacie en 2004, on avait déjà sollicité un trans- fert en zone commerciale. Ce projet avait alors suscité beau- coup d’opposition d’autres pro- fessionnels. On a bataillé pen- dant 10 ans sans succès” , indique Thibault Roussey. Le local qu’ils avaient acquis dans cette perspective accueille aujourd’hui la parapharmacie. “On s’était alors informé auprès

de l’A.R.S. pour connaître les conditions à respecter.” Faute de trouver du foncier au centre du bourg, les deux phar- maciens se sont logiquement rapprochés en 2014 de la com- mune qui, heureuse coïnciden- ce, réfléchissait à la création d’une maison médicale au lotis- sement du Méridien où sera bientôt terminée la Maison des aînés. “On dresse deux constats, indique le maire, Régis Mar- ceau : les professions médicales quittent le village et la phar- macie a du mal à pérenniser son activité dans sa configura- tion actuelle. On avait la pos- sibilité de mettre du terrain à disposition des pharmaciens sous réserve qu’ils fassent évo- luer leur projet vers une maison médicale.” Tope là ! La commune et les porteurs de projet essaient de savoir préa- lablement auprès de l’A.R.S. si le site choisi pose problème ou pas pour le transfert. “L’A.R.S. nous a répondu qu’elle analyse- rait le dossier quand elle aurait tous les éléments du dossier, y compris le permis de construi- re” , poursuit le maire. Pourquoi faire simple quand on peut fai- re compliquer. En juillet dernier, les pharma- ciens ont pu déposer le permis de transfert à l’A.R.S. qui avait quatremois pour statuer. L’arrêté rendu en novembre cumule les paradoxes. Avec d’un côté, les avis favorables du préfet, de l’ordre et du syndicat des phar-

maciens. Et de l’autre la répon- se négative et souveraine de l’A.R.S. au motif d’un change- ment de quartier qui laisse quand même assez sceptique. “Ce qui nous insupporte dans cette affaire, c’est l’obstruction, surtout quand on compare notre cas avec d’autres transferts qui ont été autorisés dans un cadre sensiblement similaire. Il y a de quoi se poser des questions” , note Lien N’Guyen. À la commune, on a dû mal à assimiler une notion de quar- tier qui n’a jamais existé à Doubs. “Aujourd’hui, la distan- ce entre la pharmacie et l’habitation la plus éloignée est d’1,45 km. Demain, on sera à 1,75 km. Si le transfert n’est pas

accepté pour 300 m, l’avenir de la pharmacie n’est pas garanti, et les habitants de Doubs devront faire des kilomètres pour consul- ter un médecin et trouver des médicaments” , assène le maire. Les pharmaciens ont deux mois pour déposer un recours gra- cieux. Ce qu’ils comptent faire. Pharmacien échaudé craint l’eau froide. Ils n’iront pas au-delà. Régis Marceau souhaite les accompagner dans ce qui res- semble fort à la carte de la der- nière chance. “On espère ren- contrer ou être entendu au niveau de l’A.R.S. par des décideurs res- ponsables qui accepteront de réviser leur jugement à l’échéance du recours gracieux.” F.C.

La pharmacie au centre du bourg ne correspond plus aux attentes des usagers en terme de confort, de confidentialité et d’accès.

LES FOURGS Éviction en vue Le paint-ball dans le viseur de la commune Manque d’entretien, dégâts sur les arbres, trop c’est trop, le conseil municipal a décidé de ne pas reconduire la convention établie avec le club Original Paint-Ball. Tensions.

Pour Damien Droz- Bartholet, les choses sont claires : “On veut simplement nous faire dégager.” (photo archive L.P.P.).

“À cause de cette non-recon- duction de la convention, on devra quitter les lieux d’ici avril 2017. C’est inad- missible. On n’est pas du tout d’accord car on a fait de gros investissements pour aménager les deux terrains. On ne peut pas rester sans réagir devant de telles manières de faire” , réagit Damien Droz-Bartholet visiblement très en colère. Plus aussi présent qu’avant aux Fourgs, ceci expliquant en partie cela, le président du club esti- me néanmoins qu’il est encore possible de remettre les pendules à l’heure. Du côté de la mairie, on ne partage pas vraiment ce sentiment. “On n’est pas très content. L’entretien des lieux laisse franchement à désirer. On voit des balles qui traînent de partout. On a déjà eu l’occasion de prévenir le club en leur disant qui si rien n’évoluait, on mettrait un terme à la convention qui avait été signée juste avant les élections de 2014” , justifie Claudine Bulle-Les-

coffit, le maire des Fourgs. Au conseil municipal du 18 décembre dernier, les élus ont finalement vali- dé par huit voix contre six, le princi- pe de ne pas reconduire cette conven- tion. Dans le souci de ne pas court-circuiter la saison de compéti- tion en cours, décision a été prise de rien interrompre d’ici avril 2017. Les dégâts sont assez importants semble-

t-il dans le parc fores- tier ouvert au public. Le garde O.N.F. a dres- sé un double constat. Par endroits, le sol est victime de tassement lié au piétinement des joueurs et susceptible de mettre en péril les arbres environnants. D’autre part, plusieurs arbres ont subi d’importantes lésions causées par l’impact des balles. Ce phénomène

provoque des nécroses fatales. Une quinzaine d’arbres est déjà condam- née. Et il en reste encore une qua- rantaine menacée de disparition. Le topo n’est d’ailleurs guère plus réjouissant à l’accrobranche tout proche où les câbles sont par endroits en contact direct avec l’écorce. “On a vraiment envie de restructurer le site de la Cou- pe où se trouvent ces équipements” , poursuit Claudine Bulle-Lescoffit. L’original paint-ball devra-t-il cher- cher une nouvelle commune d’accueil ? Lui qui a déjà été rejeté par plusieurs

communes dont celle de Septfontaine, ce qui avait entraîné le rapatriement de l’activité aux Fourgs en 2005. Pour Damien Droz-Bartholet, cette issue ne fait aucun doute. “C’est une expulsion préméditée. Ils sont venus chercher des problèmes en prenant des clichés au lendemain d’une compétition. C’est dommage car au bout de dix ans, le club tourne bien sans jamais réclamer la moindre aide.” Pour preuve pour- suit-il en invoquant la nouvelle sec- tion U 16 ouverte l’an dernier et qui participait déjà aux championnats

d’Europe à Paris. Damien Droz-Bar- tholet a investi beaucoup dans cette aventure. “C’est un crève-cœur car je me suis beaucoup investi. Ce club, c’est un peu mon bébé. Même si finalement on obtiendrait le droit de rester, je ne suis pas sûr que l’on resterait avec les risques de casse et de vandalisme qui cela engendrerait” conclut dépité Damien Droz-Bartholet qui ne sent plus du tout le courage de reprendre son bâton de pèlerin à la recherche d’une nouvelle terre promise. F.C.

“Pour nous, c’est un crève-cœur.”

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