La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

FRASNE - LEVIER

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015 24

LEVIER

Inondé de verdure et plutôt bien situé au carrefour des grands sites touristiques du Doubs et du Jura, ce petit camping sans souci a su évoluer sans perdre son âme. Ouvert depuis juillet 1985 Le camping de la Forêt fête ses trente cernes Fidèles parmi les fidèles R obert et Jeannine Clément ont atterri au camping de la Forêt en 1986. Un coup

avait trouvé un emploi à la R.A.T.P. “On vient en vacances dans le Jura depuis 1964. On a testé beaucoup de campings avant de se fixer à Levier” , explique lʼoctogénaire qui vit aujourdʼhui dans le Val dʼOise. Après la ten- te et la caravane, le couple Clé-

ment a opté pour le confort dʼun petit chalet. Pourquoi un tel atta- chement ? Question dʼambiance et surtout des liens dʼamitiés éta- blis avec la familleAnnaler. “Cʼest même plus quʼune amitié. En général, on vient ici pendant un mois en juin.”

de cœur et une fidélité sans rup- ture. Originaire de Dournon, Robert a quitté sa terre natale à lʼâge de huit ans pour aller vivre en région parisienne où son père

Amis et fidèles campeurs étaient réunis pour fêter les 30 ans du camping de la Forêt.

C e camping, c’est d’abord le pari insensé d’un homme, Pierre Anna- ler. À l’âge de la retrai- te, ce mécanicien dur au mal se prend l’envie avec son épouse d’aménager un camping près de la maison où il a grandi à la sor- tie de Levier en direction de Septfontaine. “On n’avait jamais eu un camping” , se souvient l’alerte nonagénaire. Peu d’expérience mais beaucoup d’énergie à vendre et la volon- té de tout faire par soi-même. Le camping de la Forêt accueille- ra ses premiers hôtes à l’été 1985. “On a rempli les 20 empla- cements sans faire la moindre publicité.” Conforté par cette réussite, Pierre Annaler double la capacité d’accueil en 1989. Le

site s’agrandit au fil du temps. L’année 1996 est marquée par la construction de la piscine. “Un équipement nécessaire pour répondre aux attentes de la clien- tèle.” Après vingt ans de labeur, Pier- re transmet l’affaire à son fils Jacques qui

l’environnement” explique la gérante. Ce classement se tra- duit par une démarche très éco- lo avec compost, tri sélectif, sup- pression des traitements phytosanitaires… Du mobile-home au coquet petit chalet, Jacques et Pierrette ont su prendre en douceur le vira- ge des habitations légères de loisirs, bien pratiques pour pro- longer la saison. Sans tomber non plus dans l’exagération. L’espace camping s’étend sur 2,5 hectares à l’intérieur d’un domaine qui en compte quatre. Le couple gestionnaire envisa- ge d’investir dans l’installation de quelques cabanes dans les arbres. Petit à petit, l’oiseau fait son nid. F.C.

Robert et Jeannine Clément et, au milieu, Pierrette Jeannin qui a repris en 2006 la gestion du cam- ping de la Forêt avec son com- pagnon Jacques Annaler, fils du fondateur.

l’exploite avec sa compagne Pierret- te Jeannin. Le cam- ping de la Forêt comprend aujour- d’hui 77 emplace- ments de camping et 10 locatifs. “On a obtenu le label de la clé verte en 2010 qui vise à sensibi- liser la clientèle au respect de

Un projet de cabanes dans les arbres.

LEVIER Un robot nettoyeur Pavillon vert à la piscine La jeunesse locale profite depuis des années des joies de la piscine en plein air à Levier. Un équipement municipal né d’une volonté associative.

C omment se baigner sans riviè- re, ni lac ou étang à proximi- té ? Fort de ce constat, une poi- gnée de jeunes Lévitiens crée à la fin des années quatre-vingt-dix l’association Loisirs détente. “On a commencé par installer un terrain de boule à l’emplacement même de la pis- cine” , explique Jean-Pierre Vieille qui faisait partie des pionniers. Pour récol- ter des fonds, le groupe organise de multiples bals et animations. De quoi se constituer un petit pécule. Assez pour envisager le financement d’une piscine. “La commune nous a mis le terrain à disposition. Ce projet a eu toutes les peines à aboutir. On ne se sentait pas trop soutenus.” La piscine se concrétise néanmoins sous la forme d’un bassin unique de 21 m x 12 m dont la profondeur varie de 1,2 m à 1,85 m. Au départ, l’association l’exploite en juillet-août par ses propres moyens mais très vite la réglementation impose des normes

d’hygiène strictes et la présence de personnel pour sécuriser l’activité. Des contraintes de plus en plus lourdes à surmonter. “On a fini par jeter l’éponge.” L’équipement est finalement cédé à la commune qui reprend à son compte l’exploitation. Avec son espace vert attenant, la piscine municipale de

Levier remplit bien son rôle. “C’est un plus pour les jeunes du coin. Certains n’ont pas tous l’occasion de partir en vacances” , justifie René Chambelland, adjoint au maire. Si elle n’envisage pas de moderniser ce site, la commune vient d’investir dans l’acquisition d’un robot nettoyeur de bassin. À 2 euros l’entrée, la collecti- vité est loin de couvrir les frais d’exploitation qui incluent notamment l’embauche de surveillants de baignade.

Un plus pour les jeunes du coin.

La piscine de Levier : petite mais bien utile.

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