La Presse Pontissalienne 190 - Août 2015

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 190 - Août 2015

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NOUVEAU Le Chat Gris RESTAURANT

ROCHEJEAN L’exemple de la Batailleuse Contrôles inopinés dans les centres de vacances Pendant tout l’été, dans le cadre de l’Opération Interministérielle Vacances, les services de l’État vont contrôler les établissements qui accueillent principalement les mineurs pour les vacances.

pourrait remettre en cause la sécuri- té des hôtes et en particulier des plus jeunes. Pour expliquer en quoi consiste sa démarche, la D.D.C.S.P.P. du Doubs a organisé le 16 juillet une opération de communication à “La ferme de la Batailleuse” à Rochejean. L’établissement créé par le Club de loi- sirs et d’actions de la jeunesse de Franche-Comté (C.L.A.J.) héberge des enfants et des familles qui se familia- risent pendant leur séjour à la vie à la ferme. Ce centre de vacances accueille actuellement 36 enfants âgés de 6 à 10 ans, et une famille. Les plus grands dorment au camping de la ferme, alors que les petits résident dans des locaux au cœur du village. Ce centre aux acti- vitésmultiples est un exemple de confor- mité dans les domaines qui font l’objet de contrôles, qu’il s’agisse de la sécu-

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C haque été, le contrôle des héber- gements touristiques fait partie des missions des agents de l’État qui participent à l’Opération Intermi- nistérielle Vacances (O.I.V.). Ce dis- positif piloté par la direction départe- mentale de la cohésion sociale et de la protection des populations (D.D.C.S.P.P.) associe plusieurs services : Jeunesse et sports, Santé, Douanes, Répression des Fraudes et Sécurité sanitaire des aliments et de la protection animale. Ces fonctionnaires n’agissent pas tous azimuts, mais suivant une feuille de route établie. “On reçoit l’instruction du gouvernement qui cible des domaines d’activité en fonction des préoccupa-

tions nationales. Cette année, une vigi- lance particulière est demandée sur la sécurité dans l’encadrement et l’accueil des mineurs” détaille Pierre Aubert, directeur adjoint de la D.D.C.S.P.P. du Doubs. Cet été, dans le département, tous les centres de vacances et les colonies peu- vent donc faire l’objet d’un contrôle inopiné de la part des services de l’État qui vérifieront s’ils sont conformes à la réglementation. Suivant les cas, ils s'immiscent dans les cuisines, ouvrent les frigos, questionnent, observent, regardent les contrats de travail, véri- fient les chambres, les sanitaires. Bref, ils passent au peigne fin tout ce qui

rité sanitaire et alimen- taire, du respect des normes incendie, de l’hébergement, ou du trai- tement des animaux de la ferme. La bonne tenue de l’établissement péda- gogique qui fabrique ses propres produits (fro- mages de chèvre, yaourts, pains…) ne se fait pas sans efforts selon Natha-

“Bien des efforts ont été faits.”

La vie est belle au centre de vacances “La ferme de la Batailleuse”.

lie Régent, une des responsables. “La mise aux normes demande un inves- tissement de notre part.Mais il est limi- té si on se met à jour régulièrement. Prochainement, nous allons vérifier les installations de gaz” dit-elle. Le grand chantier qui attend le C.L.A.J. dans les prochains mois est l’accessibilité pour les personnes handicapées. “Nous devons y réfléchir. La plus grosse dif- ficulté est de savoir comment nous pour- rons financer l’accès handicapé” s’inquiète Nathalie Régent. Le centre de vacances a jusqu’en 2017 pour trou- ver une solution. Dans l’immédiat, tout est conforme. “Je constate que bien des efforts ont été faits pour améliorer la qualité de l’accueil dans les établissements du secteur” se félicite Bruno Charlot, le sous-préfet de Pontarlier. Il ajoute :

“Actuellement, on s’intéresse de près au respect de la sécurité incendie.” En cas d’infraction grave constatée lors de la visite d’une structure d’accueil, les services de l’État peuvent ordon- ner sa fermeture. Une mesure radi- cale qui reste exceptionnelle. Chaque année, l’O.I.V. dresse en moyenne trois ou quatre P.V. dans le Doubs qui don- nent lieu à une sanction financière, mais la plupart du temps, la visite se solde par un courrier demandant la mise en conformité par rapport aux anomalies relevées par les agents. Cet été, l’Opération Interministériel- le Vacances va effectuer 300 contrôles dans le département dont 100 concer- nent directement les accueils collec- tifs à caractère éducatif des mineurs.

Les agents contrôlent tout ce qui peut remettre en cause la sécurité du public accueilli, à commencer par l’alimentation.

T.C.

MÉTABIEF

Classement La commune vise l’excellence touristique

La collectivité s’est portée candidate pour devenir “station de tourisme”, un classement d’excellence qui confortera la notoriété de la station en offrant aussi quelques avantages.

U n choc de simplification s’imposait dans la jungle des stations classées. Jus- qu’en 2009, elles se répartis- saient en six catégories : station hydrominérale, climatique, uva- le, balnéaire, station de touris- me, station de sports d’hiver et d’alpinisme. Les classements étaient mêmes cumulables dans cette organisation régie par la loi de 1919. De quoi y perdre son latin surtout quand il s’agit de vacances. Avec la nouvelle loi entrée en vigueur en 2009, on passe de six catégories à deux labels : “com- mune touristique” et “station touristique”. Ces labels sont renouvelables tous les cinq ans pour la première catégorie et tous les douze ans pour la secon- de. Métabief qui était déjà clas- sée commune touristique depuis

le 19 septembre 2012 postule donc au niveau supérieur. “On souhaite au moins conserver le classement en cours car cela nous permet, par exemple, d’adhérer au syndicat des stations de sports d’hiver” , explique Gérard Dèque, le maire de Méta- bief.

gible en première catégorie” , indique Élisabeth Contejean, la directrice de l’office de touris- me Mont d’Or-Deux Lacs. Sui- te à quoi le dossier de Métabief pourra être étudié pour une pro- bable validation. Pour y parvenir, la commune candidate doit satisfaire à 45 critères regroupés autour de six domaines : hébergement, ani- mation, hygiène, accessibilité- transport, promotion et patri- moine. “Le niveau de classement en station touristique concerne notamment les lieux dont le deve- nir économique et social repose essentiellement sur la politique de développement touristique” , indique une note officielle. En étant une station classée, Métabief bénéficiait déjà de quelques avantages. “On est considéré comme une commune

Tributaire de l’office de tourisme.

Avant de viser plus haut, la commune est tributaire de l’office de tourisme qui doit décrocher lui aussi son classe- ment en première catégorie. “On est déjà passé en secon- de catégorie en jan- vier 2014. On fina- lise actuellement la démarche qualité indispensable pour prétendre être éli-

Avec le label “station touristique”, Métabief espère bien conforter sa notoriété.

appartenant à une strate de population supérieure à la réa- lité. Le niveau d’indemnités des

élus est plus élevé. On a plus de dotation d’État et on perçoit des droits de mutation à un taux

légèrement supérieur à la nor- male” , explique sans s’en offus- quer Gérard Dèque.

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