La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

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SPORT

Une initiative du rugby Un pôle de préparation physique pour les sportifs du Haut-Doubs 1 million d’euros seraient investis dans un bâtiment ouvert à tous les clubs du Haut-Doubs pour préparer leurs champions. Le projet, novateur, est instillé par le C.A.P. rugby. Décision en septembre.

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I ls ont trouvé le nom. Ce sera “L’immeuble”, un bâtiment qui accueillera une salle de sport avec un préparateur physique, une sal- le vidéo susceptible d’être utilisée avant

les matches et des espaces de réunion. “Mais attention, prévient Jean-Louis Gagelin, ce n’est encore qu’un projet. On saura fin septembre si les condi- tions sont réunies pour le lancer.”

Le président du rugby-club, qui est aussi chef d’entreprise d’un grand magasin de bricolage, apporte une idée nouvelle dans le sport pontissalien. Il veut créer à Pontarlier (sans doute au stade Paul-Robbe) un espace mutua- lisé où tous les clubs du Haut-Doubs bénéficieraient des installations pour se préparer physiquement et suivre les conseils d’un seul et même prépa- rateur physique rémunéré par les uti- lisateurs. “C’est en partant de l’observation dans mon travail que j’ai eu cette idée de mutualiser.Nous sommes dans une chaîne où la comptabilité est regroupée pour l’ensemble du groupe, comme le marketing, la communica- tion… Pour arriver à être performant, il faut des spécialistes” dit Jean-Louis Gagelin. Dans le sport, c’est pareil. Et à l’heure des restrictions budgétaires, son idée est tout aussi aboutie. Pour réunir 1 million d’euros, il ne compte pas uni- quement sur l’argent de la mairie qu’il

a rencontré vendredi 10 juillet et qu’il rencontrera à nouveau fin septembre. Jean-Louis Gagelin et le C.A.P. ont créé “Pontarlier rugby développement”, une entité éligible au mécénat. Le pré- sident compte sur son réseau pour financer le bâtiment : “C’est aujour- d’hui le pari que je fais. Ce qui coûte cher, ce n’est pas le bâtiment mais ce sera son taux d’occupation… et du sou-

ce domaine entre les clubs” pointe-t-il. Visionnaire, le C.A.P. espère l’être. “C’est un président atypique”, décrit Alexandre Farina, l’ancien entraîneur parti “fâché” de Pontarlier. Il revient cette année comme entraîneur-joueur. “Je suis parti sur un malentendu. Si je reviens, c’est parce que ce club a un vrai projet sportif. J’ai vu beaucoup de clubs : Pontarlier est le plus structuré” dit-il. À l’heure des restrictions budgétaires dans les collectivités, “L’immeuble” aurait le mérite d’être porté par le club : “Cela coûtera deux fois moins cher que si c’était la Ville qui devait le faire car nous pourrons faire appel au mécénat” , poursuit le président conscient du travail qui l’attend. L’union fera la force. Il faudra patien- ter jusqu’à fin septembre pour savoir si le projet sortira des cartons. En cas d’accord, il pourrait être opérationnel d’ici trois ans. E.Ch.

tien ou non du politique. Si je sens des freins, j’arrêterai tout, même si ce projet a déjà reçu un avis favorable.” Et Jean- Louis Gagelin de confir- mer qu’il ne fait pas cela uniquement pour le rug- by mais pour l’ensemble des sports. “Le ski, le foot mais aussi d’autres clubs de Maîche jusqu’à Champagnole pourraient être intéressés ! Il n’y a pas de concurrence dans

“Deux fois moins cher qui si la Ville le faisait.”

Rugbymen, mais aussi skieurs, footballeurs…, pourraient bénéficier d’un espace mutualisé pour optimiser leurs performances (photo archive L.P.P.).

POLITIQUE

Pauline Jeannin Une Pontissalienne écolo au conseil municipal de Besançon

Pauline Jeannin fait partie des plus jeunes élus du conseil municipal de Besançon. Membre du groupe Europe Écologie- Les Verts, elle a commencé à militer à Pontarlier.

À 28 ans, Pauline Jean- nin, a été élue pour la première fois en 2014 à la Ville de Besançon. Elle fait partie des plus jeunes conseillers municipaux de l’équipe du maire Jean-Louis Fousseret.Mais dans cette majo- rité aux couleurs de la gauche plurielle, elle figure dans les rangs d’Europe Écologie-Les Verts, un parti dans lequel elle milite depuis bientôt huit ans sans avoir de carte d’adhérente à ce mouvement. “Je fais par- tie des coopérateurs” dit-elle. Un statut qui lui permet de par- ticiper au débat d’idées au sein de la formation E.E.L.V. sans être impliquée dans sa gestion. “La cuisine interne au parti ne m’intéresse guère. C’est beau- coup d’énergie que je préfère consacrer à d’autres choses” assume Pauline Jeannin. C’est du côté de Pontarlier, la ville dont elle est originaire, qu’il faut chercher les racines de son engagement politique. “J’ai commencé àmiliter en 2008 au moment des élections muni- cipales. François Mandil cher- chait des personnes pour consti- tuer une liste écologiste en plus des listes habituelles de gauche et de droite. J’avais 20 ans à

me les éleveurs, les chasseurs, les syndicats agricoles. L’objectif était de trouver un consensus entre les “pour” et les “contre” et de consigner le tout dans un rapport. Ce projet n’a pas abou- ti” regrette-t-elle.Mais ces décon- venues n’ont pas entamé son engagement. Pendant ses études à Nancy, Pauline Jeannin va prendre l’initiative de créer un groupe E.E.L.V. C’est ce parcours qui l’a conduit à figurer sur la liste de Jean- Louis Fousseret à Besançon, la ville où elle est installée pour des raisons professionnelles puisqu’elle est orthophoniste au C.H.U. dans le service de neuropsychiatrie. Il ne lui est pas toujours simple de conci- lier son job avec son emploi du temps de conseillère munici- pale déléguée aux “modes doux et à la maison de la mobilité”. D’autant que Pauline Jeannin est aussi conseillère commu- nautaire membre de la com- mission mobilité. Ces fonctions d’élu cadrent avec les convic- tions de cette adepte du vélo et des transports en commun. Pour elle, l’écologie est d’abord du bon sens avant d’être de la poli- tique. “C’est de la logique à la portée de tous. C’est faire les

l’époque. J’ai décidé de le suivre car je trouvais important d’apporter un peu d’écologie dans cette ville du Haut-Doubs.” C’est au château de Joux, où ils étaient guides, que Pauline Jean- nin et François Mandil se sont croisés. “J’étais 4 ème sur sa lis- te” se souvient-elle. À l’issue du scrutin, la jeune femme ne sera pas élue mais cette première expérience va suffire à lui inoculer le virus du militantisme. Dans la foulée des municipales, avec quelques autres, ils créent le groupe Haut- Doubs Écologie pour aider les deux élus verts du conseil muni-

cipal à monter des dossiers. “J’ai tra- vaillé par exemple sur la création d’un pédibus à Pontar- lier, un projet qui a fini par être enter- ré. J’ai fondé par ailleurs un groupe de militants pour réfléchir au retour du loup dans le Haut-Doubs. Nous avons fait un tra- vail de fond en ren- contrant tous ceux qui étaient concer- nés par le sujet com-

“Pas l’intention de faire une carrière politique.”

Pour Pauline Jeannin, l’écologie est du bon sens quotidien.

lise pour “changer les choses en mieux. C’est le but de la poli- tique !” Si elle est militante, elle n’est pas pour autant carrié- riste. “Je n’ai pas l’intention de faire une carrière politique. Ce n’était pas un rêve pour moi d’être élue. Je me suis engagée car j’ai l’impression d’être uti- le et de participer à l’effort col-

choses simplement, raisonna- blement, en choisissant un moyen de transport adapté à son déplacement ou en ne consommant pas plus que ce dont on a besoin. C’est un état d’esprit.” Actuellement, Pauli- ne Jeannin se bat à Besançon pour améliorer le réseau de pistes cyclables. Elle se mobi-

lectif.” Elle a l’énergie et l’enthousiasme de la jeunesse. Son punch est communicatif dans une équi- pe. Il n’y aurait rien de sur- prenant à ce qu’elle le fasse fruc- tifier en dehors de la sphère politique. T.C.

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