La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

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Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

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Restaurant associatif : transféré mais pas supprimé

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. R’Lan prendra le relais d’Orange sur Amancey

Colère Patrick Genre est en colère. Et il ne manque pas une occasion de le faire savoir. Le maire de Pontarlier a pris à bras-le-corps sa nouvelle fonction de président de l’as- sociation des maires du Doubs. Au nom de ses 592 collègues maires, il monte au front, allant jusqu’à arborer un autocol- lant “J’aime ma commune” (voir notre article en page 5). Avec les représentants des maires des trois autres départements francs-comtois, il se bat également. Pour que le rôle de maire ne se résume pas à la gestion de l’état civil ou des chiens écra- sés. Les réductions drastiques des dota- tions de l’État ainsi que la désormais fameuse loi N.O.T.R.E. (Nouvelle organi- sation territoriale de la République) qui se profile, risquent de mettre sérieuse- ment à mal l’autonomie et le pouvoir des maires. Parmi les dispositions voulues par le législateur figure notamment l’élection au suffrage universel direct dès 2020 des présidents des communautés de com- munes. Les maires craignent par-dessus tout que l’échelon communal soit à terme condamné au profit des communautés de communes. Avec cette loi, on atteint là le paroxysme du ridicule à la française. On a créé à partir de la fin des années quatre-vingt-dix un échelon de plus - les communautés de communes - partant d’une bonne idée qui est de mutualiser les moyens entre communes afin de pou- voir mener à bien des projets d’investis- sement qu’une petite commune seule n’aurait pas pu gérer. Quinze ans plus tard, à vouloir pousser plus loin encore la volonté de rationalisation (et ne tenant aucunement compte de la spécificité des bassins de vie), on veut créer des com- munautés de communes de plus de 20 000 habitants, y compris en milieu rural ou montagnard. Une aberration technocra- tique de plus. Dans un pays qui compte encore plus de 36 000 communes, il est certes nécessaire de regrouper pour plus d’efficacité. Mais que de temps, d’éner- gie et d’argent public perdus à vouloir rebattre sans cesse la carte territoriale de la France. Deux ans après avoir signé la carte des intercommunalités dans le Doubs, le préfet s’apprête une nouvelle fois à y mettre un coup de crayon pour en pondre une nouvelle. Regardons une nouvelle fois à quelques kilomètres de chez nous. Les Suisses n’ont pas créé de communautés de communes, ils procè- dent, en douceur, à la fusion de com- munes. Exemple récent dans le Val-de- Travers qui ne forme plus qu’une commune. Simple, et efficace… Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Juillet 2015 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, associations organisatrices, S. Cousin, Offices de tourisme, Parc naturel du Haut-Jura.

la solution associative. Mais ce que l’on redoutait, c’était une interruption du service Internet à compter du 1 er novembre puisque l’asso- ciation envisageait un déploie- ment en deux phases sur nos communes. Or, R’Lan nous a garanti une continuité de ser- vice sur tous les villages concernés” remarque Philippe Maréchal, le président de la communauté de communes. Celle-ci doit néanmoins une fière chandelle à Villages F.M. En se positionnant dans le dos- sier avec une offre à 88 000 euros, la radio a per- mis à la collectivité d’écono- miser plusieurs dizaines de milliers d’euros en créant une situation de concurrence qui a obligé R’Lan à revoir son prix à la baisse. “Nous sommes passés de 225 000 euros à

F inalement, la communauté de communes Amancey- Loue-Lison a décidé de confier à la société R’Lan le soin d’assurer la continuité du service Internet sur son terri- toire à partir du 1 er novembre, date à laquelle l’opérateur Orange cessera de couvrir cette région avec le “Pack surf Wi-Fi”. La collectivité a donc privilégié l’offre de l’opérateur privé pour pallier le désenga- gement d’Orange plutôt que celle que lui proposait la radio associative Villages F.M. Ins- tallée à Déservillers, la station disposait pourtant de tous les moyens techniques pour per- mettre aux usagers de se connecter à Internet. “Nous n’avons jamais mis en cause les qualités techniques de Vil- lages F.M. dans ce dossier. Per- sonnellement, j’aurais souhaité

85 000 euros ! R’Lan a pris 140 000 euros à sa charge. Indiscutablement, la concur- rence a permis de baisser le prix” approuve Philippe Maré- chal. Alain Bulle, le responsable de Villages F.M. est déçu mais reste positif. L’expérience lui a permis de se positionner en tant que fournisseur d’accès à Internet dans un cadre asso- ciatif, une approche qui fait ses preuves en France. “Nous nous sommes ouverts à d’au- tres projets en apportant une solution à la problématique rencontrée par la communauté de communes remarque Alain Bulle. Actuellement, des com- munes nous font des appels du pied pour qu’on leur four- nisse un accès à Internet. Nous avons la possibilité de nous déployer ailleurs.”

Le restaurant associatif de la rue Émile-Thomas déménagera dans les locaux de l’hôpital.

L a prochaine mise en vente de la maison abritant rue Émile- Thomas le restaurant associatif thérapeu- tique “Le temps d’une pause” a suscité quelques craintes sur son avenir. Cet atelier mis en place en 2011 fait par- tie du Centre d’Accueil Thé- rapeutique à Temps Partiel (C.A.T.T.P.) qui suit des patients en hôpital de jour. Le bâtiment de la rue Émile- Thomas nécessite de gros travaux de mise aux normes. L’hôpital de Pontarlier pro- priétaire des lieux a préféré rapatrier le C.A.T.T.P. dans l’ancienne cure médicale située au bord du Doubs dans l’enceinte de l’hôpital général. “La cure médicale a été transférée à l’E.H.P.A.D. de Doubs. Ces locaux étaient

donc disponibles. Ils abrite- ront aussi, après travaux, le Centre Médico-Psycholo- gique” , explique le service communication du Centre Hospitalier Intercommunal de Haute-Comté. L’hypo- thèse d’un déménagement du restaurant associatif thé- rapeutique au Grandvallier n’était même pas d’actua- lité sachant que les patients n’apprécient guère de se retrouver sur les lieux d’hos- pitalisation. “Le temps d’une pause” n’est pas menacé. Son transfert est prévu en fin d’année ou au premier tri- mestre 2016. La dernière incertitude concerne sa capacité d’accueil qui pour- rait être légèrement réduite suivant l’espace disponible dans l’ancienne cure. Rien n’est encore acté.

Les élus de la communauté de communes d’Amancey-Loue-Lison redoutaient une coupure d’Internet à partir du 31 octobre prochain.

Accidents R.N. 57 à Étalans : “Il y a une solution”

U n lecteur tient à réagir aux arti- cles consacrés au carrefour d’Étalans qui a causé de nom- breux accidents et incité des habi- tants à réagir et à bloquer la route pour qu’il soit sécurisé (La Presse Pontissalienne de juin et juillet). Ce lecteur, ambulancier désormais à la retraite qui parcourait réguliè- rement l’axe Pontarlier-Besançon, se montre perplexe quant aux tra- vaux et propose une solution : “Au lieu d’emprunter ce carrefour, pour- quoi les habitants d’Étalans ne pren- nent-ils pas le pont situé plus loin ? , se demande-t-il. Cela leur éviterait de traverser la route nationale 57. Certes, c’est peut-être quelques minutes perdues, mais combien de vies épargnées !” Raisonnement logique mais cette solution, réali- sable, ne fonctionne toutefois pas

pour les habitants de Guyans- Durnes, obligés d’emprunter ce carrefour qui sera bientôt sécurisé avec des bandes rugueuses et une limitation à 70 km/h. Elle convient seulement aux habitants d’Étalans désireux de se rendre à Pontarlier qui devraient passer par le centre pour rejoindre le pont et ensuite accéder à la R.N. 57 sans être obli- gés de couper le trafic. “À l’heure des restrictions budgétaires, c’est une solution peu coûteuse” dit un autre. En attendant, les habitants de Guyans-Durnes n’ont pas d’au- tres solutions que de couper cet axe. “Prendre le pont plutôt que ce carrefour” suggère un usager de la route.

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L’INTERVIEW DU MOIS

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PARC NATUREL RÉGIONAL DU HAUT-JURA L’enjeu du S.C.O.T. “Avec le Haut-Doubs, on partage des valeurs qui nous unissent très largement”

Le parc naturel régional du Haut-Jura s’étend aujourd’hui sur plusieurs communes du Haut-Doubs. Rôle, missions, enjeux : interview du président du parc Jean-Gabriel Nast.

L a Presse Pontissalienne : Pouvez-vous nous présenter le parc naturel régio- nal du Haut-Jura ? Jean-Gabriel Nast : On fêtera son 30 ème anniversaire en 2016. Le parc n’est pas une collectivité mais un outil des collectivités destiné à l’action patri- moniale au niveau environnemental et bâti. Il sert aussi de levier au déve- loppement économique et social. L.P.P. : Sur quel territoire ? J.-G.N. : Ce syndicat mixte couvre 122 communes sur les départements du Jura, de l’Ain et du Doubs. Soit les régions Franche-Comté et Rhône-Alpes. Tout n’est pas centré sur la maison du parc à Lajoux. Les réunions du conseil syndical se tiennent en différents lieux du parc. L.P.P. : Le parc emploie combien de salariés ? J.-G.N. : Cela représente une trentaine de personnes. Il s’agit pour la plupart de techniciens de haut niveau qui four- nissent de l’ingénierie aux petites col- lectivités. L.P.P. : Beaucoup de choses ont changé en 30 ans ? J.-G.N. : Le nombre de communes adhé- rentes a pratiquement triplé. Au fil du temps, on nous a confié des missions plus particulières. Je pense par exemple au contrat de rivière Bienne-Orbe ou plus récemment au S.C.O.T. (Schéma de cohérence territoriale). L.P.P. : En quoi consiste ce S.C.O.T. ? J.-G.N. : C’est un document de pros- pective très important. Il devra être conforme à la charte du parc.Au départ de la procédure, on a fait un diagnos- tic avant de réaliser le projet d’aménagement et de développement durable. On poursuit avec le document d’orientations et d’objectifs. Il y aura ensuite l’enquête

charte du parc 2012-2022.

L.P.P. : Comment déclinez-vous les missions du parc sur le Haut-Doubs ? J.-G.N. : Le parc est reconnu comme un groupe d’actions Leader. On a beau- coup travaillé sur le Haut-Doubs. On peut citer par exemple la nouvelle éco- le de Jougne conçue en privilégiant le bois local. On travaille aussi réguliè- rement sur les projets de fruitières comme ce fut le cas avec la galerie de visite de la nouvelle fromagerie de Labergement-Sainte-Marie. Il y a aus- si l’accompagnement de travaux syl- vicoles dans le massif du Risol, la res- tauration des pré-bois à Rochejean ou encore l’ouverture des milieux dans les combes derniers. L.P.P. : Et au niveau touristique ? J.-G.N. : C’est beaucoup d’études. On a participé au projet d’amélioration de la circulation routière sur le Mont d’Or et la rénovation du parking au som- met. On fait aussi des actions demarau- dage. L.P.P. : De quoi s’agit-il ? J.-G.N. : Avec des accompagnateurs et des guides, on va à la rencontre des touristes pour les sensibiliser sur les bons gestes et attitudes à tenir sur nos territoires. L’importance de bien fer- mer les barrières dans les alpages, d’éviter le dérangement du bétail. On accompagne aussi les grands événe- ments. On collabore avec les organi- sateurs de la Transjurassienne sur la validation des tracés de repli qui posent parfois problème avec la protection des espèces. La méthode est la même pour le trail du Mont d’Or. L.P.P. : Le territoire du parc n’échappe pas aux enjeux du travail transfrontalier ? J.-G.N. : Le parc est maître d’ouvrage sur le dossier du covoiturage. Il reste encore beaucoup à faire dans ce domai- ne. Ce sera efficace quand les gens auront compris que c’est dans leur inté- rêt. L.P.P. : Pouvez-vous nous en dire plus sur le centre de travail partagé qui a vu le jour à Morez ? J.-G.N. : C’est un atelier de co-working installé en partenariat avec la com- munauté de communes du Haut-Jura Arcade et la société lyonnaise La Cor- dée. L’opération consiste à mettre à disposition des bureaux, des salles de réunion, du matériel. À Morez, on a déjà atteint l’équilibre financier. Ce centre de travail partagé est ouvert 24 heures sur 24. Les adhérents peu- vent y accéder quand bon leur semble. On a quelques cadres frontaliers qui ont besoin d’échanger des mails ou des conversations avec des clients parfois très tard dans la nuit. Ils préfèrent utiliser cet outil plutôt que de déran- ger toute la famille à la maison. L.P.P. : Comment le parc s’engage-t-il sur la transition énergétique ? J.-G.N. : On est labellisé territoire à énergie positive avec, pour l’instant,

“On peut citer par exemple la nouvelle

publique et on espère en terminer avec le S.C.O.T. en janvier 2017. Il englo- be 79 communes dont toutes celles des Hauts du Doubs. L.P.P. :Avez-vous sollicité des partenaires pour mener à bien ce travail ? J.-G.N. : Cette démarche est portée en grande par- tie en interne avec le concours de l’agence d’urbanisme à Besançon et d’un bureau d’études spécialisé sur le com- merce. Ce S.C.O.T. a été retenu par l’État pour servir de modèle au niveau des S.C.O.T. ruraux. Le Pays duHaut- Doubs démarre la pro- cédure. Il y aura tout un travail d’articulation avec les autres S.C.O.T. pour obtenir des tuilages cohé- rents. Pour nous, c’est le projet numéro 1 sur la

école de Jougne.”

Jean-Gabriel Nast était présent à Ornans lors de la signature du contrat de Massif du Jura en présence de Manuel Valls.

des modes de vie, des cultures qui nous unissent très largement.Avec l’arrivée de nouveaux élus, on a besoin de temps pour qu’ils intègrent le parc dans leurs repères territoriaux. Rappelons aussi qu’on travaille depuis très longtemps avec le Haut-Doubs sur certaines thé- matiques. L.P.P. : Et l’avenir du parc, vous le voyez com- ment ? J.-G.N. : Avec la grande région qui se profile, on aura encore plus besoin de se rapprocher. On est tellement péri- phériques. On est presque condamnés à travailler ensemble pour valoriser nos valeurs. Propos recueillis par F.C.

une politique axée sur la mobilisation du bois en le valorisant en plaquettes forestières. On a entrepris la réalisa- tion de cadastres solaires.À partir d’un plan de ville ou du village, on repère les toitures propices à l’installation de panneaux photovoltaïques. C’est une action de conseil pour développer le photovoltaïque. Avec la biomasse, ce sont les deux éléments qui ont le plus d’avenir sur notre territoire. L.P.P. : De quel budget dispose le parc ? J.-G.N. : Cela varie entre 6 et 7 millions d’euros. L.P.P. : Étiez-vous présent à Ornans quand Manuel Valls est venu signer le contrat Mas-

sif du Jura ? J.-G.N. : Oui car le partenariat avec l’État est essentiel pour le parc. Le commissaire du massif reste un inter- locuteur privilégié avec qui l’on mène un travail de co-construction très impor- tant. Que ce soit Michel Cothenet ou Thierry Delorme qui l’a remplacé, on a la chance d’avoir des commissaires au massif du Jura avec qui il fait bon travailler. L.P.P. : Avez-vous réussi l’absorption ou plu- tôt l’intégration du Haut-Doubs dans le parc ? J.-G.N. : Oui. C’est avant tout une ques- tion de sensibilité. L’énorme majorité du Haut-Doubs partage les mêmes valeurs que dans le Haut-Jura. On a

PONTARLIER

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POLITIQUE 4,7 millions de moins pour Pontarlier Les maires sont en colère Une première : les présidents de l’association des maires des quatre départements francs-comtois lancent ensemble un cri d’alarme pour défendre l’échelon communal. Ils préparent une grande manifestation nationale le 19 septembre.

Les présidents des

associations départemen- tales des maires sont très remontés contre l’État. Patrick Genre est président de l’association

L es quatremousquetaires étaient là, venus des quatre coins de la région et arborant sur leur che- mise un bel autocollant “J’aime ma commune” : l’un du Territoire-de- Belfort (Pierre Rey), le deuxième des Rousses (BernardMamet), le troisième de Vesoul (Alain Chrétien) et le qua- trième de Pontarlier (Patrick Genre). Chacun d’eux est le président de l’association des maires de son dépar- tement respectif. Un pour tous, et tous pour dénoncer les dangers qui selon eux pèsent sur les communes, liés notam- ment à la baisse drastique des dota- tions de l’État qui leur impose un régi- me beaucoup trop sévère. “L’effort demandé aux communes pour redres- ser les comptes publics est à la fois dis- proportionné, contre-productif, injuste et dangereux pour la population” disent- ils en chœur au nom des 1 746 maires de Franche-Comté. “On vide les com- munes de l’intérieur, on leur coupe les vivres” s’emporte Pierre Rey. Pour une ville comme Pontarlier, cette fameuse baisse des dotations d’État représen-

tera “4,7 millions d’euros de moins en cumulé de 2013 à fin 2017. Cette som- me correspond à 15 à 20 % d’un budget annuel de fonctionnement à Pontarlier” illustre PatrickGenre.SelonAlainChré- tien, cette politique de réduction des dépenses publiques voulue par le gou- vernement coupe tout bonnement les capacités d’épargne des communes. “Les dotations d’État représentent environ

des maires du Doubs.

1 er janvier 2017 de la compétence “eau et assainissement” des communes vers les communautés de communes. “Com- me si nous avions une armada d’administrateurs avec nous. Il y en a assez de cette pression faite aux collec- tivités” assène Alain Chrétien. “Lais- sez-nous respirer” ajoute Patrick Gen- re. Très remontés contre le gouvernement, les maires de Franche-Comté annon- cent qu’ils feront entendre leur voix lors de la grande manifestation natio- nale qui se prépare pour le 19 sep- tembre. Sous quelle forme ? Ils ne le savent pas encore. Mais ça risque de faire du bruit… J.-F.H.

politicienne dans les interco” estime Patrick Genre au nom des maires du Doubs, très remonté contre unÉtat “qui veut tout régenter. Les communes sont prêtes à évoluer, mais de leur propre volonté” ajoute le maire de Pontarlier. L’autre volet de la loi N.O.T.R.E. qui fait bondir lesmaires, c’est le rehaussement à 20 000 habitants du seuil minimal pour une communauté de communes (N.D.L.R. : entre-temps, le Parlement a revu ce seuil à la baisse). “Résultat : dans le Territoire-de-Belfort, on va être obligé de faire à partir de trois com’com pauvres une énorme com’com qui sera encore plus pauvre” soupire Pierre Rey. “Il faut raisonner en bassins de vie !” insiste le Jurassien Bernard Mamet. Un dernier point fait réagir les quatre mousquetaires, c’est le transfert au

La deuxième raison de leur méconten- tement est la désormais fameuse loi N.O.T.R.E. (Nouvelle organisation ter- ritoriale de la République) qui doit être votée à la fin de l’été et qui prévoit plu- sieurs dispositifs qui hérissent le poil des maires. Notamment l’élection des futurs présidents de communautés de communes au suffrage universel direct (N.D.L.R. : les parlementaires sont fina- lement revenus sur cette disposition). Pour les représentants des maires, cet- te disposition “mettrait en concurrence les maires et les présidents d’intercommunalités. On est en train d’opposermaires et président de com’com alors que les com’com doivent être les boîtes à outils à la disposition des com- munes. Si on veut que ça continue à fonc- tionner, il ne faut pas intégrer d’approche

20 % des recettes d’une collectivité. Et ces 20 % correspondent justement à l’épargne des communes. D’ici deux ans, plus aucu- ne commune ne pourra épargner et beaucoup se retrouveront dans de graves difficultés” prédit le député-maire deVesoul, rappelant au passage que “80%de l’investissement public en France est réa- lisé par les collectivités locales, dont 63 % par les communes et les inter- communalités.”

“Laissez- nous respirer” dit Patrick Genre.

L’ÉVÉNEMENT PONTARLIER PREND UN VIRAGE ÉCOLOGIQUE La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

Consommer moins d’énergies fossiles, isoler ses bâtiments, faire baisser sa facture énergétique, développer des sources alternatives, favoriser la sobriété… La Ville de Pontarlier s’est engagée dans une politique énergétique ambitieuse. Pour Pontarlier, le changement écologique, c’est maintenant.

Pontarlier veut faire baisser sa facture de 5 % d’ici 2020 Stratégie Politique énergétique La Ville de Pontarlier a validé un ambitieux plan de réduction de ses dépenses énergé- tiques. Pour cela, elle a embauché une thermicienne dont la mission est de réduire de 5 % la note d’ici cinq ans et d’augmenter sensiblement la part des énergies renouvelables.

P ontarlier, ville verte. La capitale duHaut-Doubs a validé lors du dernier conseil municipal (le 29 juin) un vaste plan de tran- sition énergétique. L’objectif avoué des élus est de “réaliser 5 % d’économie sur la facture énergétique entre 2014 et 2020. Cet objectif général fixé pour le mandat en cours s’inscrit dans les objectifs du Grenelle Envi- ronnement” résume l’adjoint Christian Pourny, responsable du dossier.Sur une annéemoyen- ne, Pontarlier dépense la coquet-

nous, la politique énergétique est également une politique d’aménagement du territoire qui permet à la Ville de Pontarlier d’avoir une lecture de projets à court, moyen et long terme. Ceux qui disent que l’on ne va pas assez loin ne sont pas dans le concret. On avance sur ce dossier et c’est l’essentiel. Nous avons élaboré un plan ambitieux et surtout atteignable” commente l’adjoint. Pontarlier possède un patrimoine bâti important : 76 bâtiments publics représentant au total une superficie de 130 315 m 2 . Pour l’instant, ces immenses sur- faces sont chauffées pour l’essentiel grâce au gaz (59 % du total), suivi par le fioul (18 %) et l’électricité (18 %). Le bois et le réseau de chaleur connecté à l’usine d’incinération ne repré- sentent que 4 % de l’énergie uti- lisée. Trop peu, même si déjà la part du fioul a été divisée par deux en dix ans au profit du gaz, du bois et du réseau de chaleur. Un autre poste, source impor-

te somme d’1,3 million d’euros en chauffage et éclairage. “Cela représente 10 % du budget “per- sonnel” de lamairie et de la com- munauté de communes, soit l’équivalent de 40 équivalents temps plein” résument les ser- vices. 5 %d’économie, cela repré- sente une économie de 65 000 euros par an. Il n’y a pas de petites économies… Pour atteindre cet objectif, Pon- tarlier se donne les moyens. Elle a embauché en début d’année une ingénieure thermicienne en la personne de Marie-Pascale

Peigner. “Il n’y a pas trop d’un emploi à 100 % pour s’occuper de ce dossier” avoue la jeune recrue. Ses missions : optimiser les contrats de fourniture d’énergie, suivre le déploiement du réseau de chaleur et le rem- placement ou la suppression des chaudières traditionnelles, suivre les consommations des bâti- ments, réaliser des diagnostics énergétiques sur les bâtiments publics, contrôler les installa- tions, surveiller les évolutions technologiques ou encore recher- cher les moyens de réduction des consommations de l’éclairage public. Pour Christian Pourny, l’adjoint chargé de ce dossier, les progrès sont réels, contraire- ment aux réserves émises par une partie de l’opposition (voir la réaction de Gérard Voinnet page suivante) : “Nous allons plus loin que le Grenelle de l’environnement qui ne fait que de fixer un certain nombre de préceptes que les communes ne sont pas obligées de suivre. Pour

Parmi les points-clés du plan énergétique pontissalien figure notamment l’extension du réseau de chaleur (photo archive L.P.P.).

teur de l’énergie est également au cœur des réflexions des élus pontissaliens. C’est d’ailleurs une obligation réglementaire à laquelle doivent répondre toutes les collectivités publiques. Mais autant que des économies, ce que souhaite Pontarlier, c’est baisser progressivement la part d’énergie fossile (gaz, pétrole) et fissile (électricité) que la Ville utilise pour se chauffer ou s’éclairer.Actuellement, les éner- gies fossiles et fissiles repré- sentent 97 % des ressources uti- lisées, contre à peine 4 % pour les énergies renouvelables (bois, biomasse…). À l’horizon 2020, la part des énergies fossiles et fissiles doit descendre à 76 % selon le plan des élus pontissa- liens. J.-F.H.

tante de dépenses,c’est l’éclairage public. Sur le territoire de la commune de Pontarlier on ne compte pas moins de 3 000 lumi- naires. Ils représentent plus de 15%des dépenses d’énergie (voir l’article en page suivante). Pontarlier réfléchit également à rendre plus étanches ses bâti- ments publics. Les travaux d’isolation et de changement de fenêtres se multiplient.Ainsi la Ville a-t-elle dépensé plus de 412 000 euros sur l’année 2013- 2014. Cette année, 200 000 euros ont été prévus pour améliorer 16 bâtiments. “Nous prévoyons par exemple des travaux au com- plexe des Capucins, au gymna- se Cordier, à la salle Morand où les vitrages seront changés” illustre la Ville. Enfin, la libéralisation du sec-

Les dépenses énergétiques à Pontarlier 130 000 m 2 de patrimoine bâti 3 000 points lumineux dʼéclairage public 70 chaufferies + 1 bâtiment raccordé au réseau de chaleur 700 000 euros par an dépensés en électricité 500 000 euros dépensés en gaz naturel 85 000 euros dépensés par an en fioul domestique 10 000 euros par an dépensés en bois de chauffage

Source Ville de Pontarlier

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Chauffage Plus de 200 000 euros de chauffage Le lycée Xavier-Marmier sera raccordé au réseau de chaleur

L’établissement devrait être chauffé dès la rentrée 2016 à partir de l’usine d’incinération. Une manière pour le lycée de mieux maîtriser sa facture annuelle.

Éclairage 3 000 luminaires Les lumières de la ville…moins chères La Ville de Pontarlier s’est engagée dès 2012 dans le renouvellement progressif des luminaires. La capitale du Haut-Doubs ne compte pas moins de 3 000 points lumineux sur son territoire.

A près le raccordement de la maison de l’intercommunalité au réseau de chaleur en provenance de l’usine d’incinération toute proche, un peu plus tôt l’école Cyril-Clerc rue de la Gare et bientôt la zone d’activités du Crêt de Dale, un autre bâtiment emblématique de Pontarlier (mais qui appar- tient au Conseil régional) doit être connecté prochainement à ce réseau : le lycée Xavier-Mar- mier. Au passage, un autre bâti- ment scolaire sera concerné par le raccordement : l’école Vau- thier. “Une des difficultés tech- niques et de passer les tuyaux sous le Doubs” note Marie-Pas-

cale Peigner, la thermicienne de la Ville. “Nous sommes au gaz et le problème, c’est la gran- de variabilité des prix du gaz. Se connecter au réseau de cha- leur nous permettra une plus grande stabilité” ajoute Didier Bourdin, l’intendant du lycée. Ce futur raccordement épar- gnera par ailleurs à l’établissement scolaire un contrat avec une société exté- rieure pour l’exploitation d’une chaufferie. L’idée sous-jacente pour le lycée est aussi d’alléger sa facture de chauffage. Chaque année, l’établissement débour- se près de 200 000 euros en gaz. Le prolongement du réseau de gaz concernera à plus long ter-

Le lycée Xavier-Marmier est le prochain sur la liste des bâtiments publics à être chauffé via le réseau de chaleur.

lier. L’usine exploitée par la société S.I.T.A. brûle enmoyen- ne 35 000 tonnes de déchets par an. La production d’énergie à partir de l’incinération des déchets représente 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel pour Préval, la société gestionnaire de l’usine. J.-F.H.

me la future piscine ou encore l’éco-quartier à construire en lieu et place du centre technique municipal. La caserne des pom- piers pourrait être également concernée. La valorisation éner- gétique des déchets ne cesse de progresser depuis la création de l’usine d’incinération en 1989 au bord de la rocade à Pontar-

T ous les ans, Pontarlier paie plus de 200 000 euros d’électricité pour éclai- rer ses rues. Trop aux yeux des élus qui souhaitent, là aussi, porter leurs efforts.Depuis 2012, Pontarlier a engagé un pro- gramme de rénovation suite à un audit du réseau qui avait été effectué un peu plus tôt. En deux ans, grâce au renou- vellement progressif des lumi- naires, notamment le rempla- cement des sources à vapeur de mercure par des ampoules à vapeur de sodium ou par des L.E.D., et grâce à lamise en pla- ce de dispositifs d’abaissement de puissance, les services muni- cipaux sont déjà parvenus à réduire de 6 % les consomma- tions d’éclairage et ce, “malgré

les extensions de réseau” sou- ligne-t-on à la Ville. Parallèle- ment, les lampes à incandes- cence 24Wsont progressivement remplacées par des L.E.D. “L’exemple des Étraches est signi- ficatif, note Marie-Pascale Pei- gner. Toutes les lumières ont été changées et un dispositif d’abaissement de puissance a été installé de telle sorte qu’entre 22 heures et 6 heures du matin l’intensité lumineuse baisse de 50 %.” Résultat : une économie de 30 %. La consommation est passée de 10 000 kWh à 3 000 kWh par an. Des essais seront effectués sur la future place Saint-Bénigne et au pôle multimodal gare pour l’installation de L.E.D. Si cette expérimentation s’avère effica- ce, elle sera étendue.

Projet

Une nouvelle base aux Forges Une microcentrale électrique à la Fauconnière L’étude est en cours pour implanter une centrale au fil du Doubs. Il faut d’abord

U ne microcentrale hydro-élec- trique au niveau du moulin de la Fauconnière, l’idée est sédui- sante. LaVille de Pontarlier étu- die cette hypothèse pour l’année prochaine. Il s’agirait d’une installation dont le poten- tiel de production avoisinerait les 500 MWh par an, soit la consommation annuel- le en électricité de 170 foyers d’après l’étude de faisabilité. C’est peu, 2 % envi- ron des foyers pontissaliens, mais ça par- ticipe de la transition énergétique vou- lue par la Ville. L’implantation de cette microcentrale élec- trique est toutefois conditionnée au démé- nagement du club de canoë-kayak de Pon- tarlier, le C.K.P., associé à la réflexion. Cette microcentrale pourrait d’ailleurs être l’occasion de créer ailleurs un vrai pôle sportif où serait hébergé non seule-

ment le C.K.P. et ses 125 licenciés mais aussi d’autres activités. Le site envisagé est celui de l’ancienne piscine des Forges, au bord de la rocade. Le C.K.P. y est favo- rable. “L’arrivée d’une microcentrale remet en cause notre installation au Moulin de la Fauconnière reconnaît François Ros- set le président du C.K.P. Mais nous adhé- rons pleinement à cette idée de dévelop- per les énergies alternatives. C’est un projet qui tient la route.” L’idée a donc été émise de créer une base de loisirs sur le site des Forges, accessible par une nouvelle piste de mobilité douce (cycles…) via une nouvelle passerelle. Outre le kayak, cette future base de loi- sirs pourrait accueillir duV.T.T. et d’autres activités comme le ping-pong ou la boxe.

entamer les discussions avec le club de kayak installé ici.

Le hameau des Étraches a déjà été concerné par le change- ment de lumi- naires.

Le site de la Fauconnière est actuellement utilisé par le club de canoë-kayak.

Point de vue Questions à Gérard Voinnet “Ce plan n’est pas ambitieux”

placé le fioul par du gaz… Pre- nons l’exemple du complexe des Capucins : qu’en fait-on ? C’est un gouffre énergétique. Il est chauffé à l’électricité.On a refait les toitures : on aurait pu en pro- fiter pour les isoler. Idem pour les fenêtres du restaurant muni- cipal. L.P.P. : Des regroupements pour payer moins cher la facture de gaz et d’électricité sont annoncés : est-ce la bonne solution ? G.V. : C’est de la gestion quoti- dienne. On va gagner pendant quelques années, puis on s’apercevra l’année suivante que l’on s’est fait gruger.On pourrait réduire d’ici 2060 de 50 % la fac- ture. Techniquement, on sait le faire.On ne dépenserait plus que 500 000 euros et avec ce que l’on produit en énergie, l’énergie ne coûterait plus rien…Ce n’est pas un rêve.

L.P.P. : Cela va-t-il créer des emplois ? Toutes les charges d'énergie équiva- lent à payer 40 personnes. G.V. : Je sais pas ce que la Ville fera des économies. Peut-être y a-t-il beaucoup demonde au ser- vice communication et peu au service économique et urbanis- meduGrandPontarlier.Des choix sont à faire. Les économies d’énergie font de l’activité éco- nomique, trop dépendante à la Suisse aujourd’hui, permettent à des jeunes de se former. Il y a d’autres bénéfices que l’on refu- se à chercher comme attirer de nouveaux habitants avec des charges moins coûteuses. Il fau- drait inciter les privés en les sou- tenant à engager des travaux énergétiques.On joue l’avenir de Pontarlier. L’Îlot Saint-Pierre récemment créé aurait pu être un éco-quartier… Propos recueillis par E.Ch.

Membre de l’opposition, Gérard Voinnet critique le plan énergétique de Pontarlier.

d’ensoleillement supérieur à Besançon, on a des atouts et des inconvénients. Ce qui me sur- prend, c’est de savoir qu’il a fal- lu attendre 2015 pour avoir un bilan énergétique des bâtiments mais je suis ravi que la Ville ait

pas se priver. En plus du volet énergétique et environnemental, Pontarlier pourraitmaîtriser son budget. On a l’occasion de conti- nuer d’investirmais on ne le réa- lise pas.Ce sont des crédits repor- tés. 1 million d’euros investis permettrait d’économiser 5%par an d’économie d’énergie.On arri- verait ainsi à 30 % à la fin du plan. L.P.P. :Est-ce plus dur d’économiser de l’énergie lorsque l’on est une ville de moyenne montagne ? G.V. : Techniquement, c’est fai- sable. Compte tenu de notre cli- mat de moyenne montagne et semi-continental, avec un taux

L a Presse Pontissalienne : L’objectif de la municipalité est d’économiser 5 % sur sa facture d’énergie d’ici 2020. Est-ce ambitieux selon vous ? Gérard Voinnet : Ambitieux, non ! Réaliser 5 % d’économie jusqu’à 2020 sur la dépense énergétique, cela équivaut à 65 000 euros de moins sur la facture. Si on n’y arrive pas, c’est que l’on est vrai- ment mauvais. L.P.P. :Votre sensibilité écologiste pour- rait toutefois positiver : la mairie prend

en compte les dépenses énergétiques… G.V. : Il est temps. LaVille fait cet agenda 21 qui est très bateau, que l’on retrouve dans toutes les villes où il n’y a pas de volonté politique. Pour exemple, la com- missiondedéveloppement durable a dû se réunir seulement deux fois depuis un an.Avec 1 million d’euros par an d’investissement dans le domaine environnemen- tal, on pourrait avancer.Lamajo- rité a la main pour nous couper l’herbe sous le pied et elle ne le faitmême pas.On ne va pas donc

choisi les compé- tences d’une ther- micienne. L.P.P. : La Ville a déjà réduit de moitié le nombre de ses chau- dières fioul. Est-ce un bon début ? G.V. : C’est dans l’air du temps mais on a rem-

“C’est de la gestion quotidienne.”

PONTARLIER 8

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

EN BREF

COMMERCE

Beaucoup moins d’affichage Les effets dissuasifs de la taxe publicitaire

Sécheresse Le préfet du Doubs a pris mi-juillet les premières mesures de lutte contre la sécheresse qui concernent aussi le secteur de Pontarlier. Selon la préfecture, la situation hydrologique continuera de se dégrader rapidement sur l’ensemble du département d’ici la fin du mois de juillet. Par conséquent, sont notamment interdites les activités suivantes : utilisation de l’eau hors des stations professionnelles pour le lavage des véhicules, remplissage des piscines privées existantes, arrosage des pelouses. Le non-respect de ces interdictions peut être puni d’une contravention. Livre L’historien local Jean- Louis Clade a sorti son dernier ouvrage intitulé “À la découverte du Doubs” qui fait le tour, avec les photos de Laurent Cheviet, des principales richesses de notre département. Aux Éditions du Belvédère. Orgue Concert d’orgue le jeudi 6 août à 20 h 30 à l’église Saint-Bénigne. organiste titulaire du grand orgue de Saint- Pierre de Chaillot. Un vent de folie organistique par un musicien qui improvise comme il respire et qui apparaît comme l’un des grands espoirs de l’école d’orgue française. Organisé par l’association des Amis de l’orgue. Renseignements au 06 75 44 59 27. Récital donné par Samuel Liégeon, NAISSANCES 26/06/15 – Iris de Carlos DE SOUSA E CUNHA, constructeur métallique et de Andreia MAGALHAESMATOS, horlogère. 26/06/15 – Jules de Romain SAIN- TE MENE, enseignant et de Sophie HENRIET, comptable. 28/06/15 – Soan de Adrien NYDEG- GER, aide soignant et de Clémence MARGUIER, infirmière. 28/06/15 – Paulyne de Franck RAB- BY, ouvrier et de Christine BONNET, agent d’entretien. 28/06/15 – Aloïs de Yannick PAYET, ouvrier et de Mélanie PELAY, diété- ticienne. 28/06/15 – Alissia de Christophe LIDOUREN, horloger et de Maria DE SOUSA MEIRELES, horlogère. 29/06/15 – Sarah de Michaël RAYS- SAC, logisticien et de Valérie BLES- SIG, infirmière. 29/06/15 – Lila de Christophe DELEU- LE, enseignant et de Sophie CHE- NET, conseiller principal d’éducation. 29/06/15 – Emir de Abdelkrim ALIOUANE, frigoriste et de Nesrine GUERGOURI, sans profession.

La surface d’affichage commerciale s’est réduite depuis l’instauration en 2011 de la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (T.L.P.E.) dont les tarifs pour 2016 viennent d’être révisés à la hausse.

K arine Grosjean du P.S. et Ber- trand Guinchard l’adjoint au commerce et à l’économie sont les seuls élus pontissaliens à voter contre la hausse des tarifs de la T.L.P.E. Pour des raisons diamétrale- ment opposées. Karine Grosjean est contre la minoration de la hausse appli- quée aux enseignes en sachant que Pon- tarlier avait choisi de leur laisser quelques années pour se mettre en conformité. Le règlement de publicité qui accom- pagne la taxe visait seulement les nou- velles enseignes installées. Depuis le 13 juillet dernier, ces préconisations sont valables pour tous. Bertrand Guinchard estime quant à lui que cette hausse pénalise les commer- çants en général et les petits en parti- culier. Le tarif pour les enseignes entre

7 et 12 m 2 passera en effet de 7,50 euros à 10 euros par m 2 au 1 er janvier 2016. “Cette taxe, c’est aujourd’hui une machi- ne à faire de l’argent.Tout le monde pen- se que le commerce est florissant par- tout mais individuellement je ne suis pas sûr que les bilans soient aussi fan-

McDo Pontarlier a réduit

sa surface d’affichage sans que cela lui porte préjudice.

tastiques.” L’adjoint assume pleinement sa position contrai- re à la majorité. Patrick Genre, le maire ne s’en offusque pas. “Je suis son raisonnement. Il n’y a pas d’hiatus dans lamajoritémais la T.L.P.E. a d’abord été mise en place pour réguler l’extension des surfaces. Sur ce plan-là, on a pu observer une forte baisse de la surface d’affichage. On peut parler

Pas d’hiatus dans la majorité.

L’un des exemples les plus significatifs concerne McDonald’s qui a réduit la voilure d’affichage. “On n’avait pas trop le choix que de se mettre aux nouvelles normes. Pour un commerce comme le nôtre avec l’ancienneté que l’on a, cela n’a pas eu trop d’impact. On doit aus- si vivre avec son temps. Beaucoup d’enseignes s’affichent sur d’autres sup- ports, je pense bien sûr aux applications numériques. La problématique n’est pas la même pour un nouveau commerce. Comme d’habitude, les petits sont tou- jours plus pénalisés” explique-t-on chez McDo Pontarlier. F.C. Ce que rapporte la T.L.P.E. à Pontarlier 2011 ....................... 60 300 euros (dont 19700euros afficheurs publicitaires) 2012.......................78 000 euros (dont 19300euros afficheurs publicitaires) 2013.......................95 400 euros (dont 16746euros afficheurs publicitaires) 2014.....................125 100 euros (dont 15135euros afficheurs publicitaires)

d’une prise de conscience positive de la part des enseignes.” Point de vue parta- gé logiquement par Christian Pourny l’adjoint à l’urbanisme en charge de la tarification T.L.P.E. “Cette taxe a pour but de limiter la pollution visuelle aux entrées de ville. Depuis trois ans, cela a diminué très sérieusement.”

La T.L.P.E. a permis de limiter raisonnablement la pollution visuelle aux entrées de ville.

État civil de juillet 2015

gnante. 11/07/15 – Xavier BARRAT, agent administratif et Anne FRELET, biblio- thécaire. 11/07/15 – Ludovic DHOTE, direc- teur d'agence bancaire et Marine BONNARD, responsable magasin. DÉCÈS 27/06/15 – Joaquim RODRIGUES, 87 ans, retraité, domicilié à Vaux et Chantegrue (Doubs), époux de Anna CANDIDA RODRIGUES. 30/06/15 – Andrée FILOSI, 94 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 02/07/15 – Robert VERDANT, 70 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs), célibataire. 30/06/15 – Odette BOYER, 91 ans, retraitée, domiciliée àMorteau (Doubs), épouse de Just RIVET. 02/07/15 – Stéphanie LEFEIVRE, 43 ans, ouvrière, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 05/07/15 – Maria ROUSSELET, 89 ans, retraitée, domiciliée à Montper- reux (Doubs), veuve de Henri RIGO- LOT. 04/07/15 – Maurice BÔLE-RICHARD, 72 ans, retraité, domicilié à Gilley (Doubs), célibataire.

07/07/15 – Maëva de Jean-Baptiste LOCATELLI, vendeur magasinier et de Noémie CLAUDET, aide-soignante. 07/07/15 – Vadim de Roland PAU- LIN, chauffeur et de Mélanie PETE- TIN, employée de commerce. 09/07/15 – Arthur de Alexandre NOAILLES, ingénieur et de Sophie CHARVET, secrétaire. 08/07/15 – Gökhan de Osman SAGLAM, ouvrier et de Esma ÇAKIR, sans profession. 08/07/15–JodiedeEmmanuelFAIVRE, enseignant et de Christelle XICLUNA, technicienne qualité logiciel. 09/07/15 – Capucine de Jérôme BAR- RIER, paysagiste et de Camille DOU- GOUD, assistante ressources humaines. 09/07/15 – Louise de Nicolas LAM- BERT, enseignant et de Manon CAILLET, assistante gérante en res- tauration. 09/07/15 – Tom de Joseph DA SIL- VA MOREIRA, boulanger et de Céli- ne DREZET, infirmière. 10/07/15 – Aymeric de Mickaël PRE- VALET, auto entrepreneur en bâtiment et de Elodie CHEVALLEY, ouvrière. MARIAGES 04/07/15 – Quentin MEDINA, ache- teur et Aurélie BAVEREL, aide soi-

04/07/15 – Augustin de Jean-Ber- nard JOURNOT, ingénieur en bâti- ment et de Elodie DESVAUX, ingé- nieur territorial. 05/07/15 – Eliot de Anthony BES- CHET, charpentier et de Delphine CASTELLA, opératrice en horlogerie. 05/07/15 – Élie de Alexandre DELIA- VAL,agriculteuretdeSylvianeMAILLOT, technicienne de laboratoire. 05/07/15 – Ninon de Pierre-Etienne BOURGEOIS-JACQUET, magasinier vendeur et de Laétitia BOUVERET, secrétaire comptable. 06/07/15 – Sue de Hugues MUS- SARD, agent immobilier et de Marion SEMIN, responsable service culturel. 05/07/15 – Lou de AlixMARTIN, chauf- feur poids lourds et de Pauline COLARD, infirmière. 06/07/15 – Milian de Mikaël BOUR- GEOIS, designer industriel et deMaria- Isabel SALAS TOLEDO. 06/07/15 – Pauline deDavidPOCHON, technico-commercial et de Eve-Lyne NICOLIER, technicienne territoriale. 06/07/15 – Thya de Benjamin RAIM- BAUD, monteur en ventilation et de Audrey JACQUES, coiffeuse. 07/07/15 – Adonysse de Cyril AURIA- CH, gendarme et de Christelle MOGUEL, représentante télémarke- ting pharmaceutique.

02/07/15 – Lola de Ludovic DOLE, mécanicien automobile et de Vanes- sa GOMEZ, chef d’équipe. 02/07/15 – Maxime de Nicolas RICHARD, fromager et de Marie D’HAESE, femme de ménage. 03/07/15 – Elya de Sébastien VAL- TON, ouvrier en bâtiment et de Ste- phanie CREUZOT, ouvrière. 03/07/15 – Donovan de Xavier LIÉ- TOT, vendeur et de Nancy FONTAI- NE, infirmière. 03/07/15 – Hugo de Benoit FAIVRE, chef d'entreprise et de Marianne DELAIR, secrétaire. 03/07/15 – Suzon de Nicolas RÉPÉ- CAUD, éducateur sportif et de Céci- le VAUTRIN, infirmière. 03/07/15 – Jules de Matthieu BRAN- CO LUIZ, infirmier et de Sophie LAMY, aide-soignante. 03/07/15 – Joris de Philippe LAM- BERT, chauffeur routier et de Sylvie PERNY, ouvrière en fromagerie. 03/07/15 – Maëlys de Yoann PIZ- ZOLI, charpentier et de Angélique RAGAIN, assistante commerciale. 04/07/15 – Louise de Olivier DHO- TE, ouvrier en fromagerie et de Clai- re ANDRÉ, infirmière.

29/06/15 – Anatole de Dimitri COU- LOUVRAT, bibliothécaire et de Chris- telle BESNARD, animatrice relais assistante maternelle. 30/06/15 – Léontine de Julien LETOU- BLON, agriculteur et de Alexandra FERCOT, secrétaire. 30/06/15 – Loan de Ludovic JACQUES, opérateur et de Laura BOILLOD, sans profession. 01/07/15 – Paul de Joël CHAU-VAN, acheteur et de Christel ZETZNER, assureur qualité. 01/07/15 – Giuliana de Süleyman ESER, ouvrier et de Roselyne NATA- LE, serveuse. 01/07/15 – Constance de Guillaume POUPON, chirurgien dentiste et de Maud SOCIÉ, vétérinaire. 01/07/15 – Arya de Tony HERNAN- DEZ, charpentier et de Vanessa ANFRAY, vendeuse. 01/07/15 – Rosalie de Benjamin FEB- VAY, technicien et de Pélagie CAS- PEROT, orthophoniste. 01/07/15 – Etienne de Augustin FER- REUX, infirmier et de Claire BEPOIX, infirmière.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

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SPORT

Une initiative du rugby Un pôle de préparation physique pour les sportifs du Haut-Doubs 1 million d’euros seraient investis dans un bâtiment ouvert à tous les clubs du Haut-Doubs pour préparer leurs champions. Le projet, novateur, est instillé par le C.A.P. rugby. Décision en septembre.

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I ls ont trouvé le nom. Ce sera “L’immeuble”, un bâtiment qui accueillera une salle de sport avec un préparateur physique, une sal- le vidéo susceptible d’être utilisée avant

les matches et des espaces de réunion. “Mais attention, prévient Jean-Louis Gagelin, ce n’est encore qu’un projet. On saura fin septembre si les condi- tions sont réunies pour le lancer.”

Le président du rugby-club, qui est aussi chef d’entreprise d’un grand magasin de bricolage, apporte une idée nouvelle dans le sport pontissalien. Il veut créer à Pontarlier (sans doute au stade Paul-Robbe) un espace mutua- lisé où tous les clubs du Haut-Doubs bénéficieraient des installations pour se préparer physiquement et suivre les conseils d’un seul et même prépa- rateur physique rémunéré par les uti- lisateurs. “C’est en partant de l’observation dans mon travail que j’ai eu cette idée de mutualiser.Nous sommes dans une chaîne où la comptabilité est regroupée pour l’ensemble du groupe, comme le marketing, la communica- tion… Pour arriver à être performant, il faut des spécialistes” dit Jean-Louis Gagelin. Dans le sport, c’est pareil. Et à l’heure des restrictions budgétaires, son idée est tout aussi aboutie. Pour réunir 1 million d’euros, il ne compte pas uni- quement sur l’argent de la mairie qu’il

a rencontré vendredi 10 juillet et qu’il rencontrera à nouveau fin septembre. Jean-Louis Gagelin et le C.A.P. ont créé “Pontarlier rugby développement”, une entité éligible au mécénat. Le pré- sident compte sur son réseau pour financer le bâtiment : “C’est aujour- d’hui le pari que je fais. Ce qui coûte cher, ce n’est pas le bâtiment mais ce sera son taux d’occupation… et du sou-

ce domaine entre les clubs” pointe-t-il. Visionnaire, le C.A.P. espère l’être. “C’est un président atypique”, décrit Alexandre Farina, l’ancien entraîneur parti “fâché” de Pontarlier. Il revient cette année comme entraîneur-joueur. “Je suis parti sur un malentendu. Si je reviens, c’est parce que ce club a un vrai projet sportif. J’ai vu beaucoup de clubs : Pontarlier est le plus structuré” dit-il. À l’heure des restrictions budgétaires dans les collectivités, “L’immeuble” aurait le mérite d’être porté par le club : “Cela coûtera deux fois moins cher que si c’était la Ville qui devait le faire car nous pourrons faire appel au mécénat” , poursuit le président conscient du travail qui l’attend. L’union fera la force. Il faudra patien- ter jusqu’à fin septembre pour savoir si le projet sortira des cartons. En cas d’accord, il pourrait être opérationnel d’ici trois ans. E.Ch.

tien ou non du politique. Si je sens des freins, j’arrêterai tout, même si ce projet a déjà reçu un avis favorable.” Et Jean- Louis Gagelin de confir- mer qu’il ne fait pas cela uniquement pour le rug- by mais pour l’ensemble des sports. “Le ski, le foot mais aussi d’autres clubs de Maîche jusqu’à Champagnole pourraient être intéressés ! Il n’y a pas de concurrence dans

“Deux fois moins cher qui si la Ville le faisait.”

Rugbymen, mais aussi skieurs, footballeurs…, pourraient bénéficier d’un espace mutualisé pour optimiser leurs performances (photo archive L.P.P.).

POLITIQUE

Pauline Jeannin Une Pontissalienne écolo au conseil municipal de Besançon

Pauline Jeannin fait partie des plus jeunes élus du conseil municipal de Besançon. Membre du groupe Europe Écologie- Les Verts, elle a commencé à militer à Pontarlier.

À 28 ans, Pauline Jean- nin, a été élue pour la première fois en 2014 à la Ville de Besançon. Elle fait partie des plus jeunes conseillers municipaux de l’équipe du maire Jean-Louis Fousseret.Mais dans cette majo- rité aux couleurs de la gauche plurielle, elle figure dans les rangs d’Europe Écologie-Les Verts, un parti dans lequel elle milite depuis bientôt huit ans sans avoir de carte d’adhérente à ce mouvement. “Je fais par- tie des coopérateurs” dit-elle. Un statut qui lui permet de par- ticiper au débat d’idées au sein de la formation E.E.L.V. sans être impliquée dans sa gestion. “La cuisine interne au parti ne m’intéresse guère. C’est beau- coup d’énergie que je préfère consacrer à d’autres choses” assume Pauline Jeannin. C’est du côté de Pontarlier, la ville dont elle est originaire, qu’il faut chercher les racines de son engagement politique. “J’ai commencé àmiliter en 2008 au moment des élections muni- cipales. François Mandil cher- chait des personnes pour consti- tuer une liste écologiste en plus des listes habituelles de gauche et de droite. J’avais 20 ans à

me les éleveurs, les chasseurs, les syndicats agricoles. L’objectif était de trouver un consensus entre les “pour” et les “contre” et de consigner le tout dans un rapport. Ce projet n’a pas abou- ti” regrette-t-elle.Mais ces décon- venues n’ont pas entamé son engagement. Pendant ses études à Nancy, Pauline Jeannin va prendre l’initiative de créer un groupe E.E.L.V. C’est ce parcours qui l’a conduit à figurer sur la liste de Jean- Louis Fousseret à Besançon, la ville où elle est installée pour des raisons professionnelles puisqu’elle est orthophoniste au C.H.U. dans le service de neuropsychiatrie. Il ne lui est pas toujours simple de conci- lier son job avec son emploi du temps de conseillère munici- pale déléguée aux “modes doux et à la maison de la mobilité”. D’autant que Pauline Jeannin est aussi conseillère commu- nautaire membre de la com- mission mobilité. Ces fonctions d’élu cadrent avec les convic- tions de cette adepte du vélo et des transports en commun. Pour elle, l’écologie est d’abord du bon sens avant d’être de la poli- tique. “C’est de la logique à la portée de tous. C’est faire les

l’époque. J’ai décidé de le suivre car je trouvais important d’apporter un peu d’écologie dans cette ville du Haut-Doubs.” C’est au château de Joux, où ils étaient guides, que Pauline Jean- nin et François Mandil se sont croisés. “J’étais 4 ème sur sa lis- te” se souvient-elle. À l’issue du scrutin, la jeune femme ne sera pas élue mais cette première expérience va suffire à lui inoculer le virus du militantisme. Dans la foulée des municipales, avec quelques autres, ils créent le groupe Haut- Doubs Écologie pour aider les deux élus verts du conseil muni-

cipal à monter des dossiers. “J’ai tra- vaillé par exemple sur la création d’un pédibus à Pontar- lier, un projet qui a fini par être enter- ré. J’ai fondé par ailleurs un groupe de militants pour réfléchir au retour du loup dans le Haut-Doubs. Nous avons fait un tra- vail de fond en ren- contrant tous ceux qui étaient concer- nés par le sujet com-

“Pas l’intention de faire une carrière politique.”

Pour Pauline Jeannin, l’écologie est du bon sens quotidien.

lise pour “changer les choses en mieux. C’est le but de la poli- tique !” Si elle est militante, elle n’est pas pour autant carrié- riste. “Je n’ai pas l’intention de faire une carrière politique. Ce n’était pas un rêve pour moi d’être élue. Je me suis engagée car j’ai l’impression d’être uti- le et de participer à l’effort col-

choses simplement, raisonna- blement, en choisissant un moyen de transport adapté à son déplacement ou en ne consommant pas plus que ce dont on a besoin. C’est un état d’esprit.” Actuellement, Pauli- ne Jeannin se bat à Besançon pour améliorer le réseau de pistes cyclables. Elle se mobi-

lectif.” Elle a l’énergie et l’enthousiasme de la jeunesse. Son punch est communicatif dans une équi- pe. Il n’y aurait rien de sur- prenant à ce qu’elle le fasse fruc- tifier en dehors de la sphère politique. T.C.

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