La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

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Construite en 1904 à l’époque de la distillerie Pernod Fils, la plantureuse bâtisse qui abrite aujourd’hui les services administratifs de l’entreprise Nestlé a connu plusieurs destinées. Rétrospective. PATRIMOINE Des travaux de rénovation Nestlé : la vie de château

Le château a été construit en 1904 lors de la reconstruction de la distillerie Pernod Fils.

A u fil de ses restructu- rations, le site Nestlé a subi une cure d’amaigrissement et se retrouve aujourd’hui avec de grandes surfaces inoc- cupées. Il en va de même pour le “château” dont la partie jadis réservée aux colonies de vacances est toujours vide. Du moins provisoirement car l’actuelle direction prévoit d’entreprendre quelques tra- vaux. “Pour des raisons de com- modité, on souhaite redescendre au rez-de-chaussée des services qui étaient jusqu’à présent au troisième niveau. Je pense notam- ment à l’informatique” , précise

Pedro Panisello, le directeur. Un nouvel épisode dans la vie de cette maison cossue qui en a vu d’autres. Sa construction remonte au lendemain du ter- rible et néanmoins célèbre incen-

figure le nouveau visage d’une distillerie ultra-moderne et où l’on prend également soin de séparer les différents ateliers. L’année 1915 marque la ferme- ture de la distillerie suite à l’interdiction de produire de l’absinthe. À la déclaration de guerre, le site qui appartient depuis 1888 aux deux frères banquiers bisontins Veil-Picard est transformé en hôpital pour blessés militaires. Le château n’a semble-t-il pas accueilli les soldats. Il retrouvera sa fonc- tion résidentielle à l’arrivée des chocolatiers suisses Peter-Cailler- Kohler au début des années vingt.

Le château (à gauche) servait initialement à loger les cadres de la distillerie.

die d’août 1901. Pour mémoire, le sinistre détrui- sit une bonne par- tie de la distille- rie de Pernod Fils et l’absinthe res- surgit à la sour- ce de la Loue. Ce château qui ser- vit d’abord de “pavillon d’habitation” pré-

Transformé en colonie de vacances.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, c’est une voca- tion plus sociale avec l’organisation des colonies de vacances dont beaucoup se sou- viennent. “On entendait les cris des enfants quand on venait manger à la cantine” , explique Christian Guyon, collectionneur de cartes postales et toujours salarié chez Nestlé. Le temps béni des colonies comme disait la chanson n’est plus d’actualité et le château a retrouvé son cal- me, livré aux cogitations des directions qui se succèdent à la tête de Nestlé Pontarlier.

La plantureuse demeure abrite chaque été des colonies à partie de 1946.

À la déclaration de guerre de 1915, le site est transformé en hôpital pour blessés militaires.

Les élégants sanitaires.

Le parc qui servait de terrain de jeu aux enfants existe toujours côté rocade.

Rien n’a changé dans l’ancienne salle à manger qui a conservé sa cheminée et ses belles décorations.

Vue sur l’escalier principal.

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